Je copie ici le texte de l'AFMEG, dont j'ai conservé le titre, et qui est illisible sur leur site (une espèce de fond lumineux interdit toute lecture (si vous me lisez l'AFMEG, pitié, faites quelque chose !!!) :
Ce que l’ouvrage " Mondialisation de la prostitution " (Attac) dénonçait en 2008 a malheureusement été confirmé par l’ONUDC (voir les deux extraits qui suivent). La marchandisation des êtres humains est devenue ce qui rapporte le plus aujourd’hui à la criminalité en Europe.
Voir en ligne : United Nation Office on Drugs and Crime
29 juin 2010 : Communiqué de presse de l’ONUDC
En épluchant le rapport sur l’Europe on s’aperçoit qu’il y a de plus en plus de traite intra-européenne (Balkans et Europe centrale) et surtout de traite interne à l’intérieur d’au moins 11 pays sur 38 et cette traite interne est très importante dans les pays règlementaristes comme les Pays Bas ou l’Allemagne où le groupe des prostituées nationales victimes de la traite est plus important que celui des prostituées d’autres nationalités.
Cela prouve que le réglementarisme ne protège en aucune façon les prostituées nationales des violences, de la traite et du trafic d’êtres humains. La marchandisation du corps humain se moque des nationalités. Le règlementarisme, n’a apporté que liberté et légitimité aux proxénètes et aux réseaux de traite et de trafic des êtres humains.
L’abolitionnisme reste le seul moyen d’arrêter le développement de cet esclavage.
29 juin 2010 : Communiqué de presse de l’ONUDC
L’activité illégale la plus lucrative d’Europe est la traite d’êtres humains, indique un rapport publié mardi par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). L’agence estime que les groupes criminels tirent plus de 2,5 milliards de dollars de bénéfices par an en organisant le travail forcé et l’exploitation sexuelle d’êtres humains.
« Les Européens pensent que l’esclavage a été aboli depuis des siècles. Mais regardez autour de vous, les esclaves sont parmi nous. Nous devons faire davantage pour réduire la demande de produits fabriqués par les esclaves et l’exploitation », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUDC, Antonio Maria Costa à l’occasion de la publication du rapport intitulé, « La traite des personnes pour l’exploitation sexuelle en Europe. » Etaient présentes à la cérémonie, la Ministre espagnole de l’Egalité, Bibiana Aido, l’Ambassadrice de bonne volonté de l’ONUDC, Mira Sorvino, l’actrice Belen Rueda et la journaliste et militante mexicaine des droits humains, Lydia Cacho. Ces personnalités sont venues manifester leur soutien à l’Espagne qui est le premier pays européen à avoir adhéré à la campagne " Cœur bleu " de l’ONUDC. Lancée le 15 avril dernier au Mexique, la campagne " Cœur bleu " a pour objectif de sensibiliser les populations sur les dangers du trafic d’êtres humains. Une douzaine de bâtiments emblématiques avaient été éclairés en bleu dans la capitale mexicaine afin de prévenir et d’informer la population sur la situation de millions de personnes dans le monde victimes de trafic et d’exploitation.
Selon ce rapport, 140.000 personnes sont piégées dans un cycle de violence brutale, d’abus et d’avilissement en Europe. Il n’y a pas de signe clair d’une diminution du nombre de victimes. Chaque année, environ 70.000 personnes viennent grossir les rangs des personnes exploitées, soit 50% du nombre total de personnes réduites à l’état d’esclave.
Environ 84% des victimes en Europe sont victimes de trafic à des fins d’exploitation sexuelle. La majorité des personnes exploitées sont des jeunes femmes qui sont pour les plupart violées, violentées, droguées, emprisonnées, endettées, victimes de chantages et qui ont leur passeport confisqué.
En Europe, 32% des victimes proviennent des Balkans, 19% viennent des pays de l’ex-Union Soviétique, 13% d’Amérique du Sud, 7% d’Europe centrale, 5% d’Afrique et 3% d’Asie de l’Est. La plupart des trafiquants sont des hommes même si, souligne le rapport, les femmes sont sur-représentées dans le domaine en comparaison à d’autres activités illégales. Les femmes sont souvent utilisées par certains groupes pour " mieux piéger " les victimes.
Les poursuites judiciaires à l’encontre des trafiquants sont relativement faibles par rapport au nombre de victimes, déplore le rapport.
Plus de 130 pays font état de cas de trafic d’êtres humains. Selon l’ONUDC, plus de 2,4 millions de personnes dans le monde sont actuellement victimes de trafic à des fins commerciales.
Mardi 17 août 2010, par Claudine Blasco.
Le rapport est disponible en version espagnole et en version anglaise sur le site de l’UNODC (3400 ko en PDF )
Et pourtant on parle de réouvrir les maisons closes en France...
RépondreSupprimerEvidemment, la prostitution c'est glamour, branché et surtout ré-vo-lu-tion-naire.
RépondreSupprimer:(
Tous les rapports concernant la règlementarisation dans les pays qui l'ont choisie sont accablants mais peu importe, les hommes sont au pouvoir, la majorité consomme de la prostitution, quel intérêt pour eux de voir ce privilège archaïque disparaître ?
On parlait de sexualisation précoce sur ton blog, c'est intimement lié.
je suis intéressé par les stats scientifiques qui disent qu'une majorité de mâles consommes de la prostitution, j'en ai souvent chercher sans jamais en trouvé
RépondreSupprimer@ Blondie
RépondreSupprimerNe faites pas le naïf, je ne vous apprends probablement rien en vous disant que les hommes de pouvoir ne se gênent pas pour payer des "filles" afin d'animer leurs soirées.
Et même s'ils ne "consomment" pas, l'idée qu'il existe un pré-carré où la domination masculine peut s'exercer les rassure. C'est bête un macho ...
Il n'y a qu'à les voir rabaisser sans cesse leurs quelques consoeurs au pouvoir pour prendre la mesure de leurs réticences à prendre en compte leurs intérêts.
le féminin de naïf, c'est naïve
RépondreSupprimerpour une féministe, c'est une faute grave ;-) et mersi de ne pas partagé vos source :-(
@ Blondie
RépondreSupprimerQuelle faute grave quand vous-même écrivez "je suis intéressé" ? (!)
Mes sources ? un regard lucide sur le monde qui m'entoure, des ouvrages (liste dans la colonne de droite), des échanges avec celles et ceux qui trouvent que la misogynie se niche partout et devient intolérable.