En (un peu) plus grand ici
Affichage des articles dont le libellé est Echantillons de sexisme. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Echantillons de sexisme. Afficher tous les articles
samedi 14 avril 2012
dimanche 4 mars 2012
Le bas du front du mois (avec résultats + un lien pile poil)
Sur une idée dont je reconnais la maternité à Je suis féministe, j'inaugure une nouvelle rubrique interactive: un duel de trolls.
Le principe: voter en haut à gauche (au-dessus du petit oiseau) pour le commentateur dont vous aurez préféré la participation. La mauvaise foi, l'absurdité, le paternalisme, la méchanceté gratuite, l'ignorance et bien sûr la misogynie évidente seront autant de critères qui vous permettront de départager les concurrents.
Leurs citations sont extraites des sections "commentaires" de ce blog. Afin de ne pas être accusée bêtement de décontextualisation abusive, le prénom de chaque participant sera linké à la page originelle, histoire aussi de profiter de l'ensemble de l'oeuvre.
NB: les valeureux "Anonyme" se verront attribuer un prénom d'office pour les besoins du concours.
Ce mois-ci, donc (sur la base des commentaires postés en février):
Stéphane:
Roger (Anonyme du 26/02):
Edit du 12/03/2012:
A 14 voix contre 12, c'est bien notre anonyme Roger qui a gagné. J'avoue que j'avais déjà un faible pour lui car le coup de la violence misandre c'est de l'inédit.
J'en profite, puisque le sujet a été largement évoqué dans les commentaires, pour rapporter cette information transmise par Sisyphe:
Le Southern Poverty Law Center désigne les masculinistes comme organisations haineuses.
Extrait choisi:
Le principe: voter en haut à gauche (au-dessus du petit oiseau) pour le commentateur dont vous aurez préféré la participation. La mauvaise foi, l'absurdité, le paternalisme, la méchanceté gratuite, l'ignorance et bien sûr la misogynie évidente seront autant de critères qui vous permettront de départager les concurrents.
Leurs citations sont extraites des sections "commentaires" de ce blog. Afin de ne pas être accusée bêtement de décontextualisation abusive, le prénom de chaque participant sera linké à la page originelle, histoire aussi de profiter de l'ensemble de l'oeuvre.
NB: les valeureux "Anonyme" se verront attribuer un prénom d'office pour les besoins du concours.
Ce mois-ci, donc (sur la base des commentaires postés en février):
Stéphane:
Disposer d'un sexe qui procure plus de plaisir qu'à l'homme, ne pas avoir à mettre de préservatif (ou rarement) n'est semble-t-il pas suffisant, vous voudriez encore avoir le monopole partout...
Roger (Anonyme du 26/02):
Nier la violence misandre, c'est se rendre complice de tous les crimes contre les hommes.
Edit du 12/03/2012:
A 14 voix contre 12, c'est bien notre anonyme Roger qui a gagné. J'avoue que j'avais déjà un faible pour lui car le coup de la violence misandre c'est de l'inédit.
J'en profite, puisque le sujet a été largement évoqué dans les commentaires, pour rapporter cette information transmise par Sisyphe:
Le Southern Poverty Law Center désigne les masculinistes comme organisations haineuses.
Extrait choisi:
Par exemple, les masculinistes citent souvent de fausses statistiques sur l’incidence et la prévalence des crimes sexuels commis par des femmes et de leurs sévices contre des victimes masculines, affirmant que la situation est au moins aussi mauvaise pour les hommes (si ce n’est pire), alors que la recherche démontre systématiquement que les hommes constituent une écrasante majorité des auteurs de violences, comme l’agression sexuelle en général, le viol et le harcèlement des partenaires intimes, et que les femmes sont très majoritairement les victimes de ces crimes. Sans surprise, la recherche montre tout aussi systématiquement que lorsque des hommes sont violés, ils le sont presque toujours par d’autres hommes, et non par des femmes.On y retrouve aussi le problème du divorce (soulevé aussi dans les commentaires) qui les lèserait de la garde de LEURS enfants et briserait LEURS familles. L'instinct de propriété qui sous-tend la revendication est assez bien illustré par le commentaire de l'un des leurs et décrit un phénomène que l'on peine encore à pointer:
« Existe-t-il une loi du talion plus adéquate que le fait de tuer les enfants de celles qui étaient si disposées à détruire les familles des hommes, à détruire la patrie des hommes ? »
dimanche 19 février 2012
Elles ont toujours l'oeuf
J'ai pour habitude de me soigner avec les huiles essentielles et j'ai, à cet effet, quelques ouvrages auxquels je me réfère souvent dont "100 réflexes aromathérapie" de Danièle Festy. Comparaisons faites, les conseils sont plutôt pertinents mais j'ai découvert à la fin de l'ouvrage un index des pathologies classées en quatre catégories qui m'a laissée perplexe: Les femmes, Les Hommes, Les Enfants, Problèmes (comprendre Tout le monde).
Les femmes: Les hommes:
- Accouchement - Libido (baisse de)
- Allaitement - Prostate (troubles)
- Bouffées de chaleur
- Cellulite
- Couperose
- Cystite
- Démangeaisons vaginales
- Femme enceinte
- Jambes lourdes
- Maladie de Raynaud
- Rétention d'eau
- Troubles des règles
- Vergetures
1. Je ne savais pas que les bouffées de chaleur, la couperose (due aussi à l'alcoolisme ...), les cystites (infections urinaires), les démangeaisons génitales, les jambes lourdes, la maladie de Raynaud ainsi que les vergetures étaient des troubles exclusivement féminins. Même la rétention d'eau peut être observée chez les hommes.
2. De 13 pathologies présentées comme féminines, nous passerions à 5 si le fait que les femmes y soient plus exposées (ou plus enclines à en parler ...) ne valait pas exclusivité ! Voire 4 si l'on prenait en compte l'observation de cellulite chez les hommes.
3. Et même 1 si l'on arrêtait de considérer abusivement accouchement, allaitement et femme enceinte comme des pathologies.
4. Pourquoi alors ne pas avoir mis dans la catégorie Les hommes, les affections auxquelles ils sont plus sensibles: hypertension artérielle ou crise de goutte, par exemple ?
5. La catégorie Les femmes a quand même échappé à dépression, spasmophilie, humeur en dents de scie, minceur et fatigue. On avance !
6. Par contre, la libido réservée à Les hommes et non pas à Tout le monde, c'est comment dire ? ... J'ai le mot sur le bout de la langue, aidez-moi !
Les femmes: Les hommes:
- Accouchement - Libido (baisse de)
- Allaitement - Prostate (troubles)
- Bouffées de chaleur
- Cellulite
- Couperose
- Cystite
- Démangeaisons vaginales
- Femme enceinte
- Jambes lourdes
- Maladie de Raynaud
- Rétention d'eau
- Troubles des règles
- Vergetures
1. Je ne savais pas que les bouffées de chaleur, la couperose (due aussi à l'alcoolisme ...), les cystites (infections urinaires), les démangeaisons génitales, les jambes lourdes, la maladie de Raynaud ainsi que les vergetures étaient des troubles exclusivement féminins. Même la rétention d'eau peut être observée chez les hommes.
2. De 13 pathologies présentées comme féminines, nous passerions à 5 si le fait que les femmes y soient plus exposées (ou plus enclines à en parler ...) ne valait pas exclusivité ! Voire 4 si l'on prenait en compte l'observation de cellulite chez les hommes.
3. Et même 1 si l'on arrêtait de considérer abusivement accouchement, allaitement et femme enceinte comme des pathologies.
4. Pourquoi alors ne pas avoir mis dans la catégorie Les hommes, les affections auxquelles ils sont plus sensibles: hypertension artérielle ou crise de goutte, par exemple ?
5. La catégorie Les femmes a quand même échappé à dépression, spasmophilie, humeur en dents de scie, minceur et fatigue. On avance !
6. Par contre, la libido réservée à Les hommes et non pas à Tout le monde, c'est comment dire ? ... J'ai le mot sur le bout de la langue, aidez-moi !
dimanche 5 février 2012
Ahhhh ! C'est donc moi qui ai un (gros) problème !
Pardon, alors. Moi qui croyais que ces fameuses affiches étaient juste misogynes.
Encore une fois, les féministes se trompent. Déjà qu'elles se trompent avec DSK, la mention "mademoiselle", la notion de viol et bien d'autres combats d'arrière-garde. Soeurs et frères de tous pays, ne suivez jamais le féminisme, vous vous fourvoierez immanquablement.
Heureusement qu'il en est pour nous remettre les yeux en face des trous.
Comme Peggy Sastre.
Peggy Sastre qui se demande pourquoi les femmes se sont senties représentées et donc blessées par ces affiches. C'est vrai ça, après tout, pourquoi se sentir sans cesse visée ? Elle parvient bien, elle, à faire fi de tout ça, nous apprend-elle. Bon, elle vit à la campagne et, toujours d'après elle, ça semble l'aider. Moi, non.
Pour illustrer son propos, elle va jusqu'à utiliser le parallèle du racisme. Comparer les discriminations n'est pas toujours pertinent, à mon humble avis, et un peu galvaudé aussi mais quand la malhonnêteté (ou l'imbécilité ?) est de la partie, ça donne ça:
Et, si cela vous est possible, partez vivre à la campagne.
----------------------------------------------------------------------------------------------------
Edit: décidément le Nouvel Obs + est un repaire de masculinistes qui ne disent par leur nom. "Cette grosse qui me révulse" est l'horrible titre de l'affreux billet d'une certaine Marie Sigaud. En raison d'une vive indignation de la part de lectrices et lecteurs, il a été retiré mais a été conservé au moyen d'une capture d'écran par un bloggeur qui lui a rédigé une réponse bien sentie.
Ancienne du Figaro.fr, éditée sur le billet en question par Gaëlle-Marie Zimmermann (de chez Zone Zéro, ça parlera à certain.e.s ...) et publiée sur le Nouvel Obs +, que demander de plus quand on veut faire passer son étroitesse d'esprit et sa misogynie larvée pour un débat de fond ?
La vidéo de la pub qui a révulsé cettearnaquée accro à sa ligne:
Encore une fois, les féministes se trompent. Déjà qu'elles se trompent avec DSK, la mention "mademoiselle", la notion de viol et bien d'autres combats d'arrière-garde. Soeurs et frères de tous pays, ne suivez jamais le féminisme, vous vous fourvoierez immanquablement.
Heureusement qu'il en est pour nous remettre les yeux en face des trous.
Comme Peggy Sastre.
Peggy Sastre qui se demande pourquoi les femmes se sont senties représentées et donc blessées par ces affiches. C'est vrai ça, après tout, pourquoi se sentir sans cesse visée ? Elle parvient bien, elle, à faire fi de tout ça, nous apprend-elle. Bon, elle vit à la campagne et, toujours d'après elle, ça semble l'aider. Moi, non.
Pour illustrer son propos, elle va jusqu'à utiliser le parallèle du racisme. Comparer les discriminations n'est pas toujours pertinent, à mon humble avis, et un peu galvaudé aussi mais quand la malhonnêteté (ou l'imbécilité ?) est de la partie, ça donne ça:
"Je veux dire, je peux très bien imaginer des gens passer devant la photo d'un noir en costume trois pièces et ressentir un profond dégoût, parce qu'ils sont racistes et que l'image heurte leurs standards personnels sur l'infériorité des "gens de couleur" ; mais dans ce cas, je suppose que n'importe qui d'à peu près sensé concevra aisément que le (gros) problème vient des individus qui regardent, et pas de la personne, ni même du symbole, représentés."
Or, la vraie question à se poser s'il l'on s'en tient à un parallèle réellement symétrique (discriminé.e passant devant une affiche discriminante et non pas discriminant passant devant une affiche anti-discriminante) c'est pourquoi un Noir, par exemple, se sentirait "représenté" devant une affiche montrant l'un de ses pairs dans une pose rappelant l'esclavage. C'est vrai ça, encore et toujours cette façon exagérée de se sentir visé devant des symboles anodins !
Oui, parce que pour elle, le (gros) problème ne viendrait donc pas du racisme ou du sexisme d'un support donné mais bien de la façon dont les victimes perçoivent ces discriminations.
Oyez, oyez, féministes et militant.e.s de tous poils, Peggy Sastre a THE solution of the life à tout ce qui vous pourrit l'existence: ce ne sont pas la pauvreté, les discriminations et les injustices qu'il vous faut combattre mais bien votre manière de les considérer. Arrêtez de vous sentir représenté.é.s et de fait impliqué.e.s ou blessé.e.s sans raison objective.Et, si cela vous est possible, partez vivre à la campagne.
----------------------------------------------------------------------------------------------------
Edit: décidément le Nouvel Obs + est un repaire de masculinistes qui ne disent par leur nom. "Cette grosse qui me révulse" est l'horrible titre de l'affreux billet d'une certaine Marie Sigaud. En raison d'une vive indignation de la part de lectrices et lecteurs, il a été retiré mais a été conservé au moyen d'une capture d'écran par un bloggeur qui lui a rédigé une réponse bien sentie.
Ancienne du Figaro.fr, éditée sur le billet en question par Gaëlle-Marie Zimmermann (de chez Zone Zéro, ça parlera à certain.e.s ...) et publiée sur le Nouvel Obs +, que demander de plus quand on veut faire passer son étroitesse d'esprit et sa misogynie larvée pour un débat de fond ?
La vidéo de la pub qui a révulsé cette
dimanche 8 janvier 2012
Pleure, mon fils, tu pisseras moins
Un pisseur, une pisseuse: personne qui urine souvent selon le dictionnaire. Au sens figuré, il s'agit d'un mauvais écrivain ou journaliste au masculin et d'une insulte sexiste au féminin ...
Dans Le sexe des larmes: pourquoi les femmes pleurent-elles plus et mieux que les hommes ? de Patrick Lemoine que j'ai emprunté à la médiathèque avec la crainte, infondée au final je l'avoue, d'y trouver des réponses à la Mars et Vénus, un chapitre est consacré aux sécrétions urinaires, associées dans l'inconscient collectif aux sécrétions lacrymales.
L'auteur soulève le fait que "pisseur" (comme "pleureur" à l'exception du saule) ne s'emploient pas. Et pourtant, on qualifie "les femmes de pisseuses alors que, justement, on ne les voit jamais s'adonner à ce type d'activité" et que nombreux sont les cas où les hommes aiment à s'exhiber avec une fréquence certaine pendant celle-ci, façon marquage de territoire canin. Les bords de routes, d'autoroutes, coins de rue ou fêtes de la bière en sont témoins.
Sans parler des films où la fameuse scène du pipi-qui-cimente-l'amitié revient si régulièrement dans les scénarios que c'est à se demander si ces hommes ne souffrent pas de prostate aiguë et précoce. Même dans l'Homo Sapiens de J.Malaterre, on y voit l'un des protagonistes, rejeté du clan, uriner de dépit sur un germe de plante émergeant d'une terre asséchée dont on nous suggère la future renaissance grâce au jet fertile (tout un symbole !).
Quant aux femmes, elles se planquent. On les planque: j'ai souvenir d'une scène dans Volver d'Almodovar, une dans Attache-moi du même auteur puis une autre d'un film vu ado avec Isabelle Huppert, je crois bien, accroupie (si quelqu'un.e se remémore, je prends). C'est tout.
Les femmes seraient donc censées, à quantité égale de boisson ingurgitée, uriner beaucoup plus mais en cachette. A la page 89 de l'édition Folio du Tome 1 du Deuxième Sexe, Simone de Beauvoir nous donne en exemple "la fillette [qui] a honte d'uriner accroupie, fesses nues" et poursuit "mais qu'est-ce que la honte ?" ... Qu'est-ce que la honte effectivement sinon un comportement appris ?: P.Lemoine rappelle que "Dans les cultures où les hommes portent [la robe], ils adoptent la position accroupie [...] il est courant d'observer en Inde les hommes qui s'accroupissent sans gêne aucune, au beau milieu de la rue, alors que les femmes ne se laissent jamais voir ainsi." Et d'évoquer avec justesse que la position jambes écartées place les femmes dans une position "un peu trop suggestive et vulnérable".
Encore une histoire de sexe à contrôler.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur les comportements des uns et des autrEs en la matière. Comme cette façon de croire pour les uns qu'uriner de haut et sur quelque chose les rend puissants et pour les autrEs qu'être au plus près de la terre qui recueillera leur sécrétion n'est pas jouissif:
Pour terminer, la photo d'un pisseur avéré:
Et la semaine prochaine, je vous parle des chieuses !
Dans Le sexe des larmes: pourquoi les femmes pleurent-elles plus et mieux que les hommes ? de Patrick Lemoine que j'ai emprunté à la médiathèque avec la crainte, infondée au final je l'avoue, d'y trouver des réponses à la Mars et Vénus, un chapitre est consacré aux sécrétions urinaires, associées dans l'inconscient collectif aux sécrétions lacrymales.
L'auteur soulève le fait que "pisseur" (comme "pleureur" à l'exception du saule) ne s'emploient pas. Et pourtant, on qualifie "les femmes de pisseuses alors que, justement, on ne les voit jamais s'adonner à ce type d'activité" et que nombreux sont les cas où les hommes aiment à s'exhiber avec une fréquence certaine pendant celle-ci, façon marquage de territoire canin. Les bords de routes, d'autoroutes, coins de rue ou fêtes de la bière en sont témoins.
Sans parler des films où la fameuse scène du pipi-qui-cimente-l'amitié revient si régulièrement dans les scénarios que c'est à se demander si ces hommes ne souffrent pas de prostate aiguë et précoce. Même dans l'Homo Sapiens de J.Malaterre, on y voit l'un des protagonistes, rejeté du clan, uriner de dépit sur un germe de plante émergeant d'une terre asséchée dont on nous suggère la future renaissance grâce au jet fertile (tout un symbole !).
Quant aux femmes, elles se planquent. On les planque: j'ai souvenir d'une scène dans Volver d'Almodovar, une dans Attache-moi du même auteur puis une autre d'un film vu ado avec Isabelle Huppert, je crois bien, accroupie (si quelqu'un.e se remémore, je prends). C'est tout.
Les femmes seraient donc censées, à quantité égale de boisson ingurgitée, uriner beaucoup plus mais en cachette. A la page 89 de l'édition Folio du Tome 1 du Deuxième Sexe, Simone de Beauvoir nous donne en exemple "la fillette [qui] a honte d'uriner accroupie, fesses nues" et poursuit "mais qu'est-ce que la honte ?" ... Qu'est-ce que la honte effectivement sinon un comportement appris ?: P.Lemoine rappelle que "Dans les cultures où les hommes portent [la robe], ils adoptent la position accroupie [...] il est courant d'observer en Inde les hommes qui s'accroupissent sans gêne aucune, au beau milieu de la rue, alors que les femmes ne se laissent jamais voir ainsi." Et d'évoquer avec justesse que la position jambes écartées place les femmes dans une position "un peu trop suggestive et vulnérable".
Encore une histoire de sexe à contrôler.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur les comportements des uns et des autrEs en la matière. Comme cette façon de croire pour les uns qu'uriner de haut et sur quelque chose les rend puissants et pour les autrEs qu'être au plus près de la terre qui recueillera leur sécrétion n'est pas jouissif:
"Raphaëlle m'attira bientôt à elle: elle venait d'avoir l'idée de quelque chose qui lui ferait plaisir, mais que la honte l'empêchait de me confier autrement que tout bas. Je lui désignai alors ma meilleure oreille, et elle me confia que ses vieilles articulations lui interdisaient depuis au moins vingt ans de connaître ce plaisir de femme qui consistait à se soulager accroupie. Et que si je voulais bien lui donner mon bras et la relever, elle m'en serait à jamais reconnaissante et de bien des façons. Elle détailla, d'un air aussi mutin qu'inspiré, la puissance tellurique qu'autrefois elle tirait de cette expérience, de sorte que j'acceptai de lui donner ce plaisir, non sans regretter de ne pas partager cette proximité avec la terre-mère". pages 161-162 de l'édition Folio de Rhésus- Héléna Marienské.
![]() |
Sculpture de René Julien |
Pour terminer, la photo d'un pisseur avéré:
Et la semaine prochaine, je vous parle des chieuses !
mercredi 9 novembre 2011
Moto Verte se lance dans la déco
C'est sûr, on ne feuillette pas un magazine destiné aux hommes, de sport
Moto Verte, le magazine qui en a *
* de la méchanceté à revendre
vendredi 9 septembre 2011
Parce qu'ils le valent bien
La sur-féminisation du corps enseignant a créé des remous récemment chez les politiques à la suite de l'obscur article d'un obscur pédopsychiatre. Parce qu'il faut toujours qu'il y ait au moins une femme derrière les maux de la société, ici c'est la féminisation outrancière de l'Education Nationale qui est incriminée dans l'échec scolaire des garçons ... Mon objectif n'est pas donner mon avis sur la question et d'évoquer les pistes négligées par ce spécialiste à vue courte mais de relever la réponse apportée par certains de ces politiques:
Attends, on ne va quand même pas demander aux hommes de s'occuper des mioches la morve au nez et des pré-ados ingérables, d'effectuer un travail de gonzesse en somme pour de la pécadille ! Le salaire tiré vers le bas des enseignant.e.s, ça va bien quand il ne concerne quasiment que des femmes.
Moi je dis qu'il faudrait aussi plus d'hommes parmi les aides-soignantes et les infirmières à 1000 euros, chez les caissières à 800 ou les femmes de ménage à 600.
En plus, les malades seraient enfin bien soigné.e.s, les client.e.s des supermarchés comblé.e.s et les locaux et habitations impeccables. Car, à l'instar de ce commentateur, beaucoup pensent que les hommes font tout mieux:
Quand les garçons sont en échec scolaire, c'est à cause des femmes et quand ils réussissent, c'est grâce aux hommes ... ce qui justifierait un salaire de cadre. CQFD.
PS très hors-sujet: j'ai passé la barrière de l'écrit du concours que je préparais, me voilà parmi les 35 candidat.E.s retenu.E.s pour l'oral (sur 450 au départ ... finie la fausse modestie: j'ai trop géré, comme diraient mes filles !!!). Et je travaille conjointement sur un projet qui n'est pas sans lien avec mon engagement féministe. Tout ça pour vous faire part de ma décision de ralentir ma production de billets. Au niveau des commentaires, ceux-ci resteront ouverts et j'y jetterai un oeil régulièrement mais je ne répondrai plus systématiquement à chacun d'entre eux. Idem chez les coupines que je lirai avec attention comme autrefois (quand j'avais pas pris le melon pour un misérable concours territorial) mais dont je ne commenterai pas forcément les articles. J'espère juste que vous ne vous formaliserez pas de cette légère mise à distance dont j'ai besoin quelques mois durant pour assurer mes objectifs.
Attirer davantage d'hommes vers la profession « en réformant ce métier, en offrant un salaire de cadre ».
Attends, on ne va quand même pas demander aux hommes de s'occuper des mioches la morve au nez et des pré-ados ingérables, d'effectuer un travail de gonzesse en somme pour de la pécadille ! Le salaire tiré vers le bas des enseignant.e.s, ça va bien quand il ne concerne quasiment que des femmes.
Moi je dis qu'il faudrait aussi plus d'hommes parmi les aides-soignantes et les infirmières à 1000 euros, chez les caissières à 800 ou les femmes de ménage à 600.
En plus, les malades seraient enfin bien soigné.e.s, les client.e.s des supermarchés comblé.e.s et les locaux et habitations impeccables. Car, à l'instar de ce commentateur, beaucoup pensent que les hommes font tout mieux:
"Moi, j'étais plutot doué à l'école, sûrement parce que j'ai eu des professeurs hommes à des moments clés."
Quand les garçons sont en échec scolaire, c'est à cause des femmes et quand ils réussissent, c'est grâce aux hommes ... ce qui justifierait un salaire de cadre. CQFD.
PS très hors-sujet: j'ai passé la barrière de l'écrit du concours que je préparais, me voilà parmi les 35 candidat.E.s retenu.E.s pour l'oral (sur 450 au départ ... finie la fausse modestie: j'ai trop géré, comme diraient mes filles !!!). Et je travaille conjointement sur un projet qui n'est pas sans lien avec mon engagement féministe. Tout ça pour vous faire part de ma décision de ralentir ma production de billets. Au niveau des commentaires, ceux-ci resteront ouverts et j'y jetterai un oeil régulièrement mais je ne répondrai plus systématiquement à chacun d'entre eux. Idem chez les coupines que je lirai avec attention comme autrefois (quand j'avais pas pris le melon pour un misérable concours territorial) mais dont je ne commenterai pas forcément les articles. J'espère juste que vous ne vous formaliserez pas de cette légère mise à distance dont j'ai besoin quelques mois durant pour assurer mes objectifs.
dimanche 21 août 2011
Du dénigrement
Me voici de retour dans la chaleureuse blogosphère féministe ! Cette pause m'a permis de prendre une distance parfois salutaire par rapport à la merde du machisme même si ma condition de féministe m'a parfois rattrapée. C'est ainsi qu'une copine m'a prêté "La plus belle histoire des femmes" de Nicole Bacharan, un recueil d'entretiens menés avec l'anthropologue Françoise Héritier, l'historienne Michelle Perrot et la philosophe Sylviane Agacinsky. Je l'ai laissé traîner sur le buffet, y jetant parfois négligeamment un oeil, puis l'ai ouvert un jour de désoeuvrement pour le laisser en plan à la page 32. Mais ce que j'en ai lu m'a suffi à m'indigner de nouveau, à ressentir au ventre tout ce que je tenais à distance respectable. La colère est là, et je m'étonne de la retrouver intacte, nourrie de ces mots parce qu'ils en précisent les contours.
Jusqu'à cette fameuse page 32, c'est Françoise Héritier qui répond aux questions de Nicole Bacharan, exposant ses théories sur le privilège exorbitant [des femmes] d'enfanter et la valence différentielle [et universelle]des sexes. Maîtriser le ventre des femmes serait devenu très tôt pour les hommes une question de survie, car lui seul peut fournir la survie symbolique, ce pied de nez à la mort, que constitue un fils. Et maîtriser nécessite d'élaborer des outils de subordination: privations de liberté, de savoir et de pouvoir justifiées par un entreprise à grande échelle de dénigrement.
Les femmes doivent- et se doivent de- valoir moins car cela équivaut à pouvoir moins.
Alors que la question du dénigrement des femmes me taraudait, une membresse du forum féministe a posté la vidéo d'une interview de Léo Ferré dans laquelle il se vautre sans retenue dans une misogynie si viscérale qu'elle prend le pas sur la cohérence du propos.
Les femmes sont bêtes et la seule intelligence à laquelle elles peuvent prétendre réside dans leurs ovaires.
Ainsi dans La chanson du scaphandrier que Lora a déniché à ce sujet:
Et pourquoi les pires ?
Parce qu'elles sont à même de démasquer l'imposture de leur génie auto-proclamé ?
Ou parce qu'elles savent déceler le pauvre type aigri et misérable tapi derrière ses grands mots de poète frustré ?
Ou bien encore parce qu'elles sont la preuve que les femmes sont capables, voire doublement capables si l'on tient compte des barrières, pièges, interdits et chausse-trappes qu'on a pris soin de disposer sur leur parcours ?
Ce qu'il faut en retenir en tous cas, c'est qu'imbéciles, savantes ou les deux comme vous et moi, peu importe: les femmes ont toujours le tort d'être nées femmes. Le dénigrement n'est alors plus un jugement mais une politique.
Jusqu'à cette fameuse page 32, c'est Françoise Héritier qui répond aux questions de Nicole Bacharan, exposant ses théories sur le privilège exorbitant [des femmes] d'enfanter et la valence différentielle [et universelle]des sexes. Maîtriser le ventre des femmes serait devenu très tôt pour les hommes une question de survie, car lui seul peut fournir la survie symbolique, ce pied de nez à la mort, que constitue un fils. Et maîtriser nécessite d'élaborer des outils de subordination: privations de liberté, de savoir et de pouvoir justifiées par un entreprise à grande échelle de dénigrement.
"Il faut convaincre les femmes de leur infériorité, leur rappeler que si elles ne sont pas libres, c'est qu'elles feraient mauvais usage de leur liberté; si elles n'ont pas accès au savoir, c'est qu'elles manquent d'intelligence et de jugement; si elles n'exercent pas de pouvoir, c'est qu'elles sont frivoles et volontiers hystériques."Le dénigrement du féminin a traversé les époques, les révoltes et les tentatives de régler le problème par des lois. Il est ce que Françoise Héritier appelle "le modèle dominant archaïque" et qui résiste aux modernités qui se sont succédé.
Les femmes doivent- et se doivent de- valoir moins car cela équivaut à pouvoir moins.
Alors que la question du dénigrement des femmes me taraudait, une membresse du forum féministe a posté la vidéo d'une interview de Léo Ferré dans laquelle il se vautre sans retenue dans une misogynie si viscérale qu'elle prend le pas sur la cohérence du propos.
Les femmes sont bêtes et la seule intelligence à laquelle elles peuvent prétendre réside dans leurs ovaires.
Ainsi dans La chanson du scaphandrier que Lora a déniché à ce sujet:
Mets ton habit, scaphandrierCa ne l'empêche tout de même pas d'affirmer que les pires, ce sont les femmes cultivées. Ah ? des femmes sans ovaires, donc.
Et dans le cerveau de ma blonde
Tu vas descendre, que vois-tu ?
Il est descendu, descendu
Et dans les profondeurs du vide
Le scaphandrier s'est perdu
Et pourquoi les pires ?
Parce qu'elles sont à même de démasquer l'imposture de leur génie auto-proclamé ?
Ou parce qu'elles savent déceler le pauvre type aigri et misérable tapi derrière ses grands mots de poète frustré ?
Ou bien encore parce qu'elles sont la preuve que les femmes sont capables, voire doublement capables si l'on tient compte des barrières, pièges, interdits et chausse-trappes qu'on a pris soin de disposer sur leur parcours ?
Ce qu'il faut en retenir en tous cas, c'est qu'imbéciles, savantes ou les deux comme vous et moi, peu importe: les femmes ont toujours le tort d'être nées femmes. Le dénigrement n'est alors plus un jugement mais une politique.
mardi 26 juillet 2011
Le manifeste antiféministe et misogyne du tueur d'Oslo
Voici la version française du chapitre « Radical Feminism and Political Correctness » du manifeste fasciste mis en ligne par l’assassin d’Oslo, Andres Behring Breivik et que Martin Dufresne a traduit. Les passages en gras sont de mon fait.
Il y a fort à parier que ce pan du manifeste sera occulté par les médias. Qu'a-t-on à faire de son anti-féminisme et sa misogynie aux relents de paranoïa surjouée ? Pourtant son propos n'est pas sans rappeler ce que l'on peut lire dans certains articles, sur certains blogs et qui fait froid dans le dos. Des hommes, peut-être comme vous qui vous êtes perdus ici, crient au loup. Le fantasme de persécution est la nouvelle arme antiféministe puisque l'affrontement direct n'est plus porteur. On ne dit plus que les femmes doivent être inférieures, alors on affirme que l'égalité avec les femmes détruit les hommes (ce qui revient au même mais est nettement plus recevable ainsi placé dans cette perspective). Breivik emploie le concept d'émasculation pour illustrer le phénomène, le même que je retrouve régulièrement, et pléthoriquement depuis l'affaire DSK, sous la plume de ceux que les avancées des femmes, même infimes, même encore et encore entravées, terrorisent.
Le féminisme radical et la rectitude politique
Note du traducteur: On comprend que je ne diffuse pas ce texte pour en propager les thèses - sans cesse ressassées de toute façon par le mouvement masculiniste et ses supporters dans les médias - mais bien pour désavouer l'alibi de la folie et en montrer les horribles conséquences, à Oslo comme dans l'Allemagne nazie et à l'École Polytechnique de Montréal.
Texte original au http://eudeclarationofindependence.blogspot.com/2011/07/radical-feminism-and-political.html
Il y a fort à parier que ce pan du manifeste sera occulté par les médias. Qu'a-t-on à faire de son anti-féminisme et sa misogynie aux relents de paranoïa surjouée ? Pourtant son propos n'est pas sans rappeler ce que l'on peut lire dans certains articles, sur certains blogs et qui fait froid dans le dos. Des hommes, peut-être comme vous qui vous êtes perdus ici, crient au loup. Le fantasme de persécution est la nouvelle arme antiféministe puisque l'affrontement direct n'est plus porteur. On ne dit plus que les femmes doivent être inférieures, alors on affirme que l'égalité avec les femmes détruit les hommes (ce qui revient au même mais est nettement plus recevable ainsi placé dans cette perspective). Breivik emploie le concept d'émasculation pour illustrer le phénomène, le même que je retrouve régulièrement, et pléthoriquement depuis l'affaire DSK, sous la plume de ceux que les avancées des femmes, même infimes, même encore et encore entravées, terrorisent.
Le féminisme radical et la rectitude politique
Il n’existe sans doute aucun aspect de la rectitude politique qui soit plus important dans la vie en Europe occidentale d'aujourd'hui que l'idéologie féministe. Le féminisme est-il basé, comme le reste de la rectitude politique, sur le marxisme culturel importé d'Allemagne dans les années 1930? Si l'histoire du féminisme en Europe occidentale s'étend certainement sur plus de soixante ans, sa floraison dans les dernières décennies s’entrelace avec la révolution sociale qui se déploie à l’instigation des marxistes culturels.
Où voyons-nous le féminisme radical prendre de l’ampleur? Il est à la télévision, où presque chaque offre importante comporte une «figure de proue» féminine et où les scénarios et la définition des personnages soulignent l’infériorité de l’homme et la supériorité de la femme. Il est dans l'armée, où l'expansion des possibilités pour les femmes, jusque dans des postes de combat, s’est accompagnée d’une politique de deux poids deux mesures, puis d’un abaissement des normes, ainsi que par une diminution de l'enrôlement de jeunes hommes, alors que les «guerriers» des forces armées les quittent en masse. C'est dans des préférences et pratiques d'emploi mandatées par les gouvernements dont bénéficient les femmes et qui utilisent des accusations de «harcèlement sexuel» pour tenir les hommes en respect. C'est dans les universités où prolifèrent les études de genre et sur les femmes prolifèrent et où des politiques d’«action positive» sont imposées aux admissions et à l'emploi. C’est dans d’autres secteurs d’emploi, publics et privés, où en plus de l'«action positive», des «formations de sensibilisation» bénéficient d’une attention et de périodes sans précédent. C'est dans les écoles publiques, où «la conscience de soi» et l’«estime de soi» font l’objet d’une promotion croissante alors que décline l'apprentissage scolaire. Et malheureusement, nous constatons que plusieurs pays européens autorisent et financent la distribution gratuite de pilules contraceptives, combinées avec des politiques d'avortement libérales.
Alors que le mouvement féministe radical est embrassé par l'idéologie contemporaine de la rectitude politique, dérivée du marxisme culturel, le féminisme en tant que tel possède des racines de plus longue date. Le féminisme a été conçu et accouché dans les années 1830, dans la génération ayant connu la première étape de la révolution industrielle. Les femmes, qui pendant des siècles avaient partagé les défis de la survie dans une vie agraire, devenaient partie d'une classe moyenne, avec plus de temps et d'énergie à dépenser à la rédaction d'articles de journaux et de romans pour leurs «sœurs». C’était le début des premières étapes de la féminisation de la culture européenne.
Aujourd'hui, la féminisation de la culture européenne, qui évolue rapidement depuis les années 1960, continue à s'intensifier. En fait, l'agression féministe radicale actuelle menée par le biais d’un appui à l'immigration musulmane de masse, comporte une politique parallèle à leurs efforts anticoloniaux. Cette agression actuelle est en partie une continuation d'un effort séculaire de détruire les structures européennes traditionnelles, le fondement même de la culture européenne.
Il ne fait aucun doute dans les médias que «l'homme d'aujourd'hui» devrait être une sous-espèce d’être sensible, respectueux du programme féministe radical. Cet homme est aujourd’hui omniprésent à Hollywood, dans les comédies de situation télévisées et les films, et chez les invités d’émissions de variétés. Cette féminisation est devenue si remarquable que les journaux et les magazines en témoignent. Par exemple, le Washington Times et le magazine National Review nous ont dit tous les deux que «derrière la célébration ludique des «affaires de gars» dans les revues masculines d'aujourd'hui se cache une crise de confiance. Qu'est-ce que cela signifie d'être masculin dans les années 1990?» On nous apprend que les magazines contemporains pour hommes «(Esquire, GQ, Men’s Health, Men’s Fitness, Men’s Journal, Details, Maxim, Men’s Perspective)» visent tous un nouvel homme féminisé (...).
De fait, la féminisation de la culture européenne est presque complétée. Et le dernier bastion de la domination masculine, les forces de police et l’institution militaire, est pris d'assaut. Si cette tendance à la «féminisation» n’était poussée que par les féministes radicales qui cherchent à abattre ce qu’elles perçoivent comme une hiérarchie dominée par les hommes, il y aurait plus d'espoir que les cycles de l'histoire feraient avancer l'Europe vers des accommodements stables entre les hommes et les femmes. Mais le mouvement est plus profond, et il ne se satisfera d’aucun accommodement. Les féministes radicales ont embrassé et été embrassées par le mouvement plus large et plus profond du marxisme culturel. Pour les marxistes convaincus, la stratégie est d'attaquer à chaque point où une apparente disparité laisse une catégorie potentielle de groupes de victimes opprimées - les Musulmans, les femmes, etc. Les marxistes culturels, hommes et femmes, tirent un profit maximum de ces situations, et la théorie développée par l'École de Francfort leur fournit une base idéologique.
L'École de Francfort a théorisé que la personnalité autoritaire est un produit de la famille patriarcale. Cette idée est à son tour directement connecté au livre de F. Engels «L'Origine de la famille, la propriété privée et l'État», un éloge du matriarcat. Par ailleurs, c’est Karl Marx qui a parlé dans «Le Manifeste communiste» de la notion radicale d'une «communauté de femmes». Il a également critiqué en 1845, dans «L'Idéologie allemande» l'idée que la famille constituait l'unité fondamentale de la société.
Le concept de la «personnalité autoritaire» n'est pas seulement à être interprété comme un modèle pour la conduite de la guerre contre les préjugés en tant que tels. C'est un manuel pour la guerre psychologique contre l'homme européen, afin de le rendre réticent à défendre les croyances et les valeurs traditionnelles. En d'autres termes, le but était de l’émasculer. C’est indubitablement l’intention qu’avait l’Institut de recherche sociale de l'Université de Francfort, puisqu’elle a parlé de «techniques psychologiques de transformation de la personnalité».
La «personnalité autoritaire», étudiée dans les années 1940 et 1950 par les Européens de l'Ouest et les adeptes américains de l'École de Francfort, a préparé la voie à cette guerre psychologique contre le rôle de genre masculin. Cet objectif a été promu par Herbert Marcuse et d'autres sous le couvert de «libération des femmes» et dans le mouvement de la Nouvelle Gauche des années 1960. Une preuve que les techniques psychologiques de transformation de la personnalité visent une concentration particulière sur l'émasculation de l'homme européen a également été fournie par Abraham Maslow, fondateur de la «psychologie humaniste de la troisième force» et promoteur de techniques psychothérapeutiques dans les classes des écoles publiques. Il a écrit que «la prochaine étape dans l'évolution personnelle est une transcendance de la masculinité et de féminité pour atteindre une humanité générale».
Il semble que les inconditionnels du marxisme culturel savent exactement ce qu'ils veulent faire et comment ils envisagent de le faire. Ils ont effectivement déjà réussi à accomplir une bonne partie de leur programme.
Comment cette situation a-t-elle pu se produire dans les universités européennes? Gertrude Himmelfarb a observé qu’elle a presque échappé à l’attention des universitaires traditionnels jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Cela s’est fait si «discrètement» que quand ils ont «levé les yeux», le postmodernisme avait déjà fondu sur eux. «Ils étaient entourés par une telle vague de sujets multiculturels comme le féminisme radical, le relativisme de la déconstruction sous couvert d’histoire et d’autres cours semblables» qui minent la perpétuation de la civilisation occidentale. En fait, ce raz de marée s’est discrètement imposé tout comme l’avaient envisagé Antonio Gramsci et l'École de Francfort, sous la forme d’une révolution tranquille propageant une idéologie de haine de l’Europe avec l'objectif de détruire la civilisation occidentale, une idéologie qui était anti-Dieu, antichrétienne, anti-famille, antinationaliste, antipatriote, anti-conservatrice, anti-héréditariste, anti-ethnocentrique, anti-masculine, anti-tradition et antimorale. Le «Marxisme Culturel», tel que prêché par l'École de Francfort, a ainsi donné éperonné les concepts largement populaires et destructeurs de l’«action positive», du «multiculturalisme» et de la «diversité». On ne peut pas échapper à ces termes aujourd'hui. Ces concepts ont détruit toutes les structures défensives de la société européenne, ce qui a jeté les bases de l'Islamisation de l'Europe.
Conclusions
La théorie critique comme psychologie de masse appliquée a conduit à la déconstruction du genre dans la culture européenne. Aux termes de la théorie critique, la distinction entre la masculinité et la féminité disparaîtra. Les rôles traditionnels des mères et des pères doivent être dissous afin de mettre fin au patriarcat. Les enfants ne doivent pas être élevés conformément à leur sexe biologique et à leurs rôles de genre compte tenu de leurs différences biologiques. Cela reflète la justification donnée par l’École de Francfort à la désintégration de la famille traditionnelle.
Ainsi, l'un des principes fondamentaux de la théorie critique a été la nécessité de briser la famille traditionnelle. Les théoriciens de l’École de Francfort prêchaient ce qui suit:
Même un recul partiel de l'autorité parentale dans la famille pourrait contribuer à augmenter la disposition d'une prochaine génération à accepter le changement social.
La transformation de la culture européenne souhaitée par les marxistes culturels va plus loin que la poursuite de l'égalité des sexes. Enracinée dans leur programme est une «théorie matriarcale», au nom de laquelle ils se proposent de transformer la culture européenne pour lui donner une prédominance féminine. C'est un retour direct à Wilhelm Reich, un membre de l’École de Francfort qui envisageait la théorie matriarcale en termes psychanalytiques. En 1933, il écrivait dans «La psychologie de masse du fascisme» que le matriarcat était le seul type de famille authentique de la «société naturelle». Richard Bernstein a écrit dans son livre sur le multiculturalisme, que «le processus révolutionnaire marxiste est centré depuis les dernières décennies en Europe et aux États-Unis sur les affrontements de race et de sexe plutôt que sur celui des classes», comme précédemment. Cela reflète un schéma plus global que l'économie de restructuration de la société. Comme le proclament volontiers les révolutionnaires sociaux, leur but est de détruire l'hégémonie des hommes blancs. Pour ce faire, il importe d’abattre par tous les moyens disponibles l’ensemble des obstacles à l'introduction de plus de femmes et de représentants des groupes minoritaires dans la «structure du pouvoir». Les lois et les poursuites judiciaires, l'intimidation et la diabolisation des hommes blancs comme étant racistes et sexistes sont des démarches menées par l’entremise des mass médias et des universités. La psycho-dynamique du processus révolutionnaire vise un désarmement psychique – une décapitation – de ceux qui s'y opposent. Les fondateurs des États-Unis ont reconnu trois valeurs fondamentales dans leur Déclaration d'Indépendance et ils les ont classées correctement: la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Si l'ordre de ces droits humains fondamentaux est inversé – en plaçant le bonheur avant la liberté ou la liberté avant la vie – cela nous mène au chaos moral et à l'anarchie sociale. Cette condition précise est ce que le juge Robert Bork décrit comme «le libéralisme moderne.» Il en définit les caractéristiques comme «’l'égalitarisme radical’ (l’égalité des résultats plutôt que celle des chances) et ‘l'individualisme radical’ (la réduction drastique des limites à la gratification personnelle)».
Le juge Bork identifie également le féminisme radical comme «le plus destructeur et fanatique» élément de ce libéralisme moderne. Il décrit en outre le féminisme radical comme étant «d’esprit totalitaire».
La plupart des Européens de l'Ouest et des Américains ne se rendent pas compte que, par le biais de leurs institutions, ils sont menés par les révolutionnaires sociaux qui pensent en termes d’une destruction continue de l'ordre social existant, afin de créer un nouveau. Ces révolutionnaires sont une élite de baby-boomers du Nouvel Âge. Ils contrôlent désormais les institutions publiques en Europe occidentale et aux États-Unis. Leur révolution «tranquille», qui a débuté par la révolution contre-culturelle de leur jeunesse, est en voie d'achèvement.
Une clé de ce mouvement, ou même son élément dominant, car il représente prétendument le plus grand contingent politique et social de leurs adeptes potentiels, est le féminisme. Le mouvement marxiste, dans sa plus récente phase culturelle «tranquille», balaie apparemment tout sur son passage. Avec son emprise sur les médias, totalement sous l'emprise du féminisme, il est difficile de discerner les frémissements d'une contre-culture. Les élites culturelles actuelles marxistes et multi-culturalistes, les Nouveaux Totalitaires, sont la génération la plus dangereuse de l'histoire occidentale. Non seulement ont-ils réussi à détruire les structures fondamentales de la société européenne, mais ils permettent à des millions de Musulmans de coloniser l'Europe. En seulement cinq décennies les populations musulmanes y ont augmenté de quelques milliers à plus de 25 millions.
Qui se dressera pour contester la rectitude politique ? Le destin de la civilisation européenne dépend d’une ferme résistance des hommes européens au féminisme politiquement correct. Bien plus, ils doivent ingénieusement s'opposer à la plus large emprise de la rectitude politique, le marxisme culturel dont le féminisme radical n’est qu’une voie d'attaque.
Note du traducteur: On comprend que je ne diffuse pas ce texte pour en propager les thèses - sans cesse ressassées de toute façon par le mouvement masculiniste et ses supporters dans les médias - mais bien pour désavouer l'alibi de la folie et en montrer les horribles conséquences, à Oslo comme dans l'Allemagne nazie et à l'École Polytechnique de Montréal.
Texte original au http://eudeclarationofindependence.blogspot.com/2011/07/radical-feminism-and-political.html
mardi 14 juin 2011
Petit Bateau mais gros misos
Le conditionnement à devenir soit une andouille finie soit un un type bien dans ses pompes doit commencer très tôt.
Petit Bateau s'y emploie avec zèle.
Si vous possédez un compte Facebook, vous pouvez exprimer directement votre irritation (voire vos intentions de vous occuper personnellement de leur comm. ...) à cette adresse.
Edit: c'est rare mais pour une fois j'ai regardé si ce billet avait été backlinké. Il a effectivement été cité par un blog qui traite de problèmes d'acouphènes. Au beau milieu d'articles que je suppose pertinents et utiles pour celles et ceux qui en souffrent, on trouve ce billet violent, haineux et gratuitement insultant. C'est comme si au détour d'un blog sur le jardinage on découvrait un article raciste.
Les féministes seraient donc des salopes (remarquez, il en faut de moins en moins à une femme pour se faire traiter de salope, bientôt le seul fait de naître femme vous rangera automatiquement dans la catégorie salopes ... M. et Mme Martin ont le plaisir de vous annoncer la naissance de leur petite salope). Seulement les salopes et les sales chiennes n'existent PAS, je n'en connais PAS, elles n'existent que dans les cerveaux névrosés de types qui sont par ailleurs prêts à en découdre avec le premier qui osera insulter de la sorte sa mère, sa soeur ou sa fille. Allez comprendre l'insondable crétinerie du macho de base ...
Edit bis: un commentaire a retenu mon attention dans le billet de Rue.69 consacré au sexisme dans lequel s'est illustré Petit Bateau. Je vous le livre sans l'autorisation explicite de son auteur.e qui propose quelque part d'aller à l'essentiel:
C'était la version "grande distribution".Edit ter: Sandrine de A dire d'elles annonce une conférence à l'Institut Emilie du Châtelet, "Mon corps a-t-il un sexe ?". Je parlais à l'instant dans un commentaire de la neurobiologiste Catherine Vidal. Elle fera partie des intervenantes. Si la conférence vous intéresse, Sandrine a toutes les infos qu'il vous faut.
Une ligne économique pour magasin "hard-discount" serait à l'étude, utilisant des textes plus succints : "POTICHE" en rose, "HEROS" en bleu.
jeudi 19 mai 2011
Cachez donc cette insoutenable androgynie
Le sexisme se fout bien pas mal de l'affaire DSK et poursuit son grand oeuvre. Je suis restée en arrêt devant la quasi-censure qu'a imposé la grande chaîne de librairies américaine Barnes & Noble à la couverture du magazine Dosssier parce qu'elle proposait cette photo:
Fille ou garçon ? On a du mal à se prononcer. C'est pourquoi l'entreprise à souhaité que le magazine soit équipé d'un emballage plastique opaque avant d'être placé dans ses rayons.
Le floutage de la frontière entre femme et homme ne fait apparemment pas que troubler, il CHOQUE. Parce qu'il est la preuve que cette frontière n'existe pas ... en vrai, qu'elle n'est que construction. Et puisqu'il s'agit en fait d'un homme, un mannequin serbo-australien du nom d'Andrej Pejic, il DOIT ressembler à un homme. Il ne DOIT pas jouer avec son androgynie, qu'elle soit naturelle ou feinte.
Au croisement de l'homophobie, de la misogynie et du conservatisme, la réaction de ce géant en déclin de la librairie américaine (le livre là-bas ne bénéficie pas de la même protection qu'en France et, soumis au libéralisme cru, il souffre), cette réaction donc fait froid dans le dos et rappelle que l'assignation de genre n'est pas qu'une vague tendance mais bien une injonction fermement imposée qui a ses gardiens. Une injonction qui contient en creux l'aveu de sa propre inconsistance: en effet, pourquoi diantre dicter ce que l'on clame naturel ?
Source de cette information.
Fille ou garçon ? On a du mal à se prononcer. C'est pourquoi l'entreprise à souhaité que le magazine soit équipé d'un emballage plastique opaque avant d'être placé dans ses rayons.
Le floutage de la frontière entre femme et homme ne fait apparemment pas que troubler, il CHOQUE. Parce qu'il est la preuve que cette frontière n'existe pas ... en vrai, qu'elle n'est que construction. Et puisqu'il s'agit en fait d'un homme, un mannequin serbo-australien du nom d'Andrej Pejic, il DOIT ressembler à un homme. Il ne DOIT pas jouer avec son androgynie, qu'elle soit naturelle ou feinte.
Au croisement de l'homophobie, de la misogynie et du conservatisme, la réaction de ce géant en déclin de la librairie américaine (le livre là-bas ne bénéficie pas de la même protection qu'en France et, soumis au libéralisme cru, il souffre), cette réaction donc fait froid dans le dos et rappelle que l'assignation de genre n'est pas qu'une vague tendance mais bien une injonction fermement imposée qui a ses gardiens. Une injonction qui contient en creux l'aveu de sa propre inconsistance: en effet, pourquoi diantre dicter ce que l'on clame naturel ?
Source de cette information.
mardi 17 mai 2011
L'affaire DSK: remettre en question "notre" lecture sexiste de l'évènement
Le Post publie un article sur les répercussions de l'affaire qui secoue le pays sur la vision encore trop largement sexiste de la France en ce qui concerne les rapports de domination hommes/femmes et plus particulièrement les agressions sexuelles. Je n'ai pas le temps d'apporter mes propres réflexions, je vous le livre tel quel (hormis quelques retouches linguistiques et typographiques):
Pour aller à l’encontre de ce qui s’est dit ces derniers jours, il faut tirer les leçons de cette affaire pour faire avancer la cause du féminisme. Le choc, la violence, et l’intransigeance de la justice américaine ont permis de faire prendre conscience aux Français.e.s que la violence de genre est un acte d'une gravité extrême. Le précédent créé par cette affaire pourrait avoir des répercussions à long terme sur le rapport entre les hommes politiques et leurs homologues féminins, et le regard des Français sur ce type de violence. Alors que vendredi, en France, les humoristes traitaient à la légère ces thématiques, plus personne n’ose en rire.
Les répercussions dépassent le cas personnel de Dominique Strauss-Khan ou le cadre des primaires socialistes et de la présidentielle. Coupable ou pas, peu importe, nous n'en sommes plus là. Les partis, en particulier de gauche, doivent prendre la mesure de l'onde de choc, se détacher du cas personnel de Strauss-Kahn, prendre de la hauteur et donner un sens politique à cet évènement.
Pour cela, il faut que la gauche et en particulier les élues femmes réagissent vite. Et bien.
Un signal fort lancé à tous.tes les Français.e.s pourrait être la rédaction d’une lettre ouverte des femmes élues, qui dénonceraient les violences de genre au sein du monde politique et de la société en général. Un front uni des femmes politiques qui pourrait proposer trois axes :
- Oser dénoncer : créer un espace de témoignage à l’intérieur des partis par exemple une cellule spéciale violence de genre (harcèlement, etc...).
- Oser être exemplaires : proposer l'inéligibilité et l'exclusion automatique des partis les hommes condamnés pour faits de violence à l’encontre des femmes, dans l’exercice ou non de leur mandat.
- Oser s’affirmer : mettre le débat de l'égalité homme femme au cœur de la campagne de 2012. En mettant en avant des propositions plus ambitieuses pour le non respect de la parité et en proposant le renforcement des lois et des processus judiciaires pour accompagner et protéger les victimes présumées des violences de genre.
Aujourd’hui c’est une leçon des Etats-Unis qui est donnée à la fois à notre monde judiciaire et politique, et à la manière dont la société française en général traite la violence de genre. Une porte est ouverte, à nous de l'enfoncer.
dimanche 10 avril 2011
Solutions pour un monde plus beau
Si vous pensiez que la notion d'ascenseur social concernait toute la population, détrompez-vous.
Selon David Willetts, "l’entrée des femmes dans le monde du travail aurait empêché le progrès des hommes, et donc, la mobilité sociale."
Et de nous expliquer, le bonhomme, que "les femmes auraient « volé» à certains hommes ambitieux de la classe laborieuse, l’accès à des postes bien payés."
Tout ça, c'est la faute au féminisme "qui a battu l'égalitarisme".
Voilà, voilà. On en est là.
Ne vous y cassez plus le nez:
- quand on dit progrès, entendez progrès des hommes;
- pareil pour mobilité sociale, il s'agit toujours des hommes;
- idem pour égalitarisme qui est la volonté d'égalité entre les hommes;
Bref, société et monde du travail sont des biens privés que nous volons aux hommes.
Vous vous dites probablement que ce David Willets est un hurluberlu isolé. Lisez donc cette discussion qui propose d'élucider très simplement le problème des femmes, ces indésirables parasites, qui grippent honteusement l'ascenceur social.
Les décimer une à une et méthodiquement serait cependant un moyen beaucoup plus efficace de rendre à la mobilité sociale sa fluidité originelle.
Cela permettrait de lâcher du lest.
Selon David Willetts, "l’entrée des femmes dans le monde du travail aurait empêché le progrès des hommes, et donc, la mobilité sociale."
Et de nous expliquer, le bonhomme, que "les femmes auraient « volé» à certains hommes ambitieux de la classe laborieuse, l’accès à des postes bien payés."
Tout ça, c'est la faute au féminisme "qui a battu l'égalitarisme".
Voilà, voilà. On en est là.
Ne vous y cassez plus le nez:
- quand on dit progrès, entendez progrès des hommes;
- pareil pour mobilité sociale, il s'agit toujours des hommes;
- idem pour égalitarisme qui est la volonté d'égalité entre les hommes;
Bref, société et monde du travail sont des biens privés que nous volons aux hommes.
Vous vous dites probablement que ce David Willets est un hurluberlu isolé. Lisez donc cette discussion qui propose d'élucider très simplement le problème des femmes, ces indésirables parasites, qui grippent honteusement l'ascenceur social.
Les décimer une à une et méthodiquement serait cependant un moyen beaucoup plus efficace de rendre à la mobilité sociale sa fluidité originelle.
Cela permettrait de lâcher du lest.
dimanche 9 janvier 2011
Une honnête mais désuète réflexion
François Bégaudeau dans une interview pour Le Monde des Livres:
"Nous sommes boiteux et borgnes, objectivement misogynes. Les femmes, les filles, ne sont pas là, elles sont l'autre qu'il faut conquérir. Ce sont les supports de l'initiation masculine.
J'espère qu'on ne va pas croire que c'est ma misogynie à moi."
N'ayez crainte, monsieur Bégaudeau, il y a bien longtemps que les femmes ont compris qu'il s'agit là de la misogynie de TOUS.
"Nous sommes boiteux et borgnes, objectivement misogynes. Les femmes, les filles, ne sont pas là, elles sont l'autre qu'il faut conquérir. Ce sont les supports de l'initiation masculine.
J'espère qu'on ne va pas croire que c'est ma misogynie à moi."
N'ayez crainte, monsieur Bégaudeau, il y a bien longtemps que les femmes ont compris qu'il s'agit là de la misogynie de TOUS.
vendredi 10 septembre 2010
Sardouille et OrelNaze
Si les féministes des années 70 brandissaient des pancartes pour dire non à la violence misogyne d'un Michel Sardou, les féministes millésimées 2009 se sont mobilisées contre celle d'un non moins regrettable OrelSan. L'Histoire tend à se répéter mais ce serait bien qu'elle change au moins le refrain.
Le refrain et pourquoi pas les couplets. La chanson à caractère misogyne traverse les époques et les défilés de militantes. Et le macho-troubadour a toujours sa bite qui fait beaucoup mal en guise d'inspiration.
Le Sardouille désire "violer des femmes" (Villes de solitude- 1973) quand l'OrelNaze rêve de tournantes (Sale Pute- année 2000 et quelques). Autres temps, autre procédé, le collectif change de camp mais la différence s'arrête là.
Ils n'ont jamais compris ce que les féministes leur reprochaient mais, il faut le reconnaître, cela nécessite certaines facultés intellectuelles et la conscience que ces choses que l'on appelle femelles sont aussi des êtres vivants qui, comme tous les êtres vivants, souffrent lorsqu'ils subissent des relations sexuelles forcées ou se font déboîter la mâchoire et qu'écrire des chansons promettant les sévices sus-nommés n'est pas vraiment indiqué si l'on s'est donné pour mission dans la vie de faire chanter les gens sous la douche.
"On ne sera pas violées par Sardou", voilà ce que scandaient les militantes MLF. Et le Sardouille de confier dans son autobiographie qu'elles lui avaient fait peur. Il n'a pas eu peur, elles lui ont fait peur, nuance. Mais il a raison, il faut toujours exorciser les traumatismes dans ce genre sous peine de les voir dégénérer en psychose schizoïde hallucinatoire.
OrelNaze, quant à lui, a employé les grands moyens (peut-être avait-il eu vent de la terrible mésaventure du Sardouille...): il a demandé des renforts policiers pour ses concerts et a pris un avocat pour mettre un terme à la dangereuse liberté d'expression des féministes. "Non à la violence misogyne dans les chansons", avouez que c'est flippant quand même.
Le refrain et pourquoi pas les couplets. La chanson à caractère misogyne traverse les époques et les défilés de militantes. Et le macho-troubadour a toujours sa bite qui fait beaucoup mal en guise d'inspiration.
Le Sardouille désire "violer des femmes" (Villes de solitude- 1973) quand l'OrelNaze rêve de tournantes (Sale Pute- année 2000 et quelques). Autres temps, autre procédé, le collectif change de camp mais la différence s'arrête là.
Ils n'ont jamais compris ce que les féministes leur reprochaient mais, il faut le reconnaître, cela nécessite certaines facultés intellectuelles et la conscience que ces choses que l'on appelle femelles sont aussi des êtres vivants qui, comme tous les êtres vivants, souffrent lorsqu'ils subissent des relations sexuelles forcées ou se font déboîter la mâchoire et qu'écrire des chansons promettant les sévices sus-nommés n'est pas vraiment indiqué si l'on s'est donné pour mission dans la vie de faire chanter les gens sous la douche.
"On ne sera pas violées par Sardou", voilà ce que scandaient les militantes MLF. Et le Sardouille de confier dans son autobiographie qu'elles lui avaient fait peur. Il n'a pas eu peur, elles lui ont fait peur, nuance. Mais il a raison, il faut toujours exorciser les traumatismes dans ce genre sous peine de les voir dégénérer en psychose schizoïde hallucinatoire.
OrelNaze, quant à lui, a employé les grands moyens (peut-être avait-il eu vent de la terrible mésaventure du Sardouille...): il a demandé des renforts policiers pour ses concerts et a pris un avocat pour mettre un terme à la dangereuse liberté d'expression des féministes. "Non à la violence misogyne dans les chansons", avouez que c'est flippant quand même.
mardi 7 septembre 2010
La femme invisible
Relevé parmi une foule de témoignages tous plus parlants
les uns que les autres sur viedemeuf:
"Nous sommes une petite société de 3 personnes, 2 hommes
et une femme.
Régulièrement des clients passent et demandent :
"Mr X est la ? Non, alors Mr. Y ?". Réponse négative.
Suit alors une exclamation : "Il n'y a personne alors !"
... Évidement une femme ce n'est pas une personne.
#viedemeuf "
Publié par PP
les uns que les autres sur viedemeuf:
"Nous sommes une petite société de 3 personnes, 2 hommes
et une femme.
Régulièrement des clients passent et demandent :
"Mr X est la ? Non, alors Mr. Y ?". Réponse négative.
Suit alors une exclamation : "Il n'y a personne alors !"
... Évidement une femme ce n'est pas une personne.
#viedemeuf "
Publié par PP
samedi 28 août 2010
Belle toute nue
J'avais pour projet d'écrire un billet sur cette émission que j'ai regardée il y a peu. Olympe m'a devancée.
J'aurais voulu participer à la discussion qui s'instaure à ce sujet mais je ne suis jamais parvenue à poster sur ce blog que je consulte souvent pour ses billets pertinents tout en restant frustrée de ne pas pouvoir réagir. Ainsi, j'ai été évincée du buzz Sardou !!!
En effet, mon navigateur se met hors-connexion dès que suis sur ce blog donc impossible de poster quoi que ce soit. Est-il obsolète comme me le précise la fenêtre qui s'ouvre parfois sur certains sites que je visite ? Si quelqu'un.e a une idée de ce qui se passe, je veux bien qu'el me fasse profiter de ses lumières.
Bref, j'ai donc regardé cette émission qui m'a inspiré plusieurs remarques (qui viendront compléter ou nuancer celles d'Olympe):
- Le fameux William, coach en restauration d'image des Rondes de son état, ne m'inspire pas plus de sympathie que tous les esthètes qui décrètent que LA femme ne doit être rien d'autre que la projection de leur propre fantasme. Pour lui, féminin=rondeur, c'est la seule différence avec tous ces despotes de la beauté (si) féminine ...
- parce qu'à part ça, c'est blanc-bonnet et bonnet-blanc: maquillage, talons hauts, coiffures, vêtements et sous-vêtements sexys ... rien de nouveau sous le soleil de la dictature des corps.
- J'ai été profondément touchée par la détresse de ces femmes qui haïssent leur corps, l'insultent parfois et vivent dans une haine obsessionnelle d'elles-mêmes ...
- mais, en même temps, je suis encore plus indignée par l'étalage de cette détresse. Un étalage au service d'un voyeurisme malsain, l'audimat se nourrit de ces déballages de mal-être (mon compagnon a pleuré tout le long, ça marche !). Or, il s'agit ici d'un problème de société, il y aurait mille autres façons de le résoudre sans utiliser ce support irrespectueux.
- Sur les deux émissions visionnées, une seule de ces femmes souhaitait changer pour elle. Les autres le faisaient pour leurs compagnons qui les jugeaient pas assez sexys (faut-il préciser que pour leur part ils n'étaient pas des bombes sur pattes ?). Sauver leur couple était la priorité de ces femmes qui avaient eu le regrettable tort, pendant quelques années, de ne plus se préoccuper de leur féminité ...
- jusqu'à ce que William, fin psychologue à deux balles arrive.
- Enfin, ce qui m'a le plus irritée c'est la petite phrase qu'il lance négligemment en début d'émission dans un décor de supermarché (!) : "Les femmes, arrêtez avec vos complexes !!!" (traduction: "Cessez de geindre, mes oreilles aussi sont délicates") ...
- car les femmes, c'est bien connu sont d'incurables masos qui aiment se compliquer la vie en s'inventant des complexes sortis d'on ne sait où (de leur cerveau dérangé probablement).
Ca m'insupporte de plus en plus d'entendre ces hommes, couturiers, stylistes, coiffeurs-visagistes, maquilleurs imposer leurs fantasmes farfelus. C'est facile de décrêter, pérorer, dicter et admirer son oeuvre quand on n'est pas l'objet de toutes ces fantaisies inconfortables, coûteuses et surtout culpabilisantes.
Alors, que l'on me permette de rire jaune quand l'un d'entre eux se pose en grand sauveur des femmes blessées par la haine que la société, épaulée par les "grands" créateurs, voue à leur corps tant qu'il n'est pas conforme à un idéal inaccessible.
Qu'ils cessent de regarder si nos fesses sont assez grasses, rebondies et douces à leurs fragiles yeux d'esthètes. Est-ce que je m'occupe, moi, de leur calvitie naissante ?
J'aurais voulu participer à la discussion qui s'instaure à ce sujet mais je ne suis jamais parvenue à poster sur ce blog que je consulte souvent pour ses billets pertinents tout en restant frustrée de ne pas pouvoir réagir. Ainsi, j'ai été évincée du buzz Sardou !!!
En effet, mon navigateur se met hors-connexion dès que suis sur ce blog donc impossible de poster quoi que ce soit. Est-il obsolète comme me le précise la fenêtre qui s'ouvre parfois sur certains sites que je visite ? Si quelqu'un.e a une idée de ce qui se passe, je veux bien qu'el me fasse profiter de ses lumières.
Bref, j'ai donc regardé cette émission qui m'a inspiré plusieurs remarques (qui viendront compléter ou nuancer celles d'Olympe):
- Le fameux William, coach en restauration d'image des Rondes de son état, ne m'inspire pas plus de sympathie que tous les esthètes qui décrètent que LA femme ne doit être rien d'autre que la projection de leur propre fantasme. Pour lui, féminin=rondeur, c'est la seule différence avec tous ces despotes de la beauté (si) féminine ...
- parce qu'à part ça, c'est blanc-bonnet et bonnet-blanc: maquillage, talons hauts, coiffures, vêtements et sous-vêtements sexys ... rien de nouveau sous le soleil de la dictature des corps.
- J'ai été profondément touchée par la détresse de ces femmes qui haïssent leur corps, l'insultent parfois et vivent dans une haine obsessionnelle d'elles-mêmes ...
- mais, en même temps, je suis encore plus indignée par l'étalage de cette détresse. Un étalage au service d'un voyeurisme malsain, l'audimat se nourrit de ces déballages de mal-être (mon compagnon a pleuré tout le long, ça marche !). Or, il s'agit ici d'un problème de société, il y aurait mille autres façons de le résoudre sans utiliser ce support irrespectueux.
- Sur les deux émissions visionnées, une seule de ces femmes souhaitait changer pour elle. Les autres le faisaient pour leurs compagnons qui les jugeaient pas assez sexys (faut-il préciser que pour leur part ils n'étaient pas des bombes sur pattes ?). Sauver leur couple était la priorité de ces femmes qui avaient eu le regrettable tort, pendant quelques années, de ne plus se préoccuper de leur féminité ...
- jusqu'à ce que William, fin psychologue à deux balles arrive.
- Enfin, ce qui m'a le plus irritée c'est la petite phrase qu'il lance négligemment en début d'émission dans un décor de supermarché (!) : "Les femmes, arrêtez avec vos complexes !!!" (traduction: "Cessez de geindre, mes oreilles aussi sont délicates") ...
- car les femmes, c'est bien connu sont d'incurables masos qui aiment se compliquer la vie en s'inventant des complexes sortis d'on ne sait où (de leur cerveau dérangé probablement).
Ca m'insupporte de plus en plus d'entendre ces hommes, couturiers, stylistes, coiffeurs-visagistes, maquilleurs imposer leurs fantasmes farfelus. C'est facile de décrêter, pérorer, dicter et admirer son oeuvre quand on n'est pas l'objet de toutes ces fantaisies inconfortables, coûteuses et surtout culpabilisantes.
Alors, que l'on me permette de rire jaune quand l'un d'entre eux se pose en grand sauveur des femmes blessées par la haine que la société, épaulée par les "grands" créateurs, voue à leur corps tant qu'il n'est pas conforme à un idéal inaccessible.
Qu'ils cessent de regarder si nos fesses sont assez grasses, rebondies et douces à leurs fragiles yeux d'esthètes. Est-ce que je m'occupe, moi, de leur calvitie naissante ?
dimanche 25 juillet 2010
mardi 13 juillet 2010
Louise Labé
On pourra croire ici à une note d'Euterpe !!! C'est en tous cas son billet sur la poètesse Anne de Marquets qui est à l'origine de celui-ci.
En menant une recherche sur les poètesses et poètes du XVIème siècle, je suis tombée sur la biographie de celle que l'on appelle encore "La Belle Cordière". Sur sa biographie et sur la polémique qui a divisé les spécialistes de ce siècle.
En effet, devant le peu de renseignements à son sujet, certain.e.s ont a avancé que Louise Labé ne serait qu'une fiction élaborée par un groupe de poètes de l'époque. On sait pourtant pertinemment que les informations relatives aux femmes ne sont péniblement accessibles qu'à partir du XIXème siècle. Archives, registres, recensements ou listes électorales a fortiori ne consignaient que les hommes.
Une femme qui a du talent et dont le travail traverse les siècles est forcément soupçonnée ... Ici, en l'occurence de n'avoir même pas existé !!!
Ceux qui ont cherché à réfuter cette thèse, comme Daniel Martin, avancent pour preuve qu'il est peu probable que l'un des poètes contemporains, gravitant autour du groupe en question, ait ignoré "une supercherie dont on nous dit par ailleurs que tout le monde en était informé".
L'argument est léger. Il suffit pourtant de se pencher sur ses écrits pour comprendre qu'il s'agit bien d'une femme qui parle.
Est-ce qu'un homme aurait pu déclarer qu'il voudrait voir les femmes : "non en beauté seulement, mais en science et vertu passer ou égaler les hommes" ?
Est-ce qu'un homme aurait plaidé "pour un plus juste équilibre des relations entres les hommes et les femmes" ?
De plus, quelle idée saugrenue aurait été celle de ce groupe de poètes de se faire passer collectivement pour une femme alors que les femmes elles-même avaient toutes les peines du monde à être prises au sérieux et obtenir une reconnaissance de leur travail.
Je n'ai jamais eu vent d'un homme artiste dont aurait a posteriori remis en question la paternité de l'oeuvre au profit d'une femme. Les femmes, en revanche, subissent sans cesse cette tentative d'invisibilisation.
Le peu qui subsiste d'elles est peut-être encore trop.
jeudi 6 mai 2010
Lettre ouverte à Alain Souchon
"Alors, vous aussi. Vous, si plein de finesse, capable de ces nuances qui font notre bonheur, vous si attentif aux ombres et aux éclaircies du cœur, si respectueux en apparence des jupes des filles, ne trouvez rien de mieux que de voler au secours de Ribéry, et donc de ces sportifs adeptes de la troisième mi-temps, ces types lamentables qui exhibent leur fric et leur « virilité » en exploitant sexuellement des gamines et en buvant des bières.
"Tous les hommes vont au moins une fois voir les putes", dites vous. Parlez pour vous. Et au lieu d’excuser ceux qui vont « aux putes », demandez-vous pourquoi la société – et vous-même - vous permettez de les appeler du nom le plus insultant de toute la langue française. Ce ne sont pas des putes ; mais des femmes, des jeunes filles, qu’une histoire souvent difficile, violente neuf fois sur dix, a poussées dans l’impasse, et dont l’avenir est saccagé. Laisseriez-vous votre propre fille dans les boîtes à prostitution, à 16 ans, entre les mains sales des footballeurs et les tiroirs-caisses des proxos ?
Alors, tous frères, les hommes ? Souchon, Noah mais aussi Besson et Cohn-Bendit subitement d’accord ! Tous unis quand il s’agit de défendre le « droit » séculaire de montrer qui est le chef en soumettant sexuellement des marchandises féminines. Tous ringards plutôt. Vous auriez pu vous fendre, pour Zahia, d’une chanson. Pour ce pauvre papillon attiré par les médias, le fric et les paillettes, horizon ultime de nos sociétés engluées dans l’ultra moderne solitude. "
La p'tite Bill
Lettre parue en mai 2010 sur le site de la revue Prostitution et Société du Mouvement du Nid.
http://www.prostitutionetsociete.fr/eclairage/point-de-vue/lettre-ouverte-a-alain-souchon
"Tous les hommes vont au moins une fois voir les putes", dites vous. Parlez pour vous. Et au lieu d’excuser ceux qui vont « aux putes », demandez-vous pourquoi la société – et vous-même - vous permettez de les appeler du nom le plus insultant de toute la langue française. Ce ne sont pas des putes ; mais des femmes, des jeunes filles, qu’une histoire souvent difficile, violente neuf fois sur dix, a poussées dans l’impasse, et dont l’avenir est saccagé. Laisseriez-vous votre propre fille dans les boîtes à prostitution, à 16 ans, entre les mains sales des footballeurs et les tiroirs-caisses des proxos ?
Alors, tous frères, les hommes ? Souchon, Noah mais aussi Besson et Cohn-Bendit subitement d’accord ! Tous unis quand il s’agit de défendre le « droit » séculaire de montrer qui est le chef en soumettant sexuellement des marchandises féminines. Tous ringards plutôt. Vous auriez pu vous fendre, pour Zahia, d’une chanson. Pour ce pauvre papillon attiré par les médias, le fric et les paillettes, horizon ultime de nos sociétés engluées dans l’ultra moderne solitude. "
La p'tite Bill
Lettre parue en mai 2010 sur le site de la revue Prostitution et Société du Mouvement du Nid.
http://www.prostitutionetsociete.fr/eclairage/point-de-vue/lettre-ouverte-a-alain-souchon
Inscription à :
Articles (Atom)