lundi 22 mars 2010

Les maisons glauques

Après Christine Boutin, voilà qu'une autre politicienne rétrograde se met à proposer la réouverture des maisons closes. Enfin non, Chantal Brunel, la députée UMP en question, préfère parler de "maisons ouvertes".


Ouvertes à quoi ? A l'exploitation légale de femmes fragilisées et précarisées pour diverses raisons ? A la violence des hommes qui pourront pratiquer ce que leur compagne leur refuse parce que c'est humiliant, parce que c'est douloureux ? Aux proxénètes qui se frottent déjà les mains ?


L'argument qui (pue) tue ? Cette "réouverture" permettrait aux moches, aux sexuellement frustrés, aux violeurs potentiels de trouver dans ces lieux de domination légale le réconfort que la société leur doit.


Et pour les pauvres pédophiles, on fait quoi, alors ?


Plutôt que d'apprendre à ces hommes à contenir leurs pulsions, à admettre que les femmes ne sont pas des objets dont on dispose à loisir, à réaliser que ne pas pratiquer la sodomie ou l'éjaculation faciale ne tue pas, on choisit de sacrifier une frange de la population féminine, de préférence des immigrées aux abois.


Cette proposition est tout simplement l'expression d'un racisme et d'un sexisme des plus aboutis. Le mâle occidental aura donc toujours tous les droits ?


Pour étayer tout ça, un sondage a été lancé et 59% des Français seraient favorables à une réouverture de ces maisons closes: 70% des hommes et 49% des femmes.


49% des femmes ? Ce qui veut dire que 51% des femmes s'y opposeraient, la majorité donc, si mes calculs sont bons.

Rappelons quand même que les femmes sont les plus exposées à la prostitution. Ne dit-on pas "une pute" ?

Que leur opinion passe à la trappe ne m'étonne plus de la part d'une société qui a pris pour habitude de la nier mais ça me révolte toujours autant.