lundi 17 janvier 2011

Un petit pas pour l'homme...


Cette vidéo provient d'un nouveau (bien)venu dans la blogosphère féministe abolitionniste, Un petit pas pour l'homme ... Un grand pas pour l'égalité, blog conçu et administré par des hommes qui refusent le sexe tarifé.

Voici leur billet de présentation:

sexe tarifé = sexe imposé = impossible égalité



Allons droit au but !


Nous sommes convaincus qu'il est temps d'en finir avec cet archaïsme qu'est l'achat d'un rapport sexuel.


Le sexe tarifé permet aujourd'hui aux hommes d'obtenir par l'argent ce qu'ils ne peuvent heureusement plus obtenir par la force ou la contrainte : la disponibilité sexuelle des femmes dans un rapport intrinsèquement inégalitaire.


La condamnation du viol, y compris conjugal, et du harcèlement sexuel devraient en toute logique s'accompagner de la condamnation de l'achat d'un rapport sexuel. Car dans le viol, comme dans le harcèlement sexuel, c'est bien la contrainte, l'abus d'une situation d'autorité, autrement dit l'inégalité dans le rapport, qui est condamnée. Or, qui peut prétendre aujourd'hui, dans des sociétés et un monde marqués par des inégalités de plus en plus fortes, que l'argent n'est pas un facteur d'inégalités et de contrainte ?


Faut-il assimiler directement tout achat d'un rapport sexuel à un viol ? Il nous semble que c'est délicat dans la mesure où le viol est caractérisé par le non-consentement de la victime. Or, le client prostitueur pourra toujours arguer que la personne prostituée est, "par définition", consentante, même si ce consentement s'inscrit dans un contexte socio-économique qui permettrait de douter de sa validité.


Quoi qu'il en soit, l'inégalité, la contrainte, et l'unilatéralité du désir demeurent présents dans l'achat d'un rapport sexuel, car le client prostitueur tient en main l'argent dont a besoin la personne prostituée. Même face à unE prostituéE "consentantE", ce qui n'est par ailleurs pas toujours le cas, le client prostitueur exerce toujours, par son argent, un pouvoir sur la personne prostituée.

La seule question qui se pose alors, à notre sens, est la suivante:

Pouvons-nous accepter qu'une personne utilise le pouvoir de l'argent pour obtenir un rapport sexuel caractérisé par l'inégalité et l'unilatéralité du désir ?


Notre réponse est NON, et c'est pourquoi nous proposons d'extraire la sexualité du champ du marché en interdisant l'achat de tout rapport sexuel.


Tel est le petit pas pour l'homme que nous soumettons à nos concitoyenNEs et que nous vous invitons à considérer sur ce blog afin de faire ensemble un grand pas pour l'égalité... et pour la sexualité !

Car vous l'aurez compris, l'interdiction de l'achat d'un rapport sexuel est une entreprise de libération sexuelle visant à une sexualité véritablement libre de toute contrainte, qu'elle soit morale, sociale ou économique.


Autrement dit, faites l'amour, pas votre marché !



Les FREE SEX men

24 commentaires:

  1. ah génial ! Mais...il y aurait vraiment quelque chose qui bougerait à la fin ? Des hommes qui prendraient conscience de l'horreur qu'est la prostitution ? Merci Héloise pour cette vidéo (les vidéos de chanson ne sont pas libres de droit mais celles-là, si. Heureusement !).
    Je souscris à 100% pour tout ce que tu as écrit au sujet de la prostitution ! Il est plus que temps que ce fléau cesse ! Que les petites filles d'aujourd'hui n'en entendent jamais parler demain !

    RépondreSupprimer
  2. Excellent ! Je les mets dans mon blogroll.

    RépondreSupprimer
  3. @ Euterpe

    Déjà si quelques hommes prennent conscience du rôle qu'ils ont dans le phénomène de prostitution, c'est pas mal. Après, que ça change les choses, je ne sais pas, étant donné que les abolitionnistes n'ont pas bonne presse et sont censuré.e.s des grands médias.

    RépondreSupprimer
  4. @ Hypathie

    Oui, oui! A diffuser ...

    RépondreSupprimer
  5. Désolé de troubler votre belle unanimité mais j'aime bien me faire l'avocat du diable...
    Considérer la prostitution comme une preuve de l'asservissement des femmes par les hommes, pour moi, ce n'est pas aussi simple.
    Je pense que la prostitution n'est qu'une des nombreuses manifestations du capitalisme. Reste que l'on peut identifier capitalisme et patriarcat... Dans ce cas, il faudrait que toutes les féministes qui font la morale aux clients des prostitués en tirent des conséquences politiques.
    Cependant qu'en est-il de la prostitution masculine, en plein développement?
    Par ailleurs, selon les chiffres de la police, à Paris, 50 % de la prostitution est d'origine biologique mâle. Dans la capitale tout du moins, il semble qu'il y ait une certaine égalité entre les sexes pour la prostitution...

    RépondreSupprimer
  6. @ Anonyme

    D'où sortez-vous ces chiffres farfelus ? Je veux bien les liens qui les confirment. 50% d'hommes prostitués sur Paris, vous n'avez pas peur du ridicule ...

    Quant à la prostitution masculine en plein développement, c'est une élucubration portée par quelques documentaires pour légitimer la prostitution féminine. Car non seulement, elle reste extrêmement marginale mais, dans les pays où elle a été légalisée, les centres destinés aux clientEs ont dû fermer car ça NE MARCHAIT PAS ... (liens sur demande)

    D'autre part, la prostitution féminine présente des caractéristiques que l'on ne retrouve pas dans son pendant: violences et abus.

    Enfin, parmi les prostitués masculins, la majorité ont des clients masculins, ce qui fait que le prostitueur, toutes prostitutions confondues dont le tourisme sexuel, est à 99% un homme ...

    L'argument fallacieux d'une prétendue symétrie entre prostitutions féminine et masculine ne sert que les intérêts de ceux qui souhaitent légaliser la prostitution féminine et, comme par hasard, ce sont des hommes. Et, comme par hasard, ce sont toujours des hommes qui commentent mes billets sur la prostitution (et la pornographie) ... comme quoi, il y a bien matière à y voir une prérogative à laquelle les hommes ne veulent pas renoncer.

    RépondreSupprimer
  7. Voici le lien pour les chiffres:

    http://www.liberation.fr/societe/0109288174-ainsi-soient-ils-en-elles-a-paris-une-association-aide-les-transsexuelles-finance-par-la-ddass-et-des-organisations-de-lutte-contre-le-sida-le-pastt-soutient-au-quotidien-les-transsexuelles-entre-reve

    Je ne défends pas la prostitution; j'estime qu'elle fait partie des sales boulots (combien de femmes ont été obligées de "passer à la casserole" pour conserver leur emploi?) . On y est simplement beaucoup mieux rémunéré (grâce, en partie, aux abolitionnistes qui font monter les prix...). Tant que ne sera pas instaurée une véritable égalité et une véritable liberté sexuelles pour les hommes et les femmes, la prostitution existera toujours, légale ou pas, légitimée ou non et, comme dans d'autres domaines, les femmes y seront toujours d'autant plus maltraitées par rapport aux hommes que cette activité ne sera pas réglementée.

    Si les centres de prostitution masculine ont dû fermer dans certains pays, c'est que ces structures ne conviennent pas aux prostitués masculins qui exercent en indépendant et qui n'ont pas besoin d'être protégés à la différence des femmes.

    Bien sûr, par idéologie, on peut toujours mettre en doute ce genre d'articles:

    http://www.rue89.com/rue69/2009/05/27/les-coulisses-de-la-prostitution-masculine-metier-davenir

    Par ailleurs, je me méfie des idées toutes faites, du politiquement correct et des prises de position moralisatrices à ce sujet. Je me méfie des discours sur la prostitution qui ne remettent pas en cause, radicalement et préalablement, la dictature de l'argent, l'organisation sociale fondée sur le patriarcat et l'institution du mariage qui consiste à posséder le conjoint. Pour moi, ça ne sert à rien de blâmer la prostitution dans un contexte capitaliste. On sait d'ailleurs sur quoi peut déboucher la prohibition.

    Je regrette mais il n'y a pas que des hommes à vouloir légaliser la prostitution. Personnellement, je n'y ai jamais eu recours en tant que client car la perspective de relations sexuelles tarifées ne m'excite absolument pas. Mais vers l'âge de 20 ans, une fois, dans des circonstances particulières, je me suis fait sérieusement draguer et j'ai été obligé d'accepter des attouchements sexuels avec un homme contre une compensation financière. Je me suis fait violer de façon soft, pour ainsi dire...

    Quant à la pornographie, je ne peux que vous inciter à visiter le blog de Judy Minx, en particulier son dernier article (mais c'est aux trois quarts en anglais, bien qu'elle soit française...) où, avec l'expérience, elle émet un avis très nuancé et à mon avis très honnête sur son statut d'actrice X:

    http://imsoexcited.canalblog.com/

    RépondreSupprimer
  8. Un autre lien vers un rapport du sénat datant de 1999:

    http://www.senat.fr/rap/r00-209/r00-2096.html

    Je cite: "La prostitution masculine est en forte augmentation, elle atteint même 30 % à Paris et dans les grandes agglomérations.
    Contrairement à une idée reçue, elle est majoritairement française ; mais elle est actuellement marquée, comme la prostitution féminine, par des arrivées massives en provenance des pays de l'Est.
    Cette évolution mériterait d'être examinée de plus près. La prostitution masculine, où le sentiment de l'exclusion est souvent vécu de manière particulièrement forte, est sociologiquement moins connue et moins étudiée."

    Si l'on ajoute, à ces 30 %, les transexuels, transgenres et travestis, il n'est pas invraisemblable que la prostitution d'origine biologique mâle tourne autour de 50 % à Paris en 2010.

    RépondreSupprimer
  9. @ Anonyme

    Dans l'article de Libé, il est fait mention des transexuels. Quelle différence entre un MtF et une femme biologique ? D'autant plus que, dans les deux cas, le prostitueur est un homme. Idem dans le rapport du Sénat, l'augmentation de la prostitution masculine ne conduit pas nécessairement à l'augmentation de la clientèle féminine. Les pratiques masculines ont changé (relations tarifées avec un.e transexuel.le ou un homme biologique), c'est tout.

    Quant aux "bordels pour femmes", je vous copie ici une partie du texte qui en parle:

    "Les expériences en ce sens se sont multipliées. En 2001, un bordel pour femmes,
    « Angels », ouvrait ses portes en Suisse, non loin de la frontière allemande, et proposait une palette de services allant du « massage nu (40 francs suisses) à une prestation de 90 minutes avec acte sexuel (600 francs) ». A l'automne 2006, c'est à Valencia en Espagne, que Barbara, ancienne personne prostituée, devait ouvrir « Olé », un établissement réservé aux femmes. Enfin, aux Usa, bien avant le Shady Lady Ranch, la célèbre Heidi Fleiss, connue pour avoir géré un réseau d'escort girls à Los Angeles, annonçait l'ouverture d'un bordel pour femmes.

    Autant de tentatives restées sans suite. Il faut donc l'admettre : les femmes n'ont pas envie de relations sexuelles tarifées et la prostitution demeure le fait d'une clientèle à 99% masculine. Certains invoqueront le poids des tabous et des interdits. Nous pensons qu'il s'agit plutôt d'une question d'éducation :
    « Les femmes n'ont pas été éduquées à considérer les hommes comme des objets », explique la sexologue Carmen Teixa.

    [...] le Shady Lady Ranch (Nevada), qui devait être le premier bordel pour femmes a accueilli moins d'une dizaine de clientes en deux mois (dont quelques journalistes).

    [...] Au Nevada comme partout ailleurs, ces hommes prostitués vont donc probablement satisfaire une « clientèle » masculine, conformément à la conception selon laquelle la prostitution, loin d’être une simple option de la sexualité humaine, est un acte de domination où un homme exerce son droit à disposer du corps d’autrui, qu’il s’agisse d’une femme... ou d’un enfant, ou d’un autre homme."

    L'article en entier: http://www.prostitutionetsociete.fr/actualites/actualites-monde/nevada-un-bordel-s-offre-un-coup

    Quant à vos arguments anti-capitaliste et anti-patriarcaux, je ne vois pas ce qu'ils viennent faire là car la marchandisation des corps et l'industrie du sexe qui l'accompagne sont de pures illustrations des dérives capitalistes et anti-libertaires. Une sexualité libre, comme vous semblez la convoquer de tous vos voeux, ne pourra jamais coexister avec les rapports de domination qu'induit l'argent. De plus, lutter contre le patriarcat en institionnalisant l'objettisation des femmes me paraît assez contre-productif ...

    Une précision: l'abolitionnisme n'est pas la prohibition comme vous semblez le croire. Il consiste à prendre en compte les prostituées et éduquer les prostitueurs.

    RépondreSupprimer
  10. Il me semble que grosso modo nous partageons les mêmes idées. A quelques différences près.
    Tout d'abord, pour les MtF, je voulais juste montrer que, pour moi, dans nos sociétés, il y a de moins en moins de fatalité biologique, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en a plus du tout. Les prostitué(e)s ne sont pas que des femmes cisgenres, et les prostitueurs ne sont pas que des hommes même s'ils le sont dans une écrasante majorité.
    Ensuite, je crains que la dénonciation, très politiquement correcte, de la pornographie et de la prostitution ne soit utilisée pour faire diversion à toute une critique politique globale du système socio-économique, qu'elle ne soit pour ainsi dire l'arbre qui cache la forêt. Et ce n'est pas en supprimant le symptôme le plus spectaculaire que l'on guérit une maladie. En outre, quand on voit de qui vient la récente loi qui interdit le racolage (mais pas la prostitution!), il y a de quoi s'interroger. Enfin, vous stigmatisez le client-consommateur-prostitueur. Mais est-il vraiment responsable plutôt que victime du patriarcat? Eduquer le prostitueur ne me semble pas du tout suffisant ni efficace. Pour cela, il faudrait changer l'identité masculine. Vaste programme! Au point où nous en sommes, c'est à une véritable révolution culturelle qu'il faut procéder. Car depuis des siècles, les grandes religions condamnent la prostitution tout en cultivant les différences sexuelles et évidemment rien ne bouge. Je suis moi-même tellement dégoûté par le conditionnement éducatif qui m'a été infligé en tant qu'homme, que j'aspire à changer sinon de sexe du moins de genre. Si ma compagne ne s'y opposait pas farouchement, je serais déjà passé de l'autre côté. La fonction de prostitueur ou prédateur sexuel est inhérente à l'identité masculine occidentale, qu'on le veuille ou non. En tout cas, moi, je ne désire plus jouer ce rôle, ni de loin, ni de près puisque même un homme pro-féministe transporte avec lui l'idéologie patriarcale. Je ne me sentais pas tout à fait "homme" et le féminisme a réussi à complètement me dissuader de le rester. En ce sens, je peux dores et déjà être qualifié de trans bien qu'au sujet de la prostitution et de la pornographie vous puissiez affirmer que je poursuis un raisonnement masculin (je ne fais que reprendre l'argumentation d'autres femmes féministes)...
    Qu'est-ce que ça veut dire "prendre en compte les prostituées"? Est-ce leur proposer des emplois de caissière ou de femme de ménage à temps partiel?

    RépondreSupprimer
  11. La "prohibition" !!!!...on voit bien que là aussi la femme est assimilée à....de l'alcool ou de la drogue ! Décidément les types qui trouvent quelque chose de positif à la prostitution ont bien en arrière-pensée la volonté de maintenir la femme dans un rôle de "produit", de "substance" qui doit rester licite, de "friandise", de truc qui se consomme donc s'achète, bien sûr. "Anonyme" qui n'a pas le courage de donner un nom se trahit lui-même avec sa "prohibition"...

    RépondreSupprimer
  12. @ Anonyme

    Les prostituées transexuelles deviennent des femmes sociales et c'est cette dimension que vous semblez ne pas vouloir prendre en compte et qui fait de la prostitution un lieu de domination des hommes sur les femmes. L'inverse ne marche pas parce qu'il ne colle pas au schéma patriarcal.

    Alors certes, il y a des femmes prostitueuses mais, à environ 1%, on ne peut honnêtement pas parler de symétrie. D'autant qu'à l'étude de leurs motivations, elles "consommment" pour de la compagnie et pas forcément pour du sexe. Ca ne les excuse pas mais la démarche n'est pas la même.

    99% de prostitueurs, il me semble que c'est une chiffre assez parlant pour qu'on aille voir ce qui se cache derrière, non? Dire que la prostitution est un problème humain c'est nier tout ce qui fait la prostitution féminine et c'est dangereux.

    "Mais est-il(l'homme)vraiment responsable plutôt que victime du patriarcat?"

    Le patriarcat a été instauré par des hommes et reste perpétué par eux. Alors responsables, oui quelque part. Si les hommes avaient souhaité le voir disparaître, il aurait disparu. Au contraire, ils continuent de nous mépriser, de nous mettre des bâtons dans les roues et de nous exploiter. Je ne parle pas là de quelques rares cas isolés qui refusent ce système mais de l'ensemble du groupe masculin. S'ils en étaient réellement victimes, ce qui suppose souffrance.s, il y a belle lurette qu'ils auraient fait en sorte de l'abolir. Alors, victimes, non, s'il-vous-plaît soyons sérieux.

    Vous n'allez quand même pas me sortir la prochaine fois que les compagnons/pères violents sont des victimes ?

    Quant aux hommes travestis ou trans(sexe ou genre) et même les homosexuels, ils conservent pratiquement tous leur éducation misogyne. On n'échappe pas à un conditionnement aussi prégnant sans une vraie réflexion de fond. D'ailleurs, ces hommes qui deviennent des femmes deviennent la femme qu'ils fantasment, avec leurs yeux d'hommes, d'où la féminité caricariturée et outrancière qu'ils arborent.

    Enfin, je vous rassure: la critique de la prostitution et de la pornographie n'est pas politiquement correcte. Celles-ci sont d'ailleurs montrées dans les grands médias comme progressistes et comme la preuve que notre société est libérée. C'est juste le droit des hommes à disposer du corps des femmes, l'acheter, le maltraiter, le sodomiser, l'insulter qui est libéré, décomplexé. C'est le dernier refuge des hommes qui ont en travers la fragile, mais inacceptable encore, avancée des femmes. Le mâle est malade de son égo, l'égalité même inachevée des femmes, lui est intolérable.

    RépondreSupprimer
  13. @ Euterpe

    Oui, la prostitution, comme la pornographie ou les calendriers, participe de l'objettisation des femmes. Par l'opération, on détruit le sujet, on le vide de son humanité et on obtient un objet lisse et inoffensif que l'on pourra reproduire sur des sacs comme s'il s'agissait d'une boîte de soupe.

    RépondreSupprimer
  14. @ Euterpe

    Je trouve quand même un peu facile de me faire un procès d'intention et de rejeter toute mon argumentation en me coinçant sur la connotation d'un seul mot. D'une part, je ne prétends pas qu'il faille légaliser la prostitution ni qu'il y ait symétrie entre la prostitution masculine et la prostitution féminine: comme partout ailleurs, la femme y est davantage exploitée que l'homme. Je dis simplement que je ne vois pas trop la différence entre une salariée qui est obligée de coucher avec son employeur ou de subir du harcèlement sexuel pour conserver un emploi souvent très mal rémunéré et une prostituée qui a choisi son activité plutôt qu'un poste de caissière à temps partiel. Pourquoi devrait-on plus mépriser l'activité de l'une que celle de l'autre? D'autre part, il me paraît évident que, comme au temps de la prohibition, dans le système de marchandisation qui est le nôtre, le fait d'interdire donne de la valeur à ce qui est interdit. Ainsi, par une sorte de renversement paradoxal, les actrices X sont nettement plus payées que les acteurs X. C'est peut-être d'ailleurs avec le mannequinat le seul secteur où les femmes gagnent plus que les hommes. On pourrait même affirmer que tous ceux qui travaillent dans le secteur de la prostitution et de la pornographie ont objectivement intérêt à faire perdurer les condamnations morales ou idéologiques qui leur sont lancées.
    En ce qui concerne l'anonymat, c'est parce que dans le menu déroulant sur le blog, ça me paraissait assez compliqué d'indiquer quelque chose d'autre et que je n'avais pas envie de me casser la tête. Je peux vous donner un pseudo mais qu'est-ce que ça change?

    RépondreSupprimer
  15. @ Héloïse

    "Le patriarcat a été instauré par des hommes et reste perpétué par eux." Il y a aussi une grande majorité de femmes qui le perpétuent: toutes les femmes, même très cultivées, ne sont pas féministes, loin de là.

    "Quant aux hommes travestis ou trans(sexe ou genre) et même les homosexuels, ils conservent pratiquement tous leur éducation misogyne. On n'échappe pas à un conditionnement aussi prégnant sans une vraie réflexion de fond. D'ailleurs, ces hommes qui deviennent des femmes deviennent la femme qu'ils fantasment, avec leurs yeux d'hommes, d'où la féminité caricariturée et outrancière qu'ils arborent."

    Pour vous répondre à ce sujet, je vous donne un lien:

    http://pink.reveries.info/post/2008/12/01/Transmisogynie

    vers une page dont j'extrais le passage suivant:
    "L'essentiel de la transphobie passe par la négation du genre de la personne : un homme trans' reste une femme, une femme trans' reste un homme, et ne parlons même pas des personnes qui revendiquent un genre non-binaire, qui n'existent tout simplement pas. À côté de ça, la misogynie consiste à considérer les femmes comme inférieures, mais aussi à dévaloriser tout ce qui leur est lié, c'est-à-dire tout ce qui est «féminin». Un aspect important de la transmisogynie, c'est-à-dire de la combinaison entre ces deux oppressions, me semble être le refus de comprendre qu'un «homme» (puisqu'on refuse de considérer le genre de la trans') puisse vouloir se «féminiser». Ce refus d'accepter les trans' pour ce qu'elles sont et d'accepter comme légitime une aspiration «féminine» a des conséquences diverses :
    une hyper-sexualisation des trans' : si une personne ayant un corps soi-disant «masculin» porte des vêtements féminins, c'est forcément pour attirer les hommes dans un but sexuel ;
    pour certaines féministes, cela entraîne un rejet des MtF qui ne seraient que des fétichistes, voire des agents du patriarcat infiltrés. On citera par exemple Janice Raymond : «Tous les transsexuels violent les corps des femmes en réduisant la véritable forme féminine à un artefact, en s'appropriant ce corps pour eux-mêmes. Les transsexuels coupent simplement le moyen le plus évident d'envahir les femmes , pour qu'ils puissent sembler non-invasifs» ;
    de manière un peu semblable, j'ai souvent vu apparaître l'idée que les trans' se «féminiseraient» uniquement par contrainte dans des discussions liées à la prostitution (discussions catégorisant par ailleurs régulièrement les femmes trans' dans la «prostitution masculine») ;
    dans les milieux militants (et pas seulement), la double contrainte : être féminine, au risque de voir son genre nié parce que ne pas être féminine prouve que l'on est en réalité un homme, mais ne pas être féminine, parce que c'est caricatural, être soumise, anti-féministe, fort peu subversif, qu'on limite la femme à la féminité, ce qui prouve que l'on est en réalité un homme.
    Un autre aspect non négligeable de la combinaison entre ces deux oppressions est le fait que l'oppression sexiste va passer inaperçue, va être plus excusable, parce qu'on n'est pas vraiment une femme, ce qui, comme disent les anglais, ajoute l'insulte transphobe à la blessure sexiste. Cela est vrai non seulement du point de vue de l'oppresseur mais aussi, malheureusement, de certain-e-s féministes."

    Et j'ajoute un des commentaires: " Je pense aussi qu'il y a un vrai problème politique dans le fait de classer les femmes trans' et en particulier quand elles sont travailleuses du sexe dans la classe des opprimeurs. Comme si les hétéros et cis n'étaient pas eux aussi dans leur genre une caricature du sexe."

    RépondreSupprimer
  16. @ Anonyme

    « Depuis des siècles, les grandes religions condamnent la prostitution »

    C’est absolument le contraire.
    Exemples :
    Les croisés ne partaient pas sans leur bataillon de prostituées.
    Pour Saint Thomas d’Aquin, c’était un commerce nécessaire dont l’église devait accepter les bénéfices pécuniaires. Il comparait la prostitution à un égoût dont la suppression pourrait donner lieu à la pollution du palais et affirmait que la prostitution protégeait les hommes de l’homosexualité. .
    Saint Augustin professait que les bordels étaient nécessaires, pour éviter une recrudescence de la luxure…

    Quant au client-prostitueur, il doit être conscientisé, informé, écouté, aidé dans sa démarche vers une vie sans la prostitution, ET sanctionné si cela ne suffit pas.

    Et ça fonctionne. La Suède a 10 ans de recul avec la loi qui pénalise l’achat de sexe. Le bilan est positif.
    Les lois précèdent et induisent le changement de culture : lors du vote de cette loi, l’opinion publique était majoritairement contre, pour toutes les raisons habituelles (plus vieux métier du monde, impossible à éradiquer, « besoins sexuels des hommes »…) Aujourd’hui, elle la soutient à plus de 70 %.

    « Prendre en compte les prostituées » c’est ne pas les criminaliser, leur offrir des formations gratuites et qualifiantes (dès le vote de cette loi en Suède, une femme prostituée sur deux a quitté la prostitution), les accompagner psychologiquement (80 % au moins des femmes qui se prostituent ont connu l’inceste et/ou les abus sexuels dans l’enfance et l’activité prostitutionnelle est très fortement traumatisante), former le personnel des administrations (police etc.) à l’accueil et à l’écoute de ces personnes.

    La prostitution n'est pas une fatalité.

    RépondreSupprimer
  17. Je n'ai jamais du payer pour coucher avec les hommes avec qui j'avais envie de coucher. La différence est là, les bordels pour femme n'auront jamais aucun avenir alors que les femmes ont les hommes à leur pied, sexuellement parlant et qu'elles ne vont pas payer pour ce qu'elles ont gratuit.

    RépondreSupprimer
  18. @ Anomyme

    "Il y a aussi une grande majorité de femmes qui perpétuent [le patriarcat]: toutes les femmes, même très cultivées, ne sont pas féministes, loin de là."

    Ah! mais je suis au courant !!! Seulement, on touche là au phénomène d'aliénation qui veut que toute oppression ne tient qu'au fait que c'est l'opprimé.e en personne qui perpétue les conditions de sa propre oppression. Sans cela, les femmes auraient depuis longtemps foutu en l'air leurs carcans.

    Quant à l'extrait de pink, je ne suis tout simplement pas d'accord avec elle (et pourtant je la trouve souvent pertinente). Pour moi, le poids de l'éducation est primordial. Les MtF ont été élevées comme des hommes et, même si leur démarche est sincère, difficile de démêler ce qui est de l'ordre de l'identité recherchée ou du fantasme assouvi. Je crois que chez ces hommes on peut trouver toutes sortes de motifs.

    "Je pense aussi qu'il y a un vrai problème politique dans le fait de classer les femmes trans' et en particulier quand elles sont travailleuses du sexe dans la classe des opprimeurs."

    Pourtant, ce sont des trans qui dirigent le Strass et Les Putes il me semble ... Rares voires inexistants sont les syndicats règlementaristes de prostituées initiés par des femmes. Même parmi les prostitué.e.s ce sont les hommes biologiques les plus ardents défenseurs de la prostitution. Parce qu'ils ne sont pas concernés intrinsèquement par la condition féminine ? Parce qu'ils voient la prostitution comme la majorité des hommes la voient ? En tous cas, il y a matière à se questionner ...

    Là, je réponds en partie au commentaire adressé à Euterpe dans lequel vous dites:

    "Je dis simplement que je ne vois pas trop la différence entre une salariée qui est obligée de coucher avec son employeur ou de subir du harcèlement sexuel pour conserver un emploi souvent très mal rémunéré et une prostituée qui a choisi son activité plutôt qu'un poste de caissière à temps partiel."

    C'est "drôle" comme les règlementaristes n'ont finalement que deux-trois arguments sous la main. Une caissière ne souffrira jamais des troubles, classés dans les pathologies traumatiques, que cause la prostitution. Voir à ce sujet les travaux de Judith Trinquart et de Muriel Salmona sur les mécanismes physiologiques et psychologiques mis en place lors de l'activité prostitutionnelle (choisie ou pas, car le vrai choix n'existe pas en prostitution). Ces mécanismes sont ceux que l'on retrouve chez toutes les personnes traumatisées ... C'est pourquoi la comparaison avec n'importe quel métier (hormis soldat engagé dans des conflits armés) est quelque peu incongrue voire carrément déplacée.

    Enfin, oui la prostitution est une activité lucrative ... mais pour les proxénètes uniquement. Si elle l'était aussi pour les prostituées, elles n'échoueraient pas dans les services sociaux et associations d'aide aux prostituées, non ? Vous en connaissez beaucoup, vous, des centres d'aides pour proxénètes ? La prostitution est une affaire d'hommes: prostitueurs ou proxénètes, ce sont eux qui ont tout à y gagner d'où leur ardeur à la défendre sous couvert de défense de la liberté des femmes.

    Mais, au fait, depuis quand les hommes se passionnent pour la liberté des femmes ? Quand j'écris des billets sur le viol ou l'exploitation domestique, c'est silence radio de leur côté. Bizarre ...

    RépondreSupprimer
  19. @ Caro

    Le problème c'est que les hommes ne consomment pas de la prostitution pour le sexe mais pour l'assouvissement d'un besoin de domination et l'économie du travail que nécessite une mise en relation avec une personne. Si l'on est vraiment sexuellement seul, on se masturbe ... comme le font les femmes dans le même cas (faut pas croire, elles n'ont pas toutes des hommes à leurs pieds lorsqu'elles ont une envie de sexe).

    D'ailleurs, une "blague" résume bien ce qui pousse un homme à recourir à une prostituée:

    "Quelle est la différence entre un meurtrier et une homme qui vient de faire l'amour ?"



    Il n'y a aucune différence: il faut se débarrasser du corps ...

    Eh! oui, une femme c'est un être humain, c'est encombrant ... alors qu'une prostituée c'est un objet qu'on a payé. Pratique et pétri de misogynie, d'inhumanité même: la femme sans ses désagréments (qui sont les mêmes que ceux des hommes au final mais dont les femmes s'accomodent avec plus de facilité).

    RépondreSupprimer
  20. @ Héloïse


    Si j'ai bien compris votre raisonnement, pour vous, dans la société patriarcale, il y a les méchants (les hommes) et les gentilles (les femmes). Marqué du sceau de la méchanceté, un méchant ne pourra jamais devenir gentil ni gentille quoi qu'il dise et quoi qu'il fasse. Dans le monde du patriarcat, quand on est mâle, on naît méchant, ou alors on le devient quasiment tout de suite à cause de l'éducation et c'est irréversible. Si une gentille fait quelque chose de méchant (de la pornographie ou de la prostitution), c'est parce qu'elle a été lobotomisée, c'est à dire aliénée, par les méchants. Une gentille ne serait donc pas capable, en l'occurrence, de décider par elle-même. D'ailleurs, vu la puissance que certaines féministes prêtent à l'idéologie patriarcale à tort ou à raison, on se demande s'il y a une femme qui puisse vraiment penser par elle-même.
    Ainsi à la limite, le féminisme pourrait être considéré comme une ruse du patriarcat. En effet quand les femmes se seront émancipées, elle pourront plus facilement exprimer leurs désirs sexuels. Ce sera tout bénéfice pour les hommes, finalement: ils ne rêvent que d'en baiser le plus possible!
    J'ai vécu quelques années dans un coin un peu reculé du Maroc. Franchement, en tant qu'occidental, je ne comprends toujours pas quel intérêt il peut y avoir pour les hommes d'enfermer les femmes et de les voiler de la tête aux pieds. Quelle tristesse, ces rues peuplées de fantômes, ces cafés et ces cinémas où il n'y a que des mâles! Rien ne m'enchante plus qu'une femme libre, heureuse, cultivée, intelligente - je pourrais ajouter féminine et sexy mais ce n'est pas indispensable et je ne veux pas risquer d'être accusé de sexisme -, quel que soit son âge. Mais ça aussi, c'est certainement très machiste puisque j'ai le malheur (ou l'immense bonheur, c'est selon) d'être né homme.

    RépondreSupprimer
  21. @ Anonyme

    Comme ce serait facile si la situation était telle que vous la décrivez ! Malheureusement, elle est plus compliquée que ça, à mes yeux.

    Les notions (manichéennes quand même) de gentillesse/méchanceté, comme d'intelligence/bêtise par exemple, n'ont rien à voir avec le fait d'être un oppresseur/une opprimée. Pour illustrer mon propos, je vais prendre l'exemple d'un homme que je cotoyais: un macho invétéré, qui violentait sa femme (je l'ai appris récemment) et qui, pourtant, travaillait aux restos du coeur ... Dire de lui que c'était un homme méchant serait réducteur (et faux !), l'inverse aussi.

    D'autre part, on peut être dens le "clan" des oppresseurs tout en rejetant le machisme ou même seulement certaines formes de machisme. L'homme que je citais en exemple était outré par les viols qu'il condamnait! Le féminisme s'intéresse aux groupes sociaux pas aux individus. C'est une économie nécessaire et l'on se réserve la nuance pour la vie de tous les jours. Et c'est de cette nuance que je parlais quand j'évoquais les trans MtF aux motivations aussi diverses qu'il y a d'individus.

    Ceci dit, je vous rejoins sur le fait que la société a tout a gagner lorsque les femmes qui en font partie sont libres et heureuses mais, le fait que les femmes, à peu près partout ne le soient pas, montre à quel point cette liberté, ce bonheur est vécu comme une entrave personnelle par les hommes de la planête. En Occident, "on" se plaît à les voir humiliées dans des films pornos, offertes comme des objets (botoxées, siliconées) dans des calendriers, ceinturées dans un tablier de cuisine; ailleurs, c'est sous un voile, excisées ou humiliées qu'on les aime. En tous cas, il n'y a pas une société où la naissance d'une fille provoque la même liesse que lorsqu'il s'agit d'un garçon. Comme le disait une féministe, quel parent souhaite une vie empêchée pour son enfant ?

    RépondreSupprimer
  22. @ Héloïse

    A propos de calendriers, il y a aussi celui des rugbymen et celui des pompiers où les hommes posent nus...
    Bien sûr, j'ai volontairement simplifié en parlant de gentilles et de méchants mais je suis resté dans la même économie nécessaire que vous.
    A vous lire, j'ai l'impression que le patriarcat est une machine folle lancée à toute allure comme le système financier international. C'est sans doute vrai. Bien que tout le monde voie ce qui ne va pas et parce qu'aucun économiste ne peut proposer de solution globale et cohérente, personne ne fait rien de peur que l'organisation entière ne s'effondre.
    Car je pense que beaucoup d'hommes sentent confusément qu'ils seraient plus heureux dans une société où les femmes seraient leurs égales. Mais ils sont tout simplement effrayés par l'inconnu.

    RépondreSupprimer
  23. Pour relancer le débat sur la prostitution:

    « Les femmes, c’est vrai, peuvent essayer de [résister, ou résistent]. Et parfois on voit que la lutte est d’imposer une mesure et un contrat explicites à ce qui est donné sans contrat ni mesure. Ce qui peut être le cas, ou parfois un des aspects, du sex work(j’en parle dans ce sens dans « Les dents de la prostituée »). Aussi du sex work en tant que « girl friends ». Les pratiques de résistance, on les voit dans bien des sociétés, y compris les sociétés occidentales. Décider de gagner de l’argent en vendant des services sexuels, en fait, c’est une résistance possible à une organisation sociale qui ne donne pas les mêmes droits dans la vie, ni les mêmes possibilités de choix du travail. Je ne rappellerai que les mots de Pieke Bierman : « la position de la lesbienne et celle de la prostituée constituent les cris les plus violents élevés par les femmes contre la société sexiste. C'est un “non” à la sexualité obligée, un “non” à l'intégration obligée dans les rapports sociaux existants... Ce “non” tire sa force de ce qu'on prend quelque chose pour soi : les prostituées prennent de l'argent dans un commerce sexuel qui normalement s'effectue sans argent. Leur cri vaut à lui seul tout un discours... » (Tatafiore, 1984). »

    Si vous voulez davantage de commentaires et de réflexions, il y a toute la page:

    http://jesuisvenuemechangerenpierre.over-blog.fr/article-paola-tabet-la-banalite-de-l-echange-economico-sexuel-64759256.html

    RépondreSupprimer
  24. @ Anonyme

    Relancer un débat stérile ?

    Il faudra combien de témoignages de survivantes, d'articles accablants pour faire entendre que la légalisation de la prostitution est profondément anti-féministe ?

    Despentes est passée par là et l'institution mariage ne peut trouver d'issue qu'à travers la prostitution ! Remplacer un contrat (mariage) par un autre (marchandage) constitue juste un déplacement de la contrainte.

    Et la solution que les femmes puissent avoir une sexualité libre, choisir leur.s partenaire.s en fonction de critères consentis et non en fonction de contraintes pécuniaires, pouvoir dire non à un homme/un prostitueur si elles le souhaitent, elle n'a donc effleuré personne ?

    Quant au parallèle lesbienne/prostituée, c'est l'assertion la plus imbécile qu'il m'ait été donné de lire. La lesbienne se retire, pour diverses raisons, du rapport femme/homme; la prostituée s'y soumet ou y est soumise. D'ailleurs, il y a pas mal de féministes chez les lesbiennes, pas chez les prostituées en activité, les hommes constituant l'ensemble de leur clientèle. Les prostituées et les femmes qui défendent la prostitution défendent les hommes, le seul cri violent qu'elles poussent c'est celui de l'aliénation.

    RépondreSupprimer

Votre commentaire n'apparaîtra qu'après validation de l'administratrice de ce blog.