Voilà quelques années que je me questionne sur la mauvaise santé psychologique des femmes.
En effet, dans mon entourage, j'ai souvent constaté que les femmes étaient plus souvent touchées par la dépression et l'anxiété que les hommes.
A la suite de quelques recherches, cette impression m'a été confirmée par les statistiques qui révèlent que les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à souffrir de troubles dépressifs et quatre fois plus de manifestations anxieuses (1).
Certains invoquent diverses causes biologiques (2). Pourtant, biologiquement justement, à la base les petites filles sont émotionnellement plus stables que les petits garçons. Ce n'est qu'à partir de deux ans que la tendance s'inverse (3). Deux ans, ce n'est pas l'âge de la socialisation et de l'identification à un sexe ou à l'autre ?
Loin de me poser en spécialiste des "troubles de l'humeur", je propose plusieurs pistes d'explication en lien avec le fonctionnement de la société. Car bien avant l'expérience individuelle, c'est bien cette dernière qui nous façonne.
Tout d'abord, l'éducation sexuée. Celle-ci, pour les besoins des rôles impartis à chacun.e, induit une fragilisation des fillettes: l'entourage attend davantage des filles qu'elles aient peur, soient affectivement dépendantes, timides et réservées. C'est la clé de leur charme futur et le gage de trouver un compagnon qui pourra ainsi mettre en oeuvre son rôle de protecteur.
De plus, des études (4) ont montré que les garçons bénéficient d'un traitement de faveur de la part de leur mère. Cela se traduit, dès les premiers mois, par un meilleure synchronisation émotionnelle mère-fils, plus d'échanges visuels et de contacts physiques. Les petites filles partent ainsi déjà avec un capital de sécurisation amoindri.
Enfin, l'éducation sexuée toujours, pousse les petites filles à être plus réceptives aux émotions de leur entourage, en vue des soins à prodiguer plus tard aux ascendant.e.s, descendant.e.s, conjoint et animaux domestiques. Elles sont donc rôdées très tôt à l'empathie, ce qui se traduit dans sa forme aboutie à "porter les autres et leurs chagrins".
Dès l'enfance le bagage est conséquent et toute possibilité de laisser aux futures femmes le loisir d'être autonomes et confiantes est considérablement entravée. Ce n'est pas un hasard si l'un des rares modèles de fille bien dans ses baskets, Fifi Brindacier, nous vient de Suède, pays largement en avance sur les autres en matière d'éducation égalitaire (3).
Plus tard, avec l'entrée dans l'âge adulte, les conditions de vie auxquelles sont soumises les femmes, sont sans aucun doute parties prenantes dans le phénomène.
En premier lieu, les violences de genre. Violences conjugales et abus sexuels ne sont pas reconnu.e.s pour être des facteurs de bien-être. Ces violences spécifiques renforcent les sentiments d'insécurité, de perte d'estime de soi et du désir de vivre (5). Je ne rappelle pas les chiffres, ils sont désormais connus de toutes et tous ou aisément consultables (cf. Enquête ENVEFF, par exemple).
Puis l'exploitaion domestique. Les rôles multiples et variables que doivent assumer les femmes sont pour elles une source de grand stress, tout comme le manque de temps pour se reposer et se divertir. Qu'elles soient femmes au foyer, effectuant donc une activité sans trève non rémunérée et socialement invisible voire méprisée, ou femmes actives, réalisant une charge de travail nécessitant une santé de fer et des capacités d'organisation hors du commun afin de concilier travail et ... travail, elles sont littéralement exploitées, usées jusqu'à la moelle par leur entourage. Outre l'infériorisation qui est à la base de cet esclavagisme retors et qui a forcément des conséquences sur l'image de soi, le stress et la fatigue que la situation engendre sont certainement à mettre en cause dans les manifestations dépressives et anxieuses.
Autre point, en lien avec le précédent, la pauvreté. Là aussi, pas la peine d'étaler les chiffres. L'exploitation domestique qui contraint les femmes à abandonner leur carrière ou à se contenter d'un temps partiel fait qu'elles constituent le plus gros contingent des précaires. Logement insalubre, salaires rabougris et, plus tard, pensions de retraite indécentes sont autant de facteurs de mal-être qui, combinés à d'autres, peuvent conduire au découragement dans le meilleur des cas.
Pour finir, la place et la valeur symboliques des femmes. Celles-ci vivent dans un monde qui n'a pas encore réellement ratifié leur existence effective. Elles sont exclues du langage par un pseudo-neutre et altérisée par la marque du féminin, quasiment absentes des représentations culturelles (environ 1 fille pour 3 garçons dans les films d'animation, par exemple) ou "omises" en tant que membres à part entière lors des observations des sociétés (On décrit le peuple, l'ethnie en question puis ses femmes comme on le fait pour ses habitations ou son bétail).
Comment se perçoit-on, quelle estime de soi, notion si chère aux psys, éprouve-t-on lorsque on a intériorisé que l'on vaudra toujours moins que ses frères et que l'on a pas vraiment accès au statut de membre reconnu de la société ? Je n'ai pas la réponse exacte, ne pouvant parler qu'à partir de mon expérience personnelle et les études sur le sujet étant à ma connaissance inexistantes, mais je gage que cette représentation en négatif n'est pas des plus salutaires dans la construction identitaire de chacune.
Culpabilisées par les psychanalystes et les curés, diabolisées dans toutes les cultures, exploitées partout pour le bien-être des autres, obligées de vivre avec la peur et/ou la réalité de la violence, élevées dans la confiscation de leur estime de soi, leur autonomie, infériorisées d'entrée de jeu ... ça fait beaucoup, il me semble.
Tout mettre en oeuvre pour fragiliser les femmes et "s'étonner" par la suite qu'elles n'aillent pas fort relève de la même démarche qui a consisté autrefois à priver les femmes d'éducation et déclarer qu'elles étaient bêtes.
Et comme aujourd'hui, on invoquait hormones, tares constitutives et faiblesses physiologiques ...
(1) Chiffres de l'OMS (Rapport Les femmes et la santé 2009)
(2) Site Santé-médecine ... édifiant de mauvaise foi !!!
(3) Cité dans Psychologie de la peur de Christophe André
(4) Infant-mother face-to-face interaction de Tronick E.Zet Cohn J.F
(5) Document de l'OMS: La violence à l'encontre des femmes
Je te rejoins parfaitement sur ton analyse. Tout concourt pour afaiblir les femmes et on vient ensuite nous invoquer la "nature". Elle a bon dos la nature.
RépondreSupprimerEt c'est tellement bien fait, bien rôdé que nous sommes beaucoup à ne même pas nous en rendre compte. Et aussi à ne pas vouloir s'en rendre compte. Ca fait très mal d'ouvrir les yeux et de découvrir qu'on n'est "rien". Pourtant c'est bien tout ce qu'on est dans ce monde de pourriture.
Oui, ça fait mal ... Personnellement, cela m'a toujours blessée d'être considérée comme inférieure mais longtemps j'ai cru que cette infériorité était naturelle, je l'ai acceptée avec une résignation douloureuse :(
RépondreSupprimerDepuis que j'ai découvert cette imposture et l'application avec laquelle les femmes sont détruites en bonne et due forme je suis en colère. C'est aussi douloureux mais ça me permet de restaurer l'image que j'ai des femmes, la mienne par extension et de partager cette revalorisation bienveillante des femmes avec d'autres personnes.
Exact. J'ai pu le vérifier sur moi-même, point par point. Je m'en suis aperçue, dans le sens que j'en ai compris les mécanismes, quand il était trop tard, pour moi. J'en ai conçu une colère et un ressentiment féroce, qui ne me quitteront jamais.
RépondreSupprimer@ Floréal
RépondreSupprimerIl n'est jamais trop tard (qu'est-ce que c'est bateau cette formule !!!): je trouve que la prise de conscience est déjà un grand pas et la colère qu'on en retire est un bon moteur et surtout un rempart aux situations que l'on ne veut plus.
bon ben on est trois. J'éprouve la même colère de la spoliation à tous les niveaux que je subis depuis toujours par le seul fait d'être une femme. Je fais partie de celle qui ont eu de grandes périodes de dépression.
RépondreSupprimerMaintenant j'ai pris le parti de ruer dans les brancards. Devenir "laut" comme on dit en allemand, ce qui veut dire "parler fort", "faire du bruit". Et ce qui me plaît là-dedans c'est que cela fait du bien aux autres femmes autour de moi. Ma vision du monde fait revenir le sourire sur leur visage. Par contre mes interventions en milieu machiste francais sont tout bonnement ignorées. On fait comme si je n'avais rien dit, rien écrit. Puis, quand je change de sujet, on me répond à nouveau, comme si j'existais de nouveau !
c'est fou.
En fait, si j'ai émigré, au départ, c'était bien pour pouvoir me balader où je voulais, seule, sans craindre de me faire agresser. Cette jubilation que l'on peut ressentir à parcourir seul les chemins du monde comme si le monde était à soi, c'est ce que peut expérimenter tout homme, et ce dont un nombre invraisemblable de femmes est privé. Voilà encore de quoi avoir le moral à zéro et que l'on ne comptabilise guère.
@ Euterpe
RépondreSupprimerJe pense qu'on est bien plus que trois ou quatre à ressentir tout cela avec plus ou moins de lucidité !!!
Je suis contente que cette prise de conscience féministe t'ait permis de t'affirmer. Je pense qu'au plus nous exprimerons cette colère devant l'injustice et le mépris, moins nous la retournerons contre nous.
Ceci dit, je n'aurais jamais pensé que l'Allemagne soit moins machiste que la France. Remarque, elle est peut-être moins imprégnée de la culture latine et son culte de la mère de famille.
Tu as raison j'aurais pu ajouter la privation de sécurité dans l'espace public qui conduit à une certaine privation de liberté. Combien de jeunes filles sont cloîtrées chez elles le soir et voient leurs frères, amis ou cousins sortir sans contrainte. Et ça continue à l'âge adulte où l'on redoute une mauvaise rencontre la nuit. L'espace public appartient encore aux hommes et certains ont pour mission tacite de nous le rappeler.
Pas pour contredire Euterpe, mais j'ai quelque scepticisme à propos de l'Allemagne. Sans doute, quand Euterpe s'y est rendue, c'est qu'elle avait déjà acquis la capacité d'affronter le machisme ambiant n'importe où. Parce que pour autant que je sache, l'Allemagne c'est: peu d'écoles maternelles, un tiers des femmes seulement qui travaille (la France est, avec le Danemark, le pays d'Europe où plus de la moitié des femmes travaillent -et le travail subalterne et la discrimination salariale est statistiquement la même qu'ailleurs), une femme qui a des enfants et continue à travailler est mal vue.
RépondreSupprimerPour l'Italie c'est certain, c'est le pays le plus en retard de toute l'Europe avec seulement 40 % des femmes qui travaillent et le taux de chômage féminin le plus haut d'Europe. C'est aussi le pays où les femmes subissent le plus grand avilissement de leur image et de leur estime de soi depuis 20 ans de destruction systématique dû aux télés berlusconiennes.
( http://www.ilcorpodelledonne.net/?page_id=515 )
L'interférence vaticane dans la vie publique a également un effet très nuisible, depuis toujours.
La culture latine et le culte de la mère de famille certes, mais ce n'est pas le cas de tous les pays méditerranéens de l'Europe du sud. L'Espagne par exemple a très bien su s'en affranchir en 20 ans et les femmes, malgré la crise économique, y ont un sort plus enviable qu'en Italie.
Enfin, le web est très machiste. Il suffit de s'y promener pour se rendre compte qu'il est à l'image de l'espace public.
Quand je dis "trop tard", ce n'est pas une formule bateau, c'est au contraire très concret: comme tu le fais remarquer, l'exploitation des femmes les conduit à la pauvreté. Si je l'avais compris avant, j'aurais changé de trajectoire quand il était encore temps, mais il est bien désormais pour moi, comme pour beaucoup de femmes, "trop tard". Trop tard pour avoir autre chose que le minimum vieillesse dans quelques années en guise de retraite, pour sortir de la précarité avant d'y arriver; j'y suis condamnée pour le temps qui me reste à vivre. Et ça donne parfois envie de l'abréger.
RépondreSupprimerA Floréal et Héloise : bon ben quand vous verrez des hommes se faire dédicacer des livres de Benoîte Groult, se reúnir pour débattre de la destruction du patriarcat, sans compter qu'ils urinent assis et qu'un père sur cinq prend un congé parental, que les couples mariés ont tous des noms doubles, que nous avons une chancelière, qui de plus traîne avec LA féministe nationale (depuis plus de 40 ans) et s'affiche avec elle dans son journal, que les femmes de l'ex-RDA ont toutes une profession, que les noms de métiers ont tous des féminins, que ils/elles se dit "elles", que frères et soeurs se dit "soeurs", bref, j'en passe. Il est difficile d'expliquer à quel point on se sent plus respecter en Allemagne qu'en France en tant que femme même si le machisme existe aussi. Mais en France, c'est trois fois pire, je suis désolée. N'importe quelle francaise ayant vécu en Allemagne vous le dira.
RépondreSupprimerEn France, on démolit aussi beaucoup sous couvert d'humour et de 2e degré. Il est très difficile voire impossible de trouver l'équivalent en Allemagne.
"En fait, si j'ai émigré, au départ, c'était bien pour pouvoir me balader où je voulais, seule, sans craindre de me faire agresser. Cette jubilation que l'on peut ressentir à parcourir seul les chemins du monde comme si le monde était à soi, c'est ce que peut expérimenter tout homme, et ce dont un nombre invraisemblable de femmes est privé".
RépondreSupprimer> Intéressant. Mais cela doit dépendre des coins, sans doute. Ici à Lille c'est mission impossible pour une promeneuse en solo comme moi : il me faudrait au moins trimballer une poussette et un cabas pour que mes passages soient légitimés. Je l'ai dit mais le redis quasi inlassablement : se promener soi, pour soi et ne pas être au service des autres semble parfois être un crime.
@ Floréal
RépondreSupprimerJe ne pensais pas que le "trop tard" renvoyait à ce dont tu parles :(
Ce qui m'énerve c'est que l'exploitation domestique des femmes n'est pas amenée comme telle et que l'on tait à dessein ses multiples et dramatiques conséquences. On la présente comme un choix privé de chaque couple alors que le choix n'existe pas (les femmes y sont littéralement contraintes) et qu'il s'agit d'une stratégie politique d'oppression.
Je comprends que ta situation soit délicate et le ressentiment profond qu'elle t'inspire mais dis-toi que la société a encore besoin de toi pour dénoncer tout cela. Tiens bon !
@ Euterpe
RépondreSupprimerJe te crois qu'en Allemagne le machisme est moins dur qu'ici et d'ailleurs ça doit faire du bien !!! Pourtant, lors de la Coupe de football qui s'y est passée (en 2008 ?), Merkel était déjà en place et n'a pas bougé face à la pression des féministes pour interdire l'organisation d'une prostitution ponctuelle et ciblée autour des stades ...
Il n'y a aucun pays au monde où les femmes sont les égales des hommes. Même en Suède, il persiste des inégalités pesantes et un parti féministe.
Quant à la France, elle est largement en retard au regard de certains pays d'Europe. Ca ne l'empêche pas de conserver son titre de "pays des droits de l'homme" (justement de l'homme mais blanc, hétérosexuel et ... forcément masculin comme son nom l'indique). Elle est championne aussi, comme tu le dis judicieusement, de la vanne sexiste (Cf. ses humoristes à la Daniel Morin) et du second degré qui n'en est pas un (Cf. Orelsan et ses comparses).
A Floréal : trop de femmes s'abandonnent ! C'est ce que veulent les machistes justement ! Tu ne vas quand même pas leur faire ce plaisir, si ? De plus, tu ne sais pas de quoi est fait l'avenir. Et puis tes connaissances nous aident à jeter des pavés dans la mare. L'histoire est une arme. Ne t'en va pas leur offrir ta peau alors que nous avons besoin de toi !
RépondreSupprimerUne collègue vient d'entrer en psy. Elle n'a pas compris que sa situation n'est pas d'ordre privée, comme l'explique très bien Héloise. Elle est en train de s'abandonner. Les médecins la bourrent de médicaments. Ils vont l'achever, à mon avis. C'est ce qui se passe quand on craque. Je pense à elle la nuit. Je me dis que quoi qu'il arrive il faut lutter. Toujours.
@ Chaminou
RépondreSupprimerOui, avec un beau caddie à roulettes comme celui que j'ai vu hier. En vinyle noir, très chic, avec l'inscription "C'est TOUJOURS moi qui fais les courses" ...
!!! ;) !!! :o) !!! :D !!!
Oui, c'est vrai. Et pourtant "Emma" a sorti un dossier énorme sur je ne sais combien de numéros à ce sujet.
RépondreSupprimerMais il y a les "néo-féministes", en fait des super idiotes comme Charlotte Roche et consort qui trouvent Alice Schwartzer trop victorienne et la presse s'empare de ce genre de débat stérile pour noyer le poisson. Pendant ce temps là, Merkel en profite pour faire la sourde oreille parce que il y a carrément des entreprises légales de prostitution et si ce n'est pas elle qui les a autorisées, elle semble avoir du mal à les faire fermer ou pas trop la volonté de se préoccuper de ca, je ne sais pas exactement.
il y a qd même un marqueur fort du machisme allemand actuel: la natalité. Les Allemandes ne font plus de bébés justement pcq la société ne les soutient pas (absence de crèches par ex.) Et puis la mentalité allemande: les Allemands sont très pointilleux sur la présence des mères à la maison, encore aujourd'hui semble-t-il.
RépondreSupprimer@ Euterpe
RépondreSupprimerJe ne mets pas ta parole en doute, je pense seulement que Berlin est une ville un peu particulière (et sûrement assez agréable à vivre pour ce que j'en sais) de par son histoire. Je connais un peu la Bavière où j'ai eu l'occasion d'aller dans le cadre d'un jumelage avec un patelin d'ici, et ça ne m'a pas tellement semblé correspondre à ce que tu dis. Mais c'est une région catholique et certainement plus conservatrice que d'autres en Allemagne et particulièrement celle de Berlin.
@ Héloïse
Merci :)
Oh, Héloïse... J'imagine le genre de gadget girly ! Jusqu'où va se nicher l'arn, euh... la fierté ? On se le demande un peu.
RépondreSupprimerA Romane : je ne fais que lire ce commentaire sur l'Allemagne partout (propagande francaise ?) et comme si cela signifiait machisme. Il faut savoir que l'état verse trois ans d'allocation congé parental au père ou la mère à hauteur de 80% de son salaire pour s'occuper à plein temps de son enfant les trois premières années de sa vie. si un couple a trois enfants voilà neuf ans où il ne travaille pas. Cette histoire de crèche commence à remonter à Mathusalem. C'était en RFA avant la réunification allemande.
RépondreSupprimerA Floréal : se promener quelques jours en Bavière et vivre en Allemagne sont deux choses différentes. On ne peut pas savoir comment les gens vivent en faisant du tourisme. Tu dois le savoir.
A Héloise : j'ai écrit deux autres commentaires qui n'ont pas apparu. J'espère que celui-là va apparaître car j'aimerais bien m'exprimer sur ces éternels préjugés assez lassant tout de même !
@ Euterpe
RépondreSupprimerJe ne sais comment m'excuser. Effectivement deux messages à toi étaient passés à la trappe (récupérés dans ma corbeille, tu as bien fait de me prévenir). J'en suis vraiment désolée.
Sur l'Allemagne, je préfère rester hors-débat car je ne parlerais pas en connaissance de cause.
Pour ton amie psychiatrisée, ça me fait penser à une étude qui révélait que les femmes sont sur-médicamentées: pour la même affection les femmes sont deux fois plus nombreuses à repartir avec une ordonnance. J'espère qu'elle s'en sortira. En même temps, je trouve que les femmes sont courageuses et se relèvent du pire. Quelle est l'andouille qui a dit qu'elles étaient le sexe faible ?
Enfin, les "néo-féministes" ... argh !!! Ici, elles s'appellent "féministes pragmatiques" et pratiquent un féminisme édulcoré, inoffensif et carrément coupé des théories (qu'elles trouvent inutiles, inefficaces et extrémistes). Les hommes aiment bien ces féministes, tu m'étonnes (pas de risque de voir leurs chers privilèges disparaître)!!!
@ Romane
RépondreSupprimerBon, apparemment l'Allemagne passionne !!!
Comme je le disais à Euterpe, je ne connais pas assez le sujet pour m'interposer. Je vous laisse en débattre ensemble.
@ Chaminou
RépondreSupprimerTu l'as dit: jusqu'où va se nicher la fierté ... d'être exploitée !
@ Floréal
RépondreSupprimerDe rien !!! Et courage (je suis sûre que tu en as, tu es une femme, non ?)
"Féministe abolitionniste, Fondamentalement lesbophile et Foncièrement virilophobe"
RépondreSupprimerJ'adhère, j'adore !!! ;-)
Bravo pour cette excellente analyse, que j'aimerais, si tu me le permets, relayer sur mon blog ?
Mauvaise herbe.
@ Mauvaise herbe
RépondreSupprimerMerci !!!
Pas de souci, si tu veux relayer ce texte, au contraire :D
La culpabilité aussi..., ça ne doit pas aider à vivre sereinement. Les femmes sont toujours coupables de tout et elles retournent contre elles-mêmes les sévices que la société leur fait subir ! Par pitié, arrêtez de culpabiliser !
RépondreSupprimer@Euterpe
RépondreSupprimerIl ne me semble pas que la question de la dénatalité de l'Allemagne relève du préjugé ou alors je suis mal informée. De ce que je lis sur cette question précise, c'est que les Allemandes ne font plus d'enfants précisément parce que la société allemande, et bien qu'effectivement des mesures ont été prises comme celles que tu soulignes (par ailleurs inspirées par la politique familiale de la France), reste dans sa mentalité encline à voir les mamans s'occuper de leurs enfants à la maison. Ce que j'ai compris de cette dénatalité allemande, en gros, c'est que les Allemandes ont fait la grève du ventre.
Du reste, l'Italie aussi connaît depuis peu une décroissance démographique.
Voilà, ca ce sont des informations que j'ai lues et pas des préjugés. Si je retrouve les articles je les mettrai en lien.
Je ne pense pas du reste qu'il faille s'énerver ou s'offusquer sur ces questions et y voir un quelconque préjugé. Je réagis uniquement par rapport à des informations. ON discute comme le dit et souhaite Héloïse. :-)
@ Hypathie
RépondreSupprimerOui, j'en ai parlé de la culpabilité (psys et curés), j'aurais voulu m'étendre mais mon billet aurait fini par perdre la déjà fragile clarté qu'il a.
Les pires en ce moment, ce sont les psys qui rendent les mères coupables des pathologies de leurs enfants, de la violence de leur conjoint, de la violence urbaine (les vilaines familles monoparentales démissionnaires), de leur échec à ne pouvoir concilier tout ce qu'on leur demande (être belles, bonnes à tout faire, bonnes tout court, etc.) ... la liste serait longue.
Depuis l'invention d'Eve, les femmes sont les coupables systématiques. On ne va plus voir le curé du coin pour se l'entendre dire, on va chez la/le psy.
A Romane : Il y a bien dénatalité en Allemagne et l'explication officielle francaise en est réductrice et inexacte mais cela ne sert visiblement à rien que je l'écrive à chaque fois. On croit ce qu'on veut bien croire. Néanmoins la dénatalité n'est pas synonyme de "machisme". Dans les pays machistes, on fait beaucoup d'enfants, justement. Et ce ne sont pas la natalité et la (sacro-sainte) croissance qui vont sauver le monde, qu'en penses-tu ? :-)
RépondreSupprimerc'était hier que les pays machistes ne connaissaient pas de dénatalité, regarde le japon, probablement le pays le plus machiste du monde connait aussi une dénatalité
RépondreSupprimeren fait, il ne faut pas confondre machisme et fascisme même si les deux peuvent parfois être liés
@ Emelire
RépondreSupprimer"et le moral ne va pas fort même si les femmes sont heureuses et désireuses de ces enfants."
Oui, pour les femmes, tout se paye (cher): les enfants, la carrière ...