dimanche 1 juillet 2012

Pourquoi je suis et reste abolo

Ca ne se fait pas en général de s'absenter longtemps sans donner de nouvelles. C'est pourtant ce que j'ai fait, veuillez m'en excuser. A ma décharge, une très très mauvaise passe comme il en arrive parfois dans une vie. Cela ne m'a pas empêchée de suivre l'actualité féministe.

Des déceptions comme l'acquittement d'Orelsan au procès qui l'opposait aux Ni Putes Ni Soumises au motif de la liberté d'expression, notion qui est règlementée en France  et trouve ses limites dans le respect de l'autre. Histoire d'affirmer que les femmes et les prostituées sont encore en-deça de l'altérité qui a au moins le mérite de valider une existence. Et dans la lignée cynique d'un machisme qui se repaît de sa légitimité, la présence conjointe aux Eurockéennes de Belfort de Bertrand Cantat et du gland sus-cité  ... Le praticien et son théoricien réunis. L'occasion peut-être pour Cantat de remercier Orelsan pour la perspective de voir un jour entrer dans le dictionnaire le grand-oeuvre de sa vie: maritrintigner, verbe du premier groupe signifiant rosser une femme de coups jusqu'à son décès au prétexte de la défense de l'honneur viril. Ca t'a quand même plus de gueule que conjugaloviolenter ou même féminicider. Bref.

Il y a eu aussi de bonnes surprises comme la détermination de Najat Vallaud-Belkacem à tenir bon sur l'abolition de la prostitution. Durant toutes ces années pendant lesquelles le sujet de la prostitution m'a mobilisée, où j'ai lu nombre d'arguments abolitionnistes et règlementaristes, j'aurais pu à l'instar de Crêpe Georgette retourner ma veste et virer défenseuse du commerce du sexe. Le seul argument qui aurait pu éventuellement avoir raison de mes convictions est justement celui qu'elle évoque: la prostitution permet à certaines migrantes d'assurer leur subsistance. Comme tous ces emplois sous-payés et pénibles qui leur échoient et qui relèvent essentiellement du domaine du care. Je rajouterais que les non-migrantes y sont confrontées également si l'on se rapporte au taux de 80% d'emplois précaires tenus par des femmes.

Sauf que la prostitution ne sera jamais un métier comme les autres, même légalisée le stigmate perdure car il est le moteur de la prostitution. Un stigmate si puissant qu'il en est devenu l'insulte la plus virulente. Et la plus nécéssaire: à qui d'autre qu'à une pute a-t-on l'autorisation tacite de faire subir des pratiques que l'on n'oserait, même en pensées, faire subir à toutes les autres.

Et sauf que c'est sur la pauvreté, notamment des femmes, qu'il faut agir et non sur la diversification des expressions de cette pauvreté. Bâtir une conviction sur un pis-aller (de la misère, il y en aura toujours) c'est céder au jeu des capitalistes cyniques. Bien sûr qu'il vaudra toujours mieux vendre son rein plutôt que de crever de faim mais est-ce pour autant qu'il faut institutionnaliser la pratique afin qu'elle se déroule dans des conditions sanitaires optimales ? Est-ce que l'enjeu premier, celui que nous ne devons pas perdre de vue, n'est pas que plus personne n'ait à vendre son cul, ses yeux ou son foie pour manger ? Dans la négative, nous asseyons la misère en légitimant ses palliatifs.

Bebertnorbert l'a bien compris, la pauvreté de ces femmes lui permet de faire des économies sur le dentifrice et de continuer à baffrer de la viande bien grasse:


" En plus, on leur rend service sinon elles crèveraient de faim dans leur pays.
Et même si elles sont pas d'accord au départ, et bien elles s'y font. Mieux que de crever de faim, non ? Au départ, c'est quand meme des crevardes et on leur donne une chance de survie.
Aucune femme non tarifée ne veut de moi, alors j'en viole une dans la rue ? Le porno, ça me suffit pas je veux du frais.
Les gros moches qui sentent de la bouche ont aussi le droit de niquer !"


Manger à sa faim sans avoir à subir un fist-fucking et ses conséquences est un droit, c'est celui pour lequel nous devons nous battre. Celui de niquer est une invention masculine que la légalisation de la prostitution entérine. La privation de nourriture conduit à la mort, la privation de sexe à la frustration. Or, la résistance à la frustration est une question d'éducation.

Une éducation qui en finirait avec la notion de virilité qui encourage l'appropriation forcée des femmes et le déni de leur consentement. Viol ou prostitution:

"Si la ministre désire ici aider les femmes en établissant le client comme bouc-émissaire, c’est finalement l’homme qui est ici visé, car derrière l’homme, on voit le client et le violeur. C’est comme si l’on souhaitait qu’il soit asexué." Sylvain Mimoun.
Que "l'homme" soit asexué, qu'on lui refuse le viol et la prostitution, seules voies manifestement de sa mâle identité, rien à faire. Je suis et reste abolo.






















53 commentaires:

  1. Merci! Je suis contente de te lire après tous ce tas d'articles pro-prostitution, pleins de mauvaise foi, d'intérêts cachés qui traînent de journaux en journaux.

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    1. La mauvaise foi exactement ! Derrière la pseudo-défense des prostituéEs, c'est bien les prostitueurs que l'on cherche à protéger. Même le Planning Familial s'y met reconnaissant que la prostitution est violence et oppression mais refusant que leurs auteurs, les hommes prostitueurs donc, soient pénalisés. On marche sur la tête !

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    2. PS: moi aussi, je suis contente de retrouver mes commentatrices préférées ;-)

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    3. En tous cas votre vision de la société paraît extrêmement égocentrique et totalitaire de surcroît. L'idéologie passe avant l'expérience, et personne ne se met à la place de personne.

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    4. Oui, tendre vers moins de misère dans le monde est d'un égocentrisme sans bornes. Et surtout, tout ceci nous mènera vers un totalitarisme effrayant: les hommes ne pourront plus avoir de "relations sexuelles" avec des femmes qui ne le désirent pas. A côté, 1984 d'Orwell c'est Les Bisounours font du camping.

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    5. Si vous voulez vraiment combattre la misère, engagez-vous dans le communisme, combattez les inégalités sociales qui sont à la racine de la misère de tout le monde, femmes et hommes compris... Sinon vous reporterez le problème dans tous les cas je crois ;)

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    6. "les hommes ne pourront plus avoir de "relations sexuelles" avec des femmes qui ne le désirent pas"

      Le tout n'est pas d'en avoir avec celles qui ne le désirent pas, mais de savoir ce qu'une femme attend d'un homme pour être désirée par lui. Parce que par expérience, je peux dire que les critères féminins sont assez sectaires (parfois axés sur le physique ou l'argent), surtout à l'époque actuelle, et j'ai l'impression qu'il en faut toujours plus...

      Donc la société que tu imagines toi ne changera rien au fait que la sélection naturelle permettra toujours à certains hommes d'attirer plus facilement les femmes que d'autres, dits repoussants... Ce sont les femmes qui choisissent les relations, tu ne penses pas qu'on pourrait y remédier, je veux dire trouver un équilibre ? M'en fait c'est quoi la frontière entre fréquentable et repoussant ? Je me demande. Là est toute la question.

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    7. M'engager dans le communisme ? C'est fait mais merci du conseil !

      Ce sont les femmes qui choisissent les relations: première nouvelle !!! Quand on voit comment sont traitées celles qui font le premier pas, ça laisse songeuse ...

      Ce sont les hommes qui draguent (parfois lourdement même !) et donc font leur choix parmi les femmes en présence. C'est la moindre des choses qu'elles aient au moins la possibilité de ne pas poursuivre avec ceux qu'elles trouvent repoussants (notion subjective et variable pour répondre à la question du critère) ou simplement pas à leur goût. Donc, quel équilibre ? Une prostituée ne trouve pas plus attirant un homme parce qu'il la paye (et à en croire les témoignages, c'est plutôt l'inverse). Elle fait semblant et ceux qui croient être chacun le seul qui va la fondre, la faire jouir est juste pathétique.

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    8. Et c'est un peu en contradiction avec le poncif que les clients ne trouvent personne d'autre pour subir leurs assauts. Faudrait pas leur demander d'être cohérents, non plus, mdr.

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  2. Pareil, contente de ton retour :)

    L'article de Mimoun est un recueil de perles :

    "j’observe que l’on est aujourd’hui dans un climat où les valeurs masculines sont rejetées. Avant, quand un enfant était en érection, on lui disait qu’il était fort. Aujourd’hui, quand un homme bande le matin, il m’arrive d’entendre certaines patientes me dire que leur conjoint les harcèle alors que ce mécanisme n’a rien à voir avec l’envie de faire l’amour."

    Les psys font souvent les meilleurs des déclarations. Je suis en psycho, je sais de quoi je parle hein!

    La mère doit dire à son fils qui bande qu'il est fort, et la femme doit dire à son "mari" qui bande qu'il est fort, apparemment... En tout cas c'est placé le petit garçon et l'homme adulte sur le même plan, et la mère et la femme sur le même plan. Mais à part ça tout va bien. En plus, je voudrai pas être désagréable, mais souvent les hommes qui bandent le matin considèrent qu'il faut "rentabiliser" leur érection du matin qui "n’a rien à voir avec l’envie de faire l’amour" en devinez quoi? Une partie de jambe en l'air. Donc c'est peut-être de ça que les patientes parlent... Mais bon c'est sur que pour le savoir faudrait les écouter, hors qu'attendre d'un psy qui espère que vous allez le féliciter s'il se met à bander? Pas grand chose je pense.

    Alors si le recours à la prostitution est une valeur masculine, effectivement, ce sera sans moi, je ne cautionne pas ce genre de valeur masculine. Et sinon je ne savais pas que l'érection était une valeur, j'en apprend tous les jours.

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    1. Heureuse que tu sois au rendez-vous !

      Psychiatre et gynécologue, le bonhomme n'en est pas à son coup d'essai en matière d'inepties.

      Concernant l'érection, je ne vois pas en quoi ça rendrait fort. Et en quoi c'est une valeur, effectivement. Je cherche ...

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  3. Je commençais à déprimer grave de ton absence, Héloïse, tu peux donc mesurer ma joie de te relire ! Je suis super contente !
    Pendant ce temps (long), je suis allée me faire démolir ici pour défendre l'abolitionnisme http://sarkofrance.wordpress.com/2012/06/24/quand-une-ministre-se-fait-traiter-de-prostituee/ et tu verras que j'ai été piocher(plagier) éhontément des morceaux de ton blog "Abolitionniste!" plus des réflexions de Mauvaise Herbe sur mon blog lors de mon billet "Quoi ? Proxénète n'est pas une activité hautement féministe ?" (Je ne sais pas si tu te rappelles de la bagarre qu'il y avait eu à ce sujet). Bref, moi aussi je reste abolo !

    J'adore l'intervention de Berenice. Trop typique ces bonshommes et leur chère trique.

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    1. Ben dis-donc, tu t'es bien battue ! Tu as même réussi à éclairer l'opinion de personnes peu informées sur le sujet et donc forcément à côté de la plaque. Bravo ! Pour les morceaux du blog "Abolitionniste !" tu as vraiment bien fait. C'est quand même marrant de voir certain.e.s se prétendre abolitionniste quand on est soi-même dans le mouvement depuis longtemps. Ils/elles croient duper qui ?!!!

      Enfin, en tous cas, je suis heureuse de revenir parmi vous
      :-)

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  4. melianos
    C'est dommage, vous ne prenez que les commentaires les plus négatifs sur le sujet, venant d'une sacré brochette d'abrutis.

    Il existe aussi des prostitués, même si ils sont effectivement bien moins fréquents que les femmes (des estimations disent 10%-15%, mais les chiffres de la prostitution...). La faute à une vision sociétale du sexe différente pour les hommes et les femmes (point de vue strictement personnel).

    Le STRASS et Griselidis (entre autres) produisent des argumentaires bien plus intelligent en faveur de la légalisation de la prostitution que les commentaires sus-cités.

    L'article de crepegeorgette est intéressant, mais reste toujours sur le point de vue des "prostituées-migrantes-pauvres".

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    1. Ce ne sont pas les commentaires les plus négatifs sur la prostitution, je peux vous en trouver de bien plus glauques ... Et le fait qu'ils existent prouvent que l'activité n'est pas soutenable.

      Oui, il existe des prostitués. Et ???

      Il n'empêche que le client à plus de 99% est masculin. C'est donc bien lui qu'il faut éduquer.

      Je connais les argumentaires du Strass (cf. mes propos liminaires) qui se targue d'être féministe et au service des femmes mais n'a pas bougé un orteil quand nous nous sommes élevées contre la chanson "Sale pute", véritable monument de misogynie et putophobie confondues. Ce genre d'organisation ne dupe plus grand monde de vraiment concerné par la question: seule la défense du prostitueur meut leur mobilisation.

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  5. Heureuse moi aussi de te relire Hélo, et d'avoir du même coup le plaisir de croiser Euterpe :-)
    Et ravie surtout de retrouver mes plus valeureuses soeurs d'armes dans ce combat essentiel contre le système prostitutionnel

    J'vais pas épiloguer ici sur le sujet mais l'argument des migrantes et de leur seule moyen de subsistance confirme bien que le patriarcat et ses nombreux kapos, ont tout intérêt à continuer de maintenir les femmes du monde entier dans la précarité afin de garder disponible un bon pourcentage de chair fraiche pour arpenter les trottoirs…(le reste des arguments de "crèpe georgette" est à l'avenant:sophismes grossiers, comparaisons grotesques et j en passe)

    Pour tout avouer Hélo j'ai eu en première lecture une frayeur en imaginant comme ton article semble le suggérer que le doute sur le sujet avait pu te traverser.
    et je me suis entendue à voix haute prononcer un "ah non pas toi?!" mais à la lecture de tes commentaires me voilà rassurée
    Tous les combats pour l'égalité n ont aucun sens si nous n'obtenons pas l'abolition de la prostitution, il n'y a de mon point de vue pas de combat plus essentiel.

    Etrange tout de même, les poses intellectuelles de certainEs défenseurEs de la régularisation ne s'appesantissent jamais sur le cas du client, comment peut-on honnêtement défendre que certains justifient de s'offrir leurs minables petites jouissances sur le dos de la misère sociale ?

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  6. T'as eu peur, hein ?!!!

    Moi aussi, je suis heureuse de te lire de nouveau. Ta réflexion sur la précarité des femmes est d'une justesse ! La pauvreté permet la dépendance, l'exploitation économique et sexuelle, le maintien dans l'ignorance et l'analphabétisation, l'appropriation du sexe et du ventre ... qui rendent encore plus pauvres. La prostitution est à la fois fin et moyen d'oppression, impossible de faire l'impasse sur son abolition si l'on veut avancer sur la condition symbolique et réelle des femmes.

    Ceci dit, je ne suis pas très confiante sur l'adoption de cette loi. Avec une Assemblée Nationale aussi burnée, c'est le serpent qui se mord la couille :-(

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  7. Ah chouette ! Mauvaise herbe te voilà ! Si vous saviez les copines comme je me retiens de ne pas étrangler quelques pro-prostitutions hommes et femmes tellement ces gens me courent sur le haricot ! Heureusement pour eux que sur internet ce n'est pas possible (et puis vu mon gabarit c'est de toute manière impossible mais le coeur y est).
    Dites-moi ce que je dois répondre à l'"abolitionniste" (autoproclamé, genre Sinclair qui s'autoproclame féministe) qui vient de me balancer la manif du STRASS comme contre argument genre je ricane, hin hin hin, si vous voyez ce que je veux dire.
    C'est ici : http://sarkofrance.wordpress.com/2012/07/01/sylvia-kristel-va-tres-mal/#comment-23044
    Help !

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    1. Encore cet/cette Elie ... Il y a du foutage de gueule dans l'air. Je serais toi, je ne me prendrais plus la tête avec car c'est peine perdue. Il vaut mieux intervenir quand on sent certain.e.s prêt.e.s à revoir leurs positions. Ou alors, tu réponds en l'ignorant c'est-à-dire pour le reste des commentatrices/teurs. Enfin, c'est ce que ferais. C'est très bien d'avoir rappelé qui sont les types du STRASS et leurs motivations premières. La désinformation du public est l'arme de prédilection du lobby proxénète.

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    2. En fait j'ai emprunté un texte à Muriel Salmona cette fois. Je ne dis plus les sources parce qu'après le commentaire se porte sur les sources et non pas sur le contenu.
      N'empêche que ca lui a tellement cloué le bec dans un premier temps qu'il s'en est pris à Juan. Juan a fait un billet sur l'agression qu'il a subi d'Elie Arié mais maintenant c'est reparti. Il tient absolument le discours du lobby des proxénètes comme tu le dis (je te l'ai aussi immédiatement emprunté). J'ai re-pioché dans vos commentaires (à MH et toi) et je suis aussi allée sur le blog des Martiennes parce que maintenant il veut faire la preuve par Zahia que la prostitution c'est glamour, n'est-ce pas. En fait, je le fais pour le reste des commentateurs/trices effectivement. Et aussi pour Juan qui ne sait pas trop quoi penser de la prise de position de Belkacem.

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    3. Ah oui, le dénigrement des sources (tellement plus facile que de contester le fond), j'ai eu cela sur le site des nouvellesnews. Bonne idée, Euterpe.

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    4. Avec des amis abolitionnistes comme lui, pas besoin d'ennemis. Dans tous les cas, qui crois-tu qu'il pourra gruger ? A part passer pour imbécile, je ne vois pas à quoi cette mascarade lui sert ...

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  8. "Or, la résistance à la frustration est une question d'éducation."

    Vraiment ? Tu sembles sûre de toi, et malheureusement tu te complais intellectuellement dans des explications simplistes sans queue ni tête je crois. À moins que tu puisses peut-être développer un peu, aller au bout de ton raisonnement ? Quelle est l'éducation miracle qui permettrait aux êtres humains de ne pas être frustrés dans notre société ? Je t'écoute...

    La privation de sexe n'est ni plus ni moins que de la castration, c'est tout. Mais quand on n'est pas un homme et qu'en plus, on contrôle toutes ses relations (parce que les femmes n'ont aucun problème pour trouver du sexe), forcément difficile de voir un peu plus loin que soi. La vérité c'est que la domination masculine, c'est l'arbre pour cacher la forêt, parce que les seules personnes à véritablement dominer les relations sont bien les femmes, et pour s'affirmer elles n'hésitent pas à snober, à rejeter, à faire du chantage affectif, à humilier psychologiquement... Tu penses toujours que la frustration est finalement quelque chose qu'il faut prendre à la légère et qu'il faut admettre comme un état de fait normal ?

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    1. Un exemple d'éducation "miraculeuse" ? Un enfant à qui l'on refuse un bonbon dont il a envie mais pas besoin, un autre que l'on punit parce que son envie de crever l'oeil de son copain n'est pas un besoin d'une part et n'est pas acceptable de l'autre, etc. La résistance à la frustration ne conduit pas à la frustration mais au contraire à l'intégration que toutes nos envies ne sont pas des besoins et que la vie en société comporte des règles qui mènent à la liberté indivuelle (lire Rousseau et son Contrat social éventuellement à ce sujet).

      L'abolition de l'esclavage a été une forme d'éducation: on n'exploite pas une personne de force sous prétexte que l'on a plus d'argent, un meilleur statut social qu'elle.

      Le sexe n'est pas un besoin, ni chez les hommes ni chez les femmes. On n'a jamais constaté de décès par privation de sexe chez les hommes (il y en a qui meurent très vieux et puceaux ...). Les besoins sexuels irrépressibles des hommes ne sont que la manifestation d'une éducation à obtenir ce qu'ils veulent de gré ou de force. Oui les femmes s'affirment et c'est bien là le problème des misogynes dans votre genre ... comment peut-on se refuser à moi ? Vous préférez le temps où elles acceptaient même si elles vous trouvaient repoussant et vous regrettez déjà le temps où il n'y aura plus de prostituées pour vous accepter même si elles vous trouvent repoussant. En attendant les progrès dans certains pays "exotiques", vous vous y rendrez pour posséder des femmes qui n'ont pas encore la possibilité de libre-arbitre qu'elles auraient ici et vous accepteront même si elles vous trouvent repoussant. Le macho est pathétique et dans sa forme aiguë, il s'achète une poupée gonflable.

      Pour info, les femmes aussi sont confrontées à la frustration sexuelle. Toutes ne sont pas conformes aux canons de leurs pairs. J'en connais qui n'ont plus eu de relations sexuelles depuis des années. Pareil que pour certains hommes dans le même cas, elles n'en meurent pas pour autant, ne violent pas leurs congénères et ne se pensent pas castrées.

      Question d'éducation probablement.

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    2. "Le macho est pathétique et dans sa forme aiguë, il s'achète une poupée gonflable."
      Je dirais plutôt que l'usage d'une poupée gonflable est un moindre mal en rapport avec l'usage d'un-e prostitué-e, qui est un être humain capable de ressentir de la douleur. C'est pour moi bel et bien une des formes aiguë du machisme.

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    3. Merci de ne pas m'insulter sans me connaître. Vous voyez, vous traitez déjà tout le monde de misogyne sous tous les prétextes :)

      Autrement, je dis seulement que la privation de sexe n'est jamais bonne pour l'être humain. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi vous êtes autant contre le sexe... Quelle religion vous dit que le sexe est impur, déjà ?

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    4. C'est drôle à quel point lorsque quelqu'un est ici en tant qu'anonyme sur ce blog, l'on est à peu près sûr-es que cette personne va troller.
      La privation de sexe, combien de fois faudra-t-il le dire, n'est pas mortelle, et il est même possible de niquer sans acheter une personne, pour peu que celle-ci soit d'accord. Si vous pensez que ne pas acheter une personne signifie nécessairement se priver de sexe, je pense que c'est donc vous qui avez un problème. Il est également possible de pratiquer le sexe de manière autonome, avec ou sans machine grâce à la masturbation, qui est, comme le dit Woody Allen, une preuve d'amour à la personne que l'on aime le plus au monde.

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    5. @ Ko

      Oui, je vois ce que tu veux dire et je suis d'accord avec toi. Mais j'étais plutôt dans l'idéal machiste: la poupée gonflable, dispo à toute heure, silhouette conforme à des canons névrotiques, pas d'odeur corporelle, de sécrétions, de poils et surtout pas de cerveau pour penser ni de langue pour parler. Le nirvana misogyne ...

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    6. @ Anonyme

      Je ne traite pas tout le monde de misogyne, c'était juste pour vous et au prétexte majeur que vous prenez les refus féminins pour des tentatives d'humiliation personnelle, comportement typiquement machisto-narcissique.

      Contre le sexe, moi ? Où ai-je écrit celà ? Parce que vous considérez peut-être la prostitution comme du sexe ? Alors, je vais vous donner ma vision personnelle de la sexualité, elle est toute simple: l'échange sexuel et sensuel entre deux personnes se désirant mutuellement. La prostitution, unilatérale, ne remplira jamais ces conditions. C'est bien parce que je veux préserver la sexualité et le consentement des femmes en la matière que je suis abolitionniste.

      QuelleS religionS déjà séparent les saintes et les putains ?

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    7. Ko, je ne saisis pas ce que tu veux dire sur la masturbation... En quoi elle serait une preuve d'amour très forte à quelqu'un de précis ? Parce que déjà on peut se masturber devant beaucoup de choses, pas seulement des femmes ou des hommes.... Peux-tu développer ?

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    8. Eh bien, figurez vous que ça va vous paraître incroyable, inouï, mais il est tout à fait possible de se masturber sans avoir recours à des images esthétisant la domination, tout simplement en utilisant son imagination, ou pas (en étant concentré sur ses sensations à soi), et en étant pas forcément devant quelqu'un (oui, il est possible de le faire seul-e, encore un truc inouï!). En gros, en se faisant plaisir à soi (le truc concernant Allen était une petite plaisanterie de lui-même que vous n'avez apparemment pas saisi, comme quoi, il n'y a pas que les féministes qui manquent d'humour); et si c'est soi-même que l'on aime le plus au monde, eh bien, tout va bien.

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  9. "La prostitution est à la fois fin et moyen d'oppression, impossible de faire l'impasse sur son abolition si l'on veut avancer sur la condition symbolique et réelle des femmes."

    Difficile de le dire mieux que ça :-)

    La réflexion sur le sujet de Christine Delphy est particulièrement pertinente, à l'argument des pro-prosti qui considèrent que certaines font le choix de la prostitution pour échapper à la précarité et la pénibilité d'un travail de caissière, Delphy répondait que c'est la question inverse qu'il fallait se poser : Combien de femmes acceptent ces emplois pénibles et ultra précarisés pour précisément éviter l'écueil de la prostitution ?

    Pour prolonger la pensée de Delphy, c'est bien la menace de la prostitution qui garantit l'exploitation de la classe des femmes et non l'inverse



    J'ai envie d'être plus confiante que toi, je me dis que Najat vallaud Belkacem ne s'est pas lancée dans le vide, elle doit être assurée de solides soutiens, je mise sur l'esprit godillot de nos ambitieux représentants mais bon je confirme j'ai surtout envie d'être optimiste
    (merci pour le fou rire ;-)

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    1. Delphy, faut la faire classer au patrimoine mondial de l'humanité (avec Dworkin) ! Elle est vivante, brillante et les médias la boudent. Ils regretteront, c'est sûr. Je n'avais jamais envisagé la question sous cet angle mais elle a raison: combien ?

      Mais j'apporterais une nuance liée à notre époque: les jeunes, pétries d'hyperconsommation, sont prêtes à s'abimer dans la prostitution (plutôt que de tenir une caisse) pour un sac de marque. D'autant plus qu'elle est présentée comme glamour et branchée ... Deux phénomènes à prendre en compte dans les analyses à mon avis.

      Moi aussi j'aurais envie d'être plus confiante, mais j'y arriiiive pas !!!

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    2. D'ailleurs, en parlant de Delphy (on a du voir la même rencontre, Mauvaise Herbe, ou alors elle se répète), j'ai lu quelque part qu'elle avait écrit en 1984(ou dans ces années-là) un rapport (un des premiers) sur la traite, mais ne l'ai jamais trouvé.

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  10. ça fait du bien parfois de couper les ponts pour mieux revenir, de prendre aussi de la distance...

    vous dites ceci que je trouve essentiel et qui est au coeur de ma conviction qu'il faille totalement abolir la prostitution et pénaliser autant les proxénètes que les clients :

    "Sauf que la prostitution ne sera jamais un métier comme les autres, même légalisée le stigmate perdure car il est le moteur de la prostitution. Un stigmate si puissant qu'il en est devenu l'insulte la plus virulente. Et la plus nécéssaire: à qui d'autre qu'à une pute a-t-on l'autorisation tacite de faire subir des pratiques que l'on n'oserait, même en pensées, faire subir à toutes les autres.

    Et sauf que c'est sur la pauvreté, notamment des femmes, qu'il faut agir et non sur la diversification des expressions de cette pauvreté. Bâtir une conviction sur un pis-aller (de la misère, il y en aura toujours) c'est céder au jeu des capitalistes cyniques. Bien sûr qu'il vaudra toujours mieux vendre son rein plutôt que de crever de faim mais est-ce pour autant qu'il faut institutionnaliser la pratique afin qu'elle se déroule dans des conditions sanitaires optimales ? Est-ce que l'enjeu premier, celui que nous ne devons pas perdre de vue, n'est pas que plus personne n'ait à vendre son cul, ses yeux ou son foie pour manger ? Dans la négative, nous asseyons la misère en légitimant ses palliatifs."

    ça unit les propos féministes et communistes

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    1. Ah ! Paul, ravie de vous retrouver !

      Tout à fait, le féminisme a des accointances avec le communisme, le libertarisme, l'écologie, le végétarisme, l'anti-spécisme, l'anti-racisme et l'anti lesbophobie/homophobie.

      Même si l'inverse n'est pas forcément évident ...

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  11. Crêpe l'aplatie n'a pas tardé à se manifester sur l'abolition. Incurable, on dirait.
    http://www.crepegeorgette.com/2012/07/09/prostitution-et-non-abolitionnisme/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+crepegeorgette+%28Cr%C3%AApe+Georgette%29

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    1. Oui, à part nous dire qu'elle n'est ni abolitionniste ni réglementariste (là, faudra m'expliquer ...), il y a un sacré paquet de contradictions. En revanche, ce que je trouve bien (et c'est rare chez les pro-prostis) c'est qu'elle ne tombe pas dans l'insulte ou le cliché (puritaines, coincées du cul, etc.).

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  12. A Hélo : lis alors les commentaires qu'elle vient de publier. S'ils ne sont pas réglementaristes, alors je n'y connais vraiment rien.

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  13. Sans vouloir insister à propos de crêpe : j'ai tenté un rapprochement mais il n'y a rien à faire. Elle ne tombe pas dans l'insulte, certes,mais clame que tu l'insultes si tu n'es pas d'accord avec elle (voir l'intervention de Christine GMD), son système de réponse est uniquement sarcastique et pour finir elle trouve assez d'arguments liés à la santé pour bien charger la barque.

    En partant du postulat que la prostitution devriendrait automatiquement clandestine si on l'abolissait, il n'y a plus qu'à gonfler le dossier santé jusqu'à ce qu'il soit près d'éclater. Ca te dispense de faire dans les histoires de "liberté sexuelle" et tout le bataclan.
    Je ne sais pas si c'est mieux, au contraire. Cela pourrait être presque plus efficace.

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    1. Désoléee Euterpe, je n'étais pas là la semaine dernière d'où ma réponse tardive :/

      Valérie de Crêpe est une fille avec laquelle on ne peut pas discuter. Elle connait bien la problématique prostitutionnelle, elle n'ignore pas que la santé est un alibi creux. Je ne sais pas ce qu'elle cherche, probablement l'aval des machos qui peuplent son blog ...

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  14. Moi aussi, je rêve d'une société sans prostitution. Les arguments des abolitionnistes sont quasiment irréfutables pour moi.

    Mais évidemment et malheureusement, c'est un voeu pieux: tant que le capitalisme et le patriarcat subsisteront, il y aura de la prostitution, illégale ou pas, abolie ou pas.

    Et quand on regarde ce qu'a donné l'idéal communiste, on ne peut que craindre les effets collatéraux de l'idéal abolitionniste: l'enfer n'est-il pas souvent pavé de bonnes intentions?

    Cependant, d'accord avec les abolitionnistes, ce n'est pas une raison pour ne pas essayer...

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    1. Je ne pense pas que l'abolitionnisme aurait (aura ?) les mêmes conséquences que le communisme ! Aucun homme ne mourra de ne pas pouvoir se payer ouvertement une femme et aucune femme ne mourra de ne pas pouvoir se prostituer. La prostitution n'est pas essentielle à la société même si elle en fait et fera toujours plus ou moins partie. Nous, c'est vers le "moins" que nous tendons :-)

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    2. bon, par ailleurs je trouve les interventions de avapierre très sympathique

      mais là quand même, je mélève contre cette permanence de l'argumentaire anti-communiste primaire de la propagande dominante prétendant que ce qui s'est passé après la révolution russe découle immanquablement du communisme.
      c'est éculé et fallacieux au possible tout ça

      ce qui s'est passé en union soviétique est le fruit s'une situation dramatique à laquelle les communistes n'ont pas pu échapper historiquement et qui leur à interdit de réaliser leur programme : situation catastrophique de la géo-économie de l'empire tsariste au départ qui connaissait déjà des guerres civiles internes dues à des rassemblement de cultures antinomiques, à des populations fonctionnant sur des économies de pillages qu'aucun régime ne saurait toléré tant elles relèvent aussi des pires barbaries internes, mais que l'on récupère avec l'idéal du bon sauvage, lutte de fractions prééxistante lors du tsarisme rivales du pouvoir en place, rivalité de noblesse et de classes sociales bourgeoises cherchant toujours à accaparer les moyens de production de richesse, puis situation extérieure elle aussi dramatique, les autres nations étant déjà passablement ennemies mais le devenant encore plus durement contre le nouveau régime
      ensuite
      il y a la situation guerrière inhérante à toute révolution qui génère une amplification dramatiques des volonté de pouvoir rivales entre factions du mouvement révolutionnaire lui-même

      tout ça débouche non pas sur le communisme, mais sur une économie de guerre et sur le stalinisme qui n'a rien de communiste en dehors de la nationalisation des ressources et moyens de production, ce que d'autre régimes pratiques aussi dès lors d'une situation de guerre.

      alors ça suffit hein de mettre sur le dos du communisme, que par ailleurs très très peu de gens ont étudié réellement pour pouvoir s'en faire une idée claire, les dérives historiques de pays pour lesquels par ailleurs les seuls sources documentaires dont disposent les même gens qui n'ont jamais lu un texte marxiste et encore moins le capital, sont des documents fabriqués par une propagande ennemie du régime en question.

      bref

      non seulement, le communisme n'est pas criminel alors que c'est le capitalisme qui l'est et qui lui a inventé cette réputation, mais en plus le communisme s'accorde remarquablement bien avec les démarches féministes : lénine et trotsky l'on très tôt remarquablement compris en montrant en quoi la situation fairte aux femmes par la fabrication de la misère populaire par le capitalisme était un creusé de potentiel révolutionnaire, c'est à dire qu'il y avait là matière à analyser les racines du mal capitaliste.

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    3. Et une réponse 100 ans après !!!

      Ceci dit, je suis d'accord avec votre insurrection verbale ! Les tentatives de décrédibiliser l'idéal communisme en brandissant les dérapages d'une démarche dont on a maintes fois observé les causes contextuelles me hérissent aussi. Du coup, je me relis et, effectivement, mon commentaire qui évoquait le communisme vécu et non son idéal ou ses théories, a dû bien vous irriter ... Rédigé dans la précipitation, je n'ai pas pensé à préciser ma pensée. Sans rancune ? !!!

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    4. nan mais c'était pas votre commentaire que je visais
      mais le contenu de celui d'avapierre
      donc y'a pas de problème de votre côté pour moi...

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  15. Derrière ce que dit Sylvain Mimoun, il y a le problème fondamental de la virilité : qu'est-ce qu'être un homme finalement ? Comment peut-on l'être aujourd'hui ? Comment les femmes veulent-elles que l'on soit ou plutôt comment les féministes désirent-elles que les hommes soient, puisque la plupart des femmes sont aliénées par l'idéologie patriarcale ? Et j'ai l'impression que c'est une question quasi insoluble autour de laquelle votre blog n'arrête pas de tourner.

    Personnellement je n'arrive plus à me conformer au modèle de la virilité, bien que je sois hétérosexuel. Je ne me suis jamais senti à l'aise dans ce rôle socialement prescrit. Je le joue quand j'y suis obligé mais sinon je me sens beaucoup mieux en femme qu'en homme. C'est pourquoi je me travestis : pour ne pas être vu comme un homme et ne pas devoir répondre aux injonctions liées au statut de mâle. Je suis plus heureux dans la sororité que dans la masculinité. Je ne « passe » pas toujours, loin de là, mais quand, par exemple, une femme me sourit dans la rue pour me laisser le passage et que je perçois qu'elle me considère comme une autre femme, j'éprouve un sentiment de plénitude d'autant plus fort que ce n'est pas une situation de drague ou de séduction a priori...

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    1. Je ne vois pas les choses exactement comme vous: "qu'est-ce qu'être un homme finalement" relève pour moi de la masculinité pas de la virilité. Mon blog, effectivement, tourne autour de cette notion de virilité que j'aimerais voir disparaître car elle est génératrice de trop de violences et remplit dramatiquement les prisons, les hôpitaux et les cimetières.

      La masculinité ne me gêne pas si ses frontières peuvent être abolies et qu'elle ne soit pas attribuée en fonction du sexe biologique. Je pense qu'on est d'accord au regard de ce que vous me rapportez !

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  16. Ici http://leblogdalexa.wordpress.com/2012/07/11/oui-a-la-profession-prostitue/#comment-112 il y a une qui déclare qu'elle tiendrait bien elle-même un bordel pour veiller à ce que les filles soient bien contrôlées sur le plan médical...
    C'est décourageant.

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  17. C'est super ce que tu fais un peu partout, merci ! Je suis un peu out en ce moment et je ne te suis pas d'un grand secours ... J'ai pris le temps quand même de poster une réponse sur le blog de cette imbécile ... j'ai été un peu virulente, je ne sais pas si elle me publiera du coup :/

    Le voici au cas où:

    Soit vous êtes mal informée, soit vous manquez de manière criante d’empathie et/ou d’humanité.

    La légalisation augmente les violences contre les prostituées (et contre les femmes en général), le stigmate de “pute” ne disparaît pas, la traite des femmes augmente et est impossible à endiguer et, enfin, les réseaux mafieux-proxénètes s’en mettent plein les poches (eh! oui la loi du marché fait que les petits maquereaux/maquerelles disparaissent au profit des puissants …).

    http://www.lemonde.fr/style/article/2011/12/23/pays-bas-flop-de-la-legalisation-de-la-prostitution_1621755_1575563.html

    Votre position est gerbante, réactionnaire, bourgeoise, raciste et misogyne si elle n’est pas le résultat d’une mésinformation …

    Votre commentaire est en attente de modération

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    1. je suppose qu'il s'agit encore du blog de crèpe georgette ?
      si c'est bien le cas, moi ça fait longtemps que j'ai compris que c'est le type même de la petite bourgeoise bohème qui se fait mousser avec des opinions très dans le vent et donc en parfait accord avec l'idéologie dominante, anti-communiste primaire et anti-féministe maquillé évidemment... sur tous les sujets d'actualité politique nationale ou internationale, elle s'efforce de faire croire à sa grande révolte tout en se coulant dans le moule
      je n'y mets plus les pieds depuis longtemps.

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    2. Si, elle l'a publié et y a répondu. En fait, elle se pose des questions. En fait, il est probable qu'elle pensait pouvoir donner un avis basé sur une certaine réflexion et est peut-être en train de découvrir qu'elle ne connaissait pas la position des abolitionnistes (vu qu'elle n'est pas représentée dans les médias). C'est aussi pour cela que je me démène. Les gens ne connaissent qu'un seul son de cloche (la prostitution le plus vieux métier du monde/la pénalisation du client pousserait les prostituées dans la clandestinité et empirerait leurs conditions) le matraquage habituel, quoi.
      Mais maintenant que notre point de vue circule un crâne d'oeuf (Le Monde/idées) a pondu un article où il entend faire le tri entre les féministes (d'où la nocivité des pseudo-féministes-vraies-gardiennes-du-patriarcat qui sont les CRS (ou les casseuses) de nos manifestations, Georgette en tête que je rebaptise pour ma part "la Pétain des putains") :
      http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2012/07/23/reconnaitre-la-prostitution-et-non-l-abolir_1736509_3232.html
      Quelqu'une répond là :
      http://christineld75.wordpress.com/2012/07/23/coup-de-tampon-reglementariste/
      Et Sandrine d'"A dire elles" a relayé.

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  18. J'adore ton 1er paragraphe, tellement bien senti, je l'ai copié / collé, je crois qu'un de ces 4 je vais le mettre (avec ton lien) sur mon blog.

    Je sais pas si la blogueuse que tu cites ensuite a jamais été abolo en tous cas c'est pas mon style... si le but c'est d'aider les migrantes on peut aussi donner non ? donner tout simplement. Si vraiment les mecs ont trop de fric et veulent les aider pourquoi pas donner "tout simplement". Quand on donne aux restos du coeur, on oblige pas les gens à qui on donne à nous sucer, à nous cirer les pompes, ok ? OU alors c'est un système à la Sarko qui est plebiscité, l'immigration choisie, en l'occurence féminine surtout et jeune, très jeune... immigration choisie digne de l'ultra-libéralisme. :o(

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