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samedi 14 avril 2012
jeudi 29 mars 2012
Attention ! Espace féministe protégé
Ce blog a reçu récemment des commentaires de masculinistes. Alors, avant de dresser un bref portrait de ces hommes (et quelques femmes), de leur démarche et de leurs stratégies, je voulais préciser que je ne publierai plus leurs interventions.
Je tiens à ce que ce lieu reste un espace pour militer, s'informer, échanger et réfléchir sur des bases féministes et pro-féministes, libertaires et anti-violence. Et ce ne sont pas les intimidations retorses qui me feront taire ! Je suis convaincue du bien-fondé et de la cohérence de ma démarche, que celles et ceux qui ne partagent pas mes positions aillent donc parler suppression du droit à l'avortement, maintien des rôles traditionnels et inégalitaires, déni des violences sexospécifiques ou protection des pauvres hommes victimes des femmes et du féminisme AILLEURS.
Les masculinistes ne sont pas encore très connus en France, ils n'en sont pas moins présents et actifs. Il y a un masculinisme "officiel" avec des théories et des structures d'appui (comme SOSpapa) et un masculinisme plus informel et latent (les oppositions grossières et virulentes aux actions féministes en font partie).
Comme on peut le lire sur la page Wikipédia qui ne s'en sort pas sur la définition, certains voudraient faire du masculinisme le pendant symétrique du féminisme, soit "le combat mené par des hommes pour obtenir les mêmes droits que les femmes" ... (sic).
Encore faudrait-il que la condition masculine soit source de discriminations avérées et mesurées et que les perspectives de changement envisagées soient égalitaires pour faire état d'une quelconque symétrie. Et pourquoi pas "Pour que les riches aient les mêmes droits que les pauvres", hein ?
Qu'à cela ne tienne, les hommes seront aussi des victimes:
- des femmes et du système judiciaire qui laisserait trop souvent la garde ... à celles qui ont l'habitude de s'en occuper
- des féministes qui seraient allées trop loin, inversant les rapports de pouvoir (la phobie projective n'étant jamais loin)
- d'un statut dévalorisé: les moindres avancées, les infimes réhabilitations des femmes étant perçues comme des affronts insoutenables
- de violences au même titre et dans les mêmes proportions que les femmes
- d'échec scolaire en raison de la féminisation abusive du métier d'enseignant.e
- des demandes de divorce exagérées au regard du droit à la propriété privée (même problématique qu'avec les enfants)
Oui, mais comment faire passer ces élucubrations pour la réalité ? :
- en trafiquant les chiffres sur la violence
- en faisant passer la lutte contre les violences masculines pour un complot anti-hommes
- en présentant le masculinisme comme un humanisme
- en inventant des syndromes comme le SAP (Syndrome d'Aliénation Parentale)
- en occupant le champ médiatique alors qu'ils ne sont qu'une poignée
Quel est donc l'objectif réel de ces hommes ?
- entraver les avancées de la condition des femmes qui les font vraiment trop souffrir (argument immanquablement appuyé par le taux de suicide masculin)
- revenir à des modèles traditionnels (femme à la maison élevant LEUR progéniture mais tenue de la leur rendre en cas de divorce)
- supprimer le droit à l'avortement qui dote les femmes d'un libre-arbitre intolérable
- soutenir le caractère naturel et donc inéluctable de la virilité et de ses manifestations, dont la violence, chez les hommes
- maintenir des privilèges fondés sur l'arbitraire et sur l'exploitation, la maltraitance et l'infériorisation des femmes
Bref, des idées peu défendables aujourd'hui et de surcroît ici.
Edit: Comme je m'en doutais, je suis taxée de mensonge et de paranoïa. Le mieux est d'écouter leur conception de l'humanisme et de l'égalité (propos recueillis par Patric Jean):
A propos des femmes et des hommes:
http://vimeo.com/6794502
A propos de la violence conjugale:
http://vimeo.com/6792916
A propos du viol, de la pédophilie et de l'inceste:
http://vimeo.com/6798221
A propos des féministes façon point Godwin:
http://vimeo.com/6797283
Je tiens à ce que ce lieu reste un espace pour militer, s'informer, échanger et réfléchir sur des bases féministes et pro-féministes, libertaires et anti-violence. Et ce ne sont pas les intimidations retorses qui me feront taire ! Je suis convaincue du bien-fondé et de la cohérence de ma démarche, que celles et ceux qui ne partagent pas mes positions aillent donc parler suppression du droit à l'avortement, maintien des rôles traditionnels et inégalitaires, déni des violences sexospécifiques ou protection des pauvres hommes victimes des femmes et du féminisme AILLEURS.
Les masculinistes ne sont pas encore très connus en France, ils n'en sont pas moins présents et actifs. Il y a un masculinisme "officiel" avec des théories et des structures d'appui (comme SOSpapa) et un masculinisme plus informel et latent (les oppositions grossières et virulentes aux actions féministes en font partie).
Comme on peut le lire sur la page Wikipédia qui ne s'en sort pas sur la définition, certains voudraient faire du masculinisme le pendant symétrique du féminisme, soit "le combat mené par des hommes pour obtenir les mêmes droits que les femmes" ... (sic).
Encore faudrait-il que la condition masculine soit source de discriminations avérées et mesurées et que les perspectives de changement envisagées soient égalitaires pour faire état d'une quelconque symétrie. Et pourquoi pas "Pour que les riches aient les mêmes droits que les pauvres", hein ?
Qu'à cela ne tienne, les hommes seront aussi des victimes:
- des femmes et du système judiciaire qui laisserait trop souvent la garde ... à celles qui ont l'habitude de s'en occuper
- des féministes qui seraient allées trop loin, inversant les rapports de pouvoir (la phobie projective n'étant jamais loin)
- d'un statut dévalorisé: les moindres avancées, les infimes réhabilitations des femmes étant perçues comme des affronts insoutenables
- de violences au même titre et dans les mêmes proportions que les femmes
- d'échec scolaire en raison de la féminisation abusive du métier d'enseignant.e
- des demandes de divorce exagérées au regard du droit à la propriété privée (même problématique qu'avec les enfants)
Oui, mais comment faire passer ces élucubrations pour la réalité ? :
- en trafiquant les chiffres sur la violence
- en faisant passer la lutte contre les violences masculines pour un complot anti-hommes
- en présentant le masculinisme comme un humanisme
- en inventant des syndromes comme le SAP (Syndrome d'Aliénation Parentale)
- en occupant le champ médiatique alors qu'ils ne sont qu'une poignée
Quel est donc l'objectif réel de ces hommes ?
- entraver les avancées de la condition des femmes qui les font vraiment trop souffrir (argument immanquablement appuyé par le taux de suicide masculin)
- revenir à des modèles traditionnels (femme à la maison élevant LEUR progéniture mais tenue de la leur rendre en cas de divorce)
- supprimer le droit à l'avortement qui dote les femmes d'un libre-arbitre intolérable
- soutenir le caractère naturel et donc inéluctable de la virilité et de ses manifestations, dont la violence, chez les hommes
- maintenir des privilèges fondés sur l'arbitraire et sur l'exploitation, la maltraitance et l'infériorisation des femmes
Bref, des idées peu défendables aujourd'hui et de surcroît ici.
Edit: Comme je m'en doutais, je suis taxée de mensonge et de paranoïa. Le mieux est d'écouter leur conception de l'humanisme et de l'égalité (propos recueillis par Patric Jean):
A propos des femmes et des hommes:
http://vimeo.com/6794502
A propos de la violence conjugale:
http://vimeo.com/6792916
A propos du viol, de la pédophilie et de l'inceste:
http://vimeo.com/6798221
A propos des féministes façon point Godwin:
http://vimeo.com/6797283
vendredi 9 mars 2012
Le 8 mars en léger différé
J'ai reçu, par l'intermédiaire d'une liste de diffusion féministe (dont je vais me désabonner), un appel à manifester aux côtés des associations féministes provenant du mouvement pro-prostitution. Le voici dans son intégralité suivi des quelques refléxions auxquelles il m'a amenée:
Dans un climat de renforcement de l'ordre moral nous défendons un
féminisme non-excluant, nous voulons donner la parole à toutes les
1- En plein milieu (trop au milieu à mon avis pour ne pas être une stratégie (un peu grossière, ceci dit)) des revendications féministes et LGBT, on trouve noyée dans la masse de propositions légitimes celle de la non-pénalisation des clients de prostituéEs.
2- Parmi la liste des signataires, la majorité des associations et groupes n'ont JAMAIS eu, à la base et historiquement parlant, de vocation féministe. Sida, droit des homosexueLs ou des transexueLs, oui, mais quel rapport avec la lutte féministe (et lesbienne) ? Les pro-prostitution n'hésitent pas à s'emparer des thématiques féministes et lesbiennes pour enrober leur revendication androcentrée. Une honteuse instrumentalisation.
3- Il est d'ailleurs curieux de constater comment ces associations occupent le terrain féministe avec une ferveur toute neuve depuis que l'abolitionnisme trouve un écho plutôt favorable dans les politiques et les mentalités ...
4- Précisons que ces associations sont essentiellement dirigées par des hommes qui envoient en première ligne des femmes en guise de caution féminine.
5- ILS prétendent revendiquer des droits pour TOUTES les femmes, sous-entendu les prostituées aussi. Mais pour ces dernières, c'est le droit de se prostituer qu'ils réclament. Lorsqu'on sait que 96% des prostituées aimeraient sortir de la prostitution mais estiment qu'elles n'y parviendront pas, on est en droit de se demander ce que recouvre chez eux ce "TOUTES les femmes". Entre quelques unes et la majorité, il y a un fossé allègrement franchi.
6- A noter également l'incohérence des revendications: alors qu'il a été reconnu par les instances internationales (dont l'ONU) que la prostitution faisait partie des violences contre les femmes et engendrait des situations de Stress Post-Traumatique, nous trouvons à quelques items d'écart la demande d'un loi-cadre contre les violences envers les femmes ET la revendication de perpétuation de cette violence par les clients-prostitueurs à travers leur protection.
7- Autre hiatus frappant: le souci d'égalité et d'éradication des stéréotypes sexistes aux côtés de la défense d'une activité particulièrement inégalitaire dans sa distribution. On nous parle bien de prostituéEs et des clienTs, non ? Ne reste-t-on pas dans une vision binaire et inégalitaire (l'un paye, l'autrE obéit) des rapports de sexe ?
8- L'allusion à l'ordre moral dans les propos liminaires est particulièrement déplacée de la part de personnes qui s'inscrivent dans une logique capitaliste de marchandisation des corps et dans une idéologie patriarcale de rapports de domination par l'argent.
9- L'abolitionnisme mettrait en danger ces femmes. C'est passer un peu vite sur le fait que le plus gros danger pour une prostituée reste le client et/ou le proxénète et c'est occulter tout le volet de prise en charge sociale, sanitaire et professionnelle préconisée dans le projet abolitionniste.
10- Bref, proposer au beau milieu de revendications progressistes et humanistes de perpétuer, soutenir et institutionnaliser in fine une activité née il y a quelques siècles de l'esclavage et s'alimentant encore aujourd'hui de la triple oppression (femme, précaire, étrangère), est tout simplement scandaleux.
8 mars: pour TOUTES !
Le 8 mars sera une journée de lutte et de solidarité pour les droits
des femmes, de toutes les femmes. Dans cette période de crise aigüe,les attaques touchent particulièrement les femmes dans le monde entier. Nous sommes solidaires des femmes en lutte en Grèce, en Espagne, au Portugal comme en Egypte, en Tunisie et dans tous les pays. En France nous sommes aux côtés des salariées de Lejaby et de toutes celles qui se battent pour leur emploi et leurs conditions de travail, de celles qui se battent contre la précarité et contre le démantèlement des services publics.
Dans un climat de renforcement de l'ordre moral nous défendons un
féminisme non-excluant, nous voulons donner la parole à toutes les
femmes dans toute leur diversité. Nous sommes ainsi solidaires des
femmes sans-papiers en lutte pour obtenir leur régularisation, des
gouines pour l'égalité des droits, des trans contre la discrimination,
des assistantes maternelles et des mères musulmanes empêchées de travailler ou d'accompagner les enfants, des putes en lutte contre la pénalisation des clients.
Nous exigeons :
- l'égalité salariale avec rattrapage immédiat
- l'abrogation de la loi HPST et la défense du service public sur la
santé des femmes (maternités, IVG...)
- de véritables services publics de la petite enfance au quatrième âge afin que les femmes ne soient plus obligées d'en assurer la prise en charge
- l'évolution de la loi du 9 juillet 2010 sur les violences vers une
véritable loi cadre contre les violences faites aux femmes élaborée en concertation avec toutes les organisations concernées
- la régularisation des sans-papières et un véritable accès aux droits
pour toutes les femmes quelles que soient leur situation et leur
origine
- un ministère des droits des femmes avec des moyens conséquents
- le droit d'asile pour les femmes cibles de persécutions et de violences sexistes, lesbophobes et transphobes
- l'abrogation du délit de racolage public et la lutte contre les
politiques actuelles et celles qui nous sont proposées qui ne visent qu'à pénaliser davantage les prostituéEs avec les mêmes conséquences que la LSI de 2003, leur mise en danger, leur stigmatisation au détriment d'une lutte effective contre les réseaux de proxénètes et leurs profits
- la fin des discriminations racistes et xénophobes héritées de l'idéologie coloniale qui touchent en premier lieu les femmes
- l'arrêt de l'instrumentalisation de la laïcité à des fins racistes et sexistes
- la démission des élus auteurs de violences sexistes
- le fin de toutes les mesures médico-juridiques imposées aux trans et des discriminations liées à l'identité de genre
- l'égalité des droits pour les couples de même sexe (mariage, adoption...)
- la construction et l'accessibilité au logement pour les femmes, en
particulier les femmes à faibles revenus et les femmes victimes de
violences conjugales
- une approche débarrassée des stéréotypes sexistes et hétéronormés de l'éducation à la sexualité, des droits sociaux et de la santé et ce dès la crèche
Premiers signataires
Acceptess, Act Up-Paris, Afrique Avenir, ANA (Avec Nos AinéEs), Aides, Arap Rubis, Autres Regards, Cabiria, Collectif Droits & Prostitution, Collectif Tirésias, Etudions Gayment, Fédération LGBT, Fédération Syndicale Etudiante (FSE), Fédération Total Respect - Tjenbé Rèd (Fédération de lutte contre les racismes, les homophobies et le sida),Frisse, Grisélidis, HomoSFeRe, Les Amis du Bus des Femmes, Le Mouvement Français Planning Familial (Confédération Nationale), NPA, OuTRANS, Sol En Si (Solidarité Enfants Sida), STRASS (Syndicat du TRavail Sexuel), STS (Support Transgenre Strasbourg), TaPaGeS,TumulTueuses.
1- En plein milieu (trop au milieu à mon avis pour ne pas être une stratégie (un peu grossière, ceci dit)) des revendications féministes et LGBT, on trouve noyée dans la masse de propositions légitimes celle de la non-pénalisation des clients de prostituéEs.
2- Parmi la liste des signataires, la majorité des associations et groupes n'ont JAMAIS eu, à la base et historiquement parlant, de vocation féministe. Sida, droit des homosexueLs ou des transexueLs, oui, mais quel rapport avec la lutte féministe (et lesbienne) ? Les pro-prostitution n'hésitent pas à s'emparer des thématiques féministes et lesbiennes pour enrober leur revendication androcentrée. Une honteuse instrumentalisation.
3- Il est d'ailleurs curieux de constater comment ces associations occupent le terrain féministe avec une ferveur toute neuve depuis que l'abolitionnisme trouve un écho plutôt favorable dans les politiques et les mentalités ...
4- Précisons que ces associations sont essentiellement dirigées par des hommes qui envoient en première ligne des femmes en guise de caution féminine.
5- ILS prétendent revendiquer des droits pour TOUTES les femmes, sous-entendu les prostituées aussi. Mais pour ces dernières, c'est le droit de se prostituer qu'ils réclament. Lorsqu'on sait que 96% des prostituées aimeraient sortir de la prostitution mais estiment qu'elles n'y parviendront pas, on est en droit de se demander ce que recouvre chez eux ce "TOUTES les femmes". Entre quelques unes et la majorité, il y a un fossé allègrement franchi.
6- A noter également l'incohérence des revendications: alors qu'il a été reconnu par les instances internationales (dont l'ONU) que la prostitution faisait partie des violences contre les femmes et engendrait des situations de Stress Post-Traumatique, nous trouvons à quelques items d'écart la demande d'un loi-cadre contre les violences envers les femmes ET la revendication de perpétuation de cette violence par les clients-prostitueurs à travers leur protection.
7- Autre hiatus frappant: le souci d'égalité et d'éradication des stéréotypes sexistes aux côtés de la défense d'une activité particulièrement inégalitaire dans sa distribution. On nous parle bien de prostituéEs et des clienTs, non ? Ne reste-t-on pas dans une vision binaire et inégalitaire (l'un paye, l'autrE obéit) des rapports de sexe ?
8- L'allusion à l'ordre moral dans les propos liminaires est particulièrement déplacée de la part de personnes qui s'inscrivent dans une logique capitaliste de marchandisation des corps et dans une idéologie patriarcale de rapports de domination par l'argent.
9- L'abolitionnisme mettrait en danger ces femmes. C'est passer un peu vite sur le fait que le plus gros danger pour une prostituée reste le client et/ou le proxénète et c'est occulter tout le volet de prise en charge sociale, sanitaire et professionnelle préconisée dans le projet abolitionniste.
10- Bref, proposer au beau milieu de revendications progressistes et humanistes de perpétuer, soutenir et institutionnaliser in fine une activité née il y a quelques siècles de l'esclavage et s'alimentant encore aujourd'hui de la triple oppression (femme, précaire, étrangère), est tout simplement scandaleux.
mardi 28 février 2012
L'ennemi des brouteuses, des gonzesses et des pédés
C'est Têtu qui relève les propos de Jean-Louis Murat. Je vous laisse mesurer les dégâts provoqués sur ce primaire individu par la farce certainement trop carnée de ses choux farcis:
* Journaliste-critique musicale pour Télérama, je ne vois que Valérie Lehoux dont les papiers sont d'une rare justesse. Elle met souvent en avant les artistEs et c'est pas commun. Des artistEs qui n'ont jamais volé leur pleine page: Daphné, Camille ou Claire Diterzi. Probablement que voir de la musique de gonzesses (trop fruitée aussi ?) lui voler la vedette a dû trop fortement ébranler son égo viril de merde.
On le connaissait en chanteur attaché à la ruralité, inspiré par la nature. On le découvre ennemi des «brouteuses». Jean-Louis Murat est interviewé dans le numéro de février/avril de Grand Seigneur, le magazine «food et lifestyle» de Technikart, sorti mercredi en kiosque. Le musicien auvergnat s'y déclare «roi du chou farci», disserte sur le fromage, sur le vin... Mais il s'en prend également à une journaliste de Télérama* dans des propos lesbophobes et se déclare «contre le broutage».
«Je me fais tout le temps allumer dans Télérama par une brouteuse de base, avance-t-il. La brouteuse me déteste, je suis l'ennemi de la brouteuse. Et d'ailleurs je suis contre le broutage, donc elles doivent le sentir.» Le journaliste qui l'interviewe ne prend pas la peine de relever ces propos et passe à autre chose.
«Un vin que les filles ne peuvent pas boire»
L'auteur de la chanson Les gonzesses et les pédés n'hésite pas à aligner les perles et exprime également une curieuse vision des femmes et de la masculinité. «Pour moi, le vin, ça ne doit pas être trop fruité, affirme-t-il. En tournée, on nous emmène dans des restaurants où on nous sert des pisse-machin qui coûtent la peau des fesses, mais ce n'est pas bon. Je trouve que les vins maintenant, ça vient réveiller la femelle qui sommeille en chaque buveur, vous voyez ce que je veux dire? (...) Pour moi un vin de mec, c'est un dur à boire, c'est-à-dire que le filles ne peuvent pas le boire.»
Jean-Louis Murat s'était déjà fait remarquer avec une sortie sur Marc-Olivier Fogiel: «Il se trémousse tellement qu'on dirait qu'il s'est collé un gode sur sa chaise» avait-il déclaré. Thierry Ardisson avait été condamné à verser 3 000 euros de dommages et intérêts à l'ancien animateur d'On ne peut pas plaire à tout le monde pour avoir répété ces propos.
* Journaliste-critique musicale pour Télérama, je ne vois que Valérie Lehoux dont les papiers sont d'une rare justesse. Elle met souvent en avant les artistEs et c'est pas commun. Des artistEs qui n'ont jamais volé leur pleine page: Daphné, Camille ou Claire Diterzi. Probablement que voir de la musique de gonzesses (trop fruitée aussi ?) lui voler la vedette a dû trop fortement ébranler son égo viril de merde.
vendredi 24 février 2012
Parole de survivante
Je relaye ci-dessous un texte de Rebecca Mott traduit par Martin Dufresne:
Prostitution - Méthodes de l’esprit proxénète
Un très petit groupe de militantes ayant quitté la prostitution ont pris contact les unes avec les autres, et certaines d’entre nous écrivons des articles, publions des blogs et menons un travail de sensibilisation par l’écrit et par la prise de parole publique lors de conférences.
Nous avons longtemps fait cela dans l’isolement, voyant nos écrits en butte à une foule d’attaques et de tentatives de nous faire taire.
Ces attaques sont typiques d’une attitude d’esprit propre au proxénète (le « pimp »), et d’autres attitudes que nous avons appris à reconnaître chez les prostitueurs (les « clients »). Que la personne qui nous attaque ainsi soit ou non réellement un proxénète ou un prostitueur n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est son attitude d’intimidation, son refus de prendre au sérieux la violence dont nous témoignons, sa décision que nous devons être des malades mentales, son choix de disséquer nos écrits pour y chercher des preuves que nous sommes des menteuses.
La plupart des attaquants se cachent derrière le prétexte d’un souci de notre bien-être mental, mais dès qu’ils en ont la chance, ils nous gratifient de vicieuses attaques personnelles.
On nous mène cette guerre parce que nos paroles et nos écrits sont maintenant devenus trop puissants, ils se répandent dans trop de domaines influents.
Nos paroles et nos écrits disent les mêmes vérités en des voix multiples, dans des styles multiples, à partir de cultures et d’origines multiples.
Ces vérités sont maintenant entendues et crues, ce sont les pierres angulaires d’une reconnaissance du fait qu’une vaste majorité de la classe prostituée revendique aujourd’hui l’abolition du commerce du sexe.
Nos vérités sont l’amorce d’une puissante révolution – il n’y a donc rien de surprenant ou de choquant à constater ces attaques cruelles venant des gens pour qui est lucratif le maintien du commerce du sexe.
Mais il est important pour celles et ceux qui soutiennent notre lutte et nos écrits de reconnaître certaines des tactiques de nos ennemis.
Il y a la voix classique du prostitueur en colère : il est furieux contre nous, nous accusant de haïr tous les hommes ; à l’en croire, nous considérons tous les hommes comme mauvais et cruels envers toutes les femmes à tout moment.
Ces « hommes » n’utilisent peu ou pas la pensée rationnelle ; à quoi bon cet effort quand, dans leur esprit, ils ne parlent qu’à des marchandises sexuelles rétives. Ils en viennent d’ailleurs très vite à nous qualifier de « putains », de « putes » ou de « salopes ».
Beaucoup de ces hommes qui manifestent l’attitude de prostitueur vont utiliser nos paroles et tenter d’en faire un scénario porno, toujours en laissant entendre – ou en disant explicitement – que nous avons dû bien aimer ce qu’on nous faisait.
L’attitude du prostitueur a pour nous des effets déclencheurs, elle nous blesse profondément – mais elle suscite également chez nous une énorme colère, une puissance qui donne encore plus de pertinence à nos écrits.
Nous reconnaissons le prostitueur à ses mensonges, à sa volonté de manipuler, de se faire passer pour la victime, à sa vision des femmes comme une série d’orifices à baiser, jamais des êtres humains à part entière.
Nous prenons notre douleur – celle que les prostitueurs nous ont forcées à intérioriser – et nous la réinventons pour en faire une puissance et montrer la réalité du client et de la violence qui est infligée à l’ensemble de la classe prostituée.
La plupart des attaques qui se poursuivent contre nous reflètent ce que j’appelle l’esprit proxénète.
Cet état d’esprit est souvent exprimé par des femmes, ou du moins par des personnes qui prétendent être des femmes – il est évident que sur Internet, je n’ai aucune idée de leur véritable identité et, pour être honnête, je m’en fous complètement.
Une méthode commune pour tenter de nous discréditer consiste à feindre l’inquiétude pour notre bien-être mental.
Ce souci ne tient pas au fait que le commerce du sexe est, en tant qu’institution, bâti sur la destruction de la condition mentale de la classe prostituée. Ce n’est pas non plus parce que nos attaquants reconnaissent que vivre à l’intérieur d’une situation de torture permanente peut affecter l’équilibre des personnes prostituées.
Non, ils choisissent d’aiguiller la conversation sur le plan personnel, en suggérant que nous devons avoir de graves problèmes de santé mentale ou être trop délicate/fragile pour faire face à la prostitution, ou pour être désormais dans le monde extérieur.
Cette prétention est risible : je ne connais pas une seule femme ayant quitté la prostitution qui n’ait pas une énorme volonté et force intérieure, et c’est également le cas de la grande majorité des femmes et des jeunes filles en prostitution.
Ce n’est pas une faiblesse ou même l’état mental de chaque femme qui provoquent la violence qui est la norme dans tous les aspects de la prostitution : ce sont les prostitueurs qui font le choix du sadisme envers celle qu’ils prostituent ; ce sont les profiteurs du commerce du sexe qui imposent à la classe prostituée des conditions tellement sous-humaines que toute violence à son égard devient acceptable ; et ce sont tous ceux qui ferment les yeux sur la destruction de la classe prostituée.
Chercher une cause du côté de l’état mental de la personne prostituée constitue un faux-semblant, un détournement d’attention pour laisser entendre que sa condition est de sa faute et pour rendre invisible la violence masculine.
Mais du côté des attaquants, la tactique est encore plus vicieuse.
La raison pour laquelle ils mettent l’accent sur l’état mental de l’ex-prostituée est leur volonté de prouver qu’elle est confuse, qu’elle ne peut pas vraiment connaître la vérité.
C’est leur recherche de preuves selon lesquelles elle doit être une menteuse.
Si les adeptes du commerce du sexe étaient si convaincu-es que la prostitution est non violente et conviviale pour les femmes, est-ce que leurs tactiques seraient aussi personnelles et cruelles ?
Lorsqu’elles écrivent ou s’expriment en public, la plupart des femmes ayant quitté la prostitution citent des éléments de leur histoire personnelle, mais elles le font habituellement parce que ces éléments sont rattachés à la violence commune de la prostitution, parce que leur histoire est profondément liée à celle vécue par l’ensemble de la classe prostituée.
Nous parlons du vécu collectif des personnes prostituées, de la violence sadique qui est commune dans tous les aspects de la prostitution, de ce qui a tenté de faire de nous moins que des êtres humains ; nous parlons d’avoir compris que l’on nous a torturées.
Pourtant, nous voyons nos attaquant-es rejeter toutes nos paroles, s’en débarrasser – en les qualifiant d’histoire pathétique d’une femme malade.
Cette prétention est au-delà du ridicule - il est pathétique de recourir à ce genre de personnalisation alors que tous nos écrits sont profondément politiques.
Mais justement, l’esprit proxénète vise à continuer à traiter en sous-hommes les femmes ayant quitté la prostitution, pour mieux les discréditer.
Comme tout proxénète, ces personnes prétendent que les femmes sorties de la prostitution et maintenant abolitionnistes détestent les personnes prostituées et veulent les voir crever de faim dans la rue.
On oublie commodément que nous étions pour la plupart dans la prostitution pratiquée à l’intérieur et sur de longues durées, et que nous avons habituellement beaucoup d’amies qui sont dans la prostitution ou qui en sont sorties.
On préfère prétendre que les femmes sorties de la prostitution jugent et haïssent les prostituées elles-mêmes – et non les prostitueurs, les profiteurs, et tous ceux qui ferment les yeux sur les meurtres, les viols et les tortures infligées à la classe prostituée.
Bref, si nous osons prendre la parole, c’est nous-mêmes que l’on blâme pour tous les maux du commerce du sexe.
Wow, c’est la définition même de la double pensée !
J’aurai peut-être d’autres exemples à citer de ce genre d’attaques et peut-être avez-vous votre propre opinion de ces personnes et de la haine dont elles font preuve.
Car c’est bel et bien de la haine – vouloir ainsi maintenir le statu quo d’un commerce du sexe qui détruit lentement la classe prostituée.
Il me faut en rire pour ne pas en pleurer.
Rebecca Mott, écrivaine.
dimanche 5 février 2012
Ahhhh ! C'est donc moi qui ai un (gros) problème !
Pardon, alors. Moi qui croyais que ces fameuses affiches étaient juste misogynes.
Encore une fois, les féministes se trompent. Déjà qu'elles se trompent avec DSK, la mention "mademoiselle", la notion de viol et bien d'autres combats d'arrière-garde. Soeurs et frères de tous pays, ne suivez jamais le féminisme, vous vous fourvoierez immanquablement.
Heureusement qu'il en est pour nous remettre les yeux en face des trous.
Comme Peggy Sastre.
Peggy Sastre qui se demande pourquoi les femmes se sont senties représentées et donc blessées par ces affiches. C'est vrai ça, après tout, pourquoi se sentir sans cesse visée ? Elle parvient bien, elle, à faire fi de tout ça, nous apprend-elle. Bon, elle vit à la campagne et, toujours d'après elle, ça semble l'aider. Moi, non.
Pour illustrer son propos, elle va jusqu'à utiliser le parallèle du racisme. Comparer les discriminations n'est pas toujours pertinent, à mon humble avis, et un peu galvaudé aussi mais quand la malhonnêteté (ou l'imbécilité ?) est de la partie, ça donne ça:
Et, si cela vous est possible, partez vivre à la campagne.
----------------------------------------------------------------------------------------------------
Edit: décidément le Nouvel Obs + est un repaire de masculinistes qui ne disent par leur nom. "Cette grosse qui me révulse" est l'horrible titre de l'affreux billet d'une certaine Marie Sigaud. En raison d'une vive indignation de la part de lectrices et lecteurs, il a été retiré mais a été conservé au moyen d'une capture d'écran par un bloggeur qui lui a rédigé une réponse bien sentie.
Ancienne du Figaro.fr, éditée sur le billet en question par Gaëlle-Marie Zimmermann (de chez Zone Zéro, ça parlera à certain.e.s ...) et publiée sur le Nouvel Obs +, que demander de plus quand on veut faire passer son étroitesse d'esprit et sa misogynie larvée pour un débat de fond ?
La vidéo de la pub qui a révulsé cettearnaquée accro à sa ligne:
Encore une fois, les féministes se trompent. Déjà qu'elles se trompent avec DSK, la mention "mademoiselle", la notion de viol et bien d'autres combats d'arrière-garde. Soeurs et frères de tous pays, ne suivez jamais le féminisme, vous vous fourvoierez immanquablement.
Heureusement qu'il en est pour nous remettre les yeux en face des trous.
Comme Peggy Sastre.
Peggy Sastre qui se demande pourquoi les femmes se sont senties représentées et donc blessées par ces affiches. C'est vrai ça, après tout, pourquoi se sentir sans cesse visée ? Elle parvient bien, elle, à faire fi de tout ça, nous apprend-elle. Bon, elle vit à la campagne et, toujours d'après elle, ça semble l'aider. Moi, non.
Pour illustrer son propos, elle va jusqu'à utiliser le parallèle du racisme. Comparer les discriminations n'est pas toujours pertinent, à mon humble avis, et un peu galvaudé aussi mais quand la malhonnêteté (ou l'imbécilité ?) est de la partie, ça donne ça:
"Je veux dire, je peux très bien imaginer des gens passer devant la photo d'un noir en costume trois pièces et ressentir un profond dégoût, parce qu'ils sont racistes et que l'image heurte leurs standards personnels sur l'infériorité des "gens de couleur" ; mais dans ce cas, je suppose que n'importe qui d'à peu près sensé concevra aisément que le (gros) problème vient des individus qui regardent, et pas de la personne, ni même du symbole, représentés."
Or, la vraie question à se poser s'il l'on s'en tient à un parallèle réellement symétrique (discriminé.e passant devant une affiche discriminante et non pas discriminant passant devant une affiche anti-discriminante) c'est pourquoi un Noir, par exemple, se sentirait "représenté" devant une affiche montrant l'un de ses pairs dans une pose rappelant l'esclavage. C'est vrai ça, encore et toujours cette façon exagérée de se sentir visé devant des symboles anodins !
Oui, parce que pour elle, le (gros) problème ne viendrait donc pas du racisme ou du sexisme d'un support donné mais bien de la façon dont les victimes perçoivent ces discriminations.
Oyez, oyez, féministes et militant.e.s de tous poils, Peggy Sastre a THE solution of the life à tout ce qui vous pourrit l'existence: ce ne sont pas la pauvreté, les discriminations et les injustices qu'il vous faut combattre mais bien votre manière de les considérer. Arrêtez de vous sentir représenté.é.s et de fait impliqué.e.s ou blessé.e.s sans raison objective.Et, si cela vous est possible, partez vivre à la campagne.
----------------------------------------------------------------------------------------------------
Edit: décidément le Nouvel Obs + est un repaire de masculinistes qui ne disent par leur nom. "Cette grosse qui me révulse" est l'horrible titre de l'affreux billet d'une certaine Marie Sigaud. En raison d'une vive indignation de la part de lectrices et lecteurs, il a été retiré mais a été conservé au moyen d'une capture d'écran par un bloggeur qui lui a rédigé une réponse bien sentie.
Ancienne du Figaro.fr, éditée sur le billet en question par Gaëlle-Marie Zimmermann (de chez Zone Zéro, ça parlera à certain.e.s ...) et publiée sur le Nouvel Obs +, que demander de plus quand on veut faire passer son étroitesse d'esprit et sa misogynie larvée pour un débat de fond ?
La vidéo de la pub qui a révulsé cette
lundi 2 janvier 2012
En 2012, que l'Homme disparaisse
et fasse place à l'humanité !
La Croix Rouge diffuse un appel au don particulièrement androcentré.
Le slogan principal "L'Homme est fait pour rester debout"
est le reflet involontaire mais particulièrement désolant de l'indifférence générale qui entoure la souffrance des femmes un peu partout.
La Croix Rouge, selon ses propres termes, "intervient partout où l'homme n'a pas une vie d'homme", la majuscule n'étant même plus nécessaire pour signifier que les femmes n'ont pas voix au chapitre d'une vie décente.
Tant qu'il n'y a pas mort d'homme ... n'est-ce pas ?
Dans le spot, façon jeu vidéo, 12 hommes pour 4 femmes (1 victime, 3 bénévoles), histoire de faire mine d'inclure les femmes tout en faisant allègrement l'impasse sur la réalité qui veut que nous constituions la moitié du quota humain.
La formule appropriée ici s'appelle le déni d'existence ... à classer d'urgence parmi les violences faites aux femmes:
La Croix Rouge diffuse un appel au don particulièrement androcentré.
Le slogan principal "L'Homme est fait pour rester debout"
est le reflet involontaire mais particulièrement désolant de l'indifférence générale qui entoure la souffrance des femmes un peu partout.
La Croix Rouge, selon ses propres termes, "intervient partout où l'homme n'a pas une vie d'homme", la majuscule n'étant même plus nécessaire pour signifier que les femmes n'ont pas voix au chapitre d'une vie décente.
Tant qu'il n'y a pas mort d'homme ... n'est-ce pas ?
Dans le spot, façon jeu vidéo, 12 hommes pour 4 femmes (1 victime, 3 bénévoles), histoire de faire mine d'inclure les femmes tout en faisant allègrement l'impasse sur la réalité qui veut que nous constituions la moitié du quota humain.
La formule appropriée ici s'appelle le déni d'existence ... à classer d'urgence parmi les violences faites aux femmes:
dimanche 20 novembre 2011
C'est comme ça
Ca ne questionnera donc JAMAIS que ce soit TOUJOURS des hommes qui tuent, violent des femmes voire des jeunes filles et même des fillettes comme si c'était le fruit d'un ordre naturel ?
Edit: il est plus que temps de nommer ces crimes.
mercredi 9 novembre 2011
Moto Verte se lance dans la déco
C'est sûr, on ne feuillette pas un magazine destiné aux hommes, de sport
Moto Verte, le magazine qui en a *
* de la méchanceté à revendre
vendredi 9 septembre 2011
Parce qu'ils le valent bien
La sur-féminisation du corps enseignant a créé des remous récemment chez les politiques à la suite de l'obscur article d'un obscur pédopsychiatre. Parce qu'il faut toujours qu'il y ait au moins une femme derrière les maux de la société, ici c'est la féminisation outrancière de l'Education Nationale qui est incriminée dans l'échec scolaire des garçons ... Mon objectif n'est pas donner mon avis sur la question et d'évoquer les pistes négligées par ce spécialiste à vue courte mais de relever la réponse apportée par certains de ces politiques:
Attends, on ne va quand même pas demander aux hommes de s'occuper des mioches la morve au nez et des pré-ados ingérables, d'effectuer un travail de gonzesse en somme pour de la pécadille ! Le salaire tiré vers le bas des enseignant.e.s, ça va bien quand il ne concerne quasiment que des femmes.
Moi je dis qu'il faudrait aussi plus d'hommes parmi les aides-soignantes et les infirmières à 1000 euros, chez les caissières à 800 ou les femmes de ménage à 600.
En plus, les malades seraient enfin bien soigné.e.s, les client.e.s des supermarchés comblé.e.s et les locaux et habitations impeccables. Car, à l'instar de ce commentateur, beaucoup pensent que les hommes font tout mieux:
Quand les garçons sont en échec scolaire, c'est à cause des femmes et quand ils réussissent, c'est grâce aux hommes ... ce qui justifierait un salaire de cadre. CQFD.
PS très hors-sujet: j'ai passé la barrière de l'écrit du concours que je préparais, me voilà parmi les 35 candidat.E.s retenu.E.s pour l'oral (sur 450 au départ ... finie la fausse modestie: j'ai trop géré, comme diraient mes filles !!!). Et je travaille conjointement sur un projet qui n'est pas sans lien avec mon engagement féministe. Tout ça pour vous faire part de ma décision de ralentir ma production de billets. Au niveau des commentaires, ceux-ci resteront ouverts et j'y jetterai un oeil régulièrement mais je ne répondrai plus systématiquement à chacun d'entre eux. Idem chez les coupines que je lirai avec attention comme autrefois (quand j'avais pas pris le melon pour un misérable concours territorial) mais dont je ne commenterai pas forcément les articles. J'espère juste que vous ne vous formaliserez pas de cette légère mise à distance dont j'ai besoin quelques mois durant pour assurer mes objectifs.
Attirer davantage d'hommes vers la profession « en réformant ce métier, en offrant un salaire de cadre ».
Attends, on ne va quand même pas demander aux hommes de s'occuper des mioches la morve au nez et des pré-ados ingérables, d'effectuer un travail de gonzesse en somme pour de la pécadille ! Le salaire tiré vers le bas des enseignant.e.s, ça va bien quand il ne concerne quasiment que des femmes.
Moi je dis qu'il faudrait aussi plus d'hommes parmi les aides-soignantes et les infirmières à 1000 euros, chez les caissières à 800 ou les femmes de ménage à 600.
En plus, les malades seraient enfin bien soigné.e.s, les client.e.s des supermarchés comblé.e.s et les locaux et habitations impeccables. Car, à l'instar de ce commentateur, beaucoup pensent que les hommes font tout mieux:
"Moi, j'étais plutot doué à l'école, sûrement parce que j'ai eu des professeurs hommes à des moments clés."
Quand les garçons sont en échec scolaire, c'est à cause des femmes et quand ils réussissent, c'est grâce aux hommes ... ce qui justifierait un salaire de cadre. CQFD.
PS très hors-sujet: j'ai passé la barrière de l'écrit du concours que je préparais, me voilà parmi les 35 candidat.E.s retenu.E.s pour l'oral (sur 450 au départ ... finie la fausse modestie: j'ai trop géré, comme diraient mes filles !!!). Et je travaille conjointement sur un projet qui n'est pas sans lien avec mon engagement féministe. Tout ça pour vous faire part de ma décision de ralentir ma production de billets. Au niveau des commentaires, ceux-ci resteront ouverts et j'y jetterai un oeil régulièrement mais je ne répondrai plus systématiquement à chacun d'entre eux. Idem chez les coupines que je lirai avec attention comme autrefois (quand j'avais pas pris le melon pour un misérable concours territorial) mais dont je ne commenterai pas forcément les articles. J'espère juste que vous ne vous formaliserez pas de cette légère mise à distance dont j'ai besoin quelques mois durant pour assurer mes objectifs.
lundi 22 août 2011
Demande d'abandon des charges contre DSK: pas de droit à la justice pour Nafi
"Le procureur Cyrus Vance vient de refuser à une femme le droit que justice lui soit faite dans une affaire de viol".
"Le procureur "n'a pas simplement tourné le dos à cette victime, il a aussi tourné le dos aux preuves pathologiques, médicales et physiques dans cette affaire."
"Si le procureur de Manhattan, qui est élu pour protéger nos mères, nos filles, nos sœurs, nos femmes et celles que nous aimons, si lui ne va pas s'élever pour les défendre quand on les viole ou qu'on les agresse sexuellement, qui le fera ?"
Kenneth Thompson, avocat de Nafissatou Diallo.
"Le procureur "n'a pas simplement tourné le dos à cette victime, il a aussi tourné le dos aux preuves pathologiques, médicales et physiques dans cette affaire."
"Si le procureur de Manhattan, qui est élu pour protéger nos mères, nos filles, nos sœurs, nos femmes et celles que nous aimons, si lui ne va pas s'élever pour les défendre quand on les viole ou qu'on les agresse sexuellement, qui le fera ?"
Kenneth Thompson, avocat de Nafissatou Diallo.
L'HEURE EST GRAVE POUR TOUTES LES FEMMES VIOLEES DU MONDE DONT LA PAROLE N'A JAMAIS VALU GRAND CHOSE ET NE VAUT DESORMAIS PLUS RIEN
dimanche 21 août 2011
Du dénigrement
Me voici de retour dans la chaleureuse blogosphère féministe ! Cette pause m'a permis de prendre une distance parfois salutaire par rapport à la merde du machisme même si ma condition de féministe m'a parfois rattrapée. C'est ainsi qu'une copine m'a prêté "La plus belle histoire des femmes" de Nicole Bacharan, un recueil d'entretiens menés avec l'anthropologue Françoise Héritier, l'historienne Michelle Perrot et la philosophe Sylviane Agacinsky. Je l'ai laissé traîner sur le buffet, y jetant parfois négligeamment un oeil, puis l'ai ouvert un jour de désoeuvrement pour le laisser en plan à la page 32. Mais ce que j'en ai lu m'a suffi à m'indigner de nouveau, à ressentir au ventre tout ce que je tenais à distance respectable. La colère est là, et je m'étonne de la retrouver intacte, nourrie de ces mots parce qu'ils en précisent les contours.
Jusqu'à cette fameuse page 32, c'est Françoise Héritier qui répond aux questions de Nicole Bacharan, exposant ses théories sur le privilège exorbitant [des femmes] d'enfanter et la valence différentielle [et universelle]des sexes. Maîtriser le ventre des femmes serait devenu très tôt pour les hommes une question de survie, car lui seul peut fournir la survie symbolique, ce pied de nez à la mort, que constitue un fils. Et maîtriser nécessite d'élaborer des outils de subordination: privations de liberté, de savoir et de pouvoir justifiées par un entreprise à grande échelle de dénigrement.
Les femmes doivent- et se doivent de- valoir moins car cela équivaut à pouvoir moins.
Alors que la question du dénigrement des femmes me taraudait, une membresse du forum féministe a posté la vidéo d'une interview de Léo Ferré dans laquelle il se vautre sans retenue dans une misogynie si viscérale qu'elle prend le pas sur la cohérence du propos.
Les femmes sont bêtes et la seule intelligence à laquelle elles peuvent prétendre réside dans leurs ovaires.
Ainsi dans La chanson du scaphandrier que Lora a déniché à ce sujet:
Et pourquoi les pires ?
Parce qu'elles sont à même de démasquer l'imposture de leur génie auto-proclamé ?
Ou parce qu'elles savent déceler le pauvre type aigri et misérable tapi derrière ses grands mots de poète frustré ?
Ou bien encore parce qu'elles sont la preuve que les femmes sont capables, voire doublement capables si l'on tient compte des barrières, pièges, interdits et chausse-trappes qu'on a pris soin de disposer sur leur parcours ?
Ce qu'il faut en retenir en tous cas, c'est qu'imbéciles, savantes ou les deux comme vous et moi, peu importe: les femmes ont toujours le tort d'être nées femmes. Le dénigrement n'est alors plus un jugement mais une politique.
Jusqu'à cette fameuse page 32, c'est Françoise Héritier qui répond aux questions de Nicole Bacharan, exposant ses théories sur le privilège exorbitant [des femmes] d'enfanter et la valence différentielle [et universelle]des sexes. Maîtriser le ventre des femmes serait devenu très tôt pour les hommes une question de survie, car lui seul peut fournir la survie symbolique, ce pied de nez à la mort, que constitue un fils. Et maîtriser nécessite d'élaborer des outils de subordination: privations de liberté, de savoir et de pouvoir justifiées par un entreprise à grande échelle de dénigrement.
"Il faut convaincre les femmes de leur infériorité, leur rappeler que si elles ne sont pas libres, c'est qu'elles feraient mauvais usage de leur liberté; si elles n'ont pas accès au savoir, c'est qu'elles manquent d'intelligence et de jugement; si elles n'exercent pas de pouvoir, c'est qu'elles sont frivoles et volontiers hystériques."Le dénigrement du féminin a traversé les époques, les révoltes et les tentatives de régler le problème par des lois. Il est ce que Françoise Héritier appelle "le modèle dominant archaïque" et qui résiste aux modernités qui se sont succédé.
Les femmes doivent- et se doivent de- valoir moins car cela équivaut à pouvoir moins.
Alors que la question du dénigrement des femmes me taraudait, une membresse du forum féministe a posté la vidéo d'une interview de Léo Ferré dans laquelle il se vautre sans retenue dans une misogynie si viscérale qu'elle prend le pas sur la cohérence du propos.
Les femmes sont bêtes et la seule intelligence à laquelle elles peuvent prétendre réside dans leurs ovaires.
Ainsi dans La chanson du scaphandrier que Lora a déniché à ce sujet:
Mets ton habit, scaphandrierCa ne l'empêche tout de même pas d'affirmer que les pires, ce sont les femmes cultivées. Ah ? des femmes sans ovaires, donc.
Et dans le cerveau de ma blonde
Tu vas descendre, que vois-tu ?
Il est descendu, descendu
Et dans les profondeurs du vide
Le scaphandrier s'est perdu
Et pourquoi les pires ?
Parce qu'elles sont à même de démasquer l'imposture de leur génie auto-proclamé ?
Ou parce qu'elles savent déceler le pauvre type aigri et misérable tapi derrière ses grands mots de poète frustré ?
Ou bien encore parce qu'elles sont la preuve que les femmes sont capables, voire doublement capables si l'on tient compte des barrières, pièges, interdits et chausse-trappes qu'on a pris soin de disposer sur leur parcours ?
Ce qu'il faut en retenir en tous cas, c'est qu'imbéciles, savantes ou les deux comme vous et moi, peu importe: les femmes ont toujours le tort d'être nées femmes. Le dénigrement n'est alors plus un jugement mais une politique.
vendredi 5 août 2011
Billet fourre-tout
Ne cherchez pas de lien entre tout ce qui suit, il n'y en a pas !
1- "Même s'il est disculpé, DSK restera discrédité parce que libertin". Christophe Honoré.
2- Pour enfin honorer le tag auquel j'ai été conviée par Euterpe, je réponds à la question posée: "Si j'avais été une femme de la Renaissance":
Et bien, j'aurais été William Shakespeare ! La thèse de sa femellité n'a pas encore été validée mais plusieurs noms sont évoqués: Amelia Bassano Lanier, Marie Pembroke ... Et des chercheur.e.s étudient sérieusement la question.
Incarner l'idée que le génie féminin a existé me réjouit même dans l'hypothétique. L'entrave à l'expression, la privation d'éducation, l'infériorisation intellectuelle destinées à plomber ce fameux génie féminin que l'on prétend partout inexistant (mais que l'on a pris soin d'empêcher de germer, au cas où ...) sont comme une chape de béton que certaines ont su ajourer. Et ce n'est pas la femme qui se cache derrière Shakespeare, car seule une femme a pu affirmer cela, qui me contredira:
3- Je mets ce blog en pause pendant quelque temps (une semaine ou deux, je ne sais pas exactement), les commentaires seront fermés.
1- "Même s'il est disculpé, DSK restera discrédité parce que libertin". Christophe Honoré.
2- Pour enfin honorer le tag auquel j'ai été conviée par Euterpe, je réponds à la question posée: "Si j'avais été une femme de la Renaissance":
Et bien, j'aurais été William Shakespeare ! La thèse de sa femellité n'a pas encore été validée mais plusieurs noms sont évoqués: Amelia Bassano Lanier, Marie Pembroke ... Et des chercheur.e.s étudient sérieusement la question.
Incarner l'idée que le génie féminin a existé me réjouit même dans l'hypothétique. L'entrave à l'expression, la privation d'éducation, l'infériorisation intellectuelle destinées à plomber ce fameux génie féminin que l'on prétend partout inexistant (mais que l'on a pris soin d'empêcher de germer, au cas où ...) sont comme une chape de béton que certaines ont su ajourer. Et ce n'est pas la femme qui se cache derrière Shakespeare, car seule une femme a pu affirmer cela, qui me contredira:
Fermez les portes sur l'esprit de la femme et il s'échappera par la fenêtre ; fermez la fenêtre et il s'échappera par le trou de la serrure ; bouchez la serrure et il s'envolera avec la fumée par la cheminée.
3- Je mets ce blog en pause pendant quelque temps (une semaine ou deux, je ne sais pas exactement), les commentaires seront fermés.
dimanche 31 juillet 2011
Nous avons les moyens
... de vous faire taire.
Pour en savoir plus sur les affaires DSK étouffées, c'est chez Nous sommes toutes des femmes de chambre.
Et pour vous amuser comme moi à détourner des affiches de films en cinq minutes, c'est par ici.
dimanche 22 mai 2011
Le grand cirque des dominants
Alternative Libertaire s'est positionnée immédiatement dans un petit communiqué au sujet du traitement socio-médiatico-politique de l'affaire DSK:
Je profite de ce billet pour relayer l'appel initié par Osez Le Féminisme, La Barbe et Paroles de Femmes et que vous pouvez signer puis diffuser à votre tour: "Sexisme: ils se lâchent, les femmes trinquent !".
DSK aurait tenté de violer une femme de chambre dans un hôtel de New York.
Une partie des politiques, prompt-es à condamner les petits voleurs ou les supposé-es fraudeurs du RSA, crient à la présomption d’innocence. D’autres vont à la curée, trop heureux et heureuses de voir disparaître un concurrent de poids. On en trouve même pour déplorer un piège qui nuit à l’image de la France.
Et personne pour rappeler qu’il s’agit d’abord d’un problème d’oppression sociale et patriarcale, lorsque des hommes riches et de pouvoir agissent selon ce qu’il croient être leur bon droit, agresser sexuellement une travailleuse qui les côtoie.
Alternative libertaire exprime sa solidarité à toutes les femmes agressées et à toutes les femmes de chambre que les hommes de pouvoir pensent faire partie des meubles. Et regarde avec mépris le cirque médiatico-politique qui démarre autour d’enjeux électoraux dont les travailleurs et travailleuses n’ont rien à attendre.La formule qui résume le mieux l'esprit de dominants que dénonce A.L est je crois celle du "troussage de domestique" dont s'est fendu Jean-François Kahn. Il ne s'agit QUE d'une domestique, ce ne serait donc QU'un troussage et non pas une agression sexuelle. Une femme, domestique qui plus est: NHI (No Human Involved) ou YPMH (Y a Pas Mort d'Homme), c'est-à-dire pas d'humain impliqué.
Je profite de ce billet pour relayer l'appel initié par Osez Le Féminisme, La Barbe et Paroles de Femmes et que vous pouvez signer puis diffuser à votre tour: "Sexisme: ils se lâchent, les femmes trinquent !".
jeudi 24 février 2011
Le 8 mars nous gâte
Repéré par Olympe, le "Colis Journée de LA Femme" de Elle.be manque cruellement de créativité. Quelques suggestions:
- une brosse à chiottes en Teflon
- une séance de gym abdos-fessiers
- une cure de Botox
- une batterie complète de casseroles
- un crème anti-cellulite (- 10cm de tour de cuisse par jour garantis)
- un exemplaire dédicacé de "J'élève mon garçon comme un tyran"
- une opération mammaire (valable jusqu'au 100D)
- un lot de 10 chiffons microfibre
- une heure avec un coach "Objectif taille 32"
- un rouge à lèvres repulpant procédé breveté à l'hélium RQ5+
- une série de dvd "Apprendre à être une bonne chienne au lit" de la collection "Comment le garder" (avec les conseils exclusifs de Baby Sugar Candy X)
- une place pour le concert de Michel Sardou (première partie: Orelsan)
- un flacon du nouveau parfum "Sexy Bitch on the Beach"
- un ensemble serpillière espagnole + balai péruvien
- etc ...
- une brosse à chiottes en Teflon
- une séance de gym abdos-fessiers
- une cure de Botox
- une batterie complète de casseroles
- un crème anti-cellulite (- 10cm de tour de cuisse par jour garantis)
- un exemplaire dédicacé de "J'élève mon garçon comme un tyran"
- une opération mammaire (valable jusqu'au 100D)
- un lot de 10 chiffons microfibre
- une heure avec un coach "Objectif taille 32"
- un rouge à lèvres repulpant procédé breveté à l'hélium RQ5+
- une série de dvd "Apprendre à être une bonne chienne au lit" de la collection "Comment le garder" (avec les conseils exclusifs de Baby Sugar Candy X)
- une place pour le concert de Michel Sardou (première partie: Orelsan)
- un flacon du nouveau parfum "Sexy Bitch on the Beach"
- un ensemble serpillière espagnole + balai péruvien
- etc ...
mercredi 16 février 2011
Ca va mieux en le disant
"A l'heure où les femmes défilaient en troupe sur l'asphalte, Maria Schneider, elle, rôdait ailleurs, trouvant une manière hardie et solitaire d'être féministe: provocatrice sur grand écran".
Voilà une partie de l'hommage de Jacques Morice dans le Télérama de cette semaine à l'actrice récemment disparue.
Alors non ! jouer sous la contrainte une scène de viol par sodomie, je refuse que quiconque appelle ça du féminisme.
Encore non ! être sulfureuse, sexy n'est pas une revendication féministe. C'est juste son contraire: avoir été à un moment ou un autre sommée de coller à la fantasmagorie machiste.
Et définitivement non! je ne vois aucune provocation dans l'attitude de Maria Schneider, juste la prise au piège d'une jeune femme par deux cyniques misogynes.
Elle aura subi tous les affronts jusqu'après sa mort, jusqu'à la négation de ce qu'elle n'a jamais cessé de clamer, être une victime malade et droguée de ce rôle, jusqu'à l'enterrement en bonne et due forme de sa souffrance.
Ils auront tout écrit ces journalistes qui parlent la bite à la main. Qui sublimant le rôle de chienne qu'on lui a fait jouer, qui élevant la soumission au rang, de révolution, d'affranchissement osé ou de liberté sexuelle.
C'est la libération de leur sexualité autiste qu'ils fêtent, pas la nôtre, pas la mienne.
Et non contents de la prendre encore et encore pour ce qu'elle n'a jamais voulu être, ils se mettent à nous donner des leçons de féminisme, à nous qui sommes toujours vivantes. On ne sait jamais, certaines pourraient ne pas avoir bien appris la leçon.
Ecoutez-les bien: le nec plus ultra du féminisme, le comble de l'anti-machisme, le summum de l'émancipation c'est de se faire sodomiser à la motte de beurre par un type plus âgé en lui disant "non, arrête" ... le tout si possible devant une équipe de tournage puis des millions de gens.
Voilà une partie de l'hommage de Jacques Morice dans le Télérama de cette semaine à l'actrice récemment disparue.
Alors non ! jouer sous la contrainte une scène de viol par sodomie, je refuse que quiconque appelle ça du féminisme.
Encore non ! être sulfureuse, sexy n'est pas une revendication féministe. C'est juste son contraire: avoir été à un moment ou un autre sommée de coller à la fantasmagorie machiste.
Et définitivement non! je ne vois aucune provocation dans l'attitude de Maria Schneider, juste la prise au piège d'une jeune femme par deux cyniques misogynes.
Elle aura subi tous les affronts jusqu'après sa mort, jusqu'à la négation de ce qu'elle n'a jamais cessé de clamer, être une victime malade et droguée de ce rôle, jusqu'à l'enterrement en bonne et due forme de sa souffrance.
Ils auront tout écrit ces journalistes qui parlent la bite à la main. Qui sublimant le rôle de chienne qu'on lui a fait jouer, qui élevant la soumission au rang, de révolution, d'affranchissement osé ou de liberté sexuelle.
C'est la libération de leur sexualité autiste qu'ils fêtent, pas la nôtre, pas la mienne.
Et non contents de la prendre encore et encore pour ce qu'elle n'a jamais voulu être, ils se mettent à nous donner des leçons de féminisme, à nous qui sommes toujours vivantes. On ne sait jamais, certaines pourraient ne pas avoir bien appris la leçon.
Ecoutez-les bien: le nec plus ultra du féminisme, le comble de l'anti-machisme, le summum de l'émancipation c'est de se faire sodomiser à la motte de beurre par un type plus âgé en lui disant "non, arrête" ... le tout si possible devant une équipe de tournage puis des millions de gens.
jeudi 10 février 2011
Avis de collecte
Compagnes de galère, essorez vos tampons: y a du macho à barbouiller ...
Le premier sur la liste est coutumier de la saillie rétrograde: Zemmour, qui affirme, grand ponte ès femmes, que ces dernières aiment la violence des hommes:
« Elles les aiment (ces dictateurs) parce qu’ils sont violents, ben évidemment, ça agit comme une super virilité dans l’inconscient féminin, c’est comme ça que ça fonctionne. »… « Les femmes demandent aux hommes d’être comme ça »... « Les femmes de dictateurs assument le fantasme de toutes les femmes ».
Le second, Robert Ménard, vient nous parler la bouche en coeur de l'esclavage domestique:
« Les femmes de ménage qu’on emploie parce que nos épouses travaillent aussi et qu’elles n’ont pas envie de repasser ».
Dans le même ordre d'idées, Jean-Pierre Delaunay, dernier de ma liste mais non des moindres et déjà épinglé par Emelire ici, titille dangereusement l'épilateur rotatif à testicules:
« Les femmes travaillent et s’occupent des enfants [et] ne peuvent pas se dégager de leurs obligations ».
Les voici tous les trois fin prêts pour la vindicte menstruelle qu'ils ont bien cherchée. Allez-y, je vous les offre:
Le premier sur la liste est coutumier de la saillie rétrograde: Zemmour, qui affirme, grand ponte ès femmes, que ces dernières aiment la violence des hommes:
« Elles les aiment (ces dictateurs) parce qu’ils sont violents, ben évidemment, ça agit comme une super virilité dans l’inconscient féminin, c’est comme ça que ça fonctionne. »… « Les femmes demandent aux hommes d’être comme ça »... « Les femmes de dictateurs assument le fantasme de toutes les femmes ».
Le second, Robert Ménard, vient nous parler la bouche en coeur de l'esclavage domestique:
« Les femmes de ménage qu’on emploie parce que nos épouses travaillent aussi et qu’elles n’ont pas envie de repasser ».
Dans le même ordre d'idées, Jean-Pierre Delaunay, dernier de ma liste mais non des moindres et déjà épinglé par Emelire ici, titille dangereusement l'épilateur rotatif à testicules:
« Les femmes travaillent et s’occupent des enfants [et] ne peuvent pas se dégager de leurs obligations ».
Les voici tous les trois fin prêts pour la vindicte menstruelle qu'ils ont bien cherchée. Allez-y, je vous les offre:
vendredi 28 janvier 2011
Qui a tué Sexy Cora ?
Christine et Miamarou avaient relayé l'info sous le titre de la première "Vomir, puis frapper": une jeune femme "actrice" de films pornos, Sexy Cora, est décédée le 20 janvier dernier lors de sa sixième opération mammaire.
Elle avait 23 ans.
L'affaire et tout ce qu'elle a de glauque, comme ce concours de fellation pendant lequel elle s'est évanouie à la 74ème (sur les 200 prévues par son producteur-proxénète), est relatée assez honnêtement (mais sans plus non plus) sur LePost.
Il est peut-être temps de dire la vérité sur cette macabre industrie et ses consommateuRs. Sur tous ceux qui sont coupables de sa mort: des spectateurs complices aux producteurs esclavagistes en passant par les médias complaisants et les chirurgiens sans éthique. TOUS. Dire comment des hommes tuent des jeunes femmes ici, aujourd'hui, pour assouvir tout en les conjuguant leur deux penchants: le fric et la misogynie. Dire la vérité comme l'a fait Cécile en commentant l'article de Christine:
"Après avoir parcouru l'article d'Isabelle Torrente, je ne peux que m'étonner d'une telle naïveté... les gens qui regardent les films "gonzo" savent parfaitement à quoi s'en tenir sur le sort des "actrices" et c'est justement ça qui les excite.
Assez d'hypocrisie, merde ! Marre de ces conneries "il y a le bon porno et le mauvais porno" (Cf le bon chasseur et le mauvais chasseur), c'est n'importe quoi, il est évident que les filles qui "choisissent" ce "métier" n'ont en fait qu'un choix très limité pour tout un tas de raisons, dont la toxicomanie qui n'est pas des moindres.
Maintenant, parlons un peu de la responsabilité des médias mainstream, quand on voit sur les plateaux TV des "stars" du porno (dont le nom sera oublié dans 1 mois max), présentées comme des nanas cool, bien dans leur peau et pleines de fric, faut pas s'étonner ensuite que l'idée selon laquelle il s'agit d'une "carrière" librement choisie fasse petit à petit son chemin dans les mentalités : du moment qu'il y a du fric à se faire, tout est bon : dealer, dealer des armes, dealer des gosses, dealer des culs, dealer tout ce qui se vend à n'importe quel prix et à n'importe qui."
Elle avait 23 ans.
L'affaire et tout ce qu'elle a de glauque, comme ce concours de fellation pendant lequel elle s'est évanouie à la 74ème (sur les 200 prévues par son producteur-proxénète), est relatée assez honnêtement (mais sans plus non plus) sur LePost.
Il est peut-être temps de dire la vérité sur cette macabre industrie et ses consommateuRs. Sur tous ceux qui sont coupables de sa mort: des spectateurs complices aux producteurs esclavagistes en passant par les médias complaisants et les chirurgiens sans éthique. TOUS. Dire comment des hommes tuent des jeunes femmes ici, aujourd'hui, pour assouvir tout en les conjuguant leur deux penchants: le fric et la misogynie. Dire la vérité comme l'a fait Cécile en commentant l'article de Christine:
"Après avoir parcouru l'article d'Isabelle Torrente, je ne peux que m'étonner d'une telle naïveté... les gens qui regardent les films "gonzo" savent parfaitement à quoi s'en tenir sur le sort des "actrices" et c'est justement ça qui les excite.
Assez d'hypocrisie, merde ! Marre de ces conneries "il y a le bon porno et le mauvais porno" (Cf le bon chasseur et le mauvais chasseur), c'est n'importe quoi, il est évident que les filles qui "choisissent" ce "métier" n'ont en fait qu'un choix très limité pour tout un tas de raisons, dont la toxicomanie qui n'est pas des moindres.
Maintenant, parlons un peu de la responsabilité des médias mainstream, quand on voit sur les plateaux TV des "stars" du porno (dont le nom sera oublié dans 1 mois max), présentées comme des nanas cool, bien dans leur peau et pleines de fric, faut pas s'étonner ensuite que l'idée selon laquelle il s'agit d'une "carrière" librement choisie fasse petit à petit son chemin dans les mentalités : du moment qu'il y a du fric à se faire, tout est bon : dealer, dealer des armes, dealer des gosses, dealer des culs, dealer tout ce qui se vend à n'importe quel prix et à n'importe qui."
dimanche 10 octobre 2010
La Ligue des Droits de l'homme ...
... pas de la femme.
En écho aux billets d'Olympe et Emelire au sujet de l'affaire Sexion d'Assaut, à mon tour d'épingler comme elle le mérite La Ligue des Droits de l'homme (le h minuscule n'est pas une faute de frappe) qui condamne avec vigueur les textes homophobes du groupe à travers ce communiqué:
"Permettre la programmation d'un groupe qui tient des propos explicitement homophobes et appelant au meurtre et à la haine, revient à contribuer à la propagation d'une idéologie des plus dangereuses.
Il est inacceptable qu’en France, et donc à Strasbourg, soient programmés en concert des groupes qui clament publiquement leur haine d’une catégorie d’individus, et qui promeuvent une idéologie violemment discriminatoire.
Il revient à chacun, et notamment aux responsables de la Laiterie, où Sexion d’Assaut est programmé pour le 20 octobre, de prendre ses responsabilités et de veiller à ce que ne soient pas bafoués les principes et les lois de notre République.
La section strasbourgeoise de la Ligue des Droits de l’Homme s’oppose à la programmation de tels groupes et demande donc l’annulation de ce concert."
alors qu'il y a un peu plus d'un an, elle parlait en ces termes des textes d'Orelsan:
"Un artiste qui parle de désir de meurtre d’une femme? On raconte l’histoire effroyable de Barbe-bleue aux enfants. De la pornographie sadique ? Le marquis de Sade, qui a donné son nom à la chose, se montrait autrement inventif et raffiné en matière de pornographie et de violence, et ses livres figurent tranquillement sur les rayons des bibliothèques notre culture regorge de violences contre les femmes. Non seulement nous sommes opposés à toute censure en matière artistique (Olympe l'avait souligné avec justesse, j'en fais de même), mais cette œuvre ne présente probablement pas de caractère illégal. "
La juxtaposition des textes parle d'elle-même et il suffit, en lisant le premier texte, de se remémorer l'affaire Orelsan pour se dire que La Ligue des Droits du Zhôm aurait pu tenir le même discours à l'époque.
Alors, c'est quoi le problème ? Le problème c'est qu'on n'a rien compris: dans la Ligue des Droits de l'homme, il y a l'homme pas la femme ... c'est pas pour rien.
En écho aux billets d'Olympe et Emelire au sujet de l'affaire Sexion d'Assaut, à mon tour d'épingler comme elle le mérite La Ligue des Droits de l'homme (le h minuscule n'est pas une faute de frappe) qui condamne avec vigueur les textes homophobes du groupe à travers ce communiqué:
"Permettre la programmation d'un groupe qui tient des propos explicitement homophobes et appelant au meurtre et à la haine, revient à contribuer à la propagation d'une idéologie des plus dangereuses.
Il est inacceptable qu’en France, et donc à Strasbourg, soient programmés en concert des groupes qui clament publiquement leur haine d’une catégorie d’individus, et qui promeuvent une idéologie violemment discriminatoire.
Il revient à chacun, et notamment aux responsables de la Laiterie, où Sexion d’Assaut est programmé pour le 20 octobre, de prendre ses responsabilités et de veiller à ce que ne soient pas bafoués les principes et les lois de notre République.
La section strasbourgeoise de la Ligue des Droits de l’Homme s’oppose à la programmation de tels groupes et demande donc l’annulation de ce concert."
alors qu'il y a un peu plus d'un an, elle parlait en ces termes des textes d'Orelsan:
"Un artiste qui parle de désir de meurtre d’une femme? On raconte l’histoire effroyable de Barbe-bleue aux enfants. De la pornographie sadique ? Le marquis de Sade, qui a donné son nom à la chose, se montrait autrement inventif et raffiné en matière de pornographie et de violence, et ses livres figurent tranquillement sur les rayons des bibliothèques notre culture regorge de violences contre les femmes. Non seulement nous sommes opposés à toute censure en matière artistique (Olympe l'avait souligné avec justesse, j'en fais de même), mais cette œuvre ne présente probablement pas de caractère illégal. "
La juxtaposition des textes parle d'elle-même et il suffit, en lisant le premier texte, de se remémorer l'affaire Orelsan pour se dire que La Ligue des Droits du Zhôm aurait pu tenir le même discours à l'époque.
Alors, c'est quoi le problème ? Le problème c'est qu'on n'a rien compris: dans la Ligue des Droits de l'homme, il y a l'homme pas la femme ... c'est pas pour rien.
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