Il y a fort à parier que ce pan du manifeste sera occulté par les médias. Qu'a-t-on à faire de son anti-féminisme et sa misogynie aux relents de paranoïa surjouée ? Pourtant son propos n'est pas sans rappeler ce que l'on peut lire dans certains articles, sur certains blogs et qui fait froid dans le dos. Des hommes, peut-être comme vous qui vous êtes perdus ici, crient au loup. Le fantasme de persécution est la nouvelle arme antiféministe puisque l'affrontement direct n'est plus porteur. On ne dit plus que les femmes doivent être inférieures, alors on affirme que l'égalité avec les femmes détruit les hommes (ce qui revient au même mais est nettement plus recevable ainsi placé dans cette perspective). Breivik emploie le concept d'émasculation pour illustrer le phénomène, le même que je retrouve régulièrement, et pléthoriquement depuis l'affaire DSK, sous la plume de ceux que les avancées des femmes, même infimes, même encore et encore entravées, terrorisent.
Le féminisme radical et la rectitude politique
Il n’existe sans doute aucun aspect de la rectitude politique qui soit plus important dans la vie en Europe occidentale d'aujourd'hui que l'idéologie féministe. Le féminisme est-il basé, comme le reste de la rectitude politique, sur le marxisme culturel importé d'Allemagne dans les années 1930? Si l'histoire du féminisme en Europe occidentale s'étend certainement sur plus de soixante ans, sa floraison dans les dernières décennies s’entrelace avec la révolution sociale qui se déploie à l’instigation des marxistes culturels.
Où voyons-nous le féminisme radical prendre de l’ampleur? Il est à la télévision, où presque chaque offre importante comporte une «figure de proue» féminine et où les scénarios et la définition des personnages soulignent l’infériorité de l’homme et la supériorité de la femme. Il est dans l'armée, où l'expansion des possibilités pour les femmes, jusque dans des postes de combat, s’est accompagnée d’une politique de deux poids deux mesures, puis d’un abaissement des normes, ainsi que par une diminution de l'enrôlement de jeunes hommes, alors que les «guerriers» des forces armées les quittent en masse. C'est dans des préférences et pratiques d'emploi mandatées par les gouvernements dont bénéficient les femmes et qui utilisent des accusations de «harcèlement sexuel» pour tenir les hommes en respect. C'est dans les universités où prolifèrent les études de genre et sur les femmes prolifèrent et où des politiques d’«action positive» sont imposées aux admissions et à l'emploi. C’est dans d’autres secteurs d’emploi, publics et privés, où en plus de l'«action positive», des «formations de sensibilisation» bénéficient d’une attention et de périodes sans précédent. C'est dans les écoles publiques, où «la conscience de soi» et l’«estime de soi» font l’objet d’une promotion croissante alors que décline l'apprentissage scolaire. Et malheureusement, nous constatons que plusieurs pays européens autorisent et financent la distribution gratuite de pilules contraceptives, combinées avec des politiques d'avortement libérales.
Alors que le mouvement féministe radical est embrassé par l'idéologie contemporaine de la rectitude politique, dérivée du marxisme culturel, le féminisme en tant que tel possède des racines de plus longue date. Le féminisme a été conçu et accouché dans les années 1830, dans la génération ayant connu la première étape de la révolution industrielle. Les femmes, qui pendant des siècles avaient partagé les défis de la survie dans une vie agraire, devenaient partie d'une classe moyenne, avec plus de temps et d'énergie à dépenser à la rédaction d'articles de journaux et de romans pour leurs «sœurs». C’était le début des premières étapes de la féminisation de la culture européenne.
Aujourd'hui, la féminisation de la culture européenne, qui évolue rapidement depuis les années 1960, continue à s'intensifier. En fait, l'agression féministe radicale actuelle menée par le biais d’un appui à l'immigration musulmane de masse, comporte une politique parallèle à leurs efforts anticoloniaux. Cette agression actuelle est en partie une continuation d'un effort séculaire de détruire les structures européennes traditionnelles, le fondement même de la culture européenne.
Il ne fait aucun doute dans les médias que «l'homme d'aujourd'hui» devrait être une sous-espèce d’être sensible, respectueux du programme féministe radical. Cet homme est aujourd’hui omniprésent à Hollywood, dans les comédies de situation télévisées et les films, et chez les invités d’émissions de variétés. Cette féminisation est devenue si remarquable que les journaux et les magazines en témoignent. Par exemple, le Washington Times et le magazine National Review nous ont dit tous les deux que «derrière la célébration ludique des «affaires de gars» dans les revues masculines d'aujourd'hui se cache une crise de confiance. Qu'est-ce que cela signifie d'être masculin dans les années 1990?» On nous apprend que les magazines contemporains pour hommes «(Esquire, GQ, Men’s Health, Men’s Fitness, Men’s Journal, Details, Maxim, Men’s Perspective)» visent tous un nouvel homme féminisé (...).
De fait, la féminisation de la culture européenne est presque complétée. Et le dernier bastion de la domination masculine, les forces de police et l’institution militaire, est pris d'assaut. Si cette tendance à la «féminisation» n’était poussée que par les féministes radicales qui cherchent à abattre ce qu’elles perçoivent comme une hiérarchie dominée par les hommes, il y aurait plus d'espoir que les cycles de l'histoire feraient avancer l'Europe vers des accommodements stables entre les hommes et les femmes. Mais le mouvement est plus profond, et il ne se satisfera d’aucun accommodement. Les féministes radicales ont embrassé et été embrassées par le mouvement plus large et plus profond du marxisme culturel. Pour les marxistes convaincus, la stratégie est d'attaquer à chaque point où une apparente disparité laisse une catégorie potentielle de groupes de victimes opprimées - les Musulmans, les femmes, etc. Les marxistes culturels, hommes et femmes, tirent un profit maximum de ces situations, et la théorie développée par l'École de Francfort leur fournit une base idéologique.
L'École de Francfort a théorisé que la personnalité autoritaire est un produit de la famille patriarcale. Cette idée est à son tour directement connecté au livre de F. Engels «L'Origine de la famille, la propriété privée et l'État», un éloge du matriarcat. Par ailleurs, c’est Karl Marx qui a parlé dans «Le Manifeste communiste» de la notion radicale d'une «communauté de femmes». Il a également critiqué en 1845, dans «L'Idéologie allemande» l'idée que la famille constituait l'unité fondamentale de la société.
Le concept de la «personnalité autoritaire» n'est pas seulement à être interprété comme un modèle pour la conduite de la guerre contre les préjugés en tant que tels. C'est un manuel pour la guerre psychologique contre l'homme européen, afin de le rendre réticent à défendre les croyances et les valeurs traditionnelles. En d'autres termes, le but était de l’émasculer. C’est indubitablement l’intention qu’avait l’Institut de recherche sociale de l'Université de Francfort, puisqu’elle a parlé de «techniques psychologiques de transformation de la personnalité».
La «personnalité autoritaire», étudiée dans les années 1940 et 1950 par les Européens de l'Ouest et les adeptes américains de l'École de Francfort, a préparé la voie à cette guerre psychologique contre le rôle de genre masculin. Cet objectif a été promu par Herbert Marcuse et d'autres sous le couvert de «libération des femmes» et dans le mouvement de la Nouvelle Gauche des années 1960. Une preuve que les techniques psychologiques de transformation de la personnalité visent une concentration particulière sur l'émasculation de l'homme européen a également été fournie par Abraham Maslow, fondateur de la «psychologie humaniste de la troisième force» et promoteur de techniques psychothérapeutiques dans les classes des écoles publiques. Il a écrit que «la prochaine étape dans l'évolution personnelle est une transcendance de la masculinité et de féminité pour atteindre une humanité générale».
Il semble que les inconditionnels du marxisme culturel savent exactement ce qu'ils veulent faire et comment ils envisagent de le faire. Ils ont effectivement déjà réussi à accomplir une bonne partie de leur programme.
Comment cette situation a-t-elle pu se produire dans les universités européennes? Gertrude Himmelfarb a observé qu’elle a presque échappé à l’attention des universitaires traditionnels jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Cela s’est fait si «discrètement» que quand ils ont «levé les yeux», le postmodernisme avait déjà fondu sur eux. «Ils étaient entourés par une telle vague de sujets multiculturels comme le féminisme radical, le relativisme de la déconstruction sous couvert d’histoire et d’autres cours semblables» qui minent la perpétuation de la civilisation occidentale. En fait, ce raz de marée s’est discrètement imposé tout comme l’avaient envisagé Antonio Gramsci et l'École de Francfort, sous la forme d’une révolution tranquille propageant une idéologie de haine de l’Europe avec l'objectif de détruire la civilisation occidentale, une idéologie qui était anti-Dieu, antichrétienne, anti-famille, antinationaliste, antipatriote, anti-conservatrice, anti-héréditariste, anti-ethnocentrique, anti-masculine, anti-tradition et antimorale. Le «Marxisme Culturel», tel que prêché par l'École de Francfort, a ainsi donné éperonné les concepts largement populaires et destructeurs de l’«action positive», du «multiculturalisme» et de la «diversité». On ne peut pas échapper à ces termes aujourd'hui. Ces concepts ont détruit toutes les structures défensives de la société européenne, ce qui a jeté les bases de l'Islamisation de l'Europe.
Conclusions
La théorie critique comme psychologie de masse appliquée a conduit à la déconstruction du genre dans la culture européenne. Aux termes de la théorie critique, la distinction entre la masculinité et la féminité disparaîtra. Les rôles traditionnels des mères et des pères doivent être dissous afin de mettre fin au patriarcat. Les enfants ne doivent pas être élevés conformément à leur sexe biologique et à leurs rôles de genre compte tenu de leurs différences biologiques. Cela reflète la justification donnée par l’École de Francfort à la désintégration de la famille traditionnelle.
Ainsi, l'un des principes fondamentaux de la théorie critique a été la nécessité de briser la famille traditionnelle. Les théoriciens de l’École de Francfort prêchaient ce qui suit:
Même un recul partiel de l'autorité parentale dans la famille pourrait contribuer à augmenter la disposition d'une prochaine génération à accepter le changement social.
La transformation de la culture européenne souhaitée par les marxistes culturels va plus loin que la poursuite de l'égalité des sexes. Enracinée dans leur programme est une «théorie matriarcale», au nom de laquelle ils se proposent de transformer la culture européenne pour lui donner une prédominance féminine. C'est un retour direct à Wilhelm Reich, un membre de l’École de Francfort qui envisageait la théorie matriarcale en termes psychanalytiques. En 1933, il écrivait dans «La psychologie de masse du fascisme» que le matriarcat était le seul type de famille authentique de la «société naturelle». Richard Bernstein a écrit dans son livre sur le multiculturalisme, que «le processus révolutionnaire marxiste est centré depuis les dernières décennies en Europe et aux États-Unis sur les affrontements de race et de sexe plutôt que sur celui des classes», comme précédemment. Cela reflète un schéma plus global que l'économie de restructuration de la société. Comme le proclament volontiers les révolutionnaires sociaux, leur but est de détruire l'hégémonie des hommes blancs. Pour ce faire, il importe d’abattre par tous les moyens disponibles l’ensemble des obstacles à l'introduction de plus de femmes et de représentants des groupes minoritaires dans la «structure du pouvoir». Les lois et les poursuites judiciaires, l'intimidation et la diabolisation des hommes blancs comme étant racistes et sexistes sont des démarches menées par l’entremise des mass médias et des universités. La psycho-dynamique du processus révolutionnaire vise un désarmement psychique – une décapitation – de ceux qui s'y opposent. Les fondateurs des États-Unis ont reconnu trois valeurs fondamentales dans leur Déclaration d'Indépendance et ils les ont classées correctement: la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Si l'ordre de ces droits humains fondamentaux est inversé – en plaçant le bonheur avant la liberté ou la liberté avant la vie – cela nous mène au chaos moral et à l'anarchie sociale. Cette condition précise est ce que le juge Robert Bork décrit comme «le libéralisme moderne.» Il en définit les caractéristiques comme «’l'égalitarisme radical’ (l’égalité des résultats plutôt que celle des chances) et ‘l'individualisme radical’ (la réduction drastique des limites à la gratification personnelle)».
Le juge Bork identifie également le féminisme radical comme «le plus destructeur et fanatique» élément de ce libéralisme moderne. Il décrit en outre le féminisme radical comme étant «d’esprit totalitaire».
La plupart des Européens de l'Ouest et des Américains ne se rendent pas compte que, par le biais de leurs institutions, ils sont menés par les révolutionnaires sociaux qui pensent en termes d’une destruction continue de l'ordre social existant, afin de créer un nouveau. Ces révolutionnaires sont une élite de baby-boomers du Nouvel Âge. Ils contrôlent désormais les institutions publiques en Europe occidentale et aux États-Unis. Leur révolution «tranquille», qui a débuté par la révolution contre-culturelle de leur jeunesse, est en voie d'achèvement.
Une clé de ce mouvement, ou même son élément dominant, car il représente prétendument le plus grand contingent politique et social de leurs adeptes potentiels, est le féminisme. Le mouvement marxiste, dans sa plus récente phase culturelle «tranquille», balaie apparemment tout sur son passage. Avec son emprise sur les médias, totalement sous l'emprise du féminisme, il est difficile de discerner les frémissements d'une contre-culture. Les élites culturelles actuelles marxistes et multi-culturalistes, les Nouveaux Totalitaires, sont la génération la plus dangereuse de l'histoire occidentale. Non seulement ont-ils réussi à détruire les structures fondamentales de la société européenne, mais ils permettent à des millions de Musulmans de coloniser l'Europe. En seulement cinq décennies les populations musulmanes y ont augmenté de quelques milliers à plus de 25 millions.
Qui se dressera pour contester la rectitude politique ? Le destin de la civilisation européenne dépend d’une ferme résistance des hommes européens au féminisme politiquement correct. Bien plus, ils doivent ingénieusement s'opposer à la plus large emprise de la rectitude politique, le marxisme culturel dont le féminisme radical n’est qu’une voie d'attaque.
Note du traducteur: On comprend que je ne diffuse pas ce texte pour en propager les thèses - sans cesse ressassées de toute façon par le mouvement masculiniste et ses supporters dans les médias - mais bien pour désavouer l'alibi de la folie et en montrer les horribles conséquences, à Oslo comme dans l'Allemagne nazie et à l'École Polytechnique de Montréal.
Texte original au http://eudeclarationofindependence.blogspot.com/2011/07/radical-feminism-and-political.html
merci de partager ce texte. Il me semble que la traduction n'est pas tjs exacte (certaines tournures de phrases me paraissent incorrectes; mais rien de grave) mais globalement bien restituée.
RépondreSupprimerLa conclusion est bizarre car il fustige tt au long le féminisme radical puis dit qu'il faut résister au féminisme politiquement correct. Un incohérence dans sa pensée (de l'auteur, pas du traducteur). Bon c'est juste un détail, mais il m'a frappée.
Sinon, oui, en effet, le fond du discours reprend largement celui des masculinistes. Le plus effrayant c'est que certains des propos se retrouvent dans les commentaires qu'on peut lire ou entendre parfois en général.
Il dresse un parallèle entre marxisme et féminisme, pourtant, j'avais lu que Marx s'était très peu penché sur les questions féministes (juste qqs lignes ds son célèbre manifeste). Bon, je suis pas assez calée en marxisme pour aller plus loin.
Encore merci pour la diffusion de la traduction.
@ Romane
RépondreSupprimerPour les mascus, le féminisme radical est le féminisme politiquement correct (surtout dans les pays où il est plus prégnant qu'ici). C'est encore une façon de faire de l'antiféminisme car même dans ces pays, les féministes luttent pour se faire entendre et leurs discours sont loin d'être unanimement relayés. Mais pour les eux, ce peu d'égalité, de reconnaissance, c'est encore trop.
Pour la traduction, je ne sais pas trop, je ne suis pas assez calée en anglais et j'avoue que je n'ai pas pris la peine d'aller voir le texte original.
Ce qui m'a frappée dans ce texte, c'est de retrouver les mêmes arguments que certains avancent dans des commentaires mais aussi dans des billets (parfois dans des blogs politiques et très sérieux). L'affaire DSK a permis une libération de la parole des femmes et des féministes auxquelles les médias ont accordé plus de place qu'à l'ordinaire, la levée de boucliers a été immédiate et la malhonnêteté avec.
Ces hommes (et quelques femmes) jouent sur deux tableaux:
- les hommes souffrent à cause des avancées des femmes. Effectivement, quand on est habitué à être supérieur, l'égalité est un affront et on perd au passage quelques privilèges. Or, l'égalité n'est même pas encore là qu'elle est vécue comme intolérable par certains. De plus, on sent derrière le discours l'urgence de remettre les femmes à leur place de subalternes pour juguler cette souffrance des hommes qui au fond n'est rien d'autre qu'un caprice de dominant tremblant sur son piédestal.
- la féminisation de la société, qui n'est vraiment pas évidente à mes yeux, conduira obligatoirement à une prise de pouvoir des femmes sur les hommes. La hantise du matriarcat est une pure projection machiste: ces hommes ont l'impression que si on accorde une certaine influence aux femmes (aux féministes), elles se conduiront comme eux. Mais là aussi, la crainte est surjouée car il savent pertinemment qu'il n'en sera rien mais échauffer les esprits en agitant des épouvantails est très efficaces.
Pour qui ne connaît pas le féminisme et ses objectifs, le piège d'adhérer à ces discours faussement victimaires et catastrophistes est bien réel. Car personne ne veut voir souffrir les hommes et personne ne veut d'une société où une inégalité, le matriarcat, en remplacerait un autre, le patriarcat. Or, on en est loin et ce n'est, dans les tous cas, pas l'intention.
@ Romane
RépondreSupprimerJ'avais oublié la question du marxisme. En effet, Marx ne s'est pas intéressé à la condition des femmes mais les féministes se sont intéressé.e.s à Marx ! Les féministes matérialistes, dont Delphy par exemple se réclame, ont transposé les théories marxistes de l'exploitation économique des prolétaires par les patrons à celle des femmes par les hommes. Le parallèle tient la route et va même au-delà car l'oppression des femmes comporte des caractéristiques que celle des prolétaire n'a pas (il ne dort pas avec son patron et n'a pas d'enfant.s en commun avec lui, par exemple).
oui hein, c'est impressionnant de paranoïa ! c'est à dire d'orgueil blessé et de contre vérité à l'égard de la réalité.
RépondreSupprimerles masculinistes sont de pauvres bougres complètement cinglés sans aucune solidité dans leur personalité profonde. donc un rien les menace. un rien les contredit... faut dire que y'a pas grand chose d'acceptable dans leurs prétentions.
Il est évident que la féminisation de la société et sa marxisation sont totalement fausses puisque c'est au contraire le mouvement de réaction inverse que l'on observe depuis la fin des années soixante dix avec l'avènement de la puissance de décérébration médiatisée par le cinéma et la télévision des masses populaires, achevant leur prolétarisation, c'est à dire leur perte totale de tout savoir faire et être à travers la conscience de son activité économique et appartenance de classe sociale.
si réellement le modèle masculiniste, patriarcal phallocrate capitaliste libéral individualiste égoïste, était menacé : ce serait une très belle et bonne chose.
il est clair aux yeux de tous que cet individu va passer pour fou. est-il clair que l'idéologie qu'il soutient va passé pour psychose ?
je crains que non.
on va s'offusquer de ce que cet individu fait du tord à cette idéologie et la discrédite par son acte.
mais le débat va être complètement occulté d'en approfondir les éléments.
pire, je crains que des voix s'élèvent et en profitent pour redorer le blason de cette idéologie.
pour ce qui est du marxisme, marx ne s'est effectivement pas beaucoup étendu sur la question féminine. en revanche ses continuateurs comme Trotsky, ont parfaitement identifié tout le potentiel révolutionnaire de la question féminine à l'égard de la reconstruction des structures sociales et culturels.
j'indique ici un court texte indiquant la pensée de Trotsky sur ce sujet.
http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/trans/tran20.html
ça fait partie d'un ensemble de textes de présentation du programme de la 4ème internationale marxiste.
http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/trans/tran.htm
Helo,
RépondreSupprimermerci pour tes réponses et notamment celle sur le marxisme/féminisme. vu comme çà je comprends mieux. :-)
J'ai lu sur le site Yagg.com que son manifeste fait 1500 pages. Les "déséquilibrés" peuvent écrire des thèses maintenant?
RépondreSupprimerJe remarque aussi que les médias essayent de relativiser ses actes parce que c'est un "Blanc". Si ç'avait été un islamiste, la musique n'aurait pas été la même. Bien qu'ils aient tout les deux la même rhétorique vis-à-vis des droits des femmes...
Bref, comme toi, je doute fort que les médias fassent état de sa misogynie maladive. Seul le "choc des civilisations" est traité. Reconnaître que les femmes sont expressément infériorisées et attaquées de la sorte, c'est admettre que le féminisme radical, l'authentique, a raison dans son analyse.
Tu as laissé un com' chez moi que j'ai retrouvé dans mes spams. J'y ai répondu. J'ajoute ici que son histoire de disparition de l'homme blanc est une vieille angoisse de nazis qui craignaient le mélanges des "races" et l'idée que la femme blanche est un homme blanc comme les autres (du moins à ce qu'il paraissait !) n'a pas l'air d'avoir cours chez lui.
RépondreSupprimerComme quoi sexisme et racisme (et spécisme)sont bien étroitement liés.
Mais la violence de la réaction masculiniste peut aussi signifier que l'hégémonie masculine est vraiment en train de vaciller...
@ Romane
RépondreSupprimerMais je t'en prie !
@ Anonyme
Oui, un déséquilibré, un malade: voilà ce dont on va nous rebattre les oreilles dans les jours qui viennent. Un malade bien lucide et un coup de folie bien prémédité quand même ...
C'est juste aussi que s'il avait été islamiste, il aurait été traité avec beaucoup moins de complaisance :(
@ Euterpe
Sexisme, racisme et spécisme sont liés chez les personnes qui pensent que les êtres vivants sont soumis à une hiérarchie naturelle, hiérarchie dont ils sont le plus haut élément, évidemment. Naturelle mais qu'il faut cependant défendre bec et ongles quand elle est remise en question ! Quand on voit que Caubère défend la prostitution et la corrida, on comprend que l'empathie, il ne connaît pas et qu'il évolue dans un système de hiérarchisation dont il est un des membres privilégiés.
Je ne sais pas si l'hégémonie masculine vacille mais en tous cas, ils utilisent toute leur mauvaise foi pour casser le peu qu'on bâtit. En parlant de ceux qui font le coup de la persécution, je ne voulais pas donner de liens mais je viens de tomber sur ce billet qui en est une illustration presque parfaite. Quand les femmes parlent de viol, expriment leur ras-le-bol, tous les hommes sont des salauds ... La malhonnêteté intellectuelle ne leur fait pas peur:
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/etre-un-homme-hetero-c-est-la-98080
... et en plus, c'est pétri d'homophobie.
Je viens de lire l'article d'Agora Vox. Cette mauvaise foi est tellement puante qu'elle sent le rancis. Qu'ils changent un peu leur rengaine!
RépondreSupprimerDes délires de dominant mis à mal dans ses privilèges par des "bonnes femmes aigries et mal-baisées". Le pire, c'est les commentaires! Une mentalité misogyne et haineuse hélas toujours aussi vivace.
c'est malheureusement ce qu'il y a de plus courant quand on rencontre des "hommes" ce genre de discours, opinions, commentaires, comme sur cet article lamentable de ce site lamentable.
RépondreSupprimerça vous explique pourquoi je n'aime pas les hommes et pourquoi je n'ai quasiment pas de copain homme dans la vie réelle, en tout cas personne avec qui faire des trucs, partager des idées etc...
dans la vie réelle, les gens ne prennent pas le temps de lire vos expressions : ils voient directement votre physique et vous classent. je suis un mec, donc automatiquement on s'attend à ce que je m'exprime selon certains canaux. Or je le fais pas. Donc forcément, on prend très vite des distances. dans ma jeunesse, je faisais plein de concessions : mais c'est pas des concessions qu'on veut ! on veut de l'adhésion, sentir que je m'inscris dans le truc... et moi je me faisais lourdement chier, voir souffrir, jusqu'à la honte. donc maintenant, en trois coups d'oeil, c'est moi qui devine la pensée d'autrui c'est à dire son modèle culturel et qui garde mes distances : le prix est assez comparable à celui du discours de l'un des sept mercenaires du fameux western : pas d'ennemis vivants, pas d'amis etc... en fait, pas de complice, pas d'emploi, pas d'amour.
parce que tout est question d'habitus : les trucs qui font qu'autrui vous donne un sens. ça se contrôle pas, c'est préexistant à notre existance
et si on n'y colle pas, on est insensé.
Oui je suis allée lire. Mais ils croient en leur discours parce qu'ils sont tellement froussards ! Il n'y a pas plus froussard qu'un macho. C'est même la PEUR qui les rend machos. Un homme courageux n'est pas macho. Ce sont des légions de poltron les plus couards qui existent. Ils se gargarisent avec des infos telles que :
RépondreSupprimer"des dizaines de milliers d’hommes sont en prison sur accusation mensongère de la femme, sans aucune preuve..."
Une copine allemande me racontait qu'à propos de l'affaire DSK, le leitmotiv des hommes qui prennaient sa défense dans les conversation était : n'importe quelle femme consentante peu se réveiller le matin et décider qu'elle ne l'était pas et porter plainte pour viol.
Or dans les cas de plaintes recues (et non classées sans suite) il y a généralement un tas de preuves qui vont, par la suite, être démolies les unes après les autres après quoi le violeur est acquitté au bénéfice du doute.
Mais le violeur tremble, il a peur, il ne sera débarrassé de sa peur que lorsque sa victime sera entièrement démolie (je viens de lire le témoignage de Sabine W. la victime présumée de Jörg Kachelman, elle dit cela, qu'il a tellement peur d'elle parce qu'elle a parlé que, même s'il est acquitté, il fera tout pour la détruire).
sinon sur le report d'audience de l'affaire DSK je lis des échanges entre hommes qui me font plutôt bidonner, genre celui-là :
RépondreSupprimer"DSK est innocent et son accusatrice calomnieuse est une très laide femme noire qui traîne des tas de casseroles derrière elle.C’est elle au final qui ira en prison.
Si le procureur a reporté l’audience,c’est pour sauver la face;on sait très bien mainteant qu’aucun jury ne condamnera DSK.
Cet homme juif,intelligent,sioniste est victime d’un complot antisémite visant à l’écarter de la présidence française.
J’ajouterai que CW,le procureur peut dire adieu à sa carrière;il ne sera jamais réélu dans la patrie de WA.
Les captifs seront rachetés et délivrés".
Réponse :
"oui oui, DSK, ne traine pas de casseroles, il est blanc comme neige, il sent bon, bonne haleine,bien rasé, propre sur lui, sioniste, oui oui il a tout pour te plaire, mais ne pense pas qu’a toi, nous aussi on existe et pour nous il pu il est moche, il pu de la gueule, c’est une grosse salope en fin de compte comme toi haha
cet homme juif intelligent hahahahahahah ouf merci mathieu tes trop bon comme ton jumeau le colleur d’affiche"
(C'est le "ne pense pas qu'à toi nous aussi on existe" qui me fait rire).
Ce Breivik chrétien est un nihiliste, comme tous les violents haineux de son espèce, comme les nazis et leur programme lebensborn, les talibans et leur haine viscérale de la liberté des femmes. Ce qui est extraordinaire, c'est qu'il a réussi à renvoyer les norvégiens qui doivent être des mécréants ordinaires, chanter des psaumes à la cathédrale d'Oslo. Je cite André Glucksmann dans le "Discours de la Haine" : "Plus vieille encore que la haine des juif, la haine des femmes."
RépondreSupprimerJ'ai trouvé un lien qui parle très bien de Breivik : http://www.presseurop.eu/fr/content/article/794831-anders-breivik-itineraire-d-un-pauvre-type
RépondreSupprimerC'est juste un mec qui s'est fait largué et qui l'a pas supporté. C'est tellement le truc classique !
Désolée pour le retard dans mes réponses, j'ai été tenue par des obligations.
RépondreSupprimer@ Anonyme
Oui, toujours le même leitmotive ... mais ce qui fait peur, comme avec le fascisme ambiant, c'est que ces discours haineux sont véhiculés un peu partout sans que personne ne relève. On dirait que tout se vit, s'affirme de manière décomplexée. Comme chez Oreille malade où le propriétaire du site vous dit droit dans ses bottes qu'il est misogyne, raciste et homophobe, et alors ? ...
@ Paul
Je vous sens assez désespéré. C'est vrai qu'il y aurait de quoi mais il faut s'appuyer sur ce qui reste de beau et sur les êtres qui en valent la peine (animaux et humains confondus). Les mentalités changent quand même ... même si c'est invisible à l'oeil nu ... Allez, encore quelques millénaires et ce monde sera vivable si nous ne l'avons pas bousillé pour de bon entre temps !
@ Euterpe
Le macho, un froussard ? Oui et aussi un enfant gâté qui piétine de rage quand on lui refuse la première place. Un comédien de première quand il devient masculiniste: les féministes m'ont tuer !!!!
Concernant les échanges que tu as copiés, je ne sais pas quoi dire tant c'est puéril et d'une rare mauvaise foi.
Breivik: qu'il ait eu de bons rapports avec les femmes m'aurait étonnée, quand même !!!
Moi ce qui me fait peur chez ces masculinistes ça n'est pas que les hommes croient à leurs âneries mais plutôt que les femmes finissent par y croire et en désespoir de cause s’y rallient.
RépondreSupprimerAprès tout ce n'est pas physiquement possible pour une femme de se mettre dans la peau d'un homme donc elle peut finir par se fier à ce qu'elle entends de leurs bouches.
N'est ce pas ce qui à fait du patriarcat ce qu'il est et à été durant des millénaires? Quel est la prochaine étape ? le masculinarcat ?
Je pense que qu'il va falloir plus d'hommes féministe et démontrer que réalité de faits ne signifie pas fatalité des choses.
Je suis un homme féministe et je crois à 100% ce que je pense.
@Healcraft
RépondreSupprimereuh...
ben je soupçonne fort que si des femmes s'y rallient ou finissent par y croire, c'est parce que de très nombreux hommes y croient et l'incarnent.
@Héloïse
ben oui je suis lourdement désespérant. mais j'ai beau me fixer ou m'accrocher aux quelques personnes que je rencontre qui ne sont pas comme ces horreurs, ces horreurs sont statistiquement aussi nombreuses que sur une planête de monstres genre vampires où quelques rares non-monstres vivraient dans la clandestinité... genre scénario de science fiction assez courant en fait...
@ Healcraft
RépondreSupprimerMerci d'être venu faire un coucou ici et d'affirmer ta féministé !
Ta remarque est très juste: ces femmes (on en parlait avec Naturalwoman) qui reprennent le discours masculiniste seraient incompréhensibles si nous ne connaissions pas le pouvoir du système oppresseur qui fait des opprimé.e.s les gardien.ne.s de leur propre carcan.
@ Paul
Ah! mais je n'ai pas dit désespérant mais désespéré !!! C'est différent ...
Allez, les non-monstres vaincront un jour !!! J'y crois avec vous :)
Un roman où il est question d'un pédophile antiféministe aux idées proches de celles du tueur d'Oslo :
RépondreSupprimerhttp://jardin.glgarden.org/cabane/ru.pdf