lundi 25 avril 2011

Ce que vous ne lirez JAMAIS dans la presse


   Gilad Hirsch

Pas plus que vous ne l'entendrez à la radio ou ne le verrez à la télé.

Les médias, complices du lobby proxénète et des représentants d'un patriarcat bien vivace, ont ouvert leurs tribunes à ceux qui entendent parler à la place des premières concernées, les prostituées. Cette parole censurée et légitime, je propose de lui laisser l'espace de mes modestes blogs, afin d'utiliser le restant de liberté d'expression que le monopole mainstream nous a confisqué.

Taire la parole des prostituées participe de l'oppression caractéristique des femmes en général. Le phénomène n'est pas nouveau: pour parler des femmes, rien de tel qu'un homme dans un média d'hommes. On n'en sort pas.

Un témoignage de survivante est publié sur Abolitionniste ! et, si le sort des prostituées vous intéresse vraiment, n'hésitez pas à lire tous ceux que j'ai mis en lien. Un minimum, je crois, quand on souhaite s'exprimer à son tour sur le sujet.

jeudi 21 avril 2011

Les "clients" tremblent

Parce que ce blog a plus de visibilité, je signale ici le relais d'un texte de Claudine Legardinier sur mon second blog, Abolitionniste !.




                                            
  Scarabello Silvia / Vanzo Federico

mardi 19 avril 2011

Libérons le clito !



Osez Le Féminisme lance une grande enquête sur le clitoris, ce cher inconnu. A la manière de celle qui a été menée par Shere Hite sur la sexualité féminine et dont le rapport est passionnant, elle est totalement anonyme.

Pour apporter votre contribution en quelques réponses, c'est par  !

samedi 16 avril 2011

Le gros porc ahanant sur elle, c'est Caubère *?

Christine Stark,


1999. Pastel.


Client tel que le voit une prostituée quand il est sur elle
Je copie ce témoignage ici pour plus de visibilité. Il est long mais il vaut le coup. Je l'ai laissé tel que la personne qui l'avait posté l'a formulé.



       Site de France 2- Forum Sujet :



INFRAROUGE: LES TRAVAILLEUSES DU SEXE


Le 21/03/2009 – Inès 415-


Je suis une prostituée officiant en appartement par le biais d’Internet et  d’annonces dans la presse. J’exerce mon activité depuis bientôt 14 ans.  Je me prostitue en parfaite connaissance de cause, d'une manière lucide, glacial, implacable, pragmatique et au bout du compte sans trop d'états d'âme et sans être si malheureuse que ça. Pour ma par je n’arriverai jamais a trouver aucune crédibilité a un témoignage de prostituée qui accepte de paraître a visage reconnaissable par sa clentele alors que celle ci se trouve obligé de gagner son pain par le biais de ceux-ci. Nous ne sommes pas bêtes au point d’exprimer sincèrement nos état-d’ame, nos rancœur via a vis de tous ses hommes qui nous payent alors que ceux ci vont nous reconnaître et de dépit en entendant la vérité sur eux ne nous ferrons plus bénéficier de leur manne financière. Aucune d’entre nous n’allons prendre le risque de  saborder notre outil de travail  pour un reportage télé. Par contre la compaisance,l’éloge du client et  l’apologie de la prostitution nous permettra de pouvoir faire notre publicité ainsi ainsi que notre auto promotion.  Il sera bien plus dans l’intérêt de la prostituée filmé, de caresser sa futur clientèle dans le sens du poile que de lui balancer ses 4 vérités. C'est sûr que si on commence à dire aux clients <<écoute mon petit coco, je fais la p*** parce que je préfère m'***** avec toi pendant une heure que de me taper une semaine de femme de ménage, je fais la p*** parce que physiquement je n'ai pas été béni des dieux, intellectuellement je n'ai pas inventé l'eau chaude, que  je suis un peu la caricature de la pauvre fille qui sorte de droit de son caniveau. Quand on a un physique moyen, une intelligence moyenne, aucun talent, aucun savoir-faire, aucun diplôme, aucune relation et que l'on veut sortir de sa misère sans sombrer dans la délinquance la plus vile, la prostitution c'est quand même la chose la plus abordable si on a un physique au minimum solvable>>. Si tout à coup je m'amuse à balancer cette vérité aux clients c 'est tout de suite beaucoup moins vendeur, moins glamour et racoleur. Notre travail consiste avant tout a faire rêver le client . Ayant rencontré de nombreuses prostituées, j'ai pu constater à maintes et maintes reprises que beaucoup d'entre elles étaient atteintes par le syndrome de Stockholm. Elles ont une certaine forme de reconnaissance, elles estiment avoir un devoir de gratitude envers leur clientèle qui leur permet d'échapper a un travail harassant et mal payé. Il y’ a également le lavage de cerveau qui est quelque chose de primordial si l’on désire durer dans le métier.
   
À mes débuts, je me suis souvent menti à moi-même, je ne suis raconté des histoires, je me suis fait croire que faire la putes ça n'était pas si terrible, ni si horrible que ça. Avoir recours à ce processus psychologique était pour moi une chose vitale voire même une question de survie. La prostitution de façon professionnelle comme unique source de revenus est une chose très pénible aussi bien nerveusement, psychologiquement que physiquement. Instinctivement j'ai tout de suite compris qu'il fallait à tout prix que je me préserve. Et pour me préserver la lucidité face a ma prostitution serait quelque chose de tout à fait inenvisageable. Si je commence à me dire que mon unique fonction, que mon unique objectif professionnel consistait à être un dévidoir a foutre. Que mon outil de travail serait des sexes d'hommes mal nettoyés. Que j'allais passer mes après-midi me frotter et à me nettoyer le cul comme une malade mentale avec un savon gynécologique antiseptique. Eh bien non cette vérité ne pouvait en aucun cas me permettre de la regarder en face. Si un jour chez l'inconscience de regarder cette réalité et cette tristesse  de ma vie, je sombre dans l'alcoolisme ou la dépression. Alors pour me mettre du baume au cœur et du cœur à l'ouvrage je me dis que faire la p*** ce n'est pas si mal que ça, que je gagne bien ma vie, que je rencontre des clients intéressants(MMMMOOOOUUUIIIII,BOF,BOF,) que je fais les horaires que je veux, je part en vacances quand je veux, enfin bref je me balance tous les lieux communs et les imbécillité qu'on entend habituellement quand on parle de prostitution. C'est un peu la méthode  couet :  
   
tout va bien…. tout va bien…. tout va bien….. Le problème avec ce même tout va bien, c'est que quand on commence à gratter la fine couche de vernis, eh bien ce tout va bien et plutôt bancale, vacillant et claudicant. Il est une chose que j'ai également remarquée c’est que c'est généralement les prostituées les plus bêtes, celles qui sont les plus superficielle avec un quotient intellectuel d'une huître et qui ne pensent qu'à s'acheter des sacs à main ainsi que la dernière robe à la mode qui vive le mieux leur prostitution. Leur manque de recul sur elle-même, leur non  regard sur leur activité, leur nom lucidité sur le genre d'adultes qu’elles sont devenus, va faire quels seront les mieux à même de traverser ce passage de leur vie sans éprouver trop d'états d'âme ni de fêlure. Leur légèreté atténuera leurs blessures. Et c'est d'ailleurs dans l'intérêt du client d'avoir face lui une p*** stupide ; car comme ça elle ne risque pas de lever sont regard sur ce client qui crève de solitude, qui a peur de la solitude, qui estime que la solitude est une forme de maladie honteuse, ce client qui n'arrive pas à se suffire à lui-même et qui a besoin de se sentir exister a travers le, regard de la p*** qui a son regard rivé sur les aiguilles de sa montre.  
   
Le plus grand danger pour une p*** c'est la lucidité. Réfléchir pour une p*** peut-être une calamité. C'est donc pour cela que je me pose plus de questions, je ne remets plus en question. J'ai bien trop peur du reflet du miroir. Maintenant j’ai  trouvé une méthode imparable : je prends ma tête, j'enfonce ma tête dans un trou de sable comme pour les autruches et je me répète inlassablement, quotidiennement tout va bien, tout va bien, tout va bien.  
   
Effectivement depuis que j'ai la tête dans le guidon tout va beaucoup mieux dans le monde enchanté et follement merveilleuse de la prostitution où tous les clients sentent la savonnette, le jasmin et le muguet où tous les clients sont respectueux, sans aucune maladresse ni brusquerie me caresse avec douceur ; dans ce monde fabuleux où les clients sont des érudits avec des conversations hautement philosophiques et ne nous font  pas éponger leurs inénarrables déboires conjugaux ainsi que la médiocrité et la petitesse de leur existence. Je suis terriblement épanoui dans ce monde prostitutionel  où les femmes ne se prostituent pas pour de l'argent, mais par plaisir de se faire ***** par l'inconnu qui va m'imposer ses odeurs corporelles ainsi que ses sécrétions.  
   
Il y a une bonne résolution que j'ai prise il y a quelques années, auparavant je m'efforçais coûte que coûte d'effacer, d'oublier la passe avec le client. Un jour je me suis dit qu'il ne fallait justement pas que j'essaye d'occulter mes actes. Je devais accepter. Accepter ce dernier gros porc ahanant sur moi. Je devais accepter ses coups de queue à répétition accumulées de la terre à la lune de la lune à la terre. Je devais accepter ce dernier cunnilingus mal fait. Occulté ne ferait qu'aggraver les choses et laisserait  en moi des souvenirs et images impérissables. Accepter accepter encore et toujours accepter, surtout ne pas me sentir utiliser essayer tant bien que mal de poser un regard détaché sur ce client qui m'utilise comme un jouet pour adultes.  
   
Je devais accepter le regard méprisant que la société pose sur moi. Je devais apprendre a ne plus occulter, je devais apprendre a faire avec J'ai passé toute ma vie d'adulte  a dépassé mes limites pour copuler avec des hommes qui me répugnaient au plus haut point. J'ai fait toutes ces choses pour l'argent. Toutes ces choses je ne les aurais jamais faites par amour ou par amitié. Et oui, derrière ces visages bien maquillés, derrière ces corps bien emballés bien apprêtés, derrière ces sourires enjôleurs et commerciaux que d'angoisses cachées, que de questions sans réponse, que de doute, que de gouffre, que de peur face à l'avenir, que de terreur face à sa vie et à la vie.  
   
Alors pourquoi je continue? J'entends déjà la conjuration des imbéciles heureux, alors pourquoi je continue ? vous ne savez donc pas ? pour l'argent, pour encore et toujours plus d'argent !!!! Essayez de me trouver un métier où l'on gagne de l'argent aussi rapidement sans avoir fait d'études sans aucun investissement financier inabordable. Vous ne trouvez pas ? est bien moi non plus je n’ai pas trouvé. Alors oui, pour moi, part rapport à mon histoire, à mon passé ça vaux le coup, la prostitution et la seule chose qui me permet de sortir de ma misère. L'argent que m’ apporte mon activité me permet d'avoir un train de vie que je n'aurais jamais pu espérer avec un travail normal sans qualification. Grâce à la prostitution, du jour au lendemain j'ai eu la chance de manger ce que je voulais, de m'habiller comme je voulais, d'habiter où je voulais.  
   

L'argent de ma putasserie m'a permis d'acquérir une certaine forme d'indépendance, de confort, de liberté. L'argent . Améliore ma vie puissance 10. Pour avoir le droit a tout cela, j'estime que je peux bien faire un effort en supportant le client, d'autant plus que c'est un effort qui est compacté dans le temps puisque question endurance ils sont quand même tous plus ou moins des éjaculateurs précoce. J'ai connu la clochardisation, j'ai connu la misère.  Depuis cette période de ma vie, la pauvreté est une chose qui me terrifie profondément. Mes fins de mois nettement supérieures au smic se  
justifient par ma capacité à me transformer en guerrière pour aller saisir la poignée à fin d'ouvrir à l'inconnu derrière la porte. Cet effort que je fais sur moi, je ne le fais pas par courage je le fais uniquement parce que je suis motivée par l'appât du gain. D'autant plus que cette inconnu derrière la porte qui en est réduite à payer pour avoir du sexe et s' acheter la compagnie d'un être humain même si c'est Monsieur tout le monde : Monsieur tout le monde n'est pas forcément le haut du panier !!!  
 
Je demande 200 € de l’heure pour ma capacité a copuler avec n'importe qui sans être trop regardante sur la qualité de l'hygiène, du physique, de l’éducation du client. Même si le client ressemble à une poubelle ambulante, même s'il a une haleine fétide qui me donne l'impression qu'il a ingurgité des boules puantes pendant son repas du midi, même s’il sent des pieds le fromage pourri. Je dois supporter ses odeurs de transpiration ses sécrétions, son liquide séminal écœurant qu'il a bavé, dégouliné sur son ventre pire que les chutes du Niagara. Je vais devoir supporter son sexe mal lavé d'où il va émaner une subtile odeur de pisse et de chiotte. Car bien entendu, ces petits messieurs les clients sont comme des petits garçonnets et ne savent même pas se décalotter pour se laver la ***** correctement. On dirait des petits garçon qui s'imaginent que je mets le Tahiti douche uniquement pour faire décoration dans ma salle de bains. Je ne vous parle même pas des traces de matières fécales que je retrouve sur mes serviette-éponge que je leur donne afin qu'ils puissent prendre leur douche.  
 
 Ils ont 30 ans 40 ans 50 ans ; ils sont avocat, chirurgien, capitaine d'entreprise ; ils viennent me voir avec des chaussures et des montres d'un luxe pas possible, et malgré tout ça, ils ne savent toujours pas appliquer le geste d'hygiène de base que leur mère leur inculquait quand ils avaient 4 ans. Même si j'ai pleinement conscience que lorsqu'on prend la décision de se prostituer ou prend en même temps la décision de mettre ses mains dans la m***** de ses congénères, supporter toutes leurs m***** pour 200 € ne me semble pas être si disproportionné est exagéré que cela.  
 
Mes 200 € sont justifiés à souffrir en silence quand le client me mord ou pince ma poitrine de façon douloureuse. Quand il m'enfonce comme un sauvage ces trois doigts dans mon vagin en faisant des allers et venues comme un sauvage en me détruisant ma paroi vaginale avec ses ongles longs et crasseux. À me taire quand je subi un cunnilingus mal fait : quand le client se prend pour un aspirateur à ventouses, gobe mon clitoris comme si c'était un oeuf, me bave dessus comme un escargot, me gratifie de quelques coups de dentition, me rappant l’entre cuisse avec sa barbe naissante. Pendant ce temps-là pour faire croire aux clients que j'éprouve un plaisir immense alors que c'est bien plus pénible qu'autre chose, je me dandine, je me trémousse du bassin, je pousse quelques gémissements, je tords les draps entre mes doigts, je crispe les jambes pour me débarrasser au plus vite de la bave et de la langue dégueulasse du client remplit de je ne sais trop quelle microbes et bactéries.  
 
Étant donné que les hommes sont des petits monstres de vanité imbue d'eux-mêmes. Étant donné qu'ils sont bêtes et crédules ; ils sont encore capables de croire qu'ils réussissent à me procurer un réel orgasme en me faisant grimper au rideau en me tringlant alors que la seule chose qu'ils réussissent à faire c'est à détruire la tringle à rideau. J'ai une copine qui pousse la simulation à la perfection : quand le client arrive elle va faire un petit tour dans sa salle de bains afin de s’introduire une ovule qui va imiter les sécrétions vaginales. Aux premières minutes du rapport dés que le client va commencer à tripoter son vagin il va le sentir tout sec, après quelques minutes ils le voient s'humidifier par l'ovule qui fond petit à petit par la chaleur du corps. Ma copine est toujours morte de rire quand des clients qui ressemblent à des gravats, sont des amants pitoyables et en prime sont bête à manger du foin lui disent d'un air bien convaincu qu'elle est différente des autres putes qu'ils ont rencontrés car elle au moins ça se voit tout de suite qu'elle fait ça pour son plaisir !!!! A se demander pourquoi puisque elle est censée faire ça pour son plaisir ; pourquoi elle accepte de coucher avec le premier venu en échange d'argent au lieux de choisir un super beau mec qui lui plairait par son humour, son charme et sa culture et avec qui elle irait gratuitement. Mes fins de mois se justifient car je suis prête pour de l'argent à supporter la présence d' individu qui m’insupporterait s'il n'y avait pas d'argent à la clé.  
 
Au client je lui joue le rôle de la fausse petite amie, la comédie l'amour, la plante verte hypocrite servile et souriante. Pour du fric je suis toute disposée a lui jouer le rôle de la plante verte arrosable de sperme à la fin de la soirée. Je fais semblant de l'écouter, semblant de m’intéresser à sa conversation hautement affligeante et égotiste super centrée sur sa petite personne : avec le client s'est toujours son petit travail, sa petite vie, ses petites *****, ses petits déboires conjugaux ; enfin brefs, c'est toujours les mêmes discussions insipides et soporifiques atteignant très vite la très très très basse médiocrité qui ne mènent jamais à rien. Parfois, je fais même semblant de rire à leurs grosses blagues bien débiles qui ne sont pas drôles du tout et n'ont d'ailleurs jamais fait rire personne, hormis le client lui-même.  
 
Non seulement le client paye pour que je lui suce sa queue mais en plus il me paye pour que je lui lèche les bottes. Alors moyennant finances je lui lèche les bottes. Et oui mes 200 euros  de l’heure sont justifiés pour tout ça.
   
Pour moi la mort est préférable à la pauvreté. Je préfère infiniment plus l'enfer et aliénation de la prostitution au chômage, au revenu minimum d'insertion, au prolétariat. La prostitution peut être un véritable enfer avec certains clients. Et l'aliénation vient du fait que tout cet argent si rapidement gagné et rend un retour à un quelconque métier normal payé au SMIC horaire, quasiment impossible psychologiquement, tellement l'accoutumance à tout ce fric est devenue une drogue pour moi.
         
Le reportage m’a paru être surfai et sur joué par certaine prostituées , notamment une certaine Sonia travaillant dans une vitrine en Belgique. On dirait que celle ci a apprise par cœur son texte. D’autre de ses collègue ainsi  quelle même on fait acte d’une grande immodestie  en se considérant comme des êtres unique et exeptionelle qui apporte amitié tendresse écoute affection a leur clients. Il ne faudrait tout de même pas exagérer. Il serait peut-être temps, pour certaines, qu'elles arrêtent une fois pour toute de faire leurs prétentieuses en pétant plus haut que leur cul ne leur permet.  
Quand on prend son vagin pour un tiroir-caisse, son corps pour un bien marchand et monnayable. Quand on met son amour-propre, sa pudeur aux oubliettes pour ne pas dire dans sa culotte. Il n'y a pas de p*** au grand coeur qui tienne ou je ne sais trop quelles fadaises et inepties du même genre. Nous sommes toutes sans aucune exception que de pitoyables traînées de bas étage.   Quand à la p*** qui éprouverait une quelconque amitié pour son client en lui demandant effrontément des 200, des 300, des 400 euros de l’heure me paraît être un concept des plus comique. Il faudrait ne pas trop fantasmer sur la soi-disant p*** grand cœur. La p*** au grand cœur n'est valable que pour les films en noir et blanc des années 50 avec Jean Gabin. Prenez trois putes, mettez les autour d'une table, faites-les parler de leur clientèle sans journalistes, sans caméra, sans client.  
 
Quand vous allez assister au déferlement de mépris et de moquerie qui va découler de leur conversation je vous garantis sur facture que le fameux mythe de la p*** au grand cœur, va en prendre un sacré coup. Pour celle qui s'épanouisse dans la prostitution, puisqu'elle les aiment tant que cela leur client ; puisque la prostitution est une chose tellement agréable et épanouissante, elles n'ont qu'à coucher gratuitement avec eux. Ou  même mieux, elles n'ont qu'à payer leurs clients. Pour une fois, ça leur fera du changement. J'ai bien peur, qu'elles ne trouvent pas cet arrangement à leur goût. Les clients nous aiment uniquement lorsque nous sommes habillés sexy, bien maquillée, joviale, avenante, accueillante, malicieuse, entreprenante. Si demain, je m’amuse à me présenter face au client en pyjama, avec des bigoudis enroulés sur ma tête et qu’en prime je lui fais le grand déballage de printemps en lui parlant de mes gouffres, de mes terreurs, ma part d'ombre. Je ne suis pas trop sûr que ce même client à la recherche de distraction, d'amusement et d'un oasis de liberté dans son emploi du temps me trouve des plus distrayante.  
 
Pour ma part, vous aurez beau me mettre face à moi, le client le plus sympathique, le plus charmant au monde ; de façon inconsciemment, au très fond de moi-même je vais  systématiquement le détester parce que a face à lui le suis obligé de me comporter comme la plus vile des chiennes, comme la plus vile des serpillières. Pourquoi je vais le détester ? tout simplement parce que j'ai besoin de l'argent du client. Et pour obtenir que le client me donne son argent j'en suis réduite à me comporter justement comme la plus vile des chiennes, comme la plus vile des serpillières. Je vais également détester le client car celui-ci avec l'aide de son argent il est un peu le gardien de ma déchéance. Remarqué pour cela, à la limite, je n'ai besoin de personne, je le fais très bien toute seule en étant la gardienne de ma propre déchéance.  
 
Il  pour y a une chose aussi que j'ai bien remarqué chez beaucoup de mes consœurs, il faut toujours qu'elle se donne plus d'importance, de grandeur, de magnificence qu'elles n’en ont en réalité. Elles préfèrent mettre en avant le côté faussement relationnel qu'elles ont avec le client, plutôt que d'assumer leur côté suceuses de bites et dévidoirs à foutre. Dans de nombreux reportages télé, beaucoup d'entre elles nous expliquent la bouche en cœur, la gueule enfarinée que des clients les payes uniquement pour discuter. Après toutes ces années prostitution, pas une seule fois j'ai eu la chance de tomber sur ce genre de clientèle. Même si très souvent il y a 50 minutes de discussion pour 10 minutes de rapports sexuels ; j'ai toujours du passer à la casserole. Peut-être que ça leur est arrivé quelquefois dans leur carrière, de tomber sur ce genre de client, mais toutes grandes mythomanes qu'elles sont, elles montent ça en épingle en nous faisant croire que c'est quelque chose de récurrent alors que ça reste de l'ordre de l'exceptionnelle.  
 
Il faut faire attention à ne pas trop extrapoler sur la relation p***/client. Puisque ces grandes dames se prennent pour des psychologues, des analystes, des psychiatres. Puisqu'à les entendre le côté et sexe n'est pas le plus important dans la quête et la démarche du client. Je suggère a ces grandes dames de proposer comme le ferait une psychologue des relations uniquement centrées sur l'échange verbal sans aucun acte sexuel.  
Je ne pense pas que ce genre de  
service puisse intéresser de nombreux clients.  
Maintenant, évidemment que je vais être gentil avec le client, que je vais m'efforcer d'être aimable avec lui, de lui faire la conversation. Ma gentillesse n'est pas destinée à la personnalité de l'être humain que j' ai en face de moi, mon amabilité est uniquement destinée au client qui m'a payé. Je préfère 1000 fois bavasser avec le client, que me faire défoncer le vagin pendant une heure. Ma prévenance a son égard n'est pas du a ma philanthropie ou à ma charité chrétienne. À partir du moment où le client m'a payé, je me dois lui fournir, au minimum la prestation pour laquelle il m'a rétribué.  
Si j'étais réellement une p*** au grand cœur je tiendrai compagnie et j'écouterai gratuitement le client me racontai ses déboires existentiels. À ce sujet, je me suis souvent demandé, au nom de quoi et de quel droit, le client se permet de me bouffer mon énergie, de grignoter ma joie de vivre en me faisant subir et en  m’imposant toute sa m***** existentiel. J'ai infiniment plus de respect pour le client qui est équilibré clair dans sa tête qui va à la limite même pas me regarder, même pas me parler en me considérant uniquement comme une prestataire de services.  
 
Certains de mes clients quand ils s'en vont me souhaite bon courage. Dans ce bon courage il y a tout un monde. Cela signifie qu'il a bien compris que je ne suis pas une nymphomane, une hystérique, une *****. Je me sens infiniment plus respecté par ce genre de clientèle que par l'abruti qui s'imagine que je prends un plaisir immense à éponger sa conversation insipide en s'imaginant que j'attends après lui pour éprouver un quelconque plaisir sexuel.  
 
Quant à mon mépris face aux clients. Je vous garantis que quand on est au minimum observatrice, quant on se rend compte de ce que sont réellement les hommes et surtout à quel point ils peuvent être stupides, je vous assure que c'est très dur de ne pas les mépriser.  
Certains me demandent au téléphone si ça va être plaisir partagé. Bien entendu, ayant besoin de leur fric, je ne risque sûrement par de me les contrarier. Évidemment en toute bonne commerçante que je suis, je leur dis que je me prostitue pour joindre l'utile à l'agréable que je suis une occasionnelle que je passe des annonces de façon épisodique (et gnangnan et gnangnan). Le type et à l'autre bout du téléphone, je ne l'ai jamais vu, je ne sais pas a quoi il ressemble, je ne sais pas s'il va me plaire ou pas me plaire. Je ne sais pas si il va me caresser avec douceur ou brutalité, je ne connais pas son odeur est ce petit monsieur me demande si ça va être plaisir partagé ??????????????????????????????  
 
D'autre me dise qu'ils veulent que je leur donne de la tendresse. Premièrement si le client me paye je ne risque sûrement pas de lui donner ma tendresse, je vais lui la vendre. Le problème c'est que la tendresse est un sentiment tellement noble et grandiose qu'elle n'a pas de prix et n'est sûrement pas monnayables. Ma tendresse, je la garde pour mon chien, pour mes amis. Je ne vais sûrement pas m'amuser à la dilapider auprès d'un client qui en a strictement rien à foutre de ma tronche et va m’oublier vite fait bien fait dès qu'il sera sorti de mon appartement pour aller rejoindre sa femme et ses enfants.  
 
Le client  me donne de l'argent parce qu'il désire maintenir une distance entre lui et moi afin qu'il n'est surtout pas d'affecte entre nous. Ce client qui par l'argent qu ‘il me donne ne veut surtout pas de moi dans sa vie et symboliquement par le biais de l'échanges monétaires me rejette. Est bien ce client tout tranquillement, veut que je lui témoigne de la tendresse. Et puis quoi encore !!!!!  
Il a également le gros niait de service, qui vient me casser les burnes en me disant <> (PPPPPFFFFFFFFFFFFF !!!!!!!!!!!!). Non mais comme si j'attendais après lui pour qu'il vienne me faire jouir. C’est à croire qu'il souhaite que je lui dise << écoute mon petit coco, j'en ai strictement rien à foutre de ta sale tronche de macaque, j'ai qu'une seule envie c’est que tu payes et que tu dégages le plus rapidement possible. D'ailleurs, à ce sujet, tu ne pourras jamais t'imaginer, à quel point je me sens bien, à quel point je suis heureuse lorsque tu quittes mon appartement et que je referme la porte sur toi en entendant le bruit de tes pas qui descendent les escaliers. Par contre, si tu veux me procurer un orgasme, au lieu de me donner un billet de 200 €, je te suggère vivement de me donner 10 billets de 500 €. À ce moment-là je te garantis mon petit coco que je vais mouiller ma culotte sans aucune simulation>>.  
 
Il y a également l'éjaculateur précoce qui s'excuse de n'avoir pas été suffisamment performant et qui me dit qu'il fera mieux la prochaine fois. Comme si mon plus grand plaisir existentiel était de me faire limer pendant 10 millions d'années par mes clients ; alors que je suis justement toute réjouie que cela finisse aussi vite et de m‘en tirer à si bon compte.  
 
 Pour en revenir au reportage, Il ne m’a pas appris grand chose si ce n’est un long défilé rempli de banalité et de lieu commun sans grand inter. Les journalistes vont toujours chercher les même  prostituées moches et dequatilles  qui font  office de V .R.P de la prostitution.  
Ces prostituées qui décident librement de montrer leur visage a la France entier sans aucune honte ni pudeur sont dans un tel état de déchéance, de négation et de non respect d’elles-mêmes ; qu’elles n’éprouvent  via a vis d’elles-mêmes  ni honte ni pudeur. Ma honte par rapport a ma condition de ***** me permet d’être maintenue par un fil qui fait que j’ai encore un pied dans le monde des humains et que je ne suis pas encore un animale. Je suis fière de ma honte. Le jour ou je n’aurais plus honte d’être une ***** je serait irrécupérable et perdu a tout jamais.

* pour celles et ceux qui auraient raté un épisode

lundi 11 avril 2011

Les résistances à l'IVG: des actes oppressifs

"Nous savons que vous ne voulez pas 'sauver des foetus' mais forcer des centaines de milliers de femmes à risquer leur vie, et en faire mourir quelques milliers, afin de terrifier toutes les autres. Pour qu'elles comprennent. Dans quel monde elles vivent. Qui commande. Où est leur place. Nous savons que vous voulez nous faire reculer sur tous les fronts, et d'abord mobiliser toutes nos énergies sur le front de l'avortement, pour nous empêcher d'avancer, pour nous immobiliser." Christine Delphy.
L'histoire du droit à l'IVG n'a pas été achevée. Il nous est encore chipoté parce qu'il semble encore intolérable à certains que le ventre des femmes leur appartienne à elles, parce que la maternité ne doit pas être leur affaire à elles, doit se coucher devant l'intérêt général de la démographie ou l'intérêt privé d'un auto-proclamé propriétaire.

Un droit inlassablement contesté, entravé ou vaguement appliqué cesse d'être un droit.

Si en France, on ne meurt plus en avortant depuis 1975, en revanche, on est encore sommée d’en crever… de honte et de culpabilité font remarquer très justement les filles des 343 salopes qui ont lancé un appel à signer ici.

Elles ont également créé un espace de parole dans le but de:
■ Faire enfin émerger la parole des femmes qui ont avorté et qui vont bien. Cette parole est trop souvent passée sous silence.

■ Faire entendre un autre discours pour que les femmes puissent enfin ne plus se sentir coupables de ne pas souffrir d’avoir avorté.

■ Permettre aux femmes qui ont avorté et l’ont mal vécu de voir que ce n’est pas une fatalité, que la pression qui pèse sur nos épaules et nos ventres contribue à rendre les femmes malheureuses.

■ Faire comprendre que ces discours dramatisant l’avortement peuvent jouer comme des prophéties auto-réalisatrices : lorsqu’on croit que l’avortement ne peut être vécu autrement que comme un drame, comment bien le vivre ?




dimanche 10 avril 2011

Solutions pour un monde plus beau

Si vous pensiez que la notion d'ascenseur social concernait toute la population, détrompez-vous.

Selon David Willetts, "l’entrée des femmes dans le monde du travail aurait empêché le progrès des hommes, et donc, la mobilité sociale." 

Et de nous expliquer, le bonhomme, que "les femmes auraient « volé» à certains hommes ambitieux de la classe laborieuse, l’accès à des postes bien payés."

Tout ça, c'est la faute au féminisme "qui a battu l'égalitarisme".

Voilà, voilà. On en est là.


Ne vous y cassez plus le nez:

- quand on dit progrès, entendez progrès des hommes;

- pareil pour mobilité sociale, il s'agit toujours des hommes;

- idem pour égalitarisme qui est la volonté d'égalité entre les hommes;

Bref, société et monde du travail sont des biens privés que nous volons aux hommes.

Vous vous dites probablement que ce David Willets est un hurluberlu isolé. Lisez donc cette discussion qui propose d'élucider très simplement le problème des femmes, ces indésirables parasites, qui grippent honteusement l'ascenceur social.

Les décimer une à une et méthodiquement serait cependant un moyen beaucoup plus efficace de rendre à la mobilité sociale sa fluidité originelle.

Cela permettrait de lâcher du lest.
  

jeudi 7 avril 2011

Le retour de Bertrand et d'Antigone

La venue prochaine de Bertrand Cantat au Québec et plus précisément au Théatre du Nouveau-Monde semble provoquer une vive polémique. Un texte inspiré des tragédies grecques circule:


Acte I



Le chœur: «Entendez la rumeur, citoyens et citoyennes de la Cité du Nouveau Monde. Le beau Bertrand, le plus étincelant des joyaux à l'est de l'Atlantique, revient au pays de ses frères, de ses amis, de ses camarades. Son retour est déjà acclamé par la foule. Il nous arrive, invité par Sophocle lui-même, afin d'insuffler un ton rock à une nouvelle tragédie qui raconte le récit d'une femme qui se rebelle contre la domination des hommes.»


Antigone: «Mais ce Bertrand, n'est-ce pas lui l'époux de ma soeur Marie? Cet époux dont les doigts savent si bien caresser les cordes de la harpe, n'est-ce pas lui qui a assassiné ma soeur, de ses propres mains?»


Le philosophe: «Oui, certes. Mais il était au loin, à Vilnus en Lituanie. Il y affrontait des périples nombreux, et de noirs désirs le hantaient. Et n'oublie pas que Bertrand est homme sensible, et si souvent triste et mélancolique.»


Antigone: «Si je dois célébrer quelqu'un, ce sera bien ma soeur morte, et non son assassin. Cette Cité est maudite si personne ne célèbre la mémoire des femmes tuées par des hommes. Or, qui porte leur deuil, qui ressent dans son corps la douleur des blessures dont elles sont mortes?»


Le philosophe: «Les dieux ont su punir Bertrand. Les archers lithuaniens se sont emparés de lui, puis les guerriers gaulois l'ont fait prisonnier. Il a passé quatre années dans les prisons de la Gaule. Il a payé et bien payé pour son crime.»


Le choeur: «Qu'est-ce que ce tumulte que l'on entend, porté par le vent? À l'horizon, les Amazones s'arment et se préparent à marcher sur la Cité du Nouveau Monde. Les Amazones, ces premières femmes rebelles... après Lilith, Ève et... Antigone. Encore une fois, les femmes font frémir la Cité du Nouveau Monde, nous rappelant que les fées ont toujours soif.»


Le philosophe: «Ah! ces femmes venues de Lesbos, ces femmes hideuses et frustrées qui ne connaissent rien à l'art, ces femmes rongées par la haine des hommes, ces femmes qui ne connaissent que le ressentiment. Elles viennent encore nous tourmenter.»


Antigone: «Par delà les murs de cette Cité, ce sont bien elles mes véritables soeurs, mes amies, mes concitoyennes. Elles connaissent bien les hommes de cette Cité. Elles savent qu'à chaque nouvelle lune, un homme tue une femme. Elles savent que la Cité en fait toujours porter le blâme à Dyionisos ou Aphrodite, qui lui auraient fait perdre la tête, l'un avec le vin, l'autre avec l'amour. Elles savent que tous ceux qui meurent pour la Cité sont vénérés pour leur sacrifice, mais que les femmes tuées par des hommes n'ont pas droit à un deuil national.»


Le philosophe: «Il faut plus que jamais rester unis, face à la menace des Amazones. Il faut savoir préserver la distinction entre le beau, d'une part, et le ressentiment mal fondé, de l'autre. Et il convient de remercier comme il se doit Sophocle d'avoir invité son ami Bertrand, et d'accueillir ce dernier avec les hommages qui lui sont dus.»


Antigone: «Si la Cité célèbre sa venue, la mémoire de ma soeur sera une fois de plus assassinée. Je refuse de prendre part à pareilles cérémonies. Ce sont celles pour ma soeur Marie que je vais plutôt célébrer.»


Le philosophe: «Comment oses-tu te rebeller contre les lois de ta Cité?»


Le choeur: «Devant l'arrogance d'Antigone explose la colère de Melpomène, fille de Zeus, muse du chant et protectrice de Bertrand. Melpomène hait l'impudence des mortels qui osent perturber l'harmonie du chant, qui osent prétendre qu'il y a quelque chose de plus important que l'art. Mais Némesis, déesse de la juste colère et dont le visage orne le bouclier de chaque Amazone, s'élève devant Melpomène les yeux comme des volcans. "N'entends-tu pas, tonne-t-elle, la colère des femmes de la Cité, humiliées et blessées par cette nouvelle?"»


Antigone: «C'est décidé, je refuse de participer aux cérémonies de la Cité du Nouveau Monde et je vais célébrer le rituel funéraire à la mémoire de ma soeur Marie. Les femmes de la Cité lui érigeront un monument, dans le cimetière des femmes tuées par des hommes.»


Le philosophe: «Mais tu dois obéir aux lois de ta Cité, qui disent qu'un homme qui a payé sa peine peut redevenir un citoyen respectable.»


Antigone: «Je refuse de respecter cette loi, si elle signifie que cet homme sera acclamé comme un génie, tandis que la mémoire de ma soeur Marie sera abandonnée aux limbes de l'oubli.»


Acte II


Le choeur: «À l'agora, la foule s'est massée pour accueillir Bertrand et assister au spectacle mis en scène par Sophocle. Mais il n'y a aucune femme dans la foule, et la moitié des sièges sont vides. Les femmes en colère, tristes et blessées, se sont rassemblées au cimetière des femmes tuées par des hommes.»


Le prophète: «Sophocle, tu dois respecter les lois de la déesse Némesis, et non seulement celles de la muse Melpomène.»


Le garde: «Alerte! Alerte! Les Amazones arrivent. Les plus courageuses sont déjà aux pieds des murs de la Cité.
Le choeur: «Némesis pousse, au-dessus de l'agora, des nuages sombres. Elle cherche Antigone, qui ne semble nulle part. Furieux, son oncle Créon lui a interdit de sortir du logis familial et de participer aux activités publiques. Antigone, pauvre Antigone. Elle n'a pu célébrer la mémoire de sa soeur Marie, ni même participer aux célébrations du retour de Bertrand. Elle n'a pas pu rejoindre non plus les Amazones qui assiègent la Cité et qui troublent le spectacle de leurs cris de colère. Alors que Bertrand de ses doigts doux caresse les cordes de sa harpe, l'oncle d'Antigone la tue à coups de poing. Cette nuit sera celle d'une nouvelle lune. De la nouvelle tragédie de Sophocle, Antigone n'aura donc jamais entendu ces répliques:
Antigone: "Veux-tu faire plus que me tuer, m'ayant prise?"

Créon: "Rien de plus. Ayant ta vie, j'ai tout ce que je veux."
[...]
Antignone: "Je suis née non pour une haine mutuelle, mais pour un amour mutuel."

Créon: "Si ta nature est d'aimer, va chez les morts et aime-les. Tant que je vivrai, une femme ne commandera pas."»

Francis Dupuis-Déri en collaboration avec Mélissa Blais.
Texte transmis par Martin Dufresne.

mercredi 6 avril 2011

Les 343 ont fait des petites

Les 343 de 1971 ont eu des filles. Des filles qui en ont marre de toutes les maltraitances qui entourent le droit à l'avortement et son démantèlement sournois. Les filles des 343 lancent donc un appel à la ramener: "IVG, je vais bien, merci !".

Le texte, à signer ici:

Plus de 200 000 femmes avortent chaque année en France.


Cet acte, pratiqué sous contrôle médical, est des plus simples. Pourtant, le parcours des femmes qui avortent, lui, l’est de moins en moins :


Le droit à l’IVG est menacé : en pratique, par la casse méthodique du service public hospitalier, et dans les discours, car l’avortement est régulièrement présenté comme un drame dont on ne se remet pas, un traumatisme systématique.


Ces discours sur l’avortement sont des slogans éloignés de ce que vivent la grande majorité des femmes, ils ont pour but de les effrayer et de les culpabiliser.


Nous en avons marre que l’on nous dicte ce que nous devons penser et ressentir.


Depuis le vote de la loi Veil en 1975, a-t-on cessé de prédire le pire aux femmes qui décident d’avorter ?


Nous en avons assez de cette forme de maltraitance politique, médiatique, médicale.


Avorter est notre droit, avorter est notre décision. Cette décision doit être respectée : nous ne sommes pas des idiotes ou des inconséquentes. Nous n’avons pas à nous sentir coupables, honteuses ou forcément malheureuses.


Nous revendiquons le droit d’avorter la tête haute, parce que défendre le droit à l’avortement ne doit pas se limiter à quémander des miettes de tolérance ou un allongement de la corde autour du piquet.


Nous disons haut et fort que l’avortement est notre liberté et non un drame.


Nous déclarons avoir avorté et n’avoir aucun regret : nous allons très bien.


Nous réclamons des moyens pour que le droit à l’IVG soit enfin respecté. Nous réclamons son accès inconditionnel et gratuit mais également la liberté de faire ce que nous voulons de notre corps sans que l’on nous dise comment nous devons nous sentir.




Les filles des 343 salopes.

dimanche 3 avril 2011

Bingo règlementariste

Elaboré par une copine (merci R. !), il est visible ici en attendant de trouver comment le faire apparaître tel quel sur la page.