samedi 2 octobre 2010

Enfermées

Je parcours aujourd'hui les blogs des copines et une évidence s'impose peu à peu à moi. Que ce soit dans des couvents, des gynécées ou des harems, des maisons closes ou des maisons tout court, les femmes sont enfermées depuis presque toujours pour servir un dieu, un maître, un violeur-prostitueur, un conjoint, un frère ... un homme en tous cas.

J'ai beau chercher, je ne trouve aucune structure équivalente qui aurait existé pour les hommes. Des hommes cloîtrés pour servir une femme.

La liberté physique des femmes effraie encore. On doit pouvoir les circonscrire et tout moyen justifie cette fin. Qu'on les renvoie, lasses de se battre, au foyer ou qu'on les dissuade de sortir en posant les jalons tacites d'un dehors dangereux, le dessein est le même.

Que fait d'autre un violeur-meurtrier de joggeuse que de signifier à sa victime et aux autres femmes que sa liberté de courir seule autour d'un lac lui est insupportable ? Que sa place est à l'intérieur, peu importe lequel, et qu'elle paye pour son audace.

Parce qu'un femme dehors, seule qui plus est, n'appartient qu'à elle-même. Et ça, c'est juste pas possible.

5 commentaires:

  1. Enfermées dans une maison -close- ou un couvent, ou à la maison (domus en latin), cantonnées à la domesticité et exploitées comme un animal domestique, je serais même tentée de rajouter !
    Le premier et plus bénin rappel que l'espace public appartient aux mecs, c'est l'insulte dans la rue (je n'ai expérimenté jusqu'à présent que cela) : sous-texte, rentre dans ta cuisine, le lieu auquel tu appartiens. Mais tu as raison, ça peut culminer en meurtre.

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  2. Exactement, les insultes dans la rue et l'attitude de meute style chiens de garde sont juste des rappels de la règle.

    Dans une moindre mesure, cracher sur le trottoir ou uriner sur la voie publique sont des marquages de territoire. L'espace public appartient aux hommes.

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  3. On pourrait tranquillement ajouter l'hopital psychiatrique (où en est le pourcentage de femmes dans ces institutions ?).

    Étables (maison), laboratoires (bordel), batteries (couvent), cages de zoo (HP). Je ferais bien un petit parallèle, là.

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  4. @ Euterpe

    Je serais plus réservée sur les HP, étant donné qu'il y a beaucoup plus de schizophrènes et de psychotiques parmi les hommes. A vérifier ...

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  5. Il faudrait m'expliquer le parallèle entre couvent et batterie ou on entasse des poules pour qu'elles pondent jusqu'à qu'elles en crèvent. Le couvent est censé être un choix, et quand il ne l'était pas c'était la même chose pour les hommes dans les monastères. Et l'argument 'oui mais c'est pour servir un homnme' est loin d'être évident, Dieu a certes le plus souvent la représentation d'un homme mais ca ne veut pas dire que les gens qui y croient s'adresse a lui comme a un homme (perso quand je prie j'ai plus l'image du saint esprit), ni que les gens qui enfermaient des femmes dans des couvents le faisait dans l'idée qu'elle allait servir Dieu parce que c'est un homme. Il me semble qu'il y a d'ailleurs débat dans l'église sur cette représentation masculine de dieu.

    Sinon a vous entendre, si il y avait plus de femme dans les hôpitaux psy, ca serait parce que les hommes les y enferment comme dans des camps, mais si c'est des hommes, c'est juste parce qu'ils sont plus schizo...

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