dimanche 5 février 2012

Ahhhh ! C'est donc moi qui ai un (gros) problème !

Pardon, alors. Moi qui croyais que ces fameuses affiches étaient juste misogynes.

Encore une fois, les féministes se trompent. Déjà qu'elles se trompent avec DSK, la mention "mademoiselle", la notion de viol et bien d'autres combats d'arrière-garde. Soeurs et frères de tous pays, ne suivez jamais le féminisme, vous vous fourvoierez immanquablement.

Heureusement qu'il en est pour nous remettre les yeux en face des trous.

Comme Peggy Sastre.

Peggy Sastre qui se demande pourquoi les femmes se sont senties représentées et donc blessées par ces affiches. C'est vrai ça, après tout, pourquoi se sentir sans cesse visée ? Elle parvient bien, elle, à faire fi de tout ça, nous apprend-elle. Bon, elle vit à la campagne et, toujours d'après elle, ça semble l'aider. Moi, non.

Pour illustrer son propos, elle va jusqu'à utiliser le parallèle du racisme. Comparer les discriminations n'est pas toujours pertinent, à mon humble avis, et un peu galvaudé aussi mais quand la malhonnêteté (ou l'imbécilité ?) est de la partie, ça donne ça:

"Je veux dire, je peux très bien imaginer des gens passer devant la photo d'un noir en costume trois pièces et ressentir un profond dégoût, parce qu'ils sont racistes et que l'image heurte leurs standards personnels sur l'infériorité des "gens de couleur" ; mais dans ce cas, je suppose que n'importe qui d'à peu près sensé concevra aisément que le (gros) problème vient des individus qui regardent, et pas de la personne, ni même du symbole, représentés."



Or, la vraie question à se poser s'il l'on s'en tient à un parallèle réellement symétrique (discriminé.e passant devant une affiche discriminante et non pas discriminant passant devant une affiche anti-discriminante) c'est pourquoi un Noir, par exemple, se sentirait "représenté" devant une affiche montrant l'un de ses pairs dans une pose rappelant l'esclavage. C'est vrai ça, encore et toujours cette façon exagérée de se sentir visé devant des symboles anodins !
Oui, parce que pour elle, le (gros) problème ne viendrait donc pas du racisme ou du sexisme d'un support donné mais bien de la façon dont les victimes perçoivent ces discriminations.
Oyez, oyez, féministes et militant.e.s de tous poils, Peggy Sastre a THE solution of the life à tout ce qui vous pourrit l'existence: ce ne sont pas la pauvreté, les discriminations et les injustices qu'il vous faut combattre mais bien votre manière de les considérer. Arrêtez de vous sentir représenté.é.s et de fait impliqué.e.s ou blessé.e.s sans raison objective.

Et, si cela vous est possible, partez vivre à la campagne.

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Edit: décidément le Nouvel Obs + est un repaire de masculinistes qui ne disent par leur nom. "Cette grosse qui me révulse" est l'horrible titre de l'affreux billet d'une certaine Marie Sigaud. En raison d'une vive indignation de la part de lectrices et lecteurs, il a été retiré mais a été conservé au moyen d'une capture d'écran par un bloggeur qui lui a rédigé une réponse bien sentie.

Ancienne du Figaro.fr, éditée sur le billet en question par Gaëlle-Marie Zimmermann (de chez Zone Zéro, ça parlera à certain.e.s ...) et publiée sur le Nouvel Obs +, que demander de plus quand on veut faire passer son étroitesse d'esprit et sa misogynie larvée pour un débat de fond ?

La vidéo de la pub qui a révulsé cette arnaquée accro à sa ligne:

49 commentaires:

  1. Wow. Son papier est à la fois bête et malhonnête, comme tu dis.
    C'est rigolo, à chaque fois que le Nouvel Obs parle de féministes (les fesses de Beauvoir) ou invite des féministes (E.Badinter sur le voile), je me dis qu'il ne peut pas tomber plus bas.

    La preuve que si.

    En fait, la bêtise et malhonnêteté ont l'air d'être ses spécialités ici on apprend ce que tout le monde ignorait avant Peggy Sastre et l'étude qu'elle cite
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/226081-la-pornographie-et-les-enfants-quel-est-vraiment-le-probleme.html
    les enfants ont une sexualité (elle a eu de la chance, Sastre, personne ne l'a bassinée avec Freud)...ce qui vous gène ce n'est pas la misogynie ni la violence de la pornographie, non, c'est la "peur de la masturbation des enfants". -_-'
    Donc je suppose que si vous êtes contre la pornographie...vous avez peur de la masturbation tout court.
    Dommage qu'elle ne cite pas l'article auquel elle se réfère en entier: il propose de créer de la pornographie pour enfants.
    Une initiative enchanteresse qui ne peut que séduire nombre de messieurs discrets qui rôdent près des écoles et autres "bons pères de famille", qui font déjà de la pornographie AVEC des enfants. Comme quoi, tout ça, ce n'est qu'une question d'éducation.)

    C'est admirable cette tendance à totalement évacuer les oppressions pour se concentrer sur une argumentation du type: "vous n'êtes qu'une bande de coincées (et pas moi, nananère)".


    Lora la rate

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  2. Je partage entièrement votre avis. Alors, je ne sais pas, cette pauvre fille soufre t-elle d'un complexe de supériorité? S'imagine t-elle qu'elle est normale tandis que le reste du monde est rempli de débiles légers (???? parce que la nullité de l'analyse, des arguments et le caractère inepte du parallèle utilisé qui est en fait, une sécante de la pensée logique, si je puis me permettre ce type de comparaison mathématique, posent décidément question)
    Est-ce qu'elle nous prend pour des débiles ou est-ce qu'elle est bête à ce point? Parce que si elle bête à ce point c'est absolument tragique qu'il y ai des gens pour relayer ses âneries. C'est affligeant, affligeant.
    J'ai été atterrée de lire sa "production", c'est lamentable.

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  3. C'est vrai ça, si on voit un bébé torturé sur une affiche, un homme obligé de bouffer de la merde de chien ou un chat étripé, qui ça dérange, franchement ? Les femmes enceintes à cause du bébé ? Une bonne séance de psy et l'affiche les feront rire ! Un mec qui passe avec son sandwich et qui est dégoûté par la merde de chien ? Il n'a qu'à pas manger dans la rue et ça ne le troublera en rien ! La SPA fait la gueule devant le chat torturé ? On explique bien que ce n'est que du papier avec une image en 2 dimensions et un trucage photo et voilà l'assoc' rasséréné. Il faut arrêter de faire des histoires pour rien.

    Décidément il y a un régiment de gardiennes du camp de concentration sexiste dans les médias qui évoquent lentement les périodes les plus noires du fascisme racistico-antisémite. Atterrant.

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  4. Si j'ai bien suivi, on est donc tout simplement des paranos (aucun sexisme là-dedans, c'est juste une affiche au pire "pas très fine").

    En même temps, elle dit bien : "Quand je ne veux pas voir, je ne vois pas".

    Le boucle est bouclée, donc.

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  5. Ce qui est certain, c'est que si je me bouche les oreilles et je me cache les yeux, le monde m'agresse beaucoup moins!

    Il faut un vrai courage pour décider d'être lucide.

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  6. C'est énervant de voir tout le temps cette négation du sexisme !

    Encore ce matin, je suis tombée sur un post d'un site féministe (que j'aime bien d'habitude) expliquant que si on était offusqué par ces affiches, c'est qu'on n'était contre une sexualité épanouie des femmes...

    Et quand j'ai dit sur Twitter que j'étais déçue que des féministes reprennent à leur compte un argument anti-féministe classique (qui est : féministe = puritanisme anti-sexe), une c******* qui se dit "féministe" m'a traitée de "dame patronesse élevée dans des couvents".

    Mais bon sang ! Moi je vois aucune femme épanouie ou autonome sur ces affiches ! Je vois juste des bouts de corps féminin (même pas être humains à part entière) complètement soumis au désir masculin.

    Il y a Jean Dujardin qui tient deux jambes comme s'il trimbalait un objet (d'ailleurs j'avais même pas compris au début que c'était censé être un missionnaire : j'ai cru qu'il portait la fille par les jambes pour la déplacer). Et il y a Gilles Lellouche qui se fait sucer par une femme qui a l'air complètement admirative et soumise (la position des mains ressemblent à un geste d'adoration...)

    (Par ailleurs, je me demande où est le plaisir féminin dans la pipe. Mais bon...)



    Hier j'ai fini un bouquin : "l'emprise du genre" qui disait que souvent les femmes (même féministes) ne veulent pas admettre les discriminations. L'auteure disait qu'en France, les femmes acceptaient beaucoup les pubs sexistes, par rapport à d'autres pays, alors qu'en Amérique, ce genre de pub ne passerait pas (et que ça n'a rien à voir avec le puritanisme !). A l'inverse, les Américaines ne comprennent pas que les femmes françaises puissent "abandonner" leur enfant à la crèche.

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  7. Je ne suis donc pas la seule à être choquée par ces affiches que je voyais passer depuis 3 semaines, affiches faisant la promotion d'une franchouillade de plus, production tout venant du cinéma français (on a eu de grands auteurs : Truffaut, Melville, Malle, Rohmer..., ils sont morts) avec ses scenarii, ses affiches beaufs et lourdingues, sans que cela dérange grand monde : ces affiches sont dégradantes pour les femmes et leur image, ça crève les yeux quand même, non ? Dujardin est nommé pour un Oscar à Hollywood -pour le Hazanavicius, The Artist- et selon France2, l'affiche aurait très mal passé l'Atlantique. Mais on va encore nous taxer de puritanisme, nous et les américains...

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  8. je suis allé lire le papier de Peggy Sastre que je connais depuis un certain temps et écrit souvent des choses intéressantes et approfondies : ben là je suis déçu
    y'a bien une tentative de comprendre ce qui se passe dans la relation entre le sujet observant et l'objet observé dans son contexte social et psychologique...
    mais la sauce ne prend pas du tout... alors que souvent sous la plume de Peggy ça marche assez bien...
    doit être fatiguée...

    c'est pourtant criant dans la mise en scène de ces affiches qu'on a là quelque chose d'aussi insultant pour les femmes que pour les hommes : les unes et les autres sont représentés dans leur plus crasse bêtise et y'a pas besoin de faire de la philo et de la psychanalyse pour le voir. quant à l'humour : ben non. moi ça ne me fait pas rire du tout : j'aime pas du tout la sur-représentation du modèle masculin d'homme en costard cravate noir avec la beauf attitude triomphante.

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  9. "Décidément il y a un régiment de gardiennes du camp de concentration sexiste dans les médias qui évoquent lentement les périodes les plus noires du fascisme racistico-antisémite. Atterrant."

    Ce que j'ai l'habitude de nommer les kapos du patriarcat, nos pires ennemies.

    De mon côté je traverse une période de découragement féministe (ou plus largement politique), je reste en ce moment un peu en retrait mais je suis de tout coeur avec vous

    Sororité

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    1. @ Emelire

      C'est ce que je me dis souvent. Elles seraient prêtes à subir un gang-bang pour prouver qu'elles sont branchées, épanouies et surtout amies des hommes. Elles ne sont finalement que des arnaquées de première, les dominants aimant mais méprisant en même temps les lèche-culs.

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  10. @ Bérénice

    Une sécante de la pensée logique: si, si, c'est parfait ! J'avais pensé à un sophisme mais l'entourloupe dont elle a usé n'est pas bien de cet ordre-là.

    Tout est incohérent dans son raisonnement. Elle affirme qu'il n'y a pas de sexisme dans ces affiches mais dit "ne pas voir quand elle ne veut pas voir" ...

    Dommage car elle quand même une belle plume si l'on fait abstraction du contenu :-(

    @ Chaminou

    Oui, paranos, c'est exactement ça. Ce qui me tue le plus dans cette histoire c'est le mépris dont elle fait preuve envers le ressenti des autres. Je ne supporte pas !

    @ Lora

    C'est sûr que la vie est plus confortable quand on ferme son coeur et ses sens à ce qui nous entoure et ne fait pas forcément plaisir. Elle se prétend hédoniste mais je ne crois pas que l'hédonisme comprenne l'égoïsme et l'individualisme. Michel Onfray qui en est à l'heure actuelle l'un des plus célèbres représentants propose une vision solidaire et humaniste de la société.

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  11. @ Antisexisme

    Encore un évènement qui révèle la fragilité du féminisme de certaines. Caroline de Haas sur Facebook défend ces affiches, par exemple ... C'est super décevant de la part de filles intègres et impliquées comme elle. Heureusement, sa soeur Magali s'est ouvertement opposée à sa position et a récolté pas mal de commentaires approbateurs.

    Mais je crois que le problème vient du fait que l'on n'a pas encore intégré que la pornographie était un instrument de domination (elle pourrait ne pas l'être). Comme pour la prostitution, ce n'est pas le sexe qui est gênant mais bien l'utilisation qui en est faite. Les pro-sexe/prostitution savent bien que nous ne sommes pas des puritain.e.s mais le spectre du puritanisme est si prégnant encore que nous balancer cet argument fait mouche auprès de celles et ceux qui suivent de loin les débats.

    Les temps ont changé, la sexualité (substantif féminin) s'appelle désormais le sexe (substantif masculin) et est devenue une industrie ainsi que le terrain de prédilection du machisme (les spectateurs veulent voir des femmes à genoux disait un producteur de pornos). Si j'avais été adulte dans les années 70, je n'aurais probablement pas tiqué devant une telle affiche mais pas aujourd'hui. Pas dans le contexte actuel.

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  12. @ Hypathie

    Non, tu n'es pas la seule ! Moi, ça a été viscéral, une espèce de haut-le-coeur.

    Tout y est pourtant:

    - l'homme en haut / la femme en bas;
    - l'homme debout / la femme couchée ou accroupie;
    - l'homme habillé / la femme nue;
    - l'homme avec un visage / la femme sans visage;
    - l'homme en entier ou presque / la femme morcelée;
    - l'homme au naturel (voire négligé malgré le costard) / la femme épilée, bronzée, mince, jeune, affublée de talons;
    - l'homme servi / la femme à disposition.

    Et je suis sûre qu'une analyse professionnelle de l'image nous révèlerait bien d'autres signes de sexisme criant.

    @ Paul

    P. Sastre peut écrire de belles choses (j'en parlais à Euterpe sous son billet) mais elle met son talent au service d'idées particulièrement nauséabondes (porno pour enfants, prostitution, etc.). Et surtout, à se compromettre pour l'argent ou la renommée, elle finit par se contredire et ne plus être crédible.

    En même temps, écrire sous la houlette du Nouvels Obs, journal réac par excellence que ses fondateurs en personne renient, n'augure jamais rien de bon en termes de progressisme.

    @ Mauvaise Herbe

    Ahhhhhh! Que je suis tout aise de te lire de nouveau !

    Je comprends ton découragement: nous avançons à pas de fourmis et voyons le peu d'espace médiatique gagné saccagé par les gardiens de l'ordre hétéro-patriarcal et ses kapos comme tu dis.

    C'est un phénomène étrange quand même: ce sont les hommes pro-féministes et les femmes anti-féministes qui sont le plus écouté.e.s. A décortiquer un de ces jours ...

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  13. Merci pour ce post!

    J'ai lu l'article de Peggy Sastre il y a quelques jours et je n'ai pas compris comment cette femme, qui se revendique féministe pourtant, pouvait protester contre celles qui se sentent représentées à tort au lieu de faire front avec elles. Il est vrai qu'il est tellement facile de ne pas voir...

    PS: est-ce que tu es la même Héloise que sur le forum féministe?

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  14. Je me demande si celleux qui trouvent scandaleux qu’on retire l’affiche ne sont pas les mêmes qui s’offusquaient de la campagne « osez le clitoris ». Dit autrement, quand la représentation du sexe des femmes est explicite, ça choque. Mais quand on voit l’objétisation des femmes, pas de souci.

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  15. Ces affiches n'ont rien à faire dans l'espace public ni rien à faire tout court. Mais il y a quand même quelque chose qui me turlupine. L'ARPP dit qu'il aurait agit même sans plainte alors qu'il reste muet sur des affiches et spots de pub explicitements violent-e-s (je pense à Axe plus t'es clean moins elles le sont qui affirme donc que toutes les femmes sont des sales-opes, Redbull où une femme est agressée et tout le monde s'en branle, le superbe spot de My French film festival qui fait l'apologie de la prostitution et donc du viol légal car tarifé, j'en passe et des meilleures. Cette affiche est humiliantes oui mais rien dans l'affiche ne sous-entend un viol ou une agression sexuelle. La mention "je rentre en réunion" me ferait plutôt penser qu'il se tape la patronne. Alors oui, le retrait des affiches me satisfait mais du coup qu'en est-il des autres qui disent clairement et sans équivoque qu'on est juste des putains bonne à trouer?

    Pour Castaluna, allez voir leur site. Il semble que les dames qui y posent soient plus proches du 38 que du 58. Moi aussi cette pub me dérange. Pas comme cette Marie je sais plus quoi, je n'ai même pas envie de m'attarder au torchon qu'elle a pondu. Vous la trouvez grosse la fille de la vidéo? Moi non. J'ai lu qu'elle fait un 44. A quand un modèle taille 56? Et surtout à quand des marques de vètements allant du 32 au 58 ou même au 60?

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  16. Quand à la pub du site Castaluna.com pour les femmes normales (à partir du 42 tout de même !) ainsi que son égérie, moi je les trouve superbes. Il faut vraiment haïr le corps des femmes et donc son propre corps, et être atteinte de normopathie pour écrire le texte de Sigaud au Nouvel Obs !:-\

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  17. AHHHHHAHAHAHHAHAH, je viens de lire l'article de la phobique des femmes au-delà de la taille 42.
    Mais ce n'est pas possible, à chaque fois que je pense qu'une femme a touché le fond de la misogynie, il y en a une autre pour battre le record de la précédente!
    Ce n'est pas croyable. Mais à quand un article sur le physique disgracieux, chétif et malingre d'un Eric Zemmour, commis par un journaliste homme du nouvel obs. Genre "quand je vois Eric Zemmour, mes yeux sont agressés par tant de laideur. Une femme ne voudrait jamais d'un Zemmour à son bras, de peur d'avoir honte etc, etc?"
    Entre eux les hommes expriment une certaine solidarité, et jamais d'attaque sur le physique, car les hommes peuvent transgresser toutes les normes sociales de la beauté sans aucune conséquences. Ils ne sont pas définis par leur physique et il ne viendrait à l'idée d'aucun de commettre un billet d'humeur sur la laideur d'un des leurs. Pas de haine adressée à leur sexe, et pas d'intériorisation de cette haine qui serait projetée sur leur congénères. Lorsque je lis des articles pareils, j'ai envie de m'arracher les cheveux de désespoir!

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  18. Le mot féminicide n'est pas nouveau, il est de 1801 (vous l'avez peut être lu d'ailleurs sur mon blog que vous visitez).

    Bon nombre de femmes, en particulier, ont alerté au sujet de ce terrorisme sexiste.

    Le rapport Amnesty International 2008 dans les pays nordiques sur les viols, féminicides, est titré "CASE CLOSED".

    Affaire classée également le rapport de ladite ONG, commission enfance, de 2007 sur le féminicide indoasiatique "L'élimination des filles".

    Donc dans le siècle, milliards de viols féminicides et ? féminicides, 450 000 000 mutilations féminicides, 150 000 000 du fémininicide des femmes manquantes, ce n'est toujours pas de l'ordre du génocide. Voyez le Traité de Rome dans mon blog.

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  19. @ Jezebel

    Remarque très juste: se dire féministe implique forcément la solidarité envers les autres femmes et plus encore quand elles se sentent, se disent discriminées ou rabaissées. Peggy Sastre non seulement ne défend pas ces femmes mais défend en filigrane le droit des hommes à nous représenter comme cela les arrange et les conforte dans leur supériorité. En général, on appelle ça du masculinisme.

    PS: oui, je suis bien la même Héloïse que sur le forum dont je suis absente depuis un moment. Cela fait des mois que je projette un post pour y expliquer ce long silence. Il faut VRAIMENT que je le fasse car ce forum m'est très précieux.

    @ Pierre

    Tu as tout à fait raison: il me semble que Zone Zéro et Crêpe Georgette (son acolyte) s'étaient offusquées de cette campagne (à vérifier). Parler de sexe à longueur de billets et s'effaroucher devant sa représentation ressemble fort au puritanisme dont nous sommes accusé.e.s à longeur de temps.

    @ Alice

    Je crois que la raison première de l'ARPP par rapport au retrait des affiches est l'illustration explicite de la sexualité. Elle a avancé également l'argument du sexisme mais pour apporter de l'eau au moulin car, en général, comme tu le soulignes, elle ne bronche pas sur tout le reste. C'est super chiant car les côtoiement des deux arguments entretient l'idée que les féministes seraient des puritain.e.s. Certain.e.s s'en sont d'ailleurs déjà emparé dans un accès de malhonnêteté incontrôlé.

    Quand au modèle de Cataluna, "heureusement" qu'elle ne fait qu'un 44. Qu'aurait dit Marie Sigaud devant un 56 ?
    Je peux te demander sans indiscrétion ce qui te gêne dans ce spot ?

    @ Hypathie

    Tout ceci est révélateur de la haine du corps des femmes lorsqu'il ne correspond pas aux canons imposés par les hommes (cf. Lagerfeld et consorts); une haine que les femmes elles-même reprennent à leur compte. Même le type de "Belle toute nue", censé restaurer l'estime personnelle des femmes rondes, ne fait que leur donner des astuces pour paraître moins rondes ...

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  20. @ Bérénice

    Oui, les hommes sont censés être beaux au naturel. Les affiches dont je parle sont éloquentes à ce sujet. Pire, s'ils sont légèrement négligés (barbe de 3 jours, subtile odeur de fauve, etc.), c'est encore mieux. Et s'ils ne sont pas "beaux" (comme Zemmour par exemple qui ne correspond en rien à l'idée du mâle viril qu'il défend sans relâche!), on passe. Pas grave, c'est un intellectuel, il a des choses à dire, il a tout un espace médiatique à disposition. Pareil au cinéma, le nombre d'acteurs au physique ingrat (de Sim à Vincent Cassel en passant par Dominique Pinon) ne se compte plus. Quant aux actrices, non seulement elles se comptent sur les doigts de la main mais elles restent nettement plus potables que leurs pendants masculins. Quand on pense que Balasko est réputée moche au même titre qu’un Poelvoorde, par exemple, ça questionne sur le droit à la laideur des femmes.

    Bref, je m'égare un peu de ton commentaire mais tu as raison, la misogynie de certaines femmes est vraiment désespérante et me fait dire que le système est vraiment bien huilé.

    @ Christine GMD

    Oui, oui, je visite votre blog avec assiduité ! Pour qu'il y ait féminicide, tout un travail liminaire de rabaissement est nécessaire et ces affiches, comme d'autres, en font partie. Le lien nous semble évident mais la société préfère entretenir l'idée que ce sont deux phénomènes isolés.

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  21. Réponses
    1. Cela dit, ils ont l'air crétin, beauf, et suffisant...
      Deux parfait petits fats de la société contemporaine.

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  22. @ Pierregr

    Comme quoi c'est bien pour l'illustration de la sexualité que l'ARPP a fait retirer l'affiche et non pour le sexisme. C'est mieux mais on a toujours des corps sans tête en guise de bout de viande à disposition de ces messieurs confortablement installés. Et surtout des corps archi-formatés (jeunes, minces, jambes épilées, vernis à ongles, etc.).

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  23. @Hypathie - A mon sens, le "travail liminaire de rabaissement" serait conséquent et concommitant.
    Plus que d'abord, il est de concert et découle de la dégradation de l'image féminine intégrée par l'exemple déjà dans l'esprit des enfants. Autorenforcements du féminicide symbolique qu'il faut retourner par l'interdiction solennelle des féminicides.
    Les violences féminicides viennent bien avant ces rabaissements de représentation publicitaire de mercantis
    J'en prends pour exemple que ces représentations stupides et féminicides n'existent absolument pas sur le reste de la planète où il n'y a pas d'électricité en général, pas d'affiche, pas de télé, pas de www, et pourtant, c'est là que les violences féminicides sont les plus atroces et mettent en péril l'humanité entière !...
    (je vous remercie de l'assiduité à laquelle je suis très sensible -que je vois, de toute façon en temps réel cf. tableaux de bord statistiques blogger-, je veux juste dire par là que je ne cherchais pas à attirer votre attention par votre mention dans mon post)

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  24. Quant à la nouvelle affiche, pouvait-on attendre mieux, de personnes qui se croient les chantres du libertinage ? Juste pertinentes et impertinentes se croient-elles, semble-t-il.

    Qui croient que l'on peut présenter en société des jambes ouvertes formatées barbies sous des nez et gros "esclaffage" d'homme qui se la pète... sans être sexistes et désobligeantes pour les femmes fantasmées et phantasmées ?!

    Que montrer une femme devant une braguette est une bonne "franche" rigolade ? Que juste faire du racolage publicitaire (d'une part des bouts de corps formatés, de l'autre, de jeunes hommes heureux de vivre, somme toute). Ce n'est pas bien grave, cela ne prête pas à conséquence, les types ne sont que crétins rigolards et les femmes des ... ?

    Parce que, ôtez-moi d'un doute, c'est ça l'image des femmes libérées que ces avant-gardistes propagent ou bien c'est une critique des filles faciles et imbéciles, ou même tarifées ? Je suis partagée.

    La nouvelle affiche met en scène des quasi escorts ou calls, isn'it ? Cela n'étonne pas outre mesure, c'est dans l'air du temps, dont l'on peut se gausser et quel bon moment de passé ?

    Pouvait-on attendre mieux de censeurs et non pas d'humanistes ?

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  25. euh, Héloïse... c'est pas pour jouer les emmerdeurs mais quand même, moi j'ai surtout l'impression que c'est pas du tout que les hommes soient sensés être beaux au naturel, mais qu'il faille de toute façon se soumettre à l'homme indépendemment de tout goût personnel esthétique et sensuel.
    ce qu'on apprend aussi dès les premiers âge à un garçon, c'est à ignorer totalement sa sensualité, son corps, sa sensibilité et son esthétique et au contraire à s'abstraire en incorporant l'idée d'uniforme, de corps absent dont seul son sexe a une importance. en le frustrant ainsi de son corps on renforce son obsession pour son phalus, y'a plus que ça qui doit compter. donc ensuite il lui est totalement incompréhensible qu'on puisse imaginer de lui demander un minimum de soin esthétique de quelque ordre que ce soit. parallèlement à ce premier point, on lui inculque à ne pas être une femme, donc à nier l'identification possible à tout ce qui est dévolu aux femmes et qui donc lui est interdit... renforçant encore là une frustration se transformant en jalousie et donc en haine radicale parce que totalement inconsciente.
    évidemment tout est mensonge dans cette construction, car personne ne peut devenir totalement insensible à soi-même et à l'autre, à sa sensualité et à son esthétique quelqu'elle soit. donc ça renforce encore des frustrations, des culpabilités, et donc des rivalités des hommes entre eux qui même si on leur apprend à nier l'esthétique masculine ne peuvent pas échapper à la rivalité avec le bel homme, ... et ignorant précisément ce qui peut être ou ne pas être beau chez l'homme, l'homme, tout homme est un rival haineux pour l'autre homme.
    etc...
    d'où le concours à qui, entre les hommes sera le plus con, le plus beauf, le plus laid, bedonnant... du moment qu'il bande, rien d'autre ne compte... et au final, ben ils ont tous peur de pas bander... or la femme en sera la seule juge ou témoin... d'où la crainte et là encore la haine...

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  26. Ce qui me gêne c'est que Castaluna se revendique comme une marque pour les rondes, les vraies rondes mais mets en scènes des modèles pas franchement très ronds. Quand une marque va du 42 au 56 il me semble qu'elle pourrait taper dans la moyenne et mettre en scène des fille taille 48-50. Et c'est encore plus criant sur leur site. Ou alors mettre TOUTES les tailles. On n'est pas toutes uniformes. Et pourtant tout tend à se rapprocher du sacro-saint 38-40. En clair: vous pouvez être rondes les filles, mais restez quand même proche du canon standard. J'aime pas.

    Pour l'ARPP oui, pour moi c'est de la poudre aux yeux. Ce qui les gêne c'est le caractère sexuel des affiches (qui moi ne me gêne absolummnet pas) et fait son petit topo sur la misogynie afin de mieux argumenter le passage de pub franchement dégueulasse. Cette pub est une pub alibi en fait.

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  27. @ Christine GMD

    Certes, il n'y a pas de réprésentations médiatiques dans les pays que vous évoquez et où les féminicides sont légion. Du coup, votre commentaire m'a questionnée et j'en suis venue à la conclusion qu'il n'est pas nécessaire d'être en présence de médias pour rabaisser les femmes. Pour moi, il n'y a pas de hasard, pour qu'il y ait féminicide (donc droit tacite de supprimer/maltraiter les femmes), il faut que la culture soit porteuse de cette autorisation. Et pour légitimer cette autorisation (ou pour qu'elle ne paraisse pas arbitraire), il faut décréter les femmes inférieures ou nuisibles. Or, beaucoup de cultures, par le biais des religions et des croyances, entérinent l'infériorité et la dangerosité des femmes en les faisant passer pour naturelles ou choisies par le dieu en vigueur.

    Ceci dit, le féminicide, inscrit dans un puissant cercle vicieux, vient confirmer l'infériorité tant souhaitée. Et c'est en ça que je vous rejoins dans le "concomittant" dont vous parlez.

    Concernant l'affiche, tout à fait d'accord: on surfe sur le fantasme de l'escortE. Les hommes (même nettement plus âgés, comme c'est le cas) peuvent encore et toujours s'offrir de jeunes femmes apprêtées et conformes à leurs souhaits tordus (aimer les femmes telles qu'elles sont n'est pas encore au programme). Ouf! On a failli avoir peur que le monde change ...

    @ Paul

    Vous êtes un emmerdeur ... bien sympa ! En effet, votre réflexion sur la façon dont on coupe les hommes de leur sensibilité, de leurs émotions et de leur corps à l'exception de leur sexe est très juste. D'ailleurs, n'est-ce pas là la plus véritable castration ?

    Il n'en reste pas moins que les souffrances liées à leur apparence (poids, âge, poils) leur sont épargnées et qu'ils savent pouvoir s'épanouir en-dehors de ces contingences.

    @ Alice

    Oui, ok, je comprends. Effectivement, cette pseudo tolérance envers les femmes rondes paraît bien hypocrite. Probablement que la vraie ronde ne fait pas vendre (faut pas pousser , hein) et que dans une société grossophobe même les femmes concernées n'ont pas envie de se reconnaître dans des modèles "miroirs". Il y a tout un travail de reconstruction à opérer et rien ne laisse présager que l'on va dans le sens d'un regard neutre et apaisé envers ce qu'on appelle quand même le surpoids ("sur" par rapport à quel poids ???).

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  28. @ Paul

    Ca, je note, c'est bien:

    "d'où le concours à qui, entre les hommes sera le plus con, le plus beauf, le plus laid, bedonnant... du moment qu'il bande, rien d'autre ne compte... et au final, ben ils ont tous peur de pas bander... or la femme en sera la seule juge ou témoin... d'où la crainte et là encore la haine..."

    A méditer en tant qu'hypothèse à creuser ...

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  29. Héloïse
    ben si on applique les analyses ou les méthodes analytiques de l'anthropologie féministe aux modèles masculins, on s'aperçoit assez vite que l'on n'épargne pas plus les hommes que les femmes de rapports inductifs très pesant sur le corps en général.

    ça vient du même principe fondamental aux modèles masculins interdisant radicalement tout ce qui peut être en rapport avec ce qui est imposé comme féminin. Or le rapport à l'esthétique corporelle et vestimentaire est énorme dans un cas DONC symétriquement et conséquemment dans l'autre cas. dire aux hommes de ne surtout pas ressembler ou être des femmes et dire aux femmes de constamment se soumettre à des impératifs esthétiques corporels, c'est peser doublement sur les hommes pour leur interdire à la fois tout rapport à l'esthétique corporelle comme cela l'est imposé aux femmes et leur imposer une non-esthétique qui devient une esthétique. d'où l'uniformité des vêtements masculins et la négation du corps qui ne doit pas s'exprimer en dehors de fonctionnalités très particularisées comme le sport et certains domaines sacrifié, mis à distance, comme l'art par exemple, qui n'est conséquemment pas partager par le grand nombre au quotidien mais par une toute petite minorité d'hommes exceptionnalisés de sorte de renforcer le modèle en étant les seuls autorisés à certaines pratiques qu'ils paient d'un isolement social particulier.

    dans le quotidien de l'homme ordinaire, on fait constemment des tas de réflexions sur l'apparence de l'homme qui doit exprimer le modèle viril selon quelques archétypes simples et peu diversifiés : pas de cheveux libres, pas trop de poils barbus mais quand même le minimum pour affirmer le caractère sexuel secondaire, d'où le mal rasé qui va de pair avec le laisser aller de la bedaine vulgaire disant que le corps est là pour être dévalorisé... le col souvent fermé par la cravate... faut pas que le poil dépasse, ou au contraire criant de débrayer vulgaire et dégueulant... bon... j'arrête là les exemples qui me donnent la gerbe... je suis vraiment terriblement misandre... physiquement... et même... donc pas objectif du tout on aura compris à moins...

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  30. @Héloïse - Petites précisions :

    1. v/"...beaucoup de cultures" - Pas beaucoup de cultures mais le monde entier est organisé, quelle que soient les cultures / croyances, de façon à dominer les femmes (dès le berceau jusqu'à la tombe) par les violences féminicides "transportées" par images, sons, paroles, rituels, mythes... Peu importe le vecteur, pourvu que l'on ait ?

    2. Dans mon post Feb 10, 2012 07:31 AM, je n'évoque aucun pays autre que l'affiche franchouillarde en deux exemplaires aussi gras l'un que l'autre.

    3. Vous faîtes donc allusion par "Certes, il n'y a pas de réprésentations médiatiques dans les pays que vous évoquez et où les féminicides sont légion." à mon blog de combat contre les féminicides.

    J'appelle votre attention sur le fait que j'y évoque non seulement la France, mais aussi la Norvège, le Danemark, la Suède (les trois derniers champions des viols féminicides, dixit Amnesty International) où il y a plein de représentations et où les viols féminicides sont nombreux et les assassinats féminicides comparés à nos législations peaufinées inconcevables, inexcusables. Et d'autres, en effet, où les medias sont assez différents d'ici.

    Nous ne sommes pas mises en état d'infériorité par les violences féminicides mais sommes battues, torturées, humiliés, assassinées par le fait d'être femme.

    Nous restons ici en état d'infériorité dans nombre de domaine et tout en portant le progrès et la marche vers l'égalité restons à exiger l'application effective des lois.

    De là, le titre de mon blog "Haro...féminicides... monde" et de ma demande de qualification en Droit -international et national- d'interdiction tant symbolique que social des féminicides au grand complet global.

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  31. @Paul, il me semble que la situation a changé depuis une dizaine d’années, concernant les hommes. C’est dû à mon avis à la plus grande visibilité des gays (mais pas des lesbiennes) dans les médias. On en voit tout le temps, même des politiques ont fait leur coming-out. Or chez les gays, il y a une plus grande liberté avec le corps, qui s’est transmise aux hétéros et a forgé le mot métrosexuel. C’est-à-dire un homme qui « prend soin de lui ». J’ai mis des guillemets car pour moi, ce n’est qu’un stratagème de l’industrie cosmétique pour s’ouvrir de nouvelles parts de marché sur les « soins corporels ». Concernant la pilosité, je pense que vous devriez bien observer les jeunes hommes à la piscine ou à la plage. Bcp se rasent aisselles et torse, ce qui est un signe de « féminité ». Daniel Craig dans le dernier James Bond, incarnation de la « virilité » n’a plus un poil sur le corps ! Les codes changent pour les hommes, pas pour les femmes. Pour la barbe, je croise plein d’hommes qui en ont une, de longueur variable certes. Mais bien plus qu’il y a 20 ou 30 ans. Et quand j’allume la télé, après 30 secondes, je vois un barbu. Dans la jeune génération de chanteurs, il y en a plusieurs et ils sont adulés par les jeunes de leur âge.
    Il y a donc des choses différentes concernant la pilosité : celle du corps des hommes dérange, car elle est associée à un manque d'hygiène. Ce qui est évidemment absurde. Celle du visage retrouve des défenseurs, sans doute parce qu’on la voit tout le temps, contrairement au corps qui ne s’expose que dans l’intimité ou en été.

    Il existe un double standard concernant les poils communs aux femmes et aux hommes (on oublie donc la barbe). Pour les femmes, une seule option, tout enlever (sauf ceux sur la tête et au-dessus des yeux). Pour les hommes, totale liberté. Pas de cheveux, des cheveux longs, pas de poils, plein de poils, ce qui est évidemment une bonne chose. Pourquoi les femmes n’ont pas la liberté de garder leurs poils ? Pourquoi quand je vais à la piscine avec ma femme, celle-ci se fait parfois traiter de Chewbacca ou de yeti parce qu’elle a des poils aux aisselles ? Et que moi qui en ai aussi, on ne me dit rien ? Les poils sont liés à la puberté et donc à la sexualité. Leur effacement du corps des femmes n’est qu’un vieux relent puritain et misogyne dont je parle sur mon site.
    J’ai créé un site parlant de la pilosité féminine mais j’y consacre un chapitre à l’épilation des hommes, si ça vous intéresse.
    cliquer ici

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  32. euh... pierre... j'ai pas la télé, j'habite dans une région sous développée et à la campagne... et je vais jamais à la piscine... ça explique peut-être... ici l'homosexualité est tout bonnement interdite d'existence et considérée comme une maladie de citadins parisiens ou californiens

    mais plus sérieusement... cherchez du travail en ayant les cheveux longs quand vous êtes un homme : z'allez voir...

    et ensuite

    même si on vous embauche... après, la pression des collègues couillus au crane rasé... z'allez voir...

    ensuite pour le poil laissé libre aux hommes et ouvert à l'épilation... laissez moi pleurer à l'égard de cette apparence...

    c'est pas nouveau ce truc de monstration du corps de l'homme sans poils : les statuaires classiques sont comme ça

    le poil chez l'homme comme chez la femme, ça fait référence inconsciente, donc non-dite, à la sauvagerie, l'alien, l'animal, contre lequel radicalement, le monde prétendu civiliser se définit. de même que le monde masculin est définit contre la femme et pas en tant qu'honne simplement, le monde civilisé est définit contre la nature et pas simplement en tant quemonde humain.

    les hommes qui s'épilent ne font absolument pas preuve d'ouverture à l'égard de la féminité. en fait ils marquent, encore plus viruleusement que ceux qui masquent le corps masculin sous l'uniforme, le dénie du monde non-humain, de l'animal comme alien. Chewbacca est une insulte inconsciente à l'égard de toute animalité humaine. moi aussi dans ma jeunesse on m'a traité de cette façon. j'avais le profil classique du hippy américain tout en ayant très soins de me soigner et coiffer la chevelure que je ne laissais jamais libre. donc ça faisait encore plus étrange, étranger, alien, chewbacca.

    y'a toujours eu des barbus : c'est un modèle exceptionnel de virilité patriarcale qui dans certaines cultures est très valorisées. donc c'est pas ça que je veux ou voulais dire. ce que vous ne comprenez pas, c'est que ces attribus ont des marqueurs sous jacents dans le temps et l'histoire culturelle. la barbe c'est un marqueur des cultures non occidentales romaines, rivales dans le bassin méditéranéen des cultures d'origines romaines. comme elles sont rivales, elles sont respectables. mais elles restent non affiliables à la culture dominante. la barbe est typiquement humaine et ne peut pas s'analyser en tant que poils comme pour les autres sur le corps humain. elle n'est pas affiliable à l'animalité. elle ne signe pas pour de l'alien.

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  33. ensuite les exemples d'apparente transgression du modèle sont caractéristiques de ce que j'indiquais comme pratiques de mise à distance, donc de sacralisation du fait de la médiatisation qui en est faitee, renforçant le modèle par la pratique autorisée à certaines minorités. et c'est valables dans toutes les cultures ce mécanisme de sacralisation de l'interdit uniquement autorisé à des minorités.

    pour la pratique des jeunes hommes c'est exactement ça aussi : on autorise la pratique de la transgression pendant une période de jeunesse afin de mieux renforcer par la suite l'imposition et l'interdit de cette même pratique d'un modèle de transgression. à partir d'une certaine limite d'âge, la permissivité n'est plus de mise et les "expérimentateurs" de la transgressions rentrent tous dans le moule uniformiste de l'homme ou sont éliminés de la vie social par le commun des mortels. jusqu'à la trentaine en gros, vous êtes en apparence libre d'expérimenter des tas de trucs. à partir de la trentaine, on fait quotidiennement pression sur vous d'abord discrêtement puis assez vite très fermement pour que vous abandonniez vos "expérimentations". sauf dans les cas où vous avez développé une position sacralisante, exceptionnelle socialement, dans des domaines réservés à la médiatisation du succès extrême : donc faut pas simplement être acteur de métier, faut être un acteur à grand succès avant la trentaine pour être en apparence libre de son expression, ce qui d'ailleurs se révèle totalement faux dans la pratique puisque en fait la médiatisation vous impose de continuellement reproduire le modèle de transgression dans lequel vous vous êtes enfermé vous-même.

    cette structure de civilisation est fondée sur le mensonge faisant croire en la liberté d'être des uns contre les autres. mensonge parce qu'en réalité personne n'est libre et tout le monde est contre tout le monde. et tout le monde est dominé par un autre.

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  34. Oh la la, Héloïse, j'ai pensé à toi ce matin...
    Je suis tombée sur un article proprement immonde cette même personne : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/322237-viol-l-emancipation-des-femmes-ne-passe-pas-forcement-par-la-justice.html

    J'ai failli m'étrangler.
    Mais là, c'est à propos du viol.
    En substance, il est dit "oh, les femmes violée, faut pas exagérer, arrêtez de porter plainte, quoi... Arrêtez d'y penser, puis c'est tout".

    J'ai mis un lien vers mon 1er article sur les mythes à propos du viol et je lui ai dit de sérieusement se renseigner parce que là...

    O__o

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  35. @ Christine GMD, Pierre, Paul (et Jacques ... non, c'était juste pour déconner :/ Pardon)

    J'ai bien lu vos commentaires et y réponds dès ce soir.

    @ Antisexisme

    Je suis allée voir ça vite fait (pas trop le temps) et j'ai laissé un court commentaire. Mais il y aurait tellement à dire ... Ce soir j'aurai plus de temps.

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  36. J'ai suivi le lien, prête à faire la guerre ^^ Mais il n'y a plus d'article, peut-être a-t-il été retiré?

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  37. @ Christine GMD

    Ben, en fait je crois qu'on est d'accord, non ? Qu'il y ait des médias ou pas, l'infériorisation des femmes est un phénomène universel et participe à l'entretien des féminicides. Enfin, si j'ai bien compris :-)

    @ Pierregr

    Tout à fait d'accord par rapport au double-standard dont tu parles concernant la pilosité: totale liberté chez les hommes qui peuvent choisir de les enlever ou pas et obligation stricte chez les femmes de ne plus en avoir sur le corps et d'en avoir sur la tête.

    J'ai cependant l'impression que la "mode" du pubis entièrement épilé est en train de s'essouffler. As-tu aussi cette impression ?


    @ Paul

    Le coprs des hommes est soumis à des injonctions de virilité mais:

    - un homme peu ou pas viril a toujours moyen d'obtenir la reconnaissance par d'autres voies que son apparence

    - ces injonctions ne sont pas sources de souffrance et de contrainte: s'épiler entièrement le corps fait mal et les poils repoussent tous les mois, les régimes sont des phases de privation douloureuses et fatigantes pour l'organisme, etc.

    - des études montrent des taux très élevés d'insatisfaction par rapport à l'apparence physique* chez les femmes (due à la non-atteinte des canons imposés) ... pas chez les hommes qui en sont soit satisfaits soit indifférents

    * je peux retrouver les chiffres si cela intéresse quelqu'un.e

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  38. @ Antisexisme

    Je ne comprends pas l'objectif de cette femme. Casser de la féministe à tout prix pour s'attirer les faveurs masculines ? Quitte à dire n'importe quoi. Si elles (Sastre + Iacub)connaissaient mieux les féministes, elles sauraient qu'elles ne sont pas favorables du tout à une émancipation des femmes par la justice et la prison.

    Quand il y a justice et prison, c'est déjà trop tard et c'est en amont, à travers la sensibilisation et l'éducation, que nous agissons (voulons agir) le plus.

    En revanche, je ne vois pas pourquoi la victime de viol ne bénéficierait pas, comme toutes les autres victimes, des moyens judiciaires qui permettent non seulement de se reconstruire mais aussi de lever du milieu les agresseurs.

    Selon elle, c'est la sacralisation de la sexualité qui fait du viol un crime indûment nommé. Je ne crois pas que le religieux ait à voir avec tout ça. La sexualité est une construction culturelle: source de plaisir et, de fait, de pression et de souffrance pour ceux qui veulent contrôler et/ou maltraiter. Sans cette sacralisation (au sens païen du terme)qui donne une dimension de plaisir à cette activité, nous ne ferions plus que nous reproduire mécaniquement. Une pro-sexe comme elle aurait pu y penser ...

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  39. @Héloïse, je ne sais pas si la mode s'estompe. Je note qu'un peu partout, on annonce la mort du string, que c'est le retour des culottes. Il semble que ce soit une bonne chose d'un point de vue médical car le string peut provoquer des fistules à cause du frottement de la ficelle.

    Sinon, l'autre soir, j'écoutais Cauet sur NRJ. Un auditeur appelle en expliquant qu'il s'est rasé le pubis pour faire plaisir à sa copine. Du coup, Cauet interroge les hommes de son équipe et ils rasent les testicules et/ou se taillent les poils pubiens. Puis, Cauet demande au public (il y a toujours une cinquantaine de personnes) ce qu'il en est de leur pubis.
    Une vingtaine de personnes ont répondu, quinze femmes et 5 hommes environ. Les femmes s'enlèvent tous les poils pubiens, 3 en épilant et le reste en rasant !
    Cauet en était scié, il a dit "pas même un ticket de métro ? Bcp d'hommes trouvent que ça fait «petite fille» sans rien".
    Parmi les hommes, ils taillent au minimum ou rasent tout.
    J'étais atterré devant un tel conformisme au porno. Je ne connais pas l'âge de ces femmes mais je pense que le public qui assiste à cette émission a entre 18 et 25 ans.

    Toutes les techniques étaient évoquées, avec leurs inconvénients respectifs (douleur, repousse, peau abîmée, etc.). Mais absolument aucune remise en question de la pratique, c'est ce qu'on appelle une norme intériorisée. Qqn a dit que ne pas se raser le pubis, c'était crade, une jungle odorante, etc. Bref, un discours univoque et pilophobe qui doit bien agir sur les cerveaux et l'inconscient des jeunes de 12 à 18 ans, la tranche d'âge des auditeurs.

    C'est pas la peine de tirer des conclusions statistiques de ce micro-trottoir mais je trouve tout de même très inquiétant cette prolifération, qu'une gynéco avait évoqué l'an passé sur le forum abo en expliquant que la plupart de ses patientes s'étaient mises à l'intégrale, depuis 2010 à peu près.
    Le seul moment de " lucidité " de Cauet a été une mise en garde des ados de ne pas se mettre à l'intégrale, qu'illes auraient bien le temps une fois qu'illes auront des relations sexuelles. Ce qui montre bien que c'est lié à certaines pratiques sexuelles, ce qui pour moi est la preuve de l'influence des films X.

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  40. @ Bérénice

    Il n'a pas été retiré, je viens d'aller voir ! Peut-être une mauvaise manip ou un bug temporaire sur leur site ?

    Il y a déjà des masculinistes sur l'affaire (tu parles d'une aubaine ce billet !) avec leurs chiffres sortis d'on ne sait où ...

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  41. Effectivement, j'y suis retournée, et j'ai pu lire le torchon en question.
    C'est monstrueux, il faudrait placer qu'elle est pour la pornographie pour les enfants au passage. Et lui demandé si elle considère qu'un viol sur mineur c'est grave ou pas... Non parce que dans la logique; si il s'agit d'une sacralisation du sexe liée à la culture, les tout petits victimes de violences sexuelles n'ont aucune raison d'être traumatisés non plus (vu qu'ils ne savent pas encore quelles représentations culturelles y sont attachées). Du coup, il serait normal et sans danger d'abuser des enfants. D'où la pornographie pour les enfants, avec des enfants, ne soyons pas bêtement réactionnaires concernant la sexualité. Je ne vois pas pourquoi elle évite pudiquement le sujet. Il faudrait la mettre en face des conséquences de sa rhétorique.
    Et voir si il y a beaucoup de gens pour trouver cela acceptable comme point de vue. Je ne sais pas ce qui fait des femmes adultes des sous êtres humains à qui l'ont pourrai faire subir toutes les horreurs possible sans que personne ne s'en offusque. Je suis toujours sidérée de voir que les gens sont choqués par la prostitutions des jeunes filles de 16 ans, mais que le jour de leur anniversaire de 18 ans, tout à coup, ça devient normal, et pas grave du tout si elles se prostituent.
    Quand je lis des articles comme ça je perds foi en l'humanité.

    Sinon, j'avais vu un documentaire animalier à la télévision, il y a longtemps, et il s'agissait d'une espèce d'oiseaux de mer (je ne me souviens naturellement ni du nom du documentaire, ni même de l'espèce ce serait trop simple) où les mâles violaient d'autres mâles. Les mâles violés devenaient apathique et arrêtaient de se reproduire avec les femelles. Ainsi c'était une tactique pour neutraliser certains mâles, et les empêcher de se reproduire. Au-delà du caractère assez abominable de cette histoire, je pense que les oiseaux ne sacralisent pas le sexe, et que le viol doit être intrinsèquement traumatisant, en-dehors de tout contexte social ou symbolique. En tout cas, c'est ce que j'en ai conclus. On pourra me raconter ce qu'on voudra, mais si ça traumatise les oiseaux, même les oiseaux, je vois mal comment ça pourrait être du à la pression ou à la réprobation sociale...

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  42. Moi j'essaie de répondre à la Sastre mais je ne comprends pas leur système de connection. Je dois donner le numéro de la page, je mets donc tout ce qu'il y a sur le lien après le "/" et la réponse est "votre numéro de page ne doit comporter que des signes alphanumériques. C'est quoi ce jargon ?
    En fait j'aimerais lui dire que ce qu'elle estime vraiment être le crime des crimes c'est le féminisme et tout le reste n'est que baratin et poudre aux yeux.
    Elle devrait d'ailleurs aller en Arabie Saoudite où on vient de décapiter une femme pour "crime" de sorcellerie. Ca devrait lui faire plaisir. Sous couvert de "féminisme" il y a des femmes furieusement sexistes. Celle-là est le plus grave des exemplaires jamais rencontrés (par moi). Mais il y a sûrement encore pire. Je n'ai pas peur.

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  43. @ Euterpe

    J'ai posté un commentaire par l'intermédiaire de mon compte FB donc je vais avoir du mal à t'aider :-(

    Sinon, oui, tu vois juste: c'est le féminisme qu'elle vise, c'est clair. Elle se dit féministe (pragmatique certainement, avec tout ce que ça contient d'incohérences et de vide) mais ce sont les masculinistes qui approuvent ses billets.

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  44. ben je ne suis pas d'accord en fait sur le sens, donc l'interprétation que vous semblez induire à partir du relevé de ces observations

    on ne parle jamais de ce dont pourrait se plaindre les hommes de la part des injonctions du modèle masculin justement parce que dans leur programmation il y a encore plus fortement inscrit l'incapacité carrément à exprimer toute remise en cause du modèle. les hommes ne se pleignent très peu ou pas du tout parce qu'ils sont programmés à nier leur propre sensibilité sur eux-mêmes... ce que je n'arrête pas de vous dire à propos de maints sujets. autrement dit, encore plus que les femmes, ils sont programmés à être inconscients de leur aliénation, de leur dépersonnalisation... de leur connerie devenue (paradoxalement) congénitale.

    avez-vous entendu parler un hommes se plaindre d'être obligé, par le contexte de son empli par exemple, de se raser ? non probablement. pourtant c'est courant tout simplement à cause de certaines sensibilités de peau qui font du rasage quotidien un véritable arrache gueule. mais vu l'éducation virile, marche ou crêve tais toi et soit une homme, ils ne le disent pas, ou se font passer pour des durs basanés le dimanche en ne se rasant pas ce jour là

    etc...

    donc dans ce contexte d'éducation à la connerie, vous n'obtiendrez qu'une majorité de connards statisfaits de leur sort

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  45. @ Pierre

    Pour le coup, Cauet paraîtrait presque progressiste !

    Tu parles de 2010 pour dater approximativement l'injonction à l'épilation intégrale, ça me fait penser à une illustration qui avait circulé sur FB et qui reprend cette date. Je l'ai conservée dans mes documents, elle s'appelle Stop à la déforestation. J'essaie de la caler dans mes illustrations du blog pour que tu la voies.

    @ Bérénice

    Ses propos tout court sont gerbants. Sous couvert d'une espèce de branchitude qu'elle prend pour de l'anti-conformisme, elle flirte avec des notions hyper rétrogrades.


    D'accord avec toi sur l'hypocrisie qui entoure la prostitution: à 18 ans moins 1 jour c'est monstrueux, à 18 ans plus 1 jour c'est une voie d'émancipation pour les femmes ... Sans parler de ceux qui n'en voudrait pas pour leurs filles mais qui l'encourage pour celles des autres. Que penser, enfin, du fait que ceux qui défendent la prostitution sont souvent les mêmes qui utilisent les insultes liées à la prostitution ?

    Concernant ces oiseaux violés, Sastre devrait leur conseiller de faire comme s'ils n'avaient rien senti. C'est vrai ça, ils n'y mettent vraiment pas du leur !

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  46. Ce que je trouve extrêmement choquant dans le papier de PS sur le viol, c'est une de ses réponses

    quand des féministes mettent en avant certaines statistiques et calculent sans vraiment préciser comment les x % des viols qui débouchent sur une plainte...en sous-entendant que celles qui ne portent pas plainte le font par honte, peur, soumission, etc. alors que fondamentalement elles ne peuvent pas savoir pourquoi ces femmes décident de ne pas aller en justice, je trouve cela problématique

    Mais elle prend les féministes pour des mythos ou quoi ? Autour de moi, j'ai plusieurs femmes qui ont subi des viols et/ou agressions sexuelles et aucune n'a porté plainte, pour toutes les raisons que PS invoque justement !
    Pourquoi part-elle du principe que les féministes ne connaissent pas les raisons de ne pas aller en justice ? D'autre part, pour la proportion de viols, comme je l'ai dit, il y a autour de moi des cas non dénoncés à la justice et je suis sûr que c'est vrai pour bcp de gens, pour peu qu'on soit suffisamment proche de ces femmes et qu'elles acceptent de se confier. Quand on sait que dans 80% des cas, le violeur est connu par la victime, ça renforce encore la pression exercée sur celle-ci. Donc, les chiffres officiels du nombre de viols sont malheureusement bien en-deçà de la réalité.
    Sinon, je ne pige rien non plus à la façon de répondre sur son blog et je n'ai pas envie de laisser l'accès à FB.

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