vendredi 9 avril 2010

Manifeste pour une Sexualité Libre

J'en avais vaguement parlé en-dehors de ce blog, l'idée a cheminé en treize points:


1- Le sexualité n'est pas un commerce.

2- La sexualité est une rencontre.

3- La rencontre de deux personnes ou plus.

4- La rencontre de personnes de sexes, de genres identiques ou pas.

5- De fait, la sexualité ne peut se réduire à la tristounette et répétitive pénétration.

6- La sexualité ne conduit pas forcément au couple.

7- Encore moins au mariage.

8- La sexualité n'a rien à faire des notions de virginité.

9- De conquête ou de tableau de chasse.

10- La sexualité violente n'est pas de la sexualité, c'est de la violence.

11- La sexualité n'est pas une obligation.

12- Ni un devoir.

13- Ni un droit.


13 commentaires:

  1. Eh beh, ça doit pas être jojo tout les jours chez vous...
    Sinon je répondrai à vos longues digressions sur Dworkin quand j'aurai le temps.

    Je me demandais comment vous arriviez à fixer la limite entre passion et violence sexuelle étant donné que vous ne reconnaissez pas la validité du consentement.

    Autre chose : vous êtes pour l'interdiction pénal de vivre une sexualité sado maso ?

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  2. Qu'est-ce qui vous gêne? Dites-moi:

    Que je dénigre les pratiques douloureuses (le masochisme est, je le rappelle au cas où, une pathologie psychiatrique)?

    Que je milite pour les relations lesbiennes et multiples ?

    Que le très limité coït ne me paraisse pas la seule voie possible vers le plaisir sexuel ?

    Que je considère que le plaisir puisse heureusement se trouver aussi ailleurs que dans la sexualité ?

    On peut très bien éprouver du plaisir sans en passer par la violence, ... à condition d'être mentalement sain.e d'esprit.

    Le désir, même passionnel, n'a pas besoin de violence pour s'exprimer. Faire mal, ce n'est pas désirer, c'est vouloir détruire (le sadisme aussi est répertorié parmi les déviances psychiatriques).

    "Autre chose : vous êtes pour l'interdiction pénale de vivre une sexualité sado-maso ?"

    Ah! les féministes, ces incorrigibles censeuses. Vous êtes dans le grand n'importe quoi Monsieur Jean. D'où sortez-vous vos inepties ?

    Adhère qui veut à mon manifeste improvisé.

    Je ne vous oblige pas à le lire, à me lire.

    Pourquoi venez-vous me lire si mes écrits heurtent le conservatisme que je sens poindre chez vous à chacune de vos interventions ?

    Seriez pas un peu maso sur les bords, vous ?


    PS: quelles digressions sur Dworkin ???

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  3. Vous dites être contre la sexualité violente, je me demande, en lien avec la discussion précédente, si vous êtes pour l'interdiction des clubs SM ou si cela reste une opinion personnelle.

    Je vous pose la question parce que si effectivement vous n'est pas contre l'interdiction des clubs SM - où il n'est pas contesté que des relations physiques violentes peuvent avoir lieu - c'est donc que vous estimez qu'elles sont le fait de deux personnes consentantes. Et donc que la violence peut être consentie dans l'acte sexuel.

    En bref, pourquoi la violence dans le cas du SM n'est-elle pas incompatible avec le consentement et pourquoi dans le cas de la relation sexuelle tarifée invalide-t-elle de fait le consentement ?

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  4. il y a des hommes et des femmes qui ne prennent de plaisir que dans la douleur qu'on leur inflige

    il y a des hommes et des femmes qui ne prennent du plaisir que dans la douleur qu'ils infligent

    pourquoi empêcher ces hommes et ces femmes de se rencontrer et de "sexer" entre personnes consentantes ???

    sinon, une petite blague:
    c'est un maso qui rencontre un sadique et qui lui demande : "fais moi mal !" et le sadique lui répond : "naaan !!" :-)

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  5. Ceux et celles pour qui l'amour consiste uniquement à s'envoyer en l'air ont intérêt à ouvrir leur parachute pour freiner la descente...

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  6. @ Jean

    Je n'ai donc plus qu'à répondre à la dernière partie de votre commentaire:

    "En bref, pourquoi la violence dans le cas du SM n'est-elle pas incompatible avec le consentement et pourquoi dans le cas de la relation sexuelle tarifée invalide-t-elle de fait le consentement ?"

    Parce que justement elle est tarifée et que le consentement ne peut être, de fait, complet.

    Vous pensez sincèrement que toutes les femmes qui travaillent dans des centres SM prennent du plaisir à se faire marquer au fer rouge, par exemple ? Ce genre de pratique est à réserver à des relations d'égale à égal, c'est-à-dire dans lesquelles la pression financière, concurentielle voire hiérarchique est absente.

    Puisque vous semblez penser que c'est un métier comme un autre, pourquoi évincez-vous la question de la contrainte liée au travail ? L'argent que l'on reçoit dans le cadre de notre travail a pour contrepartie la perte de notre liberté, il me semble, non ?

    En prostitution c'est pareil, les "choix" sont contraints. Sauf que les séquelles d'un travail sont nettement moins profondes que celles que l'on observe chez les prostituées.

    D'ailleurs, celles qui s'en sortent sont appelées des survivantes ...

    De toutes façons, à la lecture de vos commentaires, ici ou ailleurs, je vois clairement que la question du libre-arbitre est une parade pour défendre la prostitution en tant que système inégal et en tant qu'occasion de conserver quelque part, dans un coin de la société, l'un des privilèges masculins les plus archaïques, celui de disposer à loisir de femmes soumises par diverses contraintes aux exigences et aux besoins de domination de certains hommes.

    Vous ne vous êtes pas fait connaître sur les blogs où vous intervenez comme un fervent défenseur de la cause des femmes, non ?

    Cet accès soudain d'empathie envers ces dernières, non dénué d'intérêt misogyne, est plus que limpide.

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  7. @ Plouf

    J'empêche qui de "sexer", comme vous dites ?

    Vous me prêtez un pouvoir que je n'ai pas et dont je ne voudrais pas.

    Mon manifeste n'engage que moi et celles et ceux qui s'y reconnaîtront.

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  8. @ Elisa

    Désolée, mais je n'ai pas compris le sens de votre intervention.

    Mais c'est sympa d'être venue faire un coucou ;)

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  9. Jean? Jean? ...Tiens, ça me rappelle un certain Gabard, masculiniste.
    ...
    C'est bien triste de voir que vous n'avez rien d'interessant et d'utile à faire.

    JB.

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  10. Les commentaires relatifs à ce billet sont également modérés.

    Les discussions stériles n'étant pas le but de ce blog et m'étant assez expliquée sur les questions de la prostitution et de la sexualité en général, je ne publierai plus de commentaires qui nient la dimension oppressive de ces problématiques.

    Il est inutile de parler entre personnes qui ne parlent pas le même langage.

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  11. @ JB

    Merci: je n'avais pas fait le lien avec ce fameux mascu rétrograde qu'est Jean Gabard.

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  12. je pense que vous n'avez pas compris l'intérêt d'un blog et de l'internet ni que vous n'êtes pas intéressées réellement par le débat mais par seulement entendre des gens vous dire que vous avez raison

    je me suis donc finalement trompé d'endroit en venant ici :-(

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  13. @ Plouf

    L'intérêt d'un blog n'est pas de parler à longueur de commentaires en vain.

    Comme je l'ai expliqué plus haut, les débats stériles ne mènent à rien. Nous n'avançons pas avec les mêmes perspectives, à quoi bon ?

    Si vous souhaitiez parler exploitation des corps et domination masculine, effectivement vous n'êtes pas sur le bon blog ...

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