mardi 28 février 2012

L'ennemi des brouteuses, des gonzesses et des pédés

C'est Têtu qui relève les propos de Jean-Louis Murat. Je vous laisse mesurer les dégâts provoqués sur ce primaire individu par la farce certainement trop carnée de ses choux farcis:



On le connaissait en chanteur attaché à la ruralité, inspiré par la nature. On le découvre ennemi des «brouteuses». Jean-Louis Murat est interviewé dans le numéro de février/avril de Grand Seigneur, le magazine «food et lifestyle» de Technikart, sorti mercredi en kiosque. Le musicien auvergnat s'y déclare «roi du chou farci», disserte sur le fromage, sur le vin... Mais il s'en prend également à une journaliste de Télérama* dans des propos lesbophobes et se déclare «contre le broutage».


«Je me fais tout le temps allumer dans Télérama par une brouteuse de base, avance-t-il. La brouteuse me déteste, je suis l'ennemi de la brouteuse. Et d'ailleurs je suis contre le broutage, donc elles doivent le sentir.» Le journaliste qui l'interviewe ne prend pas la peine de relever ces propos et passe à autre chose.

«Un vin que les filles ne peuvent pas boire»

L'auteur de la chanson Les gonzesses et les pédés n'hésite pas à aligner les perles et exprime également une curieuse vision des femmes et de la masculinité. «Pour moi, le vin, ça ne doit pas être trop fruité, affirme-t-il. En tournée, on nous emmène dans des restaurants où on nous sert des pisse-machin qui coûtent la peau des fesses, mais ce n'est pas bon. Je trouve que les vins maintenant, ça vient réveiller la femelle qui sommeille en chaque buveur, vous voyez ce que je veux dire? (...) Pour moi un vin de mec, c'est un dur à boire, c'est-à-dire que le filles ne peuvent pas le boire.»

Jean-Louis Murat s'était déjà fait remarquer avec une sortie sur Marc-Olivier Fogiel: «Il se trémousse tellement qu'on dirait qu'il s'est collé un gode sur sa chaise» avait-il déclaré. Thierry Ardisson avait été condamné à verser 3 000 euros de dommages et intérêts à l'ancien animateur d'On ne peut pas plaire à tout le monde pour avoir répété ces propos.

* Journaliste-critique musicale pour Télérama, je ne vois que Valérie Lehoux dont les papiers sont d'une rare justesse. Elle met souvent en avant les artistEs et c'est pas commun. Des artistEs qui n'ont jamais volé leur pleine page: Daphné, Camille ou Claire Diterzi. Probablement que voir de la musique de gonzesses (trop fruitée aussi ?) lui voler la vedette a dû trop fortement ébranler son égo viril de merde.


16 commentaires:

  1. Ben ouais il faut bien se trouver une différence apparemment !
    A preuve qu'il n'y en a pas de réelles, d'ailleurs !
    Sinon pourquoi éprouvrait-il la nécessité de chercher des histoires de vin, de broutage et de sodomie fantasmée ? Pouh c'est dur pour le machiste de base de s'élever sur quelqu'arguments qui tiennent au-dessus de la femelle (ou (d'après lui) apparenté) !
    Maintenant que le coup du nombre de côtes et de la taille du cerveau a été éventé, il ne reste plus grand chose.
    Il doit vachement angoisser à l'idée qu'on puisse croire qu'il n'a pas d'excroissances dans le froc !
    (Je lui conseille de se promener en les exhibant à l'air libre, comme cela on ne fera pas de confusion).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est sûr il a un souci ! Sa sortie sur le vin m'a scotchée: la virilité se mesure donc à l'aptitude à boire du vin râpeux !

      Le vin râpeux, le vin non-fruité est celui qui s'est le plus éloigné de l'élément qui en constitue la base. On retrouve bien cette manie masculine de gommer la nature ou de la techniciser. D'angulariser ce qui est trop rond, refroidir ce qui est trop chaleureux.

      Supprimer
  2. @ Antisexisme

    Mauvaise manip, j'ai supprimé ton commentaire au lieu de le publier. Vraiment désolée :/

    Je le copie ci-dessous:

    Je suis tombée également sur cette interview :
    "Non, je pense vraiment, franchement, qu’il est temps que les mecs reprennent les choses en main. Si on veut résoudre un peu les crises sur Terre, il faut que les mecs reprennent les choses en main. Je pense qu’il y a trop de nanas dans l’espace public et qu’on accorde trop d’importance aux pulsions des femelles. Il faut recommencer à leur mettre des mains aux fesses et à leur mettre une torgnole si elles nous emmerdent. Comme on dit en Corrèze : « Les femmes ça s’élève comme les cochons : aux glands et aux châtaignes. » Et je trouve que ce serait une très bonne introduction pour ton papier (rires) : aux glands et aux châtaignes : redevenons macho."

    Ca se passe de commentaires...
    http://www.parlhot.com/itw-rock/jean-louis-murat-grand-lievre-2/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ca me parle cette histoire de glands et de châtaignes, je crois que cela avait été évoqué sur le forum abo.

      Il y a des grands classiques dans cette remarque:

      - les femmes coupables de la misère du monde alors qu'elles ont toujours été écartées des grandes et des petites décisions, c'est matériellement impossible. L'Histoire nous montre quand même, à l'instar des sociétés matrilinéaires, que plus il y a de femmes dans les instances décisionnaires, moins il y a de guerres ...

      - trop de femmes, toujours, partout. Notre légitimité à entrer dans le débat pour des questions qui nous concernent aussi, et alors que nous représentons la moitié de l'humanité, n'est pas encoreune évidence.

      - les pulsions des femelles: ces écervelées incapables de raisonner et soumises à leur futilité naturelle. Rien sur les DSK et tous les chefaillons qui conduisent les affaires de l'établissement dont ils ont la charge avec leur queue. Rien sur la formidable capacité des entreprises à l'administration fortement féminisée à s'être sorties de la crise.

      - main aux fesses et torgnole: j'ajouterais juste "et file à la cuisine, bobonne".

      - les glands et les châtaignes: je vous fais pas un dessin. C'est qu'ils nous les fourreraient de force dans la bouche leurs glands (Ah! on me dit que ça se fait déjà ... et la torgnole aussi).

      Je copie cet extrait en édit de mon billet. Merci de nous l'avoir rappelé.

      Supprimer
    2. les pulsions des femelles : ça semble lui faire sacrément peur
      j'ai vu des vieilles vidéo du jeune homme : ça m'a tout l'air d'être le genre tombeur... qu'a fini par déchoir méchamment de son nuage phallocrate en vieillissant... donc forcément s'il a perdu le seul bidule sur lequel il fondait sa personne... il se noie dans la connerie...

      Supprimer
  3. Je suis très attristé par ces nouveaux propos de Murat... moi qui lui consacre beaucoup de temps (surjeanlouismurat). Je ne sais pas ce qu'il cherche à faire, mais je crois que ça tient à de l'autodestruction... Lui, l'ami sincère de Mylène Farmer, de l'auteur de "les gonzesses et les PD" et de tant de chants "courtois"...

    Sur les sexes, une interview donnée récemment plus éclairant sur ses conceptions :
    http://madame.lefigaro.fr/societe/jean-louis-murat-cynthia-fleury-hommes-femmes-mode-demploi-191011-183521

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je comprends votre déception. Personnellement, je n'étais déjà pas fan.

      Vous êtes attristé, je comprends, mais moi (et d'autres) je suis blessée qu'on parle de moi, de mes filles, de mes soeurs de la sorte. Ce serait risible si le précepte qu'il met en avant n'était pas déjà mis en application par certains et si cela n'autorisait pas d'autres, dont l'aval d'un homme public est nécessaire, à le suivre.

      Après, il y a toute la question de l'artiste et de l'homme. On l'a vu avec Céline, la question est épineuse. A chacun.e de faire comme il/elle veut.

      Supprimer
  4. Je ne connais JL Murat que de nom, je ne suis pas sa carrière, mais je viens de découvrir l'article de Têtue et celui de Parlhot sur le Twitter de @anti_sexism et celui de @mapav8 ; dans ce dernier on se demande s'il ne s'est pas murgé avant ! Mais avec deux articles, le doute n'est pas permis, ce type est un macho qui ne se bonifie pas en vieillissant ! Pire défaut : être prévisibles. Le pire est sûr.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, on a cette désagréable impression que l'alcool désinhibe un machisme que l'on finit par sentir latent dans l'ensemble de son oeuvre. Comme pour Polanski (ou d'autres), on finit par avoir une relecture plus éclairée mais super décevante.

      Supprimer
  5. Affligeant!

    Murat n'est plus qu'une épave alcoolisée, et dire que j'étais plutôt fan de ses premiers albums... Hop poubelle!
    Ce qui me sidère le plus c'est la publication de ce ramassis de divagations de pochtron dans un magazine tel que Technikart, et ce sans que cela ne soulève le moindre froncement de sourcil

    RépondreSupprimer
  6. Mais c'est une vraie vipère, ce mec! Il passe son temps à faire de la médisance. Mais, au fait, c'est pas un truc de "bonne femme", ça, le "commérage"? La cuisine aussi, il me semble..

    T'es contre le broutage? Bah ne broute pas..

    Je rejoins Euterpe, ça cache des angoisses terribles, ce genre d'attitude.. Freud, sors de ce corps!!

    RépondreSupprimer
  7. je connaissais pas : donc je suis allé voir quelques vidéo de chanson et des reprises d'interview et de télé
    ben c'est grave
    des textes et de la musique mièvre et prétentieuse, de la prétention littéraire à trois balles etc... ça me fait irrésistiblement penser à des ordures comme polansky
    c'est du petit bourgeois arrivé bitard, de la jetset hédoniste individualiste libertaire de merde...
    directe le camp de travail participatif à l'économie vivrière collective...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne connais pas trop non plus le travail de JL.Murat. Le peu de textes que j'ai lus ont quand même le mérite d'être soignés et poétiques, valeur qui se perd de plus en plus. Ca n'empêche pas d'être un gros miso et que ses propos sont largement condamnables.

      Supprimer
  8. J'ai été taguée par Isabelle B., du coup j'ai relayé le tag parce que cela amène des blogonistes à se connaître même si on est un peu éjecté de sa trajectoire habituelle. Tout ça pour dire que je t'ai taguée également, si ça te dis de participer :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah! merci beaucoup d'avoir pensé à moi ! Mais j'espère que tu ne m'en voudras pas si je décline ton invitation. Je suis débordée et, même si je trouve le questionnaire plutôt inspirant, j'ai peur de ne pouvoir mener la tâche comme je le voudrais.
      Encore merci et désolée de ne pas répondre présente au défi que tu m'as lancé :/

      Supprimer
  9. Je viens de recevoir un grand coup dans la tronche.

    Car moi, j'étais fan. Pas exactement "fan", d'ailleurs : je me foutais un peu du personnage pour jouir pleinement de sa musique, que j'adorais. Oui, au point de me passer certains de ses albums en boucle... pendant des mois, des années, au point que sa musique a contribué à forger mes paysages intérieurs...

    Je n'avais jamais été très emballée par les quelques interviews entendues ou lues, sans pour autant y lire de profession de foi misogyne, ou masculiniste (tiens, mon navigateur ne reconnaît pas ce dernier terme). Je continuais de jouir de sa musique, certaine qu'une telle poésie ne pouvait émaner que d'un être supérieur, mais maladroit face aux journalistes.

    Je vais tâcher de remonter à la source pour lire l'ensemble de l'itw, mais, d'ores et déjà, j'ai envie de vomir plus que de rire (le gland et les châtaignes...).

    J'ai un exemplaire du Voyage au bout de la nuit que j'ouvre régulièrement, pour me rassasier de passages magnifiques et magiques, à retrouver au hasard sur presque chaque page.
    Dans mon entourage, certains trouvent cela dégueulasse, d'autres pensent que la beauté transcende tout.

    Je ne sais pas quoi faire de ces disques, vraiment l'idée d'entendre sa voix de bitard me gonfle d'avance...

    Désolée pour ce commentaire échevelé et sans immense pertinence, je me sens conne ce soir, d'avoir succombé à la poésie d'un gros naze.

    RépondreSupprimer

Votre commentaire n'apparaîtra qu'après validation de l'administratrice de ce blog.