lundi 22 mars 2010

Les maisons glauques

Après Christine Boutin, voilà qu'une autre politicienne rétrograde se met à proposer la réouverture des maisons closes. Enfin non, Chantal Brunel, la députée UMP en question, préfère parler de "maisons ouvertes".


Ouvertes à quoi ? A l'exploitation légale de femmes fragilisées et précarisées pour diverses raisons ? A la violence des hommes qui pourront pratiquer ce que leur compagne leur refuse parce que c'est humiliant, parce que c'est douloureux ? Aux proxénètes qui se frottent déjà les mains ?


L'argument qui (pue) tue ? Cette "réouverture" permettrait aux moches, aux sexuellement frustrés, aux violeurs potentiels de trouver dans ces lieux de domination légale le réconfort que la société leur doit.


Et pour les pauvres pédophiles, on fait quoi, alors ?


Plutôt que d'apprendre à ces hommes à contenir leurs pulsions, à admettre que les femmes ne sont pas des objets dont on dispose à loisir, à réaliser que ne pas pratiquer la sodomie ou l'éjaculation faciale ne tue pas, on choisit de sacrifier une frange de la population féminine, de préférence des immigrées aux abois.


Cette proposition est tout simplement l'expression d'un racisme et d'un sexisme des plus aboutis. Le mâle occidental aura donc toujours tous les droits ?


Pour étayer tout ça, un sondage a été lancé et 59% des Français seraient favorables à une réouverture de ces maisons closes: 70% des hommes et 49% des femmes.


49% des femmes ? Ce qui veut dire que 51% des femmes s'y opposeraient, la majorité donc, si mes calculs sont bons.

Rappelons quand même que les femmes sont les plus exposées à la prostitution. Ne dit-on pas "une pute" ?

Que leur opinion passe à la trappe ne m'étonne plus de la part d'une société qui a pris pour habitude de la nier mais ça me révolte toujours autant.





62 commentaires:

  1. J'ai peur que vous confondiez prostitution et esclavage sexuel.

    Il existe des femmes qui consentent à se prostituer. Il va falloir vous y faire.

    RépondreSupprimer
  2. N'ayez donc pas peur, je ne confonds pas: pour moi, la prostitution est un eclavage.

    Quant au consentement de certaines, si vous voulez parler de celles que l'on dresse littéralement, de celles que l'on a abusées ou de celles qui n'ont d'autre alternative pour survivre, il s'agit bien du consentement contraint que l'on retrouve dans la notion d'esclavage.

    On n'ouvrira pas des maisons closes pour les 5% qui se disent consentantes et libres ... faudra vous y faire.

    RépondreSupprimer
  3. @ Gloups

    Il est possible qu'il y en ait qui ne se soient pas prononcées ... on ne sait pas.

    Cela ne change rien au problème soulevé par l'article d'autant plus que cette proposition a été sournoisement présentée comme une manière de protéger les prostituées ...

    RépondreSupprimer
  4. "N'ayez donc pas peur, je ne confonds pas: pour moi, la prostitution est un eclavage."

    VOus confondez donc prostitution et esclavage.

    "Quant au consentement de certaines, si vous voulez parler de celles que l'on dresse littéralement, de celles que l'on a abusées ou de celles qui n'ont d'autre alternative pour survivre, il s'agit bien du consentement contraint que l'on retrouve dans la notion d'esclavage."

    Non je parle de celles qui, malgré tout, préfèrent continuer de se prostituer pour des raisons certes complexes et paradoxales mais qui les poussent pourtant à persister dans cette voie alors même qu'elles pourraient exercer un autre travail.

    A ce titre je vous invite à lire ce témoignage très intéressant qui montre bien que certaines femmes se prostituent par choix (et l'assument extrêmement mal, par ailleurs)

    J'en cite un passage édifiant : "Alors pourquoi je continue ? J’entends déjà la conjuration des imbéciles heureux, alors pourquoi je continue ? Vous ne savez donc pas ? Pour l’argent, pour encore et toujours plus d’argent ! ! ! ! Essayez de me trouver un métier où l’on gagne de l’argent aussi rapidement sans avoir fait d’études sans aucun investissement financier inabordable. Vous ne trouvez pas ? Et bien moi non plus je n’ai pas trouvé. Alors oui, pour moi, par rapport à mon histoire, à mon passé ça vaux le coup."



    "On n'ouvrira pas des maisons closes pour les 5% qui se disent consentantes et libres ... faudra vous y faire."

    Oh, ça je m'y ferai très bien. Je ne suis pas client. Mais là n'est pas la question. Concentrez vos efforts en direction des circuits mafieux d'esclavage sexuel mais laissez donc les femmes exercer leur libre arbitre, leur corps ne vous appartient pas. Elles sont libres d'en faire ce qu'elles le souhaitent et je peux comprendre qu'elles préfèrent exercer leur activité dans une maison close que de tapiner dans la rue.

    Ceci dit je vous rejoins sur la peur que la mafia finisse par profiter de ces sex center.

    RépondreSupprimer
  5. @Héloïse

    si ça change puisque vous présentez la mesure comme rejetée par les femmes et que c'est un de vos arguments

    et cette mesure protégerait bel et bien les prostituées en facilitant le travail des psychologues et assistantes sociales, en permettant à la police de leur offrir une meilleure protection, en leur donnant une sécurité sociale et en leur offrant une meilleure considération sociale par la société en légalisant leur activité (la pire des violences qui leur est faite et, le plus souvent, pas par les hommes)

    RépondreSupprimer
  6. le témoignage en question : http://www.veganimal.info/article.php3?id_article=595

    RépondreSupprimer
  7. "mais laissez donc les femmes exercer leur libre arbitre, leur corps ne vous appartient pas"

    > Il est regrettable de ne jamais entendre ce type d'injonction dès lors qu'une femme cherche à se révolter contre des lois patriarcales... ;o) Perso, les "libre d'être pute, libre d'être la femme d'un mari violent" (oh, elles le cherchent, elles aiment ça !) et autres "libre de se faire exploiter", j'en ai un peu ma claque, quand même.

    RépondreSupprimer
  8. @ Jamed Lavy

    ;)

    Oui, étrange comme la liberté des femmes intéresse soudain certains hommes, les mêmes qui freinent des quatre fers lorsqu'il s'agit de véritable liberté.

    RépondreSupprimer
  9. @ Jean

    On confond à partir du moment où l'on ne fait pas la distinction entre deux choses différentes. Or, ça n'est pas le cas ici.

    Je connais bien le témoignage de cette prostituée dont le texte a fait le tour des blogs et forums abolitionnistes. Vous avez cependant oublié le passage où elle parle du mépris qu'elle et ses consoeurs éprouvent envers les clients.

    Pour résumer, dans cette affaire tout le monde se méprise. Vous pensez sincèrement que les maisons closes permettront d'assainir ces relations biaisées ?

    Quant aux prostituées elles-mêmes, enfin le groupe censé les représenter (Les Putes), sachez qu'elles sont contre ce système.

    Enfin, sur la libre disposition des femmes de leur propre corps, Jamed Lavy a tout dit.

    RépondreSupprimer
  10. @ Gloups

    Admettons que mon argument soit rendu caduc par le pourcentage de femmes qui ne se sont pas prononcées, cela ne lève rien à la réflexion qui le précède.

    Quelle hypocrisie dans vos arguments ! Comme si le sort de ces femmes vous intéressait !!!

    De plus, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, le principe des maisons closes ou eros center est sérieusement remis en cause dans les pays où il a été installé. Il ressort de ces diverses expériences que, loin de protéger les prostituées, ce système renforce les violences à leur encontre. Le maire d'Amsterdam, qui souhaiterait revenir sur cette démarche, a dû interdire l'accès au quartier rouge aux femmes non prostituées tant les violences s'y déchaînent.

    Je crois comprendre à travers vos derniers mots que la pire des violences envers les prostituées est le mépris qu'on leur adresse et que ce mépris serait majoritairement le fait de femmes (???).

    Dois-je vous rappeler que ce sont des hommes qui ont inventé la prostitution et la haine de ces femmes que l'on ne peut respecter ?

    Enfermés dans leur vision St-Paul-de-Tarsienne de la sexualité des femmes (pute ou mère, t'as pas le choix), ils en ont fait une insulte.

    "Fils de pute" ou "Ta mère la pute" est une injure que l'on s'adresse entre hommes, non ?

    La chanson "Sale pute", c'est bien un homme qui la chante, n'est-ce pas ?

    Et Djamel Debouze, à longueur de sketchs, qui nous en sert à toutes les sauces du mépris de la prostituée tout en se vantant d'y aller, c'est pas un homme ?

    Eh! oui, ces hommes consommateurs de prostituées sont de surcroît putophobes.

    Quand H.F. Thiéfaine parle des hommes comme "des oiseaux perdus, des ptérodactyles en déclin avec leurs sentiments tordus", je vois tout à fait ce dont il veut parler.

    RépondreSupprimer
  11. @Héloïse et Jamed Lavy

    Je pense que vous êtes plein de préjugés envers vos contradicteurs. Si vous vous contentiez de deviner nos pensées sur base de nos écrits et pas de notre imagination, on éviterait sans doute d'entendre des bêtises nous concernant.

    Le fait que je sois pour une prostitution légalisée ne veut pas dire que je nie toute liberté aux femmes ou que je sois rétrograde, bien au contraire.

    Sinon, vous avez un argumentaire très intéressant sur la considération des hommes. Mon avis est que ces insultes devraient effectivement être combattues par la société par la prévention en rappelant le dur travail et l'utilité des prostituées.

    Mais quand il m'arrive d'utiliser cette insulte, ça ne veut pas dire que je méconsidère les prostituées. Bien au contraire, je les admire. Et je serais gêné, comme beaucoup d'hommes, une majorité de m'y rendre pour y consommer un service sexuel. Quand on entend les témoignages de prostituées, on constate d'ailleurs qu'en général les clients sont très respectueux.

    Enfin, pour moi, la question des prostituées est aussi liée à notre société de la performance y compris sexuelle. D'un côté, les hommes reçoivent des messages les obligeant à être performants pour être proches de la représentation de l'homme idéal. D'un autre, ils lisent les magasines féminins qui ne cessent de parler de sexe, d'amants et de performance. Je connais beaucoup d'hommes qui ne prennent plus aucun plaisir avec leur femme tant cette hantise de la non performance finit par anéantir le plaisir. Dans ces cas là, les deux finissent par être performants et la situation se dégrade par rapport à avant.

    Il est possible que la prostitution ou les maitresses/amants en bénéficie en partie. Cela n'a donc pas seulement des incidences sur le couple mais également sur la prostitution. Maintenant, tout ça est très difficile car, les féministes l'ont constaté, il est très difficile de lutter contre une idéologie qui s'ancre dans nos cerveaux.

    RépondreSupprimer
  12. @Jean
    @Gloups
    @Jamed Lavy.

    Comme dit très bien une personne qui a compris ce qu'est la prostitution, les maisons closes ne protègeront les personnes prostituées, au mieux, que du mauvais temps...certainement pas de la violence physique et psychologique qu'elles subissent quotidiennement.

    Ulla, était une personne prostituée qui revendiquait ( à la tête d'une grève en 1975 ) le droit à la prostitution et a dit pendant 20 ans qu'elle aimait se prostituer et que c'était son choix. Lorsqu'elle a arrêtée de se prostituer, elle a publié un livre ( "Ulla par Ulla" ) dans lequel elle indique qu'elle a menti. A un journaliste lui demandant : "Pouquoi avez-vous menti", elle a répondu : "Comment pouvez-vous poser la question?".
    De la même manière qu'il parait inconcevable qu'unE employéE aille dénoncer devant des caméras les pratiques de son entreprise ou de ses "clients", aucune personne prostituée n'ira dire du mal de ce qui lui permet d'avoir de l'argent.

    Les prostitueurs achètent un viol et le silence des personnes prostituées en échange de leurs crimes. Les traumatismes pour les personnes prostituées sont catastrophiques. Et les prostitueurs restent impunis!

    Un film invisible dans les "grands" médias décrit parfaitement la seule réalité: Not for Sale :
    www.womenlobby.org/site/video_fr.asp

    Un témoignage également d'une personne prostituée :
    http://www.veganimal.info/article.php3?id_article=595

    Je vous invite à les lire et visualiser avec attention et dans leur intégralité.

    RépondreSupprimer
  13. @ Jamed Lavy : "Il est regrettable de ne jamais entendre ce type d'injonction dès lors qu'une femme cherche à se révolter contre des lois patriarcales... ;o)"

    Qu'est ce que vous en savez, en fait ?
    Je mettrais ma main à couper que je suis plus féministe que vous.
    En tout cas ce que je remarque, c'est que les femmes elles même sont incapables de se rebeller contre ce patriarcat que vous honniriez.
    Vous n'arrivez pas à réellement prendre le pouvoir et vous en voulez aux hommes pour ça, sachant très bien que cette condition de femme issues du patriarcat, vous n'arrivez pas à vous en débarrassez totalement.

    L'exemple de la prostituée cité plus haut est caricatural mais il fonctionne sur la même schéma : Ici dans le cas de la prostituée c'est l'incapacité d'accepter sa propre vénalité (elle ne peut pas concevoir une vie avec un salaire moindre) qui engendre sa haine du client. Haine du client qui est à l'image de la haine qu'elle à d'elle-même en ce qu'elle se sait incapable de revoir ses standards financiers à la baisse. Haine d'elle même de se voir continuer un métier qu'elle décrit comme avilissant avec des clients qui la révulsent, mais pas encore suffisament apparemment vu qu'elle continue. Et ça elle peut pas le supporter.

    Chez bcp de femmes on retrouve une haine du patriarcat similaire. A l'heure actuelle, il n'existe plus aucune inégalité légale entre les sexes. Toute femme peut potentiellement avoir la même vie professionnelle qu'un homme. Pourquoi sont elles si peu présentes dans les sphères de pouvoir alors ? Parce qu'elles se sentent encore incapables de sacrifier leur vie personnelle sur l'autel du boulot, comme les hommes le font depuis des siècles. Elles comprennent pas que pour réussir aussi bien, il ne faut pas avoir d'enfants, ou alors, avoir qqun pour s'en occuper 24/24.
    Maintenant, elles font des études, décrochent des diplomes prestigieux, autant que les hommes. Elles débutent leur carrière avec réussite, puis vers 28/29 ans, elles se mettent en couple sérieusement. Le premier enfant arrive, elles continuent sur un rythme infernal, le père bouge pas et elles ne bronchent pas. Le second arrive et c'est le début de la fin. Au lieu de quitter leur conjoint incapable de prendre part aux taches ménagères, elles subissent encore une fois, elles acceptent le fardeau et ce sont elles qui prennent le mi-temps. Voila. End of the story. Des études pour rien. Le pouvoir leur échappe. Du coup, devant leur propre lacheté, elles s'en prennent aux hommes qui eux n'ont aucun scrupule à continuer sur leur lancée professionnelle en laissant bobonne gérer un mi-temps de malade.
    Réveillez vous mesdames, le pouvoir ca se prend, ça s'offre pas.



    Jamed Lavy : "libre d'être pute, libre d'être la femme d'un mari violent"

    Libre d'être un pute, oui. Pour le reste de la phrase vous êtes caricaturale. Relisez bien le témoignage plus haut, interessez vous aux femmes battues et vous verrez que la vie est complexe et paradoxale. Parfois, on préfère rester dans une situation avilissante pour des motifs compliqués. "On y trouve son comptant". (Voir aussi le témoignage de Despentes dans King Kong théorie). Un siècle de psychanalyse ne pourrait quand même pas vous échapper. Oui certaines femmes battues ne veulent pas quitter leur mari et vous, vous décidez qu'il faudrait parler à leur place et les libérez contre leur gré. Comprenez que ça fasse débat et de grace ne réduisez pas ceux qui y participent à des apôtres de la violence conjugale. Un peu d'intelligence, SVP.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui justement j'ai lu King Kong théorie, et je me suis dit se serait-elle prostituée si elle n'avait pas été violée?
      Il me semble que poser la question c'est y répondre, mais bon, vous me direz...

      Supprimer
  14. @ Gloups

    Nos contradicteurs, nous les connaissons bien. Leurs arguments ont été démontés par de brillantes féministes telles que Christine Delphy.

    Je dois reconnaître cependant que vous n'avez pas tort en ce qui concerne la dictature du sexe. Mais de là à dire que ce sont aux prostituées de pallier ce problème ...

    En revanche, les témoignages de prostituées qui disent avoir à faire à des clients respectueux me laissent toujours dubitative.

    Premièrement parce que les prostituées sont les femmes qui subissent le plus de violences et pas que de leur proxénète (elles ont une espérance de vie plus courte que celle des autres femmes). La plupart des hommes méprisent les prostituées, je ne vois pas comment ils pourraient les traiter avec respect. De plus, contraindre financièrement une personne à des relations sexuelles non désirées n'est pas ce que j'appelle du respect.

    Deuxièmement parce qu'elles n'iront jamais cracher sur ceux qui sont leur gagne-pain tant qu'elles sont en activité.

    RépondreSupprimer
  15. @ Stopausexisme

    Merci pour votre commentaire éclairé et éclairant.

    Par contre, Jamed Lavy partage certainement votre opinion (vous avez dû mal comprendre son intervention) ;D

    RépondreSupprimer
  16. @ Jean

    Je laisserai Jamed Lavy répondre à votre commentaire qui lui est adressé. Si tel n'était pas le cas, j'y répondrai moi-même.

    Juste un petit truc: lorsque je vous ai lu "Je mettrais ma main à couper que je suis plus féministe que vous.", j'ai éclaté de rire devant mon écran.

    Jamed Lavy aura certainement compris mon hilarité incontrôlée :D

    RépondreSupprimer
  17. Une conne qui voudrait prendre le pouvoir ;o))29 mars 2010 à 23:06

    Non mais il se prend pour qui, ce type, avec ses injonctions ?

    Eh, oh, on n'est pas au cirque, hein...

    "Je suis plus féministe que vous" (effectivement Héloïse ;o)) par ci, "vous êtes incapables" par là, et ce "un peu d'intelligence" qui frise à peine le mépris...

    Comprenez que je n'ai guère envie de poursuivre une discussion qui s'échafaude sur ce ton là.

    RépondreSupprimer
  18. @ Jaimed.

    "Comprenez que je n'ai guère envie de poursuivre une discussion qui s'échafaude sur ce ton là"

    Réponse classique de celle qui botte en touche pour ne pas répondre sur le fond, avec en prime, le petit virage victimaire sur le mode, Mr me parle mal.
    Vous me faites passer pour une personne qui, grosso modo, défendrait le droit des hommes à battre leur conjointe et il faudrait que je ne vous réponde pas que vous n'avez strictement rien compris à la notion de libre arbitre ?

    "Je suis plus féministe que vous" (effectivement Héloïse ;o)) par ci, "vous êtes incapables" par là, et ce "un peu d'intelligence" qui frise à peine le mépris."

    Il est bien connu qu'être féministe implique de reconnaitre chez toute femme pertinence et intelligence.


    @ Héloise

    Vous pouvez tout à fait répondre à mon message adressé à Jaimed, c'est ouvert à tous. Cependant je crois bien vous avoir répondu directement dans un autre commentaire que vous n'avez pas encore publié.

    @stopausexisme

    Vous n'avez pas l'air de comprendre que ce témoignage qui circule partout sur le net et que j'ai mis en lien plus tôt contredit tout ceux qui pensent que la prostitution ne peut pas être consentie. Relisez le encore. Cette femme ne VEUT pas arrêter de se prostituer alors qu'elle en tout à fait la possibilité. Elle explique très bien pourquoi.

    "De la même manière qu'il parait inconcevable qu'unE employéE aille dénoncer devant des caméras les pratiques de son entreprise ou de ses "clients", aucune personne prostituée n'ira dire du mal de ce qui lui permet d'avoir de l'argent."

    C'est le grand classique. Pourtant, un employé qui a la possibilité de retrouver du travail ailleurs quitte celui qui le fait souffrir.

    Cette prostituée gagne 4 fois plus que moi qui suis BAC + 5. L'idée même de me prostituer pour gagner plus ne m'effleure même pas. Je vis matériellement plutôt bien. J'imagine qu'elle estime qu'il est impossible de vivre avec mon salaire. Que souhaitez vous ? L'arracher de force à un métier dont l'exercice le plus sordide ne suffit pas à la persuader d'y mettre fin ?

    Je me souviens du témoignage d'une prostituée, infirmière de son état, célibataire, un enfant à charge. Elle avait choisi de se prostituer. Est ce qu'elle aimait ça ? J'en doute fort. Mais ca ne la révulsait pas encore assez pour que le choix cout/profit la pousse à reprendre son métier d'origine qu'elle avait quitté en toute conscience.

    Ce libre arbitre là, les abolitionnistes le nient tout bonnement au prétexte qu'ils sauraient mieux qu'elles ce qui est bon à leur endroit. C'est du paternalisme pur et simple. Cocasse de la part de ceux qui se réclament féministes.

    RépondreSupprimer
  19. @ Jean

    Sauf erreur ou bug, il me semble avoir publié tous vos commentaires.

    Quant à Jamed Lavy, je comprends sa réaction: nous passons pas mal de temps à nous justifier d'être féministes, à rester calmes et polies face aux attaques, à expliquer pourquoi nous pensons de telle sorte et en quoi c'est légitime.

    Parfois nous sommes juste fatiguées de tout ça.

    RépondreSupprimer
  20. @Jamed Lavy
    Pardon Jamed Lavy. Effectivement, j'avais mal lu les noms des intervenants et je me suis "pris les pieds dans le tapis" :(
    Désolé si je vous ai blesséE. Je suis, bien sûr, en accord avec ce que vous dîtes.
    J

    RépondreSupprimer
  21. @ Héloise

    Pour le com', ça a du bugger, ça arrive.
    Je vous répondais grosso modo ce que je réponds à "Stop" à propos du témoignage en question.
    Cette femme dit clairement son choix, dit clairement son dégout du client et d'elle-même et donne clairement la raison pour laquelle elle ne se contraint pas à arrêter. Je suis assez ébahi de voir les abolitionnistes le brandir à tout bout de champs alors même qu'il fait la preuve que le consentement est là et bien là, que, de fait, la prostitution existe et que ce n'est pas de l'esclavage sexuel.


    Quand à Jaimed, je ne comprends pas sa réaction. Ou alors il ne faut pas intervenir dans une discussion. Sans compter que ce n'est surement pas moi qui lui reprocherais d'être féministe. C'est bien son manque de féminisme et le votre, en l'espèce, que j'interroge à travers votre vision du libre arbitre et de la liberté de jouir de sa personne.

    Je crois sincèrement que ça mérite d'être discuté. Le féminisme n'est pas un bloc monolithique, des courants contradictoires le traverse. L'affaire du voile et la prostitution étant des exemples parmi d'autre.

    Enfin, l'argumentaire qui consiste à se poser en victime d'attaque après avoir décocher ses petites flèches n'est pas vraiment recevable. Cette charmante dame flirte avec l'ad hominem (défenseur des prostituées = défenseur des hommes qui battent leur femmes). J'y réponds sèchement. C'est de bonne guerre. Mais madame s'offusque et souffre de mon ton. Un peu de sérieux. Encore une fois, dans ces cas là, il ne faut pas commenter. De plus j'apporte une réponse argumentée. Si elle veut s'en prendre à mes idées, y a de la matière. Je ne m'amuse pas à lancer des petites piques caricaturales pour le plaisir.

    RépondreSupprimer
  22. @ Jean

    Ecoutez, je n'ai pas le temps ce soir de vous répondre précisément quant à la question du libre-arbitre mais je n'y manquerai pas. C'est un argument de mauvaise foi avancé en général par les anti-féministes (comme si la liberté des femmes les intéressait subitement ... à d'autres)qui se démonte facilement.

    En revanche, je me verrai dans l'obligation de modérer vos commentaires si vous continuez d'être agressif envers Jamed Lavy qui est une militante que je connais bien et que j'apprécie pour de multiples raisons, notamment parce qu'elle est intègre et cohérente dans sa démarche.

    RépondreSupprimer
  23. @Héloïse

    j'ai parfois l'impression que vous voyez le monde en noir et blanc

    pensez-vous sincèrement que toutes les personnes qui ne pensent pas comme vous sont forcément anti féministes ?

    deuxièmement, pensez-vous qu'assimiler un contradicteur à quelqu'un qui batte sa femme ne puisse pas être ressenti comme extrêmement insultant et vexant par une personne (même un homme !! oui oui !) ?

    enfin, je trouve que Jean n'a dérapé que dans un seul post et n'a pas recommencé ensuite. Pourquoi le menacer de le censurer alors ? Ce serait comme un enfant qui arrête de faire une bêtise mais qu'on continue de menacer s'il recommence de faire cette bêtise alors qu'il a déjà compris. Honnêtement, ça donne l'impression (c'est ce que je perçois en tout cas) que vous cherchez juste un prétexte pour le faire taire.

    Je me réjouis de lire votre réponse plus argumentée en tout cas car j'adore les débats d'idée et vous me semblez une personne intelligente sinon je ne tenterais pas de discuter avec vous.

    RépondreSupprimer
  24. @ Plouf

    Qu'est-ce qui vous fait dire que je vois le monde en noir et blanc ???

    Votre raccourci est un peu simpliste car, pour moi, il existe des personnes qui ne pensent pas comme moi tout simplement parce qu'els ne se sont pas posé de questions à ce sujet. Je n'en fais pas des anti-féministes pour autant.

    En revanche celles et ceux que ça intéresse et qui passent leur temps à chercher systématiquement des failles et à discréditer la cause, à l'aide de diverses manoeuvres, sont bel et bien des anti-féministes. Il existe des débats au sein du mouvement-même mais jamais sur la légitimité de son existence et le dénominateur commun à tous les courants du mouvement est la défense des intérêts de TOUTES les femmes.

    En ce qui concerne Jean, je rappelle qu'il s'agit de mon blog et que j'y protègerai toujours celles et ceux que je sais sincères dans leur démarche féministe, leurs réponses fussent-elles sèches ou à juste titre excédées.
    De plus, si je voulais le faire taire, je ne publierais pas ses commentaires tout simplement.

    RépondreSupprimer
  25. @ Jean

    J'ai retrouvé des passages de ce texte de Christine Le Doaré, visible en entier ici:

    http://blogs.tetu.com/nos_combats_lgbt/2010/03/03/non-votre-feminisme-n%e2%80%99est-pas-nouveau/

    "Les travailleurs du sexe qui s’expriment notamment au travers du Syndicat des travailleurs du sexe (STRASS) affirment qu’ils se prostituent librement ; ce sont majoritairement des hommes
    « biologiques », également quelques trans femmes (M to F), mais plus rares sont les prostituées femmes
    « biologiques » ou les trans masculins (F to M) en leur sein.

    Ces travailleurs du sexe sont particulièrement doués en matière de communication et avec quelques prostituées de luxe, escortes filles et garçons, sur Internet, ils monopolisent l’attention des médias sur la question ; rien de bien surprenant en cela, ils ravissent la bonne conscience de beaucoup d’hommes, allez disons-le, qui rechignent à questionner leur rapport à l’autre dans le domaine du sexe et plus généralement de l’intime.

    À l’inverse, les esclaves modernes que sont les prostituées en provenance des pays de l’Est ou d’Afrique notamment ou les gamins gay mis à la porte de chez eux et n’ayant pas d’autre alternative pour survivre n’intéressent guère les médias car lorsqu’ils s’expriment, c’est pour raconter leur cauchemar, à des années-lumière de tout glamour ! Il faut avoir entendu ces garçons raconter leur histoire ; ces filles qui n’ont aucune échappatoire car leurs familles sont menacées, décrire jusqu’à la nausée les violences subies, la drogue et l’alcool, elles enchaînent les passes, leurs conditions de vie sont lamentables et beaucoup sont assassinées dans l’indifférence générale.

    J’ai visionné récemment un documentaire sur la prostitution sur Arte, j’ai bien écouté les prostituées « volontaires », toutes rêvent d’en sortir, l’une de celles qui dit s’être librement prostituée confiait sans ciller être actuellement amoureuse et donc ne plus se prostituer ! Tiens donc, mais pour quelle raison, s’il s’agit comme le prétendent les travailleurs du sexe, d’un métier comme un autre ? En France, 92 % des prostituées veulent en sortir, mais ce sont les 8 % de
    « volontaires » qui fascinent les médias ! En outre, creuser un peu leur discours, c’est vite comprendre que pour beaucoup d’entre elles, la prostitution fait office de thérapie paradoxale pour tenter de dépasser un traumatisme, le plus souvent des violences sexuelles dans l’enfance.

    Sans même questionner le caractère « volontaire » proclamé par quelques prostitué.e.s, pour un ou une prostitué.e « volontaire », combien de centaines de prostitué.e.s forcé(e)s ?"

    Voilà comment on fait passer le contestable libre-arbitre d'une poignée pour une priorité sur la question de la prostitution.

    C'est comme si l'on ne prenait plus en compte QUE la parole des quelques immigré.e.s encarté.e.s au FN.

    RépondreSupprimer
  26. Héloise, vous éludez depuis plusieurs messages les questions que je pose.

    A savoir, comment une prostituée qui dit clairement à la fois son dégout des clients (donc qui n'est pas dans le déni), son désir de continuer son activité malgré tout et surtout la raison pour laquelle elle a opéré ce choix, comment donc pouvez vous penser un instant que cette femme n'est pas consentante et se range dans la même catégorie que les gamines de l'est embringuées dans les réseaux mafieux ? Le fait qu'elle souhaite arrêter n'invalide en rien son consentement. Elle préfère encore exercer son activité sordide pour gagner plus correctement sa vie que réduire ses exigences financières et se trouver un boulot qui n'exige aucune compétence particulière. Elle a fait son choix, c'est sa vie, son corps, elle assume très mal, c'est un fait, mais personne ne la force à continuer.

    Comment pouvez-vous de même considérer qu'une prostituée titulaire d'un diplôme d'infirmière (qui a donc toute latitude pour être économiquement indépendante)serait une esclave sexuelle ?

    Qui sont le proxénètes esclavagistes dans ces deux cas ?

    A citation, citation et demi. Je vous livre des parties du témoignage de Despentes, tiré de King King Théorie que vous ne manquerez pas de ranger dans les anti-féministes viscérales...

    "(...) je me suis prostituée, de façon occasionnelle, pendant 2 ans environ."

    "[ces dames respectables] savent intuitivement que ce travail-là est plus dégradant qu'un autre. Intrinsèquement. Non pas : pratiqué dans des circonstances bien particulières mais : en soi. L'affirmation est catégorique, rarement assortie de nuances, telles que "si les filles ne sont pas consentantes" ou "quand ells ne touchent pas un centimes sur ce qu'elle font" (...)

    "Je travaille dans un supermarché au développement des photos en une heure. J'ai 22 ans(...). Deux ans auparavant, quand j'étais surveillante sur des réseaux minitel, et que je voyais des "hommes généreux" proposer mille francs pour une passe, je croyais à un piège : qu'ils proposent si cher pour attirer de pauvre filles chez eux et leur faire tout un tas d'horreurs avant de les lancer nues et ensaglantées dans le fossé le plus proche. (...) La culture dominante fait toujours passer son message : méfiez vous les filles, on vous aime beaucoup mais surtout en cadavres."

    "Je détestais travailler. J'étais déprimée du temps que ça me prenait, du peu que je gagnais et de la facilité avec laquelle je le dépensais"

    "Mais l'appât du gain, mêlé à la curiosité, à l'impératif de trouver comment me permettre de me faire virer de ce supermarché (...) j'ai repris RV qques jrs après, avec un autre homme, pas très sexy, celui-là".

    "Ce n'était pas leur aggressivité qui était difficile à cotoyer, ni leur mépris, ni rien de ce qu'ils aimaient, mais plutot leur solitude, leur tristesse(...) Du coup, d'un point de vue physique : toucher la peau de l'autre, mettre la sienne à disposition, ouvrir ses cuisses, son ventre, son corps entier à l'odeur de l'étranger, l'écoeurement corporel à surmonter ne me posait pas de problème."

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A savoir, comment une prostituée qui dit clairement à la fois son dégout des clients (donc qui n'est pas dans le déni), son désir de continuer son activité malgré tout et surtout la raison pour laquelle elle a opéré ce choix, comment donc pouvez vous penser un instant que cette femme n'est pas consentante et se range dans la même catégorie que les gamines de l'est embringuées dans les réseaux mafieux ?Comment considérez un drogué qui dit clairement son dégout pour la substance et l'addiction


      A savoir, comment une droguée qui dit clairement à la fois son dégout de la drogue (donc qui n'est pas dans le déni), son désir de continuer à se droguer malgré tout et surtout la raison pour laquelle elle a opéré ce choix (qui est: je ne vois pas d'alternative), comment donc pouvez vous penser un instant que cette femme n'est pas consentante et se range dans la même catégorie que les gamines qui prennent de l'héroïne?
      hum???? Ou l'on voit la mauvaise foi du raisonnement...

      Supprimer
  27. (suite)

    "Les femmes qui font le travail (de prostitution) sont immédiatemnt stigmatisées, elles appartiennt à une catégorie unique : victime. En France, la plupart refusent de témoigner à visage découvert, parce qu'elles savent que ça ne s'assume pas. Il faut garder le silence. Toujours la même mécanique. On exige qu'elles soient salies (...) On n'a pas peur qu'elles n'y survivent pas, au contraire : on a peur qu'elles viennent dire que ça n'est pas si terrible, comme boulot.

    "Quand j'ai travaillé dans des salons de massages "érotiques" (...) j'y ai rencontré des filles aux profils ples plus divers (...) J'avais toujours entendu dire, et cru, que les filles qui se prostituaient étaient des victimes, inconscientes ou manipulées, de toutes façon acculées. (...) Une petite brune a été engagée, qui revenait de Yougoslavie, où elle avait passé six mois à faire de l'humanitaire. Elle était diplômée d'une école de commerce(...)"

    Je vous laisse lire le bouquin, ce n'est pas fini. Elle replace cette expérience de la prostitution dans le contexte de son histoire personnelle (le viol subit). C'est intéressant.


    Je ne dis pas que le témoignage de Despentes est représentatif des prostituées (consentantes). Tout comme celui cité plus haut ne doit pas être représentatif non plus. Mais son témoignage montre encore une fois que la prostitution est une affaire de choix et que tout autre service sexuel qui ne se fonderait pas sur le consentement ne peut être qu'appelé esclavage et n'a absolument rien à voir.


    Vous citez "Sans même questionner le caractère « volontaire » proclamé par quelques prostitué.e.s, pour un ou une prostitué.e « volontaire », combien de centaines de prostitué.e.s forcé(e)s"

    Très peu. C'est bien pour ça que je vais encore répéter ce que j'ai dit plus haut. La question du consentement m'intéresse pragmatiquement assez peu et je pourrais même dire, pas du tout. Les femmes qui consentent à se prostituer ne me posent aucun problème. Le problème réside dans l'esclavage sexuel. Reste qu'il faudrait cesser de confondre systématiquement et volontairement les deux dans le but de confondre le client amateur des réseaux d'esclavage avec celui qui prend part à une relation tarifée consentie comme décrite plus haut par Despentes.

    Mais je conçois que c'est très pratique : vous créez ainsi un double ennemi : le mafieux et LE client. Ensuite, entrainée dans votre élan de justice, quiconque cherchera à restituer la réalité dans sa complexité se verra anathémiser d'office sans l'ombre d'un argument des qualificatifs glorieux de prostitueur ou d'anti-féministe.

    RépondreSupprimer
  28. Jean a répondu sur le témoignage qui considère que c'est du libre arbitre de choisir un métier qu'on trouve immonde parce qu'on est drogué par l'argent (quelle vision du libre arbitre...)

    En revanche, il omet de répondre sur le film
    www.womenlobby.org/site/video_fr.asp

    Et sur ce qu'a dit Ulla... "Comment avec vous pu me croire?"

    Enfin à part d'être de mauvaise foi et faire chier les féministes, j'aimerais savoir ce qu'il fait pour les victimes de traite et les non consentantes puisqu'il a l'air très impliqué à aider les femmes à faire ce qu'elles choisissent...

    Enzyme

    RépondreSupprimer
  29. @ Jean

    Enzime a clairement résumé ce que je pense du libre-arbitre: on ne va pas mettre en danger des milliers de femmes et d'enfants pour les quelques femmes qui entretiennent des rapports ambigus avec leur activité (ça me dégoûte, je me dégoûte, les clients me degoûtent mais je le fais pour le fric).

    Pour ce qui est de Virginie Despentes, j'ai lu KKT à sa sortie. Hormis le fait que je n'aime habituellement pas son écriture, j'ai trouvé son essai incohérent, elle s'y contredit à longueur de pages.

    Ici aussi on est en présence d'une femme qui entretient des rapports malsains avec l'activité mais qui proclame qu'elle devrait être légalisée.

    Beaucoup d'hommes citent VD, pensant qu'elle représente un féminisme acceptable car elle se pose en défenseure de la pornographie et de la prostitution. Ils ne devraient pas car, en même temps, elle défend l'idée que les femmes parviendront à l'égalité de traitement en se servant des outils dits masculins: la vulgarité et la violence* (lisez ou regardez "Baise-moi"). Pour moi, c'est pas comme ça qu'on avancera ...


    * C'est d'ailleurs pour ces valeurs en vigueur dans notre société qu'elle est aujourd'hui plébiscitée.

    RépondreSupprimer
  30. Jean écrit très bien. Au lieu de chercher comment stigmatiser toutes les professionnelles du sexe (en ne séparant pas le bon grain de l'ivraie), il serait bien plus utile de mettre des moyens pour lutter contre les mafias et la traite des être humains:

    - en mettant des moyens policiers de lutte anti mafia
    - en développant la coopération avec les pays d'où ces filles viennent pour améliorer l'info sur les filières (faux boulots) et pour les développer économiquement

    RépondreSupprimer
  31. @ Enzyme : "Jean a répondu sur le témoignage qui considère que c'est du libre arbitre de choisir un métier qu'on trouve immonde parce qu'on est drogué par l'argent (quelle vision du libre arbitre...)"

    Une vision non angélique et débarrassée de toute morale centrée sur la notion de dignité humaine. Notion que vous ne manquerez j'imagine pas d'imposer à tous. Je parle de consentement vous me parler d'épanouissement.

    Un alcoolique qui boit est-il consentant pour se détruire ? Oui
    Un boxer qui risque sa vie sur le ring est-il consentant ? Oui
    Un ouvrier à la chaine qui fait un boulot qu'il déteste mais qui a besoin d'argent pour payer les traites est-il consentant ? Oui
    Une pute qui exerce pour gagner plus d'argent qu'en étant femme de ménage, est-elle consentante ? Oui
    Une personne qu'on force à accepter de quitter son travail et de partir en vacances aux bermudes tout frais payés est il consentant ? Non

    @ Enzyme : "Et sur ce qu'a dit Ulla... "Comment avec vous pu me croire?""

    Si vous m'aviez lu, vous auriez compris que j'y réponds indirectement. Peu m'importe qu'elle ait menti sur sa clientèle pour préserver son gagne pain. Le fait est qu'elle avait le choix de stopper son activité et qu'elle ne l'a pas fait.
    Écoutez, vous avez l'air de penser que toutes ces prostituées consentantes n'attendent qu'une chose, c'est qu'on vienne les libérer. Très bien mais de QUI au juste ? QUI est l'esclavagiste dans ce cas ? J'ai déjà posé la question à Héloise qui se refuse à y répondre, évidemment.

    @ Enzyme : "Enfin à part d'être de mauvaise foi"

    Ben voyons... J'attends toujours les arguments valides qui me démontreront qu'il ne peut y avoir de travail sexuel consenti. La mauvaise foi assumée parce qu'au service du Bien Agréé, elle est précisément de votre coté chaque fois que vous niez la réalité de ces personnes qui consentent à se prostituer.

    @ Enzyme : "et faire chier les féministes"

    Elle est gentille. J'écris moi, que vous faîtes chier une bonne partie des féministes qui en ont leur claque d'être enfermées dans ce statut infantilisant de victimes perpétuelles ?
    Les gens qui viennent m'expliquer qu'ils se font chier à lire mes commentaires, j'ai toujours trouvé ça hilarant. Il y a un moyen très simple pour ne plus souffrir de ma prose. Ne pas me lire.

    @ Enzyme : "j'aimerais savoir ce qu'il fait pour les victimes de traite"

    Mais après vous, mademoiselle. Je suis tout ouïe. Vous faites quoi concrètement à part m'écrire que je vous fais chier ?


    @ Heloise : "on ne va pas mettre en danger des milliers de femmes et d'enfants pour les quelques femmes qui entretiennent des rapports ambigus avec leur activité"

    Tout à fait d'accord, reste à savoir si les maisons closes risquent effectivement de favoriser l'esclavage sexuel.


    @ Héloise : "Ils ne devraient pas car, en même temps, elle défend l'idée que les femmes parviendront à l'égalité de traitement en se servant des outils dits masculins: la vulgarité et la violence*

    Je suis loin de suivre VD sur tout son bouquin mais elle ne dit pas ça. Elle parle de virilité et de puissance en expliquant qu'on peut être une femme et avoir du franc parlé, de l'autorité, de l'assurance et prendre les commandes.

    RépondreSupprimer
  32. @ Jean-Plouf

    Il me semblait avoir répondu à la question du libre-arbitre. Il n'existe pas en prostitution: Virginie Despentes ne se serait probablement pas prostituée si elle n'avait pas été violée ...

    Les raisons de la prostitution que l'on soit issue d'un trafic d'humain.e.s ou pas, que l'on exerce pour son compte ou que l'on subisse un proxénète ont TOUTES pour fondement la domination des hommes sur les femmes (elles sont ramenées à des orifices marchandisables).

    C'est LE client, qui refuse de questionner son rapport au sexe et aux femmes, qui crée la demande et perpétue ce système inique et violent. C'est LE client qu'il faut éduquer, ce sont les consommateurs qu'il faut amener à réfléchir sur leur pratique comme cela a été fait en Suède.

    C'est du client et ses idées tordues qu'il faut libérer les prostituées.

    J'ai retrouvé, grâce à Jamed Lavy, ce passage de Pouvoir et violence sexiste d'Andréa Dworkin, féministe décédée qui savait bien de quoi (de qui) elle parlait:

    [Je veux nous ramener aux éléments de base. La prostitution : qu’est-ce que c’est ?

    C’est l’utilisation du corps d’une femme pour du sexe par un homme; il donne de l’argent, il fait ce qu’il veut. Dès que vous vous éloignez de ce que c’est réellement, vous vous éloignez du monde de la prostitution pour passer au monde des idées.

    Vous vous sentirez mieux ; ce sera plus facile ; c’est plus divertissant : il y a plein de choses à discuter, mais vous discuterez d’idées, pas de prostitution. La prostitution n’est pas une idée. C’est la bouche, le vagin, le rectum, pénétrés d’habitude par un pénis, parfois par des mains, parfois par des objets, pénétrés par un homme et un autre et encore un autre et encore un autre et encore un autre. Voilà ce que c’est.
    [...]
    Lorsque les hommes utilisent les femmes dans la prostitution, ils expriment une haine absolue pour le corps des femmes.
    Ce sentiment est aussi absolu que tout ce qui existe ou a jamais existé sur terre.]

    Au même titre que la pornographie, qui d'ailleurs signifie littéralement "histoire de la prostitution", cette dernière est la forme la plus aboutie de la domination masculine.

    Il n'y a pas d'arrangements possibles avec ça, les maisons closes n'adouciront pas le fait que des hommes, quels qu'ils soient puissent acheter une femme et lui faire subir ce qu'ils veulent, leur bonne conscience planquée derrière le fait qu'il s'agit d'une anonyme et que l'Etat lui-même aura légitimé sa démarche.

    Alors, même si vous n'êtes pas client vous-même, votre acharnement à trouver de bonnes raisons (la liberté des femmes, on y croit !) à la légalisation de la prostitution me pousse à croire que c'est l'idée qu'il existe encore, dans un coin de la société, un domaine où les hommes conservent leur pouvoir qui vous anime tous deux dans ce débat.

    La pornographie et la prostitution ont explosées avec la libération juridique des femmes, cela a été finement analysé par de nombreuses chercheures comme à la fois une vengeance et une façon de maintenir une sphère de pouvoir qui contamine toutes les sphères sociales.

    Parler des systèmes mafieux et de la traite des humain.e.s est juste une diversion bien commode car le noeud du problème n'est pas là. Il est là où la plupart des hommes ne veulent pas regarder, il est là où l'on empêche un grand nombre de femmes de regarder.

    Dworkin a souvent été entravée, censurée par les éditeurs, calomniée et diabolisée, moi, ça ne m'étonne pas. Il y a des vérités que l'on ne doit pas ébruiter.

    RépondreSupprimer
  33. 1) Oui, il y a toujours une raison à ce qu'on fait. Qu'une femme se prostitue parce qu'elle a été violée enfant, ça peut lui servir de thérapie (contrairement au viol, dans la prostitution, c'est elle qui décide les conditions, elle peut arrêter quand elle veut et en plus elle fait "payer" aux hommes).

    2) La question n'est pas uniquement vouloir interdire ou pas. Car même pour celles qui veulent interdire, il y a la question du pragmatisme. Et en suède, la seule chose qui a été obtenue a été de cacher la prostitution, quel progrès.

    3) L'augmentation de la prostitution et de la pornographie est venue de la meilleure acceptation de celle-ci (autant morale que légale). Elle est donc devenue un peu moins officieuse et un peu plus officielle du aux politiques de tolérance menées par les états.

    4) Si vous lisez les témoignages de prostituées (ou pas uniquement ceux qui vont dans votre sens), vous verrez que le client moyen ne ressemble en rien au gros dégueulasse pour lequel vous voulez le faire passer. Beaucoup sont seuls et ont besoin avant tout d'une présence et de se sentir respectés par une femme avant même d'avoir besoin de leur faire l'amour.

    Certains clients ne consomment même aucun service sexuel mais, pour la plupart, ce ne sont rien d'autre que la sexualité de vous et moi qu'ils demandent. Alors à moins que vous trouviez dégueulasse de faire l'amour ...

    RépondreSupprimer
  34. @ Plouf

    1) Et vous trouvez ça bien, une activité qui va chercher sa "main d'oeuvre" parmi les cabossées, les violentées ?

    2)Je cite Elaine Audet: [Le modèle suédois n’est pas parfait. Aucun ne le sera. Mais il a le mérite de s’inscrire dans un ensemble de lois destinées à protéger les droits des femmes, de décriminaliser les personnes prostituées, de leur offrir un ensemble de services et de lutter contre la prostitution au lieu de se résigner à la considérer comme un pilier de l’économie mondiale. Et, fait sans précédent, un gouvernement reconnaît que la prostitution est une forme de violence faite aux femmes et réussit à faire prendre conscience à la population que cette violence est socialement inacceptable.]

    Je crois d'ailleurs que c'est cette dernière partie que vous ne parvenez ou ne voulez pas comprendre.

    La démarche suédoise est d'ailleurs approuvée par plus de 80% de la population. La Finlande, la Norvège et l'Ecosse songent à l'imiter.

    Quant à l'argument de la clandestinité et de la poussée de la prostitution aux frontières, il est aussi caduc que celui d'abolir les lois contre le crime organisé sous prétexte qu'il trouvera des cieux plus cléments hors les frontières du pays.

    3) Non, la pornographie et la prostitution sont des armes dont se servent les hommes qui se sentent dépossédés de leur pouvoir ... comme le viol, que l'on retrouve d'ailleurs pas mal dans la pornographie.

    Ce sont des viols collectifs, des manières tordues et névrotiques de rappeler qui est le maître. Et, étrangement, cette explosion coïncide avec l'accès des femmes à tout ce qui était réservé aux hommes.

    4)Encore du Dworkin qui, à mes yeux, a su décrypter avec finesse et intelligence les ressorts de la prostitution:

    [Il nous faut regarder le rôle des hommes -l’examiner vraiment, l’étudier, le comprendre - le rôle qu’ils jouent en maintenant des femmes dans la pauvreté et des femmes dans l’itinérance et des filles dans le viol, et donc en créant une classe de prostituées, une population de femmes qui seront utilisées en prostitution.

    Il nous faut regarder le rôle que jouent les hommes dans la romantisation de la prostitution, dans l’occultation culturelle de son coût pour les femmes, dans l’utilisation du pouvoir de cette société - le pouvoir économique, le pouvoir culturel, le pouvoir social- pour créer du silence, pour créer du silence entre celles qui ont été blessées, le silence de femmes qui ont été utilisées.]

    La romantisation de la prostitution et des clients est l'un des outils utilisés par les hommes comme vous. La prostitution, je l'ai déjà noté plus haut, "C’est la bouche, le vagin, le rectum, pénétrés d’habitude par un pénis, parfois par des mains, parfois par des objets, pénétrés par un homme et un autre et encore un autre et encore un autre et encore un autre." C'est tout et c'est pas romantique.

    Et sil'on est sexuellement frustré, on a recours à ses mains comme le font les femmes, on n'en meurt pas. Dans tous les cas, la sexualité n'est pas un droit que la société doit servir.

    Au fait, quel rapport entre la prostitution et faire l'amour ??? Vous croyez que ces femmes font l'amour ? Même si le type n'est pas un gros dégueulasse, les prostituées ne font JAMAIS l'amour.

    5) Une question: quelles sont les raisons qui vous poussent à défendre la légalisation de la prostitution ? Je veux dire vos raisons personnelles, pas celle qui consiste à me faire croire que la liberté des femmes vous est chère.

    Qu'est-ce que cela vous apporterait à vous, en tant que personne, citoyen, être humain ?

    RépondreSupprimer
  35. @Héloïse

    1) j'ai du mal à comprendre votre question. De nouveau, j'ai l'impression que vous ne pouvez admettre que des professionnelles de ce métier ont pu le choisir. Je mettais en avant que ça peut être thérapeutique (mécanisme psychologique de défense), si ça l'est réellement alors tant mieux.

    2) pour moi, l'argument de la clandestinité n'est pas farfelu. Vous parlez du crime organisé ? C'est fort à propos car c'est lui qui profite le plus de la clandestinité avec toutes les conséquences que ça peut avoir sur la traite des êtres humains. Rappelez vous l'abolition de l'alcool aux Etats-Unis et les conséquences qu'il a eu.

    3) Le viol dans la pornographie ?? Mais vous rêvez ? Tant qu'il y a consentement, il n'y a pas viol, je vous rappelle. C'est ce qui fait d'ailleurs qu'il n'y a pas viol non plus dans la prostitution (une prostituée peut refuser un client).

    4) C'est très beau et très bien écrit, le texte que vous nous citez, mais c'est faire l'impasse sur le fait que ce sont des prostituées elles-mêmes qui "romantisent" leur travail (bien que je ne trouve pas le terme très approprié, j'aurais plutôt dit que ce qu'elles décrivent ressemble plutôt à un travail d'assistant social; un travail très dur donc, loin de la romance).

    Le rapport, c'est l'acte. Ce sont les mêmes actes qui sont pratiqués durant les deux en général. Or, à vous lire, il n'y a que du SM, du gang bang, de l'éjac fac ou autres actes extrêmes que les esprits les plus puritains pourraient voir comme "dégradants". Mais si vous vouliez dire que le simple fait de payer rend l'acte dégradant, alors mille excuses, je ne vous avais pas compris.

    5) Les raisons sont multiples et je vous les fournis sans ordre d'importance:

    - d'abord la liberté de quiconque (pas seulement les femmes) d'utiliser son corps comme il l'entend dans des pays où il existe un filet social suffisant et sans que cela puisse être une obligation. Cette liberté m'est chère et, effectivement, ce n'est pas seulement la liberté des femmes qui m'est chère m'est celle de tous les êtres humains.

    - ensuite, faire front au nouveau puritanisme. Les femmes se sont d'abord libérées du joug sexuel grâce à la pillule, au divorce, au combat contre la morale et les religions. Aujourd'hui, de nouvelles féministes veulent combattres les acquis des féministes d'hier.

    Et je sens bien que si la prostitution est le premier combat (car le plus populaire), demain, le même combat moraliste sera d'interdire les fellations, la sodomie, les pratiques extrêmes, de lapider les hommes adultérins et peut-être encore les homosexuels. Je ne sais pas si c'est votre combat (je ne le pense) mais c'est la suite logique de ce combat avec un engrenage qui s'enclenche.

    Or, je suis contre toute morale qui vient nous dire comment nous devons nous comporter sexuellement dans la sphère privée entre adultes consentants.

    - enfin, le pragmatisme, la lutte contre les mafias et pour le bien-être des prostituées. Si on ne peut interdire (et c'est le plus vieux métier du monde), il vaut mieux réguler. La clandestinité augmente l'argent noir, nourrit les mafias et augmente la traite des femmes. Légaliser permet d'offrir une couverture sociale, une meilleure sécurité et un meilleur soutien psychologique et social.

    Pour moi, en plus, les moyens qui seraient consacrés à rendre effective une interdiction seraient les mêmes moyens gaspillés qui le sont actuellement pour les consommateurs de canabis. En s'attaquant à tous, on ne se concentre pas sur les gros poissons qui eux méritent vraiment d'être combattus.

    Voilà toutes les raisons. Et si ce sujet m'intéresse autant c'est justement car je le trouve très intéressant et très complexe, au coeur même de pas mal de questions "philosophiques" concernant l'homme, les relations humain, le libre arbitre, notre vie en société.

    RépondreSupprimer
  36. 1) Je vous demandais si vous trouviez sain qu'une activité recrute parmi les femmes qui ont été violentées. Dans tous les cas, l'argument de la valeur thérapeutique de la prostitution est à mille lieues d'une vision humaine de la reconstruction lorsqu'on pense qu'il existe un large éventail de thérapies reconstructives qui ont pour vocation de restaurer l'estime de soi sans se mettre en danger.

    2)Je crois que vous confondez prohibition et abolition. Dans les postures prohibitionnistes, la prostituée risque gros ... pas dans celle de l'abolitionisme.

    Pour ce qui est de l'endiguement des réseaux mafieux, l'expérience aux Pays- Bas et en Australie révèle que la légalisation profite au crime organisé. Voici un extrait d'article de Sheyla Jeffrey:

    [Dans les territoires où la prostitution est légalisée, il semble toujours persister un secteur illégal considérablement plus développé que le secteur légal. Dans l’État de Victoria, la police et les tenanciers de bordels légaux estiment à 400 le nombre de bordels illégaux, soit quatre fois plus que celui des établissements licenciés (8). Victoria, le Queensland et le TCA exigent la vérification des antécédents criminels des demandeurs de permis de bordel, mais de telles vérifications ne sont pas nécessairement efficaces. Dans certains cas, il semble que les tenanciers de bordel sont simplement les membres de familles criminalisées dont le dossier est encore vierge. Dans d’autres cas, des hommes au dossier criminel chargé arrivent à tenir des bordels légaux en recourant à des prête-noms ou à des organisations de façade qui leur évitent d’être reconnus comme propriétaires officiels.]

    (8). Padraic Murphy, « Licensed brothels call for blitz on illegal sex shops », The Age, 3 juin, 2002.

    3) Je parlais du viol mis en scène dans la pornographie ...

    RépondreSupprimer
  37. 4) La "pute au grand coeur" est une élucubration masculine et une manoeuvre commerciale utilisée par les prostituées. De la tendresse, de la compassion, il n'y en pas dans cette activité. vous trouvez que le mépris généralisé des prostituées envers leurs clients est une forme de "care" ?

    Bien sûr que le gore n'est pas généralisé en prostitution mais le fait est que la légalisation renforce les pratiques dégradantes:

    [Les types de blessures infligées peuvent être particulièrement graves pour les femmes dont les conditions de travail comprennent des actes sadomasochistes. Une conseillère oeuvrant dans un centre de crise pour victimes de viol m’a dit que les femmes à l’emploi de bordels sadomasochistes sont souvent couvertes d’ecchymoses lorsqu’elles viennent chercher de l’aide. Dans les bordels S-M, la plupart des femmes ne sont pas engagées comme dominatrices mais comme " soumises " ou, comme on dit parfois, " esclaves ". On leur inflige des pratiques violentes. Leur corps peut être tailladé, percé, marqué au fer rouge, et il s’agit d’une violence commercialisée et entièrement légale. Les femmes n’ont aucun recours parce que c’est pour cela qu’elles sont payées.
    [...]
    La légalisation de la prostitution amène les hommes à exiger davantage de pratiques que les femmes n’aiment pas ; elle rend les femmes plus impuissantes à leur résister en raison d’une concurrence accrue et elle accorde plus de pouvoir aux tenanciers de bordels. Un des résultats de la légalisation est une forte hausse de la demande de pénétration anale. Les femmes prostituées demandent plus cher pour cette pratique parce qu’elle est toujours douloureuse mais elles demandent plus encore si le pénis est gros parce que la pénétration est particulièrement pénible (15).]

    (15) Ingrid Barclay, Interactive Processes in Brothel Prostitution, Thèse de spécialisation. Université de Melbourne, 2001.

    Pour info: la pénétration au poing de l’anus et du vagin est une pratique qui peut déchirer le colon et entraîner la mort ...

    Quant à l'acte, certes il est mécaniquement le même (en plus violent car les barrières de l'affect tombent et permettent des actes que les hommes ne font pas subir à celles qu'ils aiment ou respectent). Mais dans tous les cas, il manque une composante essentielle en prostitution: le désir partagé.

    5) Vous ne semblez pas vouloir comprendre que le ressort principal de la prostitution est la domination masculine. Tant qu'il y a domination, il n'y a pas de liberté possible.
    Vos grands discours sur la liberté de "disposer" de son corps n'ont pas, pour le moment, de dimension symétrique et s'éfriteraient vite si les femmes se mettaient à consommer de la prostitution et à faire subir aux hommes le même genre de sorts. Imaginez votre anus déchiré après l'introduction d'un poing, vos testicules abimés avec les dents ou votre visage barbouillé de sang menstruel ...
    Imaginez, enchaîner des clientes, plus ou moins attirantes, plus ou moins propres ...

    Quant au puritanisme, il est plutôt à chercher du côté de la prostitution: les pures, les respectables d'un côté, celles que l'on paye pour se donner bonne conscience de l'autre. C'est de la vision puritaine de la sexualité qu'est née la prostitution.

    Et mon moralisme, il est où ??? Dans le fait que je refuse pour mes soeurs un système qui les violente et les avilit au point que les séquelles prostitutionnelles soient plus profondes que celles observées chez les vétérans de la guerre du Vietnam (Cf. le sujet de thèse de J.Trinquart, docteure en médecine), que je milite pour une sexualité respectueuse et libre hors du carcan patriarco-familial, que je défende l'idée qu'il n'y a qu'une sorte de femmes ???


    Une dernière précision: qu'on en finisse une bonne fois pour toutes avec ça ... le plus vieux métier du monde c'est sage-femme.

    RépondreSupprimer
  38. Je ne répondrai pas sur tout car tout a déjà été dit sur beaucoup.

    Je dirai juste que aucune pratique n'est imposée dans la prostitution. On paye pour un service que la prostituée propose. Elle n'est pas obligée non plus d'accepter un client.

    Et personnellement, je n'ai aucun problème avec la prostitution masculine. Je ne vais donc pas devenir "contre" la prostitution si les femmes se mettaient à en faire usage.

    Je vais même aller plus loin, si je n'étais pas marié, je n'aurais pas de problème à me prostituer occasionnellement.

    Sinon, que les prostituées aient de la tendresse ou pas n'est pas le débat. L'important, c'est qu'il y a une sorte de "comédie" ou "jeu de rôle". Peu de clients vont penser réellement que la femme les trouve attirants pour autre chose que de l'argent et, pourtant, pendant un moment ils vont faire semblant d'y croire et la femme va faire semblant de s'intéresser à eux. Et c'est en partie pour ça qu'ils payent.

    Un peu comme avec le lotto, on paye un peu du rêve de gagner le gros lot même si on sait pertinemment bien qu'on ne gagnera pas. Ici il paye un peu d'illusion même s'il sait bien que c'est pour l'argent que la femme couche avec lui mais il se plait de croire qu'ils passent quand même un moment intéressant à deux.

    'fin, c'est difficile à expliquer mais je pense que vous aurez plus ou moins compris ce que je veux dire.

    RépondreSupprimer
  39. @ Plouf

    Il y a beaucoup à dire au contraire mais, comme vous probablement, je suis fatiguée de cette discussion infructueuse.

    Je relèverai juste ironiquement que les femmes détestent certaines pratiques mais que lorsqu'elles se prostituent, elles se mettent à adorer ça. C'est fou ... Pour reprendre vos propres mot, elles vont même jusqu'à les proposer aux clients !!!

    Vous n'avez pas lu les extraits que je vous ai proposés car, face à la réalité de la prostitution, les arguments réglementaristes ne tiennent pas à condition que l'on débatte dans une optique humaniste, égalitaire et anti-libérale.

    RépondreSupprimer
  40. "Il me semblait avoir répondu à la question du libre-arbitre. Il n'existe pas en prostitution: Virginie Despentes ne se serait probablement pas prostituée si elle n'avait pas été violée ..."

    J'en déduis que pour tout acte consenti il faudra une analyse psy pour repérer un trauma antérieur qui l'invaliderait d'office.
    Argument irrecevable étant donné que toutes les femmes violées ne deviennent pas prostituées et que toutes les prostituées ne sont pas d'anciennes victimes de viol.

    Le viol n'altère donc pas définitivement le libre arbitre d'une personne. Il a certes ses répercussions complexes comme tout trauma mais si vous invalidez tout consentement né d'une personne violée (victime totale et perpétuelle) j'attends à ce que vous récusiez tous les choix qu'elle pourrait faire par la suite, pas seulement un éventuel travail sexuel.

    "Les raisons de la prostitution que l'on soit issue d'un trafic d'humain.e.s ou pas, que l'on exerce pour son compte ou que l'on subisse un proxénète ont TOUTES pour fondement la domination des hommes sur les femmes (elles sont ramenées à des orifices marchandisables)"

    Remarque éloquente à 2 titres.
    D'une part vous finissez bien, malgré vous, à faire le distinguo entre celle qui exerce pour son compte et celle qui subit un proxénète. Vous admettez donc qu'il existe 2 sortes de prostitutions, celle qui est choisie et celle qui est subie.

    D'autre part, vous posez la question de la domination et du consentement. Si par domination vous entendez l'exercice d'une autorité discrétionnaire et impérative, je vous suis bien évidemment. Or, comme vous finissez par le reconnaitre vous même, il existe des cas où le proxénète est absent, où la prostitution est donc consentie entre le client et la prostituée.

    Mais si par domination vous entendez subordination, exercice d'une hiérarchie, je ne peux que le contester ou alors chaque travailleur est dominé par son patron et il faudrait alors à ce titre remettre en cause le consentement de chaque personne détenteur d'un contrat de travail.

    La prostituée qui consent n'est donc pas dans un rapport de domination du fait même de son consentement, en revanche elle est bien dans un rapport de subordination vis à vis du client.

    Dworkin maintenant : "C’est l’utilisation du corps d’une femme pour du sexe par un homme; il donne de l’argent, il fait ce qu’il veut."

    Voilà, le mensonge est posé d'office et assumé. Il servira de pierre fondatrice de tout son raisonnement. "Le client FAIT CE QU'IL VEUT"
    Dworkin ne se prend même pas la peine de le prouver. Elle décrète.

    Désolé de vous ramener sur le terrain de la réalité mais le client ne fait pas ce qu'il veut, pour la simple raison que la prostituée ne lui permet pas. Quand le client paye pour une fellation, il ne peut pas exiger de la prostituée autre chose. Mais si effectivement considérer le fait que donner de l'argent contre une fellation c'est "faire ce qu'on veut" alors donner de l'argent pour un aspirateur c'est aussi "faire ce qu'on veut" et toute service marchant serait la preuve de la domination de celui qui a l'argent versus celui qui vend la chose. Ce qui est évidemment ridicule. Il ne viendrait à l'idée de personne de considérer que la boulangère serait *dominée* par son client parce qu'il lui suffit de la payer pour obtenir "ce qu'il veut".

    La prostituée propose des services payants. Parmi ces services, le client choisi celui qu'il veut contre rémunération. On ne peut pas en déduire que le client "fait ce qu'il veut"

    RépondreSupprimer
  41. Ce n'est pas parce qu'une prostituée propose à un client sa gamme de services qu'elle adore ça ou qu'elle adore ça avec le client en question, elle fait juste son métier en fait

    RépondreSupprimer
  42. @ Jean-Plouf

    Personnellement, je pense m'être assez expliquée, justifiée, arguments et documents à l'appui, pour croire, à ce stade de la discussion, que personne, ni vous ni moi, ne dérogerons à nos principes, valeurs.

    J'accepte souvent de débattre mais dans les cas où les avis restent immuablement divergents, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre.

    Restez avec vos certitudes, je m'accomode très bien des miennes.

    Je me dis qu'en abolissant la prostitution, on épargnerait pas mal de femmes vouées aux violences, aux décès précoces, phénomènes inhérents à cette activité, quitte à entraver les rares femmes qui entretiennent avec ça des liens ambigus et qui ne mourraient pas d'exercer une autre activité.

    Vous vous dites que tant pis pour celles qui n'ont pas choisi au nom d'une hypocrite notion de libre-arbitre, véritable rempart à vos aspirations profondes, notamment celle de jouir de la souffrance, de la soumission des femmes.

    Pour vous paraphraser, ça doit pas être jojo tous les jours dans votre tête.

    Moi, j'arrête. Je crois que tout a été suffisamment dit des deux côtés.

    RépondreSupprimer
  43. MERCI pour cet article... brunel a du visiter mon blog car j'avais fait un dessin sur le thème après les maisons closes, vive les maisons ouvertes où l'on vient en famille ;o)) ton article est très juste en tous cas !

    RépondreSupprimer
  44. Merci Emelire ;D

    Je me rappelle ce dessin qui en disait plus long que certains discours.

    RépondreSupprimer
  45. Les commentaires liés à cet article sont désormais modérés.

    Des explications sont fournies à la suite du billet "Manifeste pour une Sexualité Libre".

    Les réactions et les commentaires qui sont émis dans une perspective philogyne, prenant en compte le bien-être de TOUTES les femmes restent bien entendu les bienvenus.

    RépondreSupprimer
  46. là où je ne comprends pas, c'est que les commentaires ont toujours été modérés ! °_°

    RépondreSupprimer
  47. Y a-t-il l'un de vos commentaires que j'aurais censuré ?

    Certes les interventions sont modérées, c'est-à-dire lues avant d'être mises en ligne, mais je les publie TOUTES ... jusqu'à ce que la situation s'enlise pour rien et, dans ce cas-là, j'informe du tri qui sera opéré et j'explicite les critères de sélection.

    Vous cherchez quoi au juste ? Il me semble assez évident, pourtant, que le consensus n'est pas possible, non ?

    RépondreSupprimer
  48. "Certes les interventions sont modérées, c'est-à-dire lues avant d'être mises en ligne, mais je les publie TOUTES "

    La malhonnêteté intellectuelle assumée.

    Publiez donc ce que je vous ai répondu AVANT que vous décidiez de censurer (et non pas modérer : on modère les insultes, on censure les réponses qui fâchent)

    "Vous cherchez quoi au juste ? Il me semble assez évident, pourtant, que le consensus n'est pas possible, non ?"

    Vous avez toujours pas capté qu'on n'écrit pas pour vous convaincre mais pour pointer les failles de vos positions dogmatiques. En bref, on écrit pour les lecteurs silencieux qui pourraient trouver matière à réflexion grâce à nos échanges.

    RépondreSupprimer
  49. quand, je disais modérer, je ne faisais pas allusion à une quelconque censure (il ne me semble pas avoir été déjà censuré) mais simplement au fait que les réponses ont toujours eu besoin d'approbation avant publication (c'est ce qu'on appelle "modérer" pour blogger)

    donc, "no offense" dans ce que je voulais dire

    RépondreSupprimer
  50. @ Jean

    Je pense qu'en matière de malhonnêteté intellectuelle, vous n'avez rien à envier à personne.

    Vous vous posez à longueur de commentaires en défenseur de LA liberté des femmes (à se prostituer uniquement, tiens donc !) et vous déclarez venir ici uniquement pour discréditer ("pointer les failles", c'est bien ça ?) celles qui défendent ces mêmes libertés ...

    Dans le genre "je n'ai besoin de personne pour me démasquer", vous êtes un champion ! Et, puisque vous parlez de failles dans le raisonnement, l'incohérence de votre démarche semble parler malgré vous.

    Finalement, en voulant me (nous) faire du tort, c'est vous que vous desservez.

    Chapeau ... et merci pour le cqfd !

    PS: parlez de censure si ça vous chante. Ma décision a pourtant été assez explicite et honnête.
    Si vous souhaitez vraiment parler de liberté des femmes dans une perspective d'amélioration de leur condition, vous êtes le bienvenu. Si vous êtes là juste pour "casser de la féministe", allez voir ailleurs si j'y suis pas.

    RépondreSupprimer
  51. De quoi je devrais me démasquer ?

    C'est justement en mettant à jour votre discours pseudo émancipateur sur les femmes que je défends la position d'un féminisme que je trouve plus constructif que le votre.

    Je n'ai jamais tenu un double discours contrairement à vous qui avez purement et simplement censuré les réponses que j'apportais à VOS questions tout en expliquant par la suite que vous ne censuriez rien.

    Votre censure est l'aveu même que mes interventions font mouche. Si il y a un CQFD qui s'impose c'est ici.


    " vous déclarez venir ici uniquement pour discréditer ("pointer les failles", c'est bien ça ?) celles qui défendent ces mêmes libertés ..."

    Vous ne défendez aucune liberté. C'est bien pour ça que j'interviens. Vous me sortez du Dworkin mais vous ne la lisez pas. Vous me sortez des témoignages de prostituées soit disant dominées mais vous êtes incapables de réaliser qu'elles ne souhaitent pas quitter leur activité.

    Je viens donc ici pointer la position féministe qui consiste à ériger la femme en victime irresponsable et permanente de la domination de l'homme.

    Vous croyez réellement représenter le féminisme ? Il n'y a pas un féminisme, il y a DES féminismes(*). Le votre est dans l'air du temps : victimaire et paradoxal. Ecrire un manifeste de la sexualité libre en énonçant ce qu'il faut et ne faut pas faire, c'est suffisamment éloquent pour être commenté et effectivement discrédité.

    Comprenez qu'on souhaite un féminisme combatif et intelligent. Pas une succursale de la HALDE.

    (*) il suffit de voir la rupture évidente entre essentialistes et existentialistes pour le vérifier.


    "parlez de censure si ça vous chante. Ma décision a pourtant été assez explicite et honnête."

    L'honnêteté consiste à publier toutes réponses non insultantes et non pas à les censurer au prisme d'une oiseuse philogynie. Le féminisme ce n'est pas "aimer les femmes" c'est tout simplement défendre leur droit et respecter leur libre arbitre.

    Et l'honnêteté consiste aussi à ne pas faire croire qu'on publie toutes les réponses quand ce n'est pas le cas.

    RépondreSupprimer
  52. @ Jean

    Permettez-moi de rire un instant de votre message précédent.

    HA!HA!HA!HA!HA

    Je connais les mascus pour leurs positions rétrogrades (je m'en expliquerai ci-après) mais pas pour leur sens du comique.

    Pour résumer, un type qui a pour idéologie le maintien des femmes (et des hommes) dans des stéréotypes limitants (on la connait votre rengaine, sur fond de Mère Nâture, sur les sexes différents mais complémentaires, histoire de faire passer le coup des inégalités pour un ordre naturel) vient me tenir des discours sur l'émancipation des femmes. Mieux, il vient DEFENDRE cette émancipation ... Arrêtez votre sketch cinq minutes.

    Quant à mon Manifeste, force est de constater que vous avez des lacunes en compréhension de textes. Il n'est ni prescriptif ni proscrictif. Je parle de ce que la sexualité EST ou N'EST PAS, pas de ce qu'il FAUT FAIRE ou PAS. La nuance vous échappe peut-être, elle est pourtant de taille.

    Le même vient m'apprendre qu'il y a divers courants féministes. Ca, alors! Merci du tuyau et, au passage, je vous mets au défi de trouver dans ce blog de quoi alimenter votre élucubration sur le fait que je pense représenter LE féminisme à moi toute seule.

    "Et l'honnêteté consiste aussi à ne pas faire croire qu'on publie toutes les réponses quand ce n'est pas le cas."

    A quel moment exactement, dans la succession des commentaires, j'aurais berné les lectrices et lecteurs ? Ne me suis-je pas expliquée à ce sujet en toute honnêteté ?

    Quant à Dworkin, non seulement je la lis avec ferveur mais je connais sa biographie, ce qui n'est pas votre cas car pour sortir qu'elle ne sait pas de quoi elle parle (Cf. l'un de vos commentaires ci-dessus)c'est forcément qu'on n'a pas lu ses ouvrages et qu'on s'est encore moins penché sur son parcours de vie.

    Alors, vos leçons de féminisme pour les nul.le.s, vos grands airs de pro-féministe de mes deux (ovaires) qui sait mieux que les femmes ce qui est bien pour elles (d'ailleurs quelle légitimité en tant que dominant social avez-vous pour parler au nom des femmes ?), vos manoeuvres sournoises pour discréditer le travail des féministes, vous allez les partager avec vos copains (tiens, Zemmour par exemple qui déplore tout comme vous la féminisation de la société) mais vous me (nous) foutez la paix une bonne fois pour toutes.

    Pour parler féminisme, il faut une bonne dose de philogynie (le b-a-ba quoi), notion que vous semblez mépriser et dont vous êtes contre toute attente dépourvu.

    En guise de clôture définitive de nos échanges (attention, j'ai préviendu ...), une petite pensée sur la liberté/le libre-arbitre/le consentement à méditer: doit-on laisser la liberté de se laisser dépiauter aux personnes qui vendent leurs organes contre quelques billets ?

    RépondreSupprimer
  53. "tiens, Zemmour par exemple qui déplore tout comme vous la féminisation de la société"

    Ca rebug. Même remarque que plus haut. Trouvez moi une phrase dans mes interventions qui blah blah...


    Pour conclure, évitez de me poser des questions : (A quel moment exactement, dans la succession des commentaires, j'aurais berné les lectrices et lecteurs ? Ne me suis-je pas expliquée à ce sujet en toute honnêteté ?) dont vous ne plubierez pas la réponse.

    Voyez, très chère ;) C'est ça la malhonnêteté intellectuelle aussi.

    Le meilleur pour la fin qui vous discrédite d'office mais je pensais pas que vous iriez jusqu'à la dire explicitement.

    "(d'ailleurs quelle légitimité en tant que dominant social avez-vous pour parler au nom des femmes ?"

    Avant tout je ne parle pas au nom des femmes mais au nom d'un certain féminisme.
    Mais me refusez la parole au titre que je serais socialement un dominant c'est vraiment l'aveu d'une position dogmatique qui n'hésite devant aucune imbécile excuse pour éviter le débat.

    Quelle légitimité à donc Patric Jean à défendre sa position du féminisme ? A vous lire, aucune.
    Quelle légitimité vous auriez en tant que (supposée) blanche vivant dans un pays riche et donc dominante sociale, à vous prononcer sur le racisme touchant les Noirs en France ? Aucune.
    Etc...
    Etc...

    Vos arguments sont pathétiques, vous êtes ce qu'on appelle une féministe bas de plafond qui récite sa leçon ;)

    RépondreSupprimer
  54. Vous ai-je envoyé des messages répondant aux questions que vous me posiez (dans le poste manifeste pour une sexualité libre) avant votre décision de "modérer" les coms oui ou non ? Oui
    Vous les avez publiés oui ou non ? Non

    Bon, ensuite vous vous targuez de publier TOUS les commentaires. Vous êtes donc malhonnête. Point barre.

    Mais c'est normal, j'en attendais pas moins de vous. Je me demandais simplement quand vous alliez finir par vous justifier d'une pirouette pour censurer les coms qui ont le malheur de vous mettre le nez dans vos contradictions.


    Pour le reste je suis un peut mort de rire de vous voir bugger à ce point. Encore que, est-ce vraiment un bug ou votre manière naturel de réfléchir ?

    Trouvez moi une phrase où je me justifierais d'un féminisme essentialiste. Je sais, vous aimeriez tant me placer dans la case du masculiniste qui jouit de la souffrance des femmes, rétrograde donc homophobe pourquoi pas, un peu raciste aussi j'imagine, qui pense que la prostitution est un travail comme un autre et que le viol parfois, elles l'ont bien cherché quand même. Sauf qu'une lecture honnête de mes interventions vous empêcherait de me définir comme tel.

    Ce qui vous rend dingue c'est qu'en tant qu'homme, j'ose vous dire que votre féminisme n'est pas constructif sur le long terme, qu'il manque de courage et qu'il se complaint bcp trop dans une image victimaire. Du coup votre boussolle panique, vous savez plus où me ranger. Vous ne trouvez pas la petite boîte où me cloitrer alors faute d'être capable de réfléchir un peu, de débattre, d'éviter d'essayer de me situer quelque part, ben vous prenez votre grosse poubelle et vous me jetez dedans. A defaut d'avoir le courage de me répondre, vous me taillez un costard caricatural, ça mange pas de pain. C'est le degré zéro de l'intelligence. Un peu comme un Noir qui finirait par traiter son interlocuteur Blanc de raciste (voire d'esclavagiste en puissance) parce que ce dernier émetterait des doutes sur les politiques d'affirmative action aux EU.

    La caricature, c'est vous.


    "je vous mets au défi de trouver dans ce blog de quoi alimenter votre élucubration sur le fait que je pense représenter LE féminisme à moi toute seule."

    C'est exactement ce que vous faites quand vous censurez les coms qui ne suivent pas la ligne "philogynique" (lol) du parti.


    "Mon manifeste, Il n'est ni prescriptif ni proscrictif."

    Le sexualité n'est pas un commerce.
    La sexualité n'a rien à faire des notions de virginité
    La sexualité violente n'est pas de la sexualité, c'est de la violence.

    Donc,

    Exit la prostitution (consentie)
    Exit la sexualité BDSM
    Exit ceux et celles pour qui la virginité revêt un symbôle particulier et ne se réduit pas à un hymen intact.

    On notera la très floue prescription
    "La sexualité est une rencontre." qui pourrait peut être laisser entendre qu'un coup d'un soir basé sur l'envie réciproque de sexe dans sa recherche de plaisir la plus crue et sans aucune forme d'affection ne saurait être une rencontre à proprement parlé et donc ne rentrerait pas dans les pratiques sexuelles libre selon Sainte Héloise. Amen ;)

    A part ça ce n'est pas prescriptif. :D

    RépondreSupprimer
  55. Ah oui, pour la gratuité du don d'organe, j'ai une tentative de réponse mais en bonne malhonnête que vous êtes, vous refuseriez de publier ma réponse. Que voulez vous, on se refait pas.

    RépondreSupprimer
  56. Je laisse Môssieur Jean LE Féministe se ridiculiser publiquement tout seul.

    Il me rétorquera que je n'ai plus d'arguments, que j'ai perdu le combat (il raisonne sûrement comme ça en tant que "vrai homme"). Qui prend les paris ?

    Mais juste un truc: encore une injure du genre "Sainte Héloïse" et je le bannis définitivement de ce blog (ce qui serait dommage car ses interventions nous font bien marrer, non?). Lui qui est si intelligent ne doit pas avoir fait le lien entre le "coup" des maisons closes et son initiatrice Christine Boutin ... oui, celle qui entretient des liens assez intimes avec l'Opus Dei et a fondé le Parti Chrétien Démocrate.

    RépondreSupprimer
  57. perso, ce n'est pas parce qu'une bonne idée est lancée par une conne que l'idée devient conne

    à mon sens, chercher à amalgamer les idées avec les personnes qui les portent n'est pas toujours la meilleure chose à faire car il peut arriver qu'une bonne idée sorte de la bouche d'un con et vice versa

    sinon, pour le "Saint Eloïse", je ne pense pas qu'il voulait vous insulter mais sans doute vouloir vous faire comprendre à quel point vos opinions sur la sexualité sont moralisantes un peu comme l'église catho le fait également

    RépondreSupprimer
  58. @ Plouf

    Il se trouve que le fait que ce soit une catho de première qui ait lancé l'idée n'est pas anodin au regard des fondements de la prostitution.

    Je ne vais pas vous faire un cours mais le puritanisme religieux est à la base de la prostitution. Avec la mise en place de l'idée que la sexualité est sale en-dehors de la procréation, la seule issue est de "créer" une sorte de femme perdue aux yeux de la société car elle "accepte" (son consentement silencieux contre rémunération) de pratiquer cette forme de sexualité condamnée. D'où le mépris envers ces personnes.

    Ce que Boutin veut, à travers les maisons closes, c'est que l'on CACHE ces prostituées. Le sort de ces dernières, l'inhumanité de cette activité, elle n'en a rien à cirer.

    Quant à mes soi-disant positions moralisantes sur la sexualité, tout pareil que pour Jean (à moins que vous ne soyez la même personne, schizophrène donc), vous pouvez bien penser ce que vous voulez si ça arrange vos affaires.

    Pour ça aussi je me suis largement expliquée: j'ai forcé qui que ce soit en la matière, j'ai exhorté quiconque à penser comme moi ? Non.

    Alors, on est d'accord.

    Vous défendez la prostitution et les pratiques SM, les relations de domination en gros, quelle perspective enchanteresse :( , vous vous pensez sûrement super tolérant voire, soyons folles,libertaire. Et moi, je serais la vilaine moralisatrice.

    Un petit lien vers chez les libertaires, justement, devrait vous éclairer sur vos positions que je considère auusi réacs que celles de Boutin:

    http://ml.federation-anarchiste.org/article1039.html

    RépondreSupprimer
  59. je vous rassure, je ne suis pas anarchiste et même totalement à l'opposé de cette organisation politique de la société

    RépondreSupprimer

Votre commentaire n'apparaîtra qu'après validation de l'administratrice de ce blog.