jeudi 1 mars 2012

Réflexions sur l'anorexie autour du film Polisse

Avertissement: que celles et ceux qui n'ont pas encore vu Polisse* de Maïwenn, dont je vais dévoiler la fin, ne lisent pas ce qui suit.

Le film m'a littéralement scotchée. Je ne m'attendais pas à autant d'humanité et quand je dis humanité, c'est précisément parce que la brigade que le film suit est montrée aussi dans ses travers les moins glorieux. Des vrais gens, quoi.

Mais c'est sur la fin, dont le coup de théatre intervient dans la toute dernière minute, nous laissant pantois.e.s, que je souhaitais m'attarder. Iris, incarnée par Marina Foïs, l'une des policières que l'on suit, se jette subitement par l'une des fenêtres de la salle où se tient une réunion de rentrée. Sous l'oeil incrédule puis horrifié de l'assemblée qui n'a rien vu venir. 

Et nous passons du temps, spectateurs, spectatrices, à remonter le fil du film pour comprendre. Iris, l'info est distillée à plusieurs reprises, est anorexique. Elle éprouve de surcroît une rancoeur tenace envers les hommes ("tous des sa race"). C'est à peu près tout ce dont nous disposons.

Voici l'hypothèse qui n'engage que moi: Iris n'a pas choisi de travailler pour la Brigade de Protection des Mineurs par hasard. Elle a, comme tous ces enfants qu'elle accompagne dans les dépôts de plainte, subi des abus sexuels. Son métier c'est aussi sa quête personnelle. C'est l'occasion de rappeler, puisque peu le font, que l'anorexie fait partie des symptômes de stress post-traumatique directement liés aux violences sexuelles (50% des cas d'anorexie). Ce corps où siège désormais la souffrance et la honte, il faut le faire disparaître.

Les minutes qui précèdent ce que l'on pense sur le coup être une pulsion irraisonnée sont éclairantes quand on y revient. On y voit les images du petit garçon dont elle a pris antérieurement la déposition. Un petit gymnaste, abusé par son professeur désormais sous les verrous, qui parvient enfin à participer à la compétition qui lui fera gagner une médaille. Quand la tête d'Iris vient frapper le sol, le garçonnet brandit fièrement sa coupe. Il pourra peut-être passer à autre chose. Elle, n'en a jamais eu, n'en aura jamais, elle semble le comprendre à cet instant, la possibilité. Pas de reconstruction possible.

L'anorexie est l'un des troubles psychiques développés par les victimes d'abus sexuels. Cela ne veut pas dire que ces derniers sont la seule cause à ce désordre qui conduit parfois à la mort. Parfois ils se conjuguent comme c'est peut-être le cas pour Iris (dans le miroir qui renvoie un corps décharné, elle dit voir une "grosse").

Mona Chollet, dans Beauté Fatale, y consacre quelques paragraphes. Le lien entre l'exigence de minceur imposée par les hommes, Karl Lagerfeld et consorts en figures de proue du Mouvement d'Affamation** des Femmes, et l'anorexie n'est plus à démontrer. Il s'agit bien d'un diktat qui pourrit l'existence des femmes et les conduit parfois à la mort dans une indifférence quasi-générale. Elle relève la "transposition saisissante" de Naomi Wolf (The Beauty Myth) qui "imagine ce qui se passerait si l'anorexie touchait non pas les jeunes filles, mais les jeunes hommes, dont certains parmi les plus brillants et les plus prometteurs d'Amérique" et qui "parie qu'une affection frappant entre 5% et 10% d'entre eux, et ayant le taux de mortalité le plus élevé parmi les maladies psychiques, "ferait la couverture du Time, au lieu d'être reléguée dans les pages mode.""

Effectivement, il serait dommage pour la grande entreprise de contrôle des femmes que le fait soit connu, reconnu de tous et surtout de toutes. Car qu'il s'agisse de restreindre l'accès des femmes à la nourriture en période de famine ou d'abondance, c'est bien de contrôle par la frustration et l'affaiblissement qu'il est question.

La minceur féminine est bien un projet masculin, imposé aux femmes. L'argument malhonnête selon lequel ce sont les femmes qui l'ont inventée et n'ont qu'à s'en débrouiller ne passe pas le constat que la norme imposée l'est par ceux qui détiennent financièrement les médias et politiquement la culture: annonceuRs, producteuRs, actionnaiRes, couturieRs, etc. Et à votre avis, à qui sont destinés réellement les concours de beauté, la plupart des films, pornos en tête, les clips musicaux qui proposent des modèles de jeunes femmes qui n'ont su conserver leur plastique filiforme qu'au prix de leur santé ?

A qui et pourquoi ?


* mention BC (Bechdel Compatible) pour ce film !
** néologisme dont on ne peut plus faire l'économie

15 commentaires:

  1. mauvaise herbe1 mars 2012 à 20:38

    Autant j'ai beaucoup aimé "le bal des actrices", et en général l'authenticité des films de Maïwenn, mais je reste plutôt mitigée sur Polisse, probablement de mon point de vue plus racoleur que politique hélas, sinon le personnage que tu cites rien ne convoque une seule réflexion de fond, les hommes et les femmes sont quasi mis sur un plan d'égalité, rien est envisagé sous un angle autre que particulier etc
    Ah juste je crois que l'expression exacte utilisée par "Iris" est "les hommes c'est tous des sales races"

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    1. Certes , elle est plus dans la démonstration que l'analyse. Mais le film a le mérite de présenter de nombreux profils et réactions de pédophiles (dont une femme). Le phénomène des jeunes filles qui se posent en objet à disposition des hommes, celui aussi des collabos qui sont prêtes à jeter l'une des leurs dans une tournante pour conserver leur place minable au sein du groupe des garçons, sont traités avec justesse.

      Le problème c'est que, de tout ça, la majorité du public ne retiendra que ce qui n'ouvre pas un débat de fond. Il n'y a qu'à voir comment la série Mad Men, dont le propos est féministe, ne déclenche qu'un flot de commentaires débiles sur la façon si classe qu'avaient les femmes de s'habiller à cette époque pour en être convaincu.e.

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  2. Evidemment, je suis d'accord. Que ne décident-ils pas à notre propos ? Que ne régissent-ils pas ? Que ne contrôlent-ils pas ?
    Je n'ai pas encore vu Polisse (mais ton spoiler ne me dérange pas) et comme je tergiversais, tu me redonnes envie d'y aller.

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    1. Que ne décident-ils pas à notre propos ?

      Ils vont jusqu'à décider de la taille idéale des seins et lorsque certaines en passent par la chirurgie pour s'y conformer et que l'affaire tourne mal, ils décident AUSSI que ce seront elles les vaniteuses, les stupides. Et non pas tous ceux qui n'ont rien de plus intéressant à faire que de jauger, imposer des canons de poupée gonflable.

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  3. Merci d'avoir poussé l'analyse sur ce film (que j'ai beaucoup, beaucoup aimé), notamment j'ai trouvé que la scène de la femme noire qui vient déposer son enfant a été traitée de manière très habile et pertinente, tout comme la fin, dont tu parles. J'ai vraiment aimé ce film même si la bleuette entre Maiwenn et un policier m'a parue superflue. (le type c'est Joey Starr, un chanteur auteur dans la vraie vie de violences conjugales. Je ne le savais pas, que c'était lui, en voyant le film, son visage me disait quelque chose, j'en avais fait un dessin sur mon ancien blog, mon esprit était donc sans 'a priori' en voyant le film et j'ai trouvé cet acteur formidable. Maintenant, connaissant son passé, je trouve toujours son jeu très juste et émouvant, et j'espère qu'il s'est soigné pour son problème de violences).

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    1. Oui, cette scène est menée avec retenue mais elle reste quasiment insoutenable. Effectivement, Joey Starr montre une facette de lui-même très touchante (il a lui-même été un enfant maltraité comme Maïwenn d'ailleurs dont il a été le compagnon ... d'où peut-être la bluette superflue). Tout au long du film, je me suis demandée si le tournage l'avait fait réfléchir sur sa propre propension à la violence envers les femmes. Maltraiter un.e adulte n'est pas plus recevable que maltraiter un.e enfant.

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  4. je suis d'accord avec votre hypothèse d'explication du suicide final d'Iris
    je viens juste de voir ce film après téléchargement illégal évidemment.
    y'a pas simplement l'idée de l'anorexie
    Iris est réellement motivée par sa reconstruction personnelle à travers son travail pour la défense des enfants victimes de salauds.
    Or à la fin du film elle entre en conflict grave avec sa collègue et binôme en lui reprochant de ne pas être assez motivée...
    sur le moment, la collègue en question entre aussi en conflict avec tout le monde même le grand patron
    or en même temps elle exprime toutes les valeurs d'intégration normatives sociales que déteste Iris : la famille, le mariage, l'attachement au conjoint etc...
    sur le moment on pourrait croire que c'est la collègue qui risque gros dans ce coup de gueule : ben non
    au contraire
    à la rentrée
    après les vacances, c'est Iris qui est sanctionnée en étant mutée avec promotion hyérarchique, ce qu'elle ne peut pas, en tant qu'ancienne victime du système accepter. devenir membre de l'a hyérarchie d'un système qui est la cause de sa souffrance, c'est pas possible quand on analyse tout au peigne fin depuis toujours.
    Or Iris, c'est aussi ça, le personnage incisif en permanence à l'égard de tout le monde, qui perce à jour analytiquement et intuitivement les gens...
    Alors à la fin, de voir qu'elle est évacuée comme ça
    c'est plus tenable effectivement
    elle a donné aux autres ce qu'elle n'a pas reçu et ne recevra jamais
    et l'image du petit garçon est là effectivement pour nous le faire comprendre...
    y'a d'autres hypothèses possibles encore pour expliquer ce geste de suicide au moment d'un succès social apparent.
    pour les victimes d'un système les valeurs sont inversées et le succès peut apparaître comme un échec profond : la récupération est mortelle.

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  5. Je ne savais pas comment parler de cette altercation d'Iris avec sa collègue tout en me faisant la réflexion qu'elle avait un rôle dans le suicide final. J'adopte sans hésiter votre brillante hypothèse !

    C'est ça: l'incarnation à travers cette femme du rejet de la normativité et de l'organisation sociale bien qu'elle soit empêtrée dedans (hétérosexuelle + obsédée par sa ligne ... enfin toujours selon nos supputations).

    Il y a évidemment d'autres pistes possibles mais toutes celles que nous avons évoquées paraissent plausibles.

    PS: moi aussi, je l'ai visionné de manière illégale en étant surprise de le trouver là où je l'ai trouvé ;-)

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    1. tiens c'est marrant votre ps... parce que le bus qui m'a filé le fichier c'est pas du tout du genre féministe hein...

      bon je précise aussi que mon hypothèse n'est pas empreinte d'une expérience personnelle et donc soupçonnable de projection de ma part
      sauf que voilà, j'ai travaillé avec des gens, enfants et adolescents qui avaient tous comme moi ce genre de problématique de rejet du système les amenant à développer quelque chose ressemblant à une névrose de l'échec social.

      ce film me fait beaucoup plus réfléchir que je m'y attendais. l'image aussi de l'anorexie qui y est indiquée est assez particulière. je ne pense pas qu'elle soit fortement liée à la pression des modèles sociaux. cette dernière est surtout observée chez les gens qui n'ont pas une problématique de rejet du système du à un traumatisme comme ceux qui par exemple ont subit des viols. l'anorexie des gens traumatisés c'est bien autre chose. c'est vraiment le fait par exemple de se voir encore gros quand en fait on est simplement fin (c'est mon cas par exemple). y'a un truc qu'on ne comprend pas soi-même dans le miroir d'autant que souvent les proches nous disent justement qu'on passerait derrière une affiche sans la décoller. mais soi-même, on a tout le temps obsédé par la moindre rondeur et on a du mal à manger, on refuse même ataviquement de manger avec les autres, on se force à manger uniquement quand "il faut" parce qu'on est vraiment fatigué ou qu'on a fin... et encore. ça commence comme ça, et puis on va jusqu'à ne pas manger évidemment... et ça peut aller loin si on ne prend pas conscience de son problème psychique. meme avec une prise de conscience, y'a toujours cette hantise de la rondeur qu'on traque et ça sans le moindre rapport à une pression de mode. ou au contraire avec la pression sociale permanente des gens de son entourage qui font bombance, bouffent, baisent, sont gras, vulgaires, bien installés dans le système et votent lepen et sarkozy à fond les manettes.
      parce que contrairement à une version étallée partout, dans le peuple de droite, la norme, c'est la graisse, la bière, la télé etc... et on veut rien partager de cette horreur beaucoup plus prenante que la pression d'une bourgeoisie décadente prostituant des manequins squelettiques.
      ben Iris, j'ai l'impression qu'elle m'a renvoyé à mes propres angoisses et à mon propre suicide social au moment où je commençais à m'en sortir dans la société, il y a 14 ans...
      quand elle dit aussi, les hommes c'est tous des sales races, là ça m'a fait m'entendre moi-même dans pas mal de circonstances. (sauf que j'pense pas avec ces mots là mais que ça expriment la même chose).
      de même quand elle dit à sa collègue un cul comme le mien ça se mérite...
      c'est plein d'indicateurs de cett angoisse d'être comme les autres
      ce qu'elle exprime c'est toute l'horreur d'un système culturel populaire
      ses collègues sont des gens du peuple, des gens comme tout le monde je veux dire
      pas des gens comme leur patron ou comme karl lagerfield
      et c'est contre sa collègue qu'elle se met en colère
      pas contre le patron directement
      parce que ce sont des gens comme tout le monde qui nous ont fait souffrir dans nos premiers mois et années d'enfance
      bon
      tout ça ce sont des hypothèses évidemment comme dans le cas de toute analyse d'un scénario écrit avec des intentions précises mais qu'on ne connait pas.
      donc je peux complètement me planter.

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    2. Concernant l'anorexie, je ne comprends pas cette phrase:
      "cette dernière est surtout observée chez les gens qui n'ont pas une problématique de rejet du système du à un traumatisme comme ceux qui par exemple ont subit des viols".
      Je ne sais pas bien ce que vous avez voulu dire mais, pour moi, l'anorexie est fortement liée aux abus sexuels d'où la forte prévalence des femmes dans ce désordre alimentaire. Peut-être est-ce ce que vous avez voulu dire aussi mais je n'en suis pas sûre !

      Vous avez raison sur la tendance à s'engraisser chez les gens de pouvoir (je ne cliverais pas droite et gauche sur ce coup). L'oppulence en est l'un des plus vieux signes. Mais cette oppulence n'a rien à voir avec l'obésité dont souffrent les classes précaires et qui est due à une alimentation dont la mauvaise qualité pourrait faire l'objet d'une thèse sociologique, culturelle et politique. Le ventre priapique de DSK, je le perçois comme un signe de plus de son arrogance: je me baffre, j'en ai le ventre qui pète le costard mais ça m'empêche pas de m'occuper de l'économie des pays où la famine fait rage et d'imposer mon corps et mon sexe à des femmes que, sans ma position sociale, je ne pourrais approcher.
      Finalement, Iris à travers son anorexie c'est aussi tout cela qu'elle rejette peut-être ...

      Son geste final a le mérite d'ouvrir la réflexion même si nos suppositions ne sont que des pistes.

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    3. oui, effectivement j'ai voulu faire court, donc pas forcément très clair.
      y'a plusieurs formes d'anorexie. celle qui nous préoccupe dans le cas des personnages du film, c'est celle induite par un traumatisme sexuel, très souvent incestueux par exemple.
      d'autres formes d'anorexie ne sont pas induites par un traumatisme sexuel mais effectivement par une pression sociale, comme celle du modèle bourgeois rêvant la femme comme un squelette angélique.

      ce que vous dites à propos de la bedaine, à bien distinguer de l'obésité effectivement qui n'a rien à voir, en prenant l'exemple emblématique de DSK est juste et correspond à ce dont je parlais . c'est toute l'expression de la sûreté aveugle de soi à imposer son pouvoir sur le monde. et ça ne clive pas entre la droite et la gauche, les femmes et les hommes. c'est une attitude corporelle incarnant un attitude de dénie du monde comme autre chose qu'un objet à dominer. l'arrogance de DSK, je l'ai subie autant chez des hommes que des femmes de mon milieu familial, ils et elles se baffraient et en avaient le ventre qui explosait la ceinture. ils et elles avançaient de tout leur poids ventru vers l'enfant puis l'adolescent puis le chômeur diplômé avec le ventre qu'en pêtait de suffisance à exiger qu'on les embrasse pour recevoir des miètes de leur fortune à eux qu'avaient jamais fait d'études ni fait les corvées que je faisais pour eux dans leurs palais etc... et bien sûr avec leur poids physique, ils étaient aussi très violemment intimidant pour quelqu'un de fluet etc... mais y'avait pas que ma famille à être comme ça. un peu partout j'ai observé ça dans de nombreux milieux populaires prétendument aussi de gauche : leur façon de se construire un ventre en baffrant et en baisant en toute occasion au prétexte de liberté sexuelle de domination individualiste, se rencontrait partout, dans les associations culturelles, les milieux militants, les milieux de boulot.
      alors comme Iris, ben on mérite notre cul en allant faire du jogging entre midi et deux au lieu de baffrer et de baiser dans les chiottes...
      et quand on dégueule, c'est pas pour rester maîgre : c'est parce ce que le monde des autres est insupportable d'odeur de cholestérol, de vinasse et de connerie pure et qu'on dégueule tout ce qu'ils nous font endurer.

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  6. Il serait nécéssaire de se renseigner sur les maladies dont on écrit comme l'anorexie, qui est une pathologie, et qui n'a rien à voir avec un quelquonque phénomène de mode ou domination masculine.
    Le premier cas d'anorexie à été signalé au XVIe sciècle, époque lointaine, donc, dont je doute qu'elle aie été dominée par une idéalisation de la minceur, et ce suite à une periode de jeûn. Rien à voir avec les hommes non plus.
    L'image de maigreur maigreur qui résulte de la maladie n'est que la conséquence de l'arrêt de l'alimentation, symptôme qui lui définit l'anorexie.
    Donc pour le "raisonnement fûté "on repassera, à la place on optera pour " à côté de la plaque".

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    1. Ma réflexion n'avait rien d'agressif, je ne comprends pas la virulence de vos propos.

      D'autant plus que, si, je me renseigne avant d'écrire ! L'anorexie est bien une maladie, je n'ai jamais dit le contraire mais quand la prévalence d'une maladie égale 1% des jeunes filles occidentales et plus particulièrement celles qui évoluent dans les milieux de la mode et de la pornographie, oui on peut faire le lien avec le diktat de minceur imposé aux femmes de ces pays. Quand de 30 à 50% (selon les études) de ces femmes ont subi des abus sexuels, c'est bien d'oppression masculine qu'il s'agit.

      Si le sujet vous intéresse et que votre commentaire n'était pas simplement un discrédit gratuit, je vous renvoie à Beauté fatale de Mona Chollet: http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Beaute_fatale-9782355220395.html

      et à la thèse de Mélanie Bilodeau dans laquelle les abus sexuels et le contexte socio-culturel misogyne sont bien comptés parmi les facteurs impliqués: http://blaf.ntic.qc.ca/fr/theses/melanie_bilodeau/05.shtml

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  7. Surprise par la scène finale j'en cherchais le sens profond et je vous remercie pour ce blog et je remercie les intervenants.

    Mention spéciale pour Joey Star pour lequel j'ai pensé qu'il cherchait au travers du 7ème art non seulement une reconversion mais aussi un repentis.

    Polisse est une oeuvre documentaire avec une accessibilité et une sensibilité palpable.

    La distribution des rôles est impeccable et n'oublions pas ces jeunes comédiens qui ont certainement été très sensibilisés par le thème de la pédophilie.

    Pour ma part en tant que maman ce qui m'a interpellée ce sont les cas des adolescentes qui ont désacralisé le rapport intime ou leur pudeur pour en faire une monnaie d'échange (une pipe contre ton tèl portable), un moyen de pression (les tournantes) ou bien encore une possible reconnaissance sociale ou égocentrique (l'exhibition via le net avec notation).

    Voilà aussi un problème de banalisation de la pudeur ou de l'acte sexuel qui devrait nous amener à quelques réflexions...

    A suivre....

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  8. je pense que plusieurs éléments rentrent en compte pour expliquer ce suicide:altercation entre le binôme,anorexie d'iris qui est symptomatique d'une grave maladie psychologique, mais surtout l'entretien,à la fin du film,du garçon "violé",qui malgré tout, aime bien son prof de gym et peut-être de cette "promotion",qui vu le regard dédaigneux de ses collègues isole encore plus la jeune femme)

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