jeudi 24 février 2011

Le 8 mars nous gâte

Repéré par Olympe, le "Colis Journée de LA Femme" de Elle.be manque cruellement de créativité. Quelques suggestions:



- une brosse à chiottes en Teflon


- une séance de gym abdos-fessiers


- une cure de Botox


- une batterie complète de casseroles


- un crème anti-cellulite (- 10cm de tour de cuisse par jour garantis)


- un exemplaire dédicacé de "J'élève mon garçon comme un tyran"


- une opération mammaire (valable jusqu'au 100D)


- un lot de 10 chiffons microfibre


- une heure avec un coach "Objectif taille 32"

- un rouge à lèvres repulpant procédé breveté à l'hélium RQ5+

- une série de dvd "Apprendre à être une bonne chienne au lit" de la collection "Comment le garder" (avec les conseils exclusifs de Baby Sugar Candy X)

- une place pour le concert de Michel Sardou (première partie: Orelsan)

- un flacon du nouveau parfum "Sexy Bitch on the Beach"

- un ensemble serpillière espagnole + balai péruvien


- etc ...

lundi 21 février 2011

Quand les féministes pissent dans un violon

Ovidie, actrice porno qui a toujours défendu la pornographie comme voie d'émancipation féminine, semblerait revenir sur ses positions. Entendue à la radio cet été et lue dans un "Philosophie Magazine", elle déclare désormais ceci:

"Ce que les féministes reprochaient au porno il y a dix ans, et qui à l'époque, n'était pas vrai, est en train d'arriver aujourd'hui. C'est surtout le porno américain (hardcore), qui va toujours plus loin. Les filles sortent des tournages avec des bleus et le sourire". Elle ajoute : "Moi je suis en sursis, comme tout ceux qui essaient de faire du porno un peu inventif."

Comment appeler ça ? De la malhonnêteté intellectuelle, de la mauvaise foi ou de l'embarras mal géré ?

A l'entendre la pornographie, en une seule décennie !, serait passée d'un monde merveilleux à un carcan ...

Bah! oui, on y croit toutes !!! Vas-y cocotte ...

Alors, pour recadrer: les fameuses féministes ont reproché, entre autres, à la pornographie de contenir en germes la violence des hommes envers les femmes, de véhiculer une vision dominant-dominée de la sexualité. La pornographie "gonzo-gore" actuelle n'est rien d'autre que la forme décomplexée et paroxystique, par le phénomène de libéralisation économique, de toute cette logique. La preuve indigeste, en somme, que les bonnes intentions ne sont pas au rendez-vous et ne l'ont JAMAIS été. 

L'escalade de violence (en direction des femmes, pour changer un peu...) à laquelle mène la pornographie, les féministes l'avaient déjà pointée du doigt, les yeux tournés vers ce qu'écrivaient les féministes américaines à ce sujet.

En gros, elles avaient annoncé la catastrophe ... dans le mépris le plus total.

Alors, que faire aujourd'hui ? Ovidie parle de sursis et je crois bien qu'elle a raison. L'industrie du sexe génère tant d'argent, les connexions internet en sont tellement dépendantes (43% du volume global), qu'il ne reste qu'à attendre que, parvenue au stade ultime du trash, du glauque et de la barbarie, l'humanité s'écoeure de sa propre laideur. 

mercredi 16 février 2011

Ca va mieux en le disant

"A l'heure où les femmes défilaient en troupe sur l'asphalte, Maria Schneider, elle, rôdait ailleurs, trouvant une manière hardie et solitaire d'être féministe: provocatrice sur grand écran".

Voilà une partie de l'hommage de Jacques Morice dans le Télérama de cette semaine à l'actrice récemment disparue.

Alors non ! jouer sous la contrainte une scène de viol par sodomie, je refuse que quiconque appelle ça du féminisme.

Encore non ! être sulfureuse, sexy n'est pas une revendication féministe. C'est juste son contraire: avoir été à un moment ou un autre sommée de coller à la fantasmagorie machiste.

Et définitivement non! je ne vois aucune provocation dans l'attitude de Maria Schneider, juste la prise au piège d'une jeune femme par deux cyniques misogynes.

Elle aura subi tous les affronts jusqu'après sa mort, jusqu'à la négation de ce qu'elle n'a jamais cessé de clamer, être une victime malade et droguée de ce rôle, jusqu'à l'enterrement en bonne et due forme de sa souffrance.

Ils auront tout écrit ces journalistes qui parlent la bite à la main. Qui sublimant le rôle de chienne qu'on lui a fait jouer, qui élevant la soumission au rang, de révolution, d'affranchissement osé ou de liberté sexuelle.

C'est la libération de leur sexualité autiste qu'ils fêtent, pas la nôtre, pas la mienne.

Et non contents de la prendre encore et encore pour ce qu'elle n'a jamais voulu être, ils se mettent à nous donner des leçons de féminisme, à nous qui sommes toujours vivantes. On ne sait jamais, certaines pourraient ne pas avoir bien appris la leçon.

Ecoutez-les bien: le nec plus ultra du féminisme, le comble de l'anti-machisme, le summum de l'émancipation c'est de se faire sodomiser à la motte de beurre par un type plus âgé en lui disant "non, arrête" ... le tout si possible devant une équipe de tournage puis des millions de gens.

dimanche 13 février 2011

Abolitionniste !

Devant la pression des grands médias qui promeuvent la prostitution et la pornographie en les présentant comme des voies d'émancipation des femmes, j'ai décidé d'apporter un modeste mais néanmoins ferme contre-pied au discours dominant en créant un blog exclusivement dédié à ces deux violences spécifiques.

Il s'appelle Abolitionniste !

Il est tout nouveau, tout chaud.

Il s'enrichira de documents et de réflexions au fil du temps.

S'il permet à une seule personne de changer sa position vis à vis de ces problématiques urgentes car génératrices de nombreuses souffrances, il aura atteint son objectif !

En ce qui concerne commentaires et contributions extérieures, je n'ai pas défini de ligne de conduite particulière. Pour le moment, il est ouvert mais il n'est pas exclu que je ferme les commentaires si les polémiques stériles et déplacées se multiplient.

Par contre, j'en ai limité l'accès aux personnes majeures car les articles pourront comporter des contenus choquants. Pornographie et prostitution ne faisant pas dans la dentelle, contrairement à ce que l'on en dit, je préfère prendre des mesures de protection.

N'hésitez pas à me faire part de vos suggestions tant sur la forme que sur le fond et à me proposer des documents, textes ou vidéos à mettre en ligne.

A bientôt !

samedi 12 février 2011

Coup de bistouri

"Et puis casser le cul à une de ses salopes, alors qu'il galère pour trouver du taf, qu'aucune nana ne manifeste le moindre intérêt pour lui et que lors de son dernier stage son chef était une femme justement.
Quelle revanche de s'en payer une, une de cette race de salopes qui s'émancipent, alors que 50 ans en arrière il aurait été un père de famille respecté par une fendue-esclave."

Ce commentaire pétri de haine provient d'un forum dont l'un des sujets est destiné aux "amateurs de bordels". Et il n'est pas le seul si vous avez le courage d'aller y jeter un oeil.

Il a cependant le mérite de fournir tous les éléments à une analyse des motivations de ces hommes, de tous ceux qui défendent la prostitution et la pornographie. Un outil qui facilite grandement le travail de mise à jour de tout ce qui se joue dans ces deux formes d'application matérielle de la haine des femmes. 

Dissection:

- "casser le cul à une de ces salopes": la sexualité comme champ de bataille, bastion où la haine misogyne peut s'exprimer sans entrave

- "alors qu'il galère pour trouver du taf": la prostituée comme compensation à toutes les petites misères de la vie

- "qu'aucune nana ne manifeste le moindre intérêt pour lui": vengeance contre toutes celles qui n'ont pas daigné leur faire part de l'admiration qu'ils sont en droit de recevoir

 "et que lors de son dernier stage son chef était une femme justement": le voilà le noeud du problème ... le peu d'émancipation des femmes encore trop à leurs yeux et qui leur est intolérable

- "Quelle revanche de s'en payer une": la femme-marchandise comme le meilleur moyen de se venger de son accession au statut de sujet autonome

- "une de cette race de salopes qui s'émancipent": même propos que précédemment, l'insulte misogyne, sous son jour le plus raciste, en prime

- "alors que 50 ans en arrière il aurait été un père de famille respecté": comme les vieux colons désabusés, nostalgie des principes de domination d'un groupe humain sur un autre, seule garantie d'avoir une quelconque valeur 

- "une fendue-esclave": un peu comme la précédente, l'esclavagisation des femmes comme (ré)assurance de sa propre valeur; à noter: la réduction volontaire du sexe féminin à une fente qui, accolée à esclave, lie l'anatomie à la manière dont celles qui en sont pourvues doivent êtres considérées

Laissons-les parler ces clients, le fait d'être des prostitueurs délie leurs langues. Ils parlent pour tous les misogynes qui n'osent s'exprimer aussi sincèrement, qui louvoient et balancent sournoisement leurs piques haineuses. Ils parlent pour la société entière, leur statut de consommateur leur confère le droit de s'exprimer sans détours.

Et nous, femmes et féministes, nous regardons tout ça en face, droit dans les yeux. Nous soutenons du regard la vision misérable qu'ils ont de leurs compagnes, leurs filles ou leurs amies:

"Je distingue les femmes en deux catégories :

- Celles qui se prostituent
- Celles qui ne se prostituent pas, parce qu'elles n'y ont pas encore pensé/été invitées."

jeudi 10 février 2011

Avis de collecte

Compagnes de galère, essorez vos tampons: y a du macho à barbouiller ...

Le premier sur la liste est coutumier de la saillie rétrograde: Zemmour, qui affirme, grand ponte ès femmes, que ces dernières aiment la violence des hommes:

« Elles les aiment (ces dictateurs) parce qu’ils sont violents, ben évidemment, ça agit comme une super virilité dans l’inconscient féminin, c’est comme ça que ça fonctionne. »… « Les femmes demandent aux hommes d’être comme ça »... « Les femmes de dictateurs assument le fantasme de toutes les femmes ».


Le second, Robert Ménard, vient nous parler la bouche en coeur de l'esclavage domestique:

« Les femmes de ménage qu’on emploie parce que nos épouses travaillent aussi et qu’elles n’ont pas envie de repasser ».

Dans le même ordre d'idées, Jean-Pierre Delaunay, dernier de ma liste mais non des moindres et déjà épinglé par Emelire ici, titille dangereusement l'épilateur rotatif à testicules:

« Les femmes travaillent et s’occupent des enfants [et] ne peuvent pas se dégager de leurs obligations ».


Les voici tous les trois fin prêts pour la vindicte menstruelle qu'ils ont bien cherchée. Allez-y, je vous les offre:



samedi 5 février 2011

Du sang dans la pièce, du sang et des tripes

Ce texte est un effort pour raviver l’expérience de sang et de tripes (blood and guts) que j’ai vécue dans la prostitution organisée derrière des portes closes. Il est écrit en réponse au tapage continuel selon lequel il serait beaucoup plus sécuritaire pour les femmes d’être prostituées à l’intérieur.

Il n’est jamais assez sécuritaire d’être prostituées où que ce soit, dans n’importe quelle culture et à n’importe quel siècle.

Être une prostituée, c’est être une esclave sexuelle – et aussi enjolivée que soit cette réalité, quelle que soit la quantité d’argent qu’on y jette – il reste qu’une esclave ne peut jamais être en sécurité.

Être une esclave sexuelle, c’est être ramenée à des orifices et des mains.

Être une esclave sexuelle, c’est être toujours ouverte à tous les hommes.

Être une esclave sexuelle, c’est savoir que vous n’êtes pas humaine et que vous serez rejetée.

Cela est vrai pour la très, très grande majorité des femmes et des filles prostituées, où qu’elles soient placées.

La raison pour laquelle nous savons que c’est dangereux dans la rue, c’est parce que cela se fait de façon visible, souvent directement sous vos yeux.

Vous voyez que les femmes et les filles semblent mortes à l’intérieur, jouant les dures pour survivre.

Vous voyez que beaucoup d’entre elles résistent en prenant de la drogue ou de l’alcool.

Vous voyez que beaucoup sont bien trop jeunes.

Vous voyez que beaucoup ne sont pas des Blanches, pas du pays.

Vous voyez que beaucoup paraissent battues.

Vous voyez et pensez que la solution est de nettoyer tout cela et de le repousser à l’intérieur – alors ce sera sécuritaire.

Comment pouvez-vous entretenir autant de naïveté ?

Tous les problèmes de la rue se retrouvent dans la prostitution vécue à l’intérieur – ils le font seulement à l’abri de portes hermétiquement closes.

Il y a de la traite domestique et étrangère à l’intérieur, la drogue coule à flots à l’intérieur, il y a une foule de mineures à l’intérieur, la violence est la norme à l’intérieur – il n’existe pas de lieu sûr pour les femmes ou les filles prostituées – seulement de courts moments avec moins de violence, un minuscule espace dénué de dégradation.

Réfléchissez bien à ce que c’est que d’être prostituée à l’intérieur.

Ne pensez pas à des séries télévisées, ne lisez pas vos journaux libéraux qui vous disent que c’est du « travail du sexe », ne lisez pas de romans sur des prostituées heureuses.

Ouvrez votre esprit et votre cœur à l’expérience de sang et de tripes qu’est la prostitution vécue à l’intérieur.

Comprenez que le principe de la prostitution intérieure est de couper la prostituée de tout contact avec le monde qui n’est pas l’industrie du sexe.

Comprenez que la prostitution intérieure, c’est d’être enfermée avec des hommes ou un homme qui peut vous faire n’importe quel acte sexuel, peut être aussi sadique qu’il le veut, peut vous jouer dans la tête autant que le lui permet son imagination.

Comprenez que les consignes de sécurité de la prostitution intérieure ne visent pas la sécurité de la prostituée, mais celle du prostitueur – et permettent au propriétaire ou au “pimp“ de montrer le grand soin qu’ils prennent de leurs biens.

Comprenez que s’il y a une descente de police, le bordel en sera habituellement averti à l’avance – de sorte que toutes les prostituées battues, toutes les prostituées droguées, toutes les prostituées victimes de la traite, toutes les prostituées d’âge mineur pourront être évacuées – et que le bordel apparaîtra alors comme une entreprise légitime.

Cela semble sécuritaire, n’est-ce pas ?



Maintenant, je vous place dans la pièce.

Ne détournez pas le regard, ce n’est pas si pénible pour vous – à moins d’y avoir été, vous ne pourrez jamais savoir la mort intérieure qu’il fallait vivre pour être dans cette pièce.

Cette pièce peut être un appartement, une chambre d’hôtel, le bureau d’un pub, une pièce réservée dans un club – cette pièce est tout endroit que le profiteur et le prostitueur considèrent comme un bon endroit où baiser.

Parlons de l’appartement/hôtel où la putain est vendue en tant qu’escorte ou en tant que « girlfriend experience » (simulation de fréquentation).

La pièce qui a pour but de sembler chic et sécuritaire – où la prostituée est censée être respectée – où elle est censée avoir un certain contrôle.

Dans la fiction – c’est le domaine des films Belle du Jour et Pretty Woman.

Dans la fiction – l’escorte est manipulatrice et aime contrôler le rapport sexuel.

Dans la fiction – tout acte de violence est contrôlé et sélectionné à l’avance sur un genre de menu ou son équivalent.

Ces représentations sont des fantasmes porno vendus par l’industrie du sexe – elles n’ont rien à voir avec la terreur solitaire que vit une escorte.

Je vous place à l’intérieur d’une chambre d’hôtel, avec un homme – ou avec des files d’attente d’hommes – et je vous laisse là.

Bien sûr, le décor est agréable, peut-être même chic – mais vous n’en profiterez pas à moins que le prostitueur ne vous le permette.

La plupart des prostitueurs veulent que vous soyez propre – puisqu’il est bien connu que toutes les putes sont sales – alors vous aurez droit à un espace privé où vous laver. Mon conseil est d’essayer de prolonger un peu le moment que vous y passerez.

Utilisez ce temps pour vous insensibiliser l’intérieur, utilisez-le pour vous coller un sourire sur le visage, utilisez-le pour devenir le robot qui stimulera sur commande son ego à lui.

Vous n’avez pas plus d’espace pour vous-même – alors tirez le meilleur parti de celui-ci.

N’oubliez pas que pour survivre à cette pièce, vous devez faire de cet homme ou de ces hommes des dieux.

Vous devez être en tout temps sexy selon la norme du porno.

Vous ne devez parler que si c’est vraiment nécessaire – ce qui dans la plupart des cas, signifie de vous taire.

Si vous parlez – ne dites rien de vous-même. Dites seulement que vous adorez votre travail, que vous avez toujours été un peu perverse.

Ne laissez place à aucun sentiment de désespoir ou au fait que vous avez l’impression de vous trahir. Pour l’amour de Dieu, n’ayez jamais l’air vulnérable, cela ne fera que donner du plaisir au prostitueur, cela risque même de vous faire envoyer à des hommes encore plus violents.

Croyez-vous toujours que la prostitution intérieure est correcte ?

Je suppose que vous pensez peut-être qu’il s’agit uniquement de sexe – peut-être seulement des fellations et de la pénétration vaginale ?

Eh bien oui, il y a cela, mais sans relâche et sans beaucoup d’attention pour savoir si vous êtes prête ou non, sans le moindre souci de savoir si cela vous fait mal ou non, si vous avez peur ou non.

Trop de pénétration insouciante explique une partie du sang dans la pièce.

Les fellations imposées jusqu’à l’asphyxie et à la nausée expliquent une partie des tripes dans la pièce.

Mais ce n’est jamais le sexe – c’est toujours, au fond, le fantasme pornographique que le prostitueur veut actualiser sur quelqu’un de vivant.

Le sang et les tripes sont là parce que votre corps est forcé de faire des actes sexuels qui ne devraient jamais être faits à n’importe quel être humain, mais qui deviennent acceptables quand on les fait à une putain.

La pénétration peut se faire avec le pénis ou les poings, ce peut être beaucoup d’hommes pénétrant tous vos orifices, ce peut être la double ou triple pénétration.

La pénétration anale doit être acceptée comme votre norme – c’est ce pour quoi les putains ont été faites.

Vous ne devez pas avoir peur d’être ligotée, ou craindre les objets que les prostitueurs amènent pour vous rentrer dans le corps.

Ne remettez rien en question pendant qu’ils vous baisent. Sinon ils vous battront aussi, ou après ou avant. Ce n’est qu’un jeu, vraiment.

N’imaginez pas que quelqu’un va vous venir en aide si vous criez.

Dans la prostitution intérieure, c’est la norme – et non un cas extrême ou quelques pommes pourries, comme le prétend la propagande de l’industrie du sexe.

La violence est la norme – les moments occasionnels de simple sexe ordinaire sont rares.

Pensez-vous toujours que la prostitution intérieure est un genre de solution ?

La seule solution est de faire que pas un homme ne puisse acheter ou vendre une personne prostituée, nulle part, dans aucune culture, sous aucun prétexte.

On doit faire un délit criminel grave du fait d’acheter ou de vendre des personnes prostituées.

Bien sûr, nous devons également dépénaliser les personnes prostituées, car elles n’ont ni le droit d’être en sécurité, ni le droit à la parole : elles sont les victimes, jamais les criminelles.

Mais il doit y exister des projets holistiques de sortie de la prostitution pour toutes les femmes et les filles prostituées, et non seulement celles de la rue. Nous devons prouver que nous pouvons sortir de l’industrie du sexe de façon permanente, prouver que nous pouvons et que nous allons leur rendre leur humanité et leur dignité.

Le vrai espoir est là.

Rebecca Mott, écrivaine et survivante de la prostitution.

Texte traduit par Martin Dufresne sur Sisyphe
Texte original Blood in the room